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chirona

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Invité M Libre
Invités, Posté(e)
Invité M Libre
Invité M Libre Invités 0 message
Posté(e)

Tu es plus belle que le ciel et la mer

Quand tu aimes il faut partir

Quitte ta femme quitte ton enfant

Quitte ton ami quitte ton amie

Quitte ton amante quitte ton amant

Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de négresses

Des femmes des hommes des hommes des femmes

Regarde les beaux magasins

Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre

Et toutes les belles marchandises

II y a l’air il y a le vent

Les montagnes l’eau le ciel la terre

Les enfants les animaux

Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre

Donne prends donne prends

Quand tu aimes il faut partir

Chanter courir manger boire

Et apprendre à travailler

Quand tu aimes il faut partir

Ne larmoie pas en souriant

Ne te niche pas entre deux seins

Respire marche pars va-t’en

Je prends mon bain et je regarde

Je vois la bouche que je connais

La main la jambe l’œil

Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là

La vie pleine de choses surprenantes

Je sors de la pharmacie

Je descends juste de la bascule

Je pèse mes 80 kilos

Je t’aime

Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924

Poème classé dans Amour, Blaise Cendrars, Voyage.

Modifié par M Libre
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Invité Tamara 2
Invités, Posté(e)
Invité Tamara 2
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Posté(e)

Bal des pendus (Rimbaud)

Au gibet noir, manchot aimable,

Dansent, dansent les paladins,

Les maigres paladins du diable,

Les squelettes de Saladins.

Messire Belzébuth tire par la cravate

Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,

Et, leur claquant au front un revers de savate,

Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !

Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles

Comme des orgues noirs, les poitrines à jour

Que serraient autrefois les gentes damoiselles

Se heurtent longuement dans un hideux amour.

Hurrah ! les gais danseurs, qui n'avez plus de panse !

On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !

Hop ! qu'on ne sache plus si c'est bataille ou danse !

Belzébuth enragé racle ses violons !

Ô durs talons, jamais on n'use sa sandale !

Presque tous ont quitté la chemise de peau ;

Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.

Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :

Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,

Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :

On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,

Des preux, raides, heurtant armures de carton.

Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !

Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !

Les loups vont répondant des forêts violettes :

A l'horizon, le ciel est d'un rouge d'enfer...

Holà, secouez-moi ces capitans funèbres

Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés

Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres :

Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés !

Oh ! voilà qu'au milieu de la danse macabre

Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou

Emporté par l'élan, comme un cheval se cabre :

Et, se sentant encor la corde raide au cou,

Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque

Avec des cris pareils à des ricanements,

Et, comme un baladin rentre dans la baraque,

Rebondit dans le bal au chant des ossements.

Au gibet noir, manchot aimable,

Dansent, dansent les paladins,

Les maigres paladins du diable,

Les squelettes de Saladins.

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Membre, Posté(e)
shoran Membre 9 017 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Poème Amérindien sur la Mort...

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

Laissez-moi partir.

J'ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi,

Soyez reconnaissants pour les belles années,

Je vous ai donné mon amitié.

Vous pouvez seulement deviner

Le bonheur que vous m'avez apporté.

Je vous remercie de l'amour que chacun vous m'avez démontré,

Maintenant, il est temps de voyager seul.

Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous serons séparés pour quelque temps.

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.

Je ne suis pas loin et la vie continue …

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.

Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement

La douceur de l'amour que j'apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,

Je ne suis pas là, je ne dors pas,

Je suis les mille vents qui soufflent,

Je suis le scintillement des cristaux de neige,

Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,

Je suis la douce pluie d'automne,

Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l'étoile qui brille dans la nuit.

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,

Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.

Texte choisi par Shôran

Modifié par shoran
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Invité Tamara 2
Invités, Posté(e)
Invité Tamara 2
Invité Tamara 2 Invités 0 message
Posté(e)

A travers les soupirs, les plaintes et le râle

A travers les soupirs, les plaintes et le râle

Poursuivons jusqu'au bout la funèbre spirale

De ses détours maudits.

Notre guide n'est pas Virgile le poëte,

La Béatrix vers nous ne penche pas la tête

Du fond du paradis.

Pour guide nous avons une vierge au teint pâle

Qui jamais ne reçut le baiser d'or du hâle

Des lèvres du soleil.

Sa joue est sans couleur et sa bouche bleuâtre,

Le bouton de sa gorge est blanc comme l'albâtre,

Au lieu d'être vermeil.

Un souffle fait plier sa taille délicate ;

Ses bras, plus transparents que le jaspe ou l'agate,

Pendent languissamment ;

Sa main laisse échapper une fleur qui se fane,

Et, ployée à son dos, son aile diaphane

Reste sans mouvement.

Plus sombres que la nuit, plus fixes que la pierre,

Sous leur sourcil d'ébène et leur longue paupière

Luisent ses deux grands yeux,

Comme l'eau du Léthé qui va muette et noire,

Ses cheveux débordés baignent sa chair d'ivoire

A flots silencieux.

Des feuilles de ciguë avec des violettes

Se mêlent sur son front aux blanches bandelettes,

Chaste et simple ornement ;

Quant au reste, elle est nue, et l'on rit et l'on tremble

En la voyant venir ; car elle a tout ensemble

L'air sinistre et charmant.

Quoiqu'elle ait mis le pied dans tous les lits du monde,

Sous sa blanche couronne elle reste inféconde

Depuis l'éternité.

L'ardent baiser s'éteint sur sa