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chirona

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L'Ange - Paul Valéry

Une manière d’ange était assis sur le bord d’une fontaine.

Il s’y mirait, et se voyait Homme, et en larmes, et il s’étonnait à l’extrême de s’apparaître dans l’onde nue cette proie d’une tristesse infinie.

(Ou si l’on veut, il y avait une Tristesse en forme d’Homme qui ne se trouvait pas sa cause dans le ciel clair.)

La figure qui était sienne, la douleur qui s’y peignait, lui semblaient tout étrangères. Une apparence si misérable intéressait, exerçait, interrogeait en vain sa substance spirituelle merveilleusement pure.

- « Ô mon Mal, disait-il, que m’êtes-vous ? »

Il essayait de se sourire : il se pleurait. Cette infidélité de son visage confondait son intelligence parfaite ; et cet air si particulier qu’il observait, une affection si accidentelle de ses traits, leur expression tellement inégale à l’universalité de sa connaissance limpide, en blessaient mystérieusement l’unité.

- « Je n’ai pas sujet de pleurer, disait-il, et même, je ne puis en avoir. »

Le Mouvement de sa Raison dans sa lumière d’éternelle attente trouvait une question suspendre son opération infaillible, car ce qui cause la douleur dans nos natures inexactes ne fait naître qu’une question chez les essences absolues ; – cependant que, pour nous, toute question est ou sera douleur.

- « Qui donc est celui-ci qui s’aime tant qu’il se tourmente ? disait-il. Je comprends toute chose ; et pourtant, je vois bien que je souffre. Ce visage est bien mon visage ; ces pleurs, mes pleurs… Et pourtant, ne suis-je pas cette puissance de transparence de qui ce visage et ces pleurs, et leur cause, et ce qui dissiperait cette cause ne sont que d’imperceptibles grains de durée ? »

Mais ces pensées avaient beau se produire et propager dans toute la plénitude de la sphère de la pensée, les similitudes se répondre, les contrastes se déclarer et se résoudre, et le miracle de la clarté incessamment s’accomplir, et toutes les Idées étinceler à la lueur de chacune d’entre elles, comme les joyaux qu’elles sont de la couronne de la connaissance unitive, rien toutefois qui fût de l’espèce d’un mal ne paraissait à son regard sans défaut, rien par quoi s’expliquât ce visage de détresse et ces larmes qu’il lui voyait à travers les larmes.

- « Ce que je suis de pur, disait-il, Intelligence qui consume sans effort toute chose créée, sans qu’aucune en retour ne l’affecte ni ne l’altère, ne peut point se reconnaître dans ce visage porteur de pleurs, dans ces yeux dont la lumière qui les compose est comme attendrie par l’humide imminence de leurs larmes. »

- « Et comment se peut-il que pâtisse à ce point ce bel éploré qui est à moi, et qui est de moi, et qui est de moi, puisqu’enfin je vois tout ce qu’il est, car je suis connaissance de toute chose, et que l’on ne peut souffrir que pour en ignorer quelqu’une ?

« Ô mon étonnement, disait-il, Tête charmante et triste, il y a donc autre chose que la lumière ? »

Et s’il s’interrogeait dans l’univers de sa substance spirituelle merveilleusement pure, où toutes les idées vivaient également distantes entre elles et de lui-même, et dans une telle perfection de leur harmonie et promptitude de leurs correspondances, qu’on eût dit qu’il eût pu s’évanouir, et le système, étincelant comme un diadème, de leur nécessité simultanée substituer par soi seul dans sa sublime plénitude.

Et pendant une éternité, il ne cessa de connaître et de ne pas comprendre.

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
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Toi & Moi Comment puis-je te dire tout ce que j'ai sur le coeur?

Je suis si triste quand tu es loin de moi,

Tu m'apportes tellement de douceur

Que la vie pour moi n'est rien sans toi...

J'espère que notre amour durera éternellement

Et que rien ne parviendra à nous séparer

Car même si le soleil laisse place à la pluie de temps en temps

C'est dans tes bras que je pense seulement à demeurer...

Tu es tout pour moi, mon univers

Sans toi je demeurerais dans l'obscurité

Et j'aurais sans cesse la tête à l'envers

Donc jamais je ne pourrais te laisser.

Je suis capable de tout pour toi

Tellement tu es important à mes yeux

Et quand je te serre contre moi

Ma seule intention est de te rendre heureux.

Mon amour pour toi est si fort

Et je suis si heureuse avec toi mon coeur

Que me priver de ce bonheur serait un tort

Et me briserait le coeur...

Même si ces quelques mots sont pour moi difficiles à prononcer

Je t'aime pour la vie,

Tu hantes sans cesse mes pensées

Car tu es tout simplement indispensable à ma survie.

Alors mon ange je t'en prie ne me quitte pas

Car j'ai besoin de toi

Et je te promets que je ne pleurerai pas

Si tu restes près de moi.

auteur inconnu

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The laughing heart

Ta vie est ta vie

Ne te laisses pas abattre par une soumission moite

Sois à l’affût

Il y a des issues

Il y a de la lumière quelque part

Il y en a peut-être peu

Mais elle bat les ténèbres

Sois à l’affût

Les dieux t’offriront des chances

Reconnais-les

Saisis-les

Tu ne peux battre la mort

Mais tu peux l’abattre dans la vie

Et le plus souvent tu sauras le faire

Le plus il y aura de lumière.

Ta vie, c’est ta vie.

Sache-le tant qu’il est temps

Tu es merveilleux

Les dieux attendent cette lumière en toi. ***

Buck.

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Invité galaxien
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Invité galaxien
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Posté(e)

Pour Toi que j'aime simplement et qui te reconnaîtras...:)

" Tu es plus belle qu'une fleur d'abricotier

arrosée de lune.

Tu es toutes les fleurs, tous les parfums,

tu es la splendeur du monde.

Lorsque je pense à Toi ,

je n'envie plus les dieux. "

Chen-Teuo-Tsan

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Barbare par Arthur Rimbaud.

Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays,

Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas.)

Remis des vieilles fanfares d’héroïsme — qui nous attaquent encore le cœur et la tête — loin des anciens assassins —

Oh ! Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n’existent pas)

Douceurs !

Les brasiers pleuvant aux rafales de givre, — Douceurs ! — les feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous. — Ô monde ! —

(Loin des vieilles retraites et des vieilles flammes, qu’on entend, qu’on sent,)

Les brasiers et les écumes. La musique, virement des gouffres et choc des glaçons aux astres.

Ô Douceurs, ô monde, ô musique ! Et là, les formes, les sueurs, les chevelures et les yeux, flottant. Et les larmes blanches, bouillantes, — ô douceurs ! — et la voix féminine arrivée au fond des volcans et des grottes arctiques.

Le pavillon …..

PainBlood.jpg

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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Stances amoureuses de la Reine de Navarre

(extraits)

J'ai un ciel de désir, un monde de tristesse,

Un univers de maux, mille feux de détresse,

Un Etna de sanglots et une mer de pleurs.

J'ai mille jours d'ennuis, mille nuits de disgrâce,

Un printemps d'espérance et un hiver de glace ;

De soupirs un automne, un été de chaleurs.

Clair soleil de mes yeux, si je n'ai ta lumière,

Une aveugle nuée ennuitte ma paupière,

Une pluie de pleurs découle de mes yeux.

Les clairs éclairs d'Amour, les éclats de sa foudre,

Entrefendent mes nuits et m'écrasent en poudre :

Quand j'entonne mes cris, lors j'étonne les cieux.

... Belle âme de mon corps, bel esprit de mon âme,

Flamme de mon esprit et chaleur de ma flamme,

J'envie à tous les vifs, j'envie à tous les morts.

Ma vie, si tu vis, ne peut être ravie,

Vu que ta vie est plus la vie de ma vie,

Que ma vie n'est pas la vie de mon corps !

Je vis par et pour toi, ainsi que pour moi-même ;

Je vis par et pour moi, ainsi que pour toi-même :

Nous n'aurons qu'une vie et n'aurons qu'un trépas.

Je ne veux pas ta mort, je désire la mienne,

Mais ma mort est ta mort et ma vie est la tienne ;

Ainsi je veux mourir, et je ne le veux pas !...

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Membre, Interstellar Punk Dandy, 48ans Posté(e)
Zander Membre 5 813 messages
48ans‚ Interstellar Punk Dandy,
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Booz s’était couché de fatigue accablé ;

Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;

Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;

Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.

Ce vieillard possédait des champs de blés et d’orge ;

Il était, quoique riche, à la justice enclin ;

Il n’avait pas de fange en l’eau de son moulin ;

Il n’avait pas d’enfer dans le feu de sa forge.

Sa barbe était d’argent comme un ruisseau d’avril.

Sa gerbe n’était point avare ni haineuse ;

Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :

— Laissez tomber exprès des épis, disait-il.

Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,

Vêtu de probité candide et de lin blanc ;

Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,

Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.

Booz était bon maître et fidèle parent ;

Il était généreux, quoiqu’il fût économe ;

Les femmes regardaient Booz plus qu’un jeune homme,

Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.

Le vieillard, qui revient vers la source première,

Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;

Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,

Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière.

*

Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens.

Près des meules qu’on eût prises pour des décombres,

Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;

Et ceci se passait dans des temps très anciens.

Les tribus d’Israël avaient pour chef un juge ;

La terre, où l’homme errait sous le tente, inquiet

Des empreintes de pieds de géants qu’il voyait,

Était encor mouillée et molle du déluge.

*

Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,

Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;

Or, la porte du ciel s’étant entrebâillée

Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.

Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne

Qui, sorti de son ventre, allait jusqu’au ciel bleu ;

Une race y montait comme une longue chaîne ;

Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.

Et Booz murmurait avec la voix de l’âme :

« Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?

Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,

Et je n’ai pas de fils, et je n’ai plus de femme.

« Voilà longtemps que celle avec qui j’ai dormi,

Ô Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;

Et nous sommes encor tout mêlés l’un à l’autre,

Elle à demi vivante et moi mort à demi.

« Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?

Comment se pourrait-il que j’eusse des enfants ?

Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;

Le jour sort de la nuit comme d’une victoire ;

« Mais, vieux, on tremble ainsi qu’à l’hiver le bouleau ;

Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,

Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,

Comme un bœuf ayant soif penche son front vers l’eau. »

Ainsi parlait Booz dans le rêve et l’extase,

Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;

Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,

Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.

*

Pendant qu’il sommeillait, Ruth, une moabite,

S’était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,

Espérant on ne sait quel rayon inconnu,

Quand viendrait du réveil la lumière subite.

Booz ne savait point qu’une femme était là,

Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d’elle.

Un frais parfum sortait des touffes d’asphodèle ;

Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

L’ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;

Les anges y volaient sans doute obscurément,

Car on voyait passer dans la nuit, par moment,

Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.

La respiration de Booz qui dormait

Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.

On était dans le mois où la nature était douce,

Les collines ayant des lys sur leur sommet.

Ruth songeait et Booz dormait ; l’herbe était noire ;

Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;

Une immense bonté tombait du firmament :

C’était l’heure tranquille où les lions vont boire.

Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;

Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;

Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l’ombre

Brillait à l’occident, et Ruth se demandait,

Immobile, ouvrant l’œil à moitié sous ses voiles,

Quel dieu, quel moissonneur de l’éternel été,

Avait, en s’en allant, négligemment jeté

Cette faucille d’or dans le champ des étoiles.

Victor Hugo, Booz endormi

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Invité Dolce1
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Invité Dolce1
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Posté(e)

Jeu virtuel

Fruit de son imagination

Fruit extrême de la passion

Fruit en coulis qui s'étend sans raison...

Mot de nulle part

Mot qui s'égare

Mot sans l'ombre d'un regard...

Signes indécis

Signes lorsque tu souris

Signes tu devines.

Jouer de son clavier

Jouer à se faire dévoiler

Jouer en se laissant succomber.

Monde irréel et pourtant si réel,

Monde à part et pourtant quelque part,

Monde insensé et pourtant si sensé,

Monde qui n'est que miroir de notre société.

Fabrice (poème trouvé sur le Net)

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Invité galaxien
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A la très-chère, à la très-belle

Qui remplit mon cœur de clarté,

A l'ange, à l'idole immortelle,

Salut en l'immortalité !

Elle se répand dans ma vie

Comme un air imprégné de sel,

Et dans mon âme inassouvie

Verse le goût de l'éternel...

Baudelaire

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Membre, Interstellar Punk Dandy, 48ans Posté(e)
Zander Membre 5 813 messages
48ans‚ Interstellar Punk Dandy,
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Polissonnerie - Voltaire

Je cherche un petit bois touffu,

Que vous portez, Aminthe,

Qui couvre, s’il n’est pas tondu

Un gentil labyrinthe.

Tous les mois, on voit quelques fleurs

Colorer le rivage ;

Laissez-moi verser quelques pleurs

Dans ce joli bocage.

- Allez, monsieur, porter vos pleurs

Sur un autre rivage ;

Vous pourriez bien gâter les fleurs

De mon joli bocage ;

Car, si vous pleuriez tout de bon,

Des pleurs comme les vôtres

Pourraient, dans une autre saison,

M’en faire verser d’autres.

- Quoi ! vous craignez l’évènement

De l’amoureux mystère ;

Vous ne savez donc pas comment

On agit à Cythère ;

L’amant, modérant sa raison,

Dans cette aimable guerre,

Sait bien arroser la gazon

Sans imbiber la terre.

- Je voudrais bien, mon cher amant,

Hasarder pour vous plaire ;

Mais dans ce fortuné moment

On ne se connait guère.

L’amour maîtrisant vos désirs,

Vous ne seriez plus maître

De retrancher de nos plaisirs

Ce qui vous donna l’être.

Voltaire

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Posté(e)

Il marchait sur un pied sans savoir où il poserait l’autre. Au tournant de la rue le vent balayait la poussière et sa bouche avide engouffrait tout l’espace.

Il se mit à courir espérant s’envoler d’un moment à l’autre, mais au bord du ruisseau les pavés étaient humides et ses bras battant l’air n’ont pu le retenir. Dans sa chute il comprit qu’il était plus lourd que son rêve et il aima, depuis, le poids qui l’avait fait tomber.

Pierre Reverdy - La saveur du réel

paves.jpg

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Posté(e)

Allô Decade

Pour faire suite à ce Bretonnitude, le poète québecois Gaston Miron, tiré de l'Homme Rapaillé,

Pour mon rapatriement Homme aux labours des brûlés de l'exil selon ton amour aux mains pleines de rudes conquêtes selon ton regard arc-en-ciel arc-bouté dans les vents en vue de villes et d'une terre qui te soient natales je n'ai jamais voyagé vers autre pays que toi mon pays un jour j'aurai dit oui à ma naissance j'aurai du froment dans les yeux je m'avancerai sur ton sol, ému, ébloui par la pureté de bête que soulève la neige un homme reviendra d'en dehors du monde.

http://www.youtube.com/watch?v=g_aA3VsBcUU&feature=relmfu

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Membre+, 51ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

A George Sand (IV)

Recueil: Poésies posthumes

Il faudra bien t'y faire à cette solitude,

Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,

Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.

Il faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,

La veille et le travail ne pourront te guérir.

Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,

Toi, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude

D'attendre vainement et sans rien voir venir.

Et pourtant, ô mon coeur, quand tu l'auras perdue,

Si tu vas quelque part attendre sa venue,

Sur la plage déserte en vain tu l'attendras.

Car c'est toi qu'elle fuit de contrée en contrée,

Cherchant sur cette terre une tombe ignorée,

Dans quelque triste lieu qu'on ne te dira pas.

Alfred de Musset.

(1810-1857)

Modifié par chirona
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Invité Tamara 2
Invités, Posté(e)
Invité Tamara 2
Invité Tamara 2 Invités 0 message
Posté(e)

Plaisir d 'un rêve

Plage immense de sable blanc et désertique

Juste enluminé par les lueurs de la lune

Bercer par le ressac apathique

De l'océan qui à mon oreille murmure

Allongée dans une totale inertie

N'écoutant que la mélodie des vagues

Corps dénudé offert au souffle convertit

En une brise tiède et impalpable .

Mes pensées s'évadent et dans cette immensité

Traversent le néant du royaume divin

Au dessus des flots, ton esprit retrouver

Et dans l'absolu ne faire plus qu' un .

Dans la pénombre tu m'accompagnes

Mon corps incendié de nos étreintes d 'hier

Perception subtil , mes sens te réclament

Désir voluptueux , plaisirs solitaires.

Seules témoins de mon éphémère bonheur

Les étoiles, fidèles amies de mes jours

Impossible passion qui brûle mon coeur

Lointaine passion qui cèle notre amour .

Sursaut et réveil dans la stupeur, déception

La plage,les étoiles,l'océan,toi,déjà tu me manques

J'ai aimé cette nuit,aux senteurs d' évasion

Où en ton absence mes rêves nous rassemblent .

poème d'une inconnue

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Membre, 33ans Posté(e)
Empireofthesun Membre 844 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
Posté(e)

Une note de miel flotte dans l’air

La lune pleine évolue dans le ciel

Le temps passe...

Rien n’est stable, le tout se modifie créant le temps

Le destin se dessine

La vie se concrétise

Le gris des arbres

Le vert des feuilles

Et la mélancolie s’écarte de l’inconscience s’unissant a la conscience.

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Membre, grands cils ♪ ♫ ..., Posté(e)
Cajou Membre 1 044 messages
grands cils ♪ ♫ ...,
Posté(e)

La Boite à l'être

Lettres de noblesse

L'être de comtesse

Lettres de sagesse

L'être de vieillesse

Lettres de gentillesse

L'être de larronnesse

Lettres de délicatesse

L'être de finesse

Lettres classiques

L'être archaïque

Lettres épiques

L'être fantastique

Lettres italiques

L'être assit métrique ….

sR

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Invité Dolce1
Invités, Posté(e)
Invité Dolce1
Invité Dolce1 Invités 0 message
Posté(e)

Preuve D'Amour

Je voudrais te montrer combien je t'aime.

Tu es si important pour moi

Te dire autrement que par des mots ce que je ressens

Te faire comprendre qu'au fond rien n'est plus important que toi

Mon amour, dans tes yeux j'ai aperçu les vrais éclats du ciel

Dans ton dos j'ai vu de grandes ailes

Ton âme a ravivé la mienne

Tu es ce qui manquait à mon coeur pour battre

Je désirerais écrire toutes les nuits

Pour te mettre mon amour en mots

Mais l'éternité n'est pas assez longue

Et les paroles me manqueraient pour tout dire

Si seulement je pouvais te donner autant de bonheur

Que tu as pu m'en offrir depuis le début des temps

Je t'en donnerais à n'en plus finir

Mais pour l'instant tout ce que j'ai à t'offrir

C'est un peu de chaleur et une place dans mon coeur!

Je t'aime.

- Audrey-Ann Gagnon -

Modifié par Dolce1
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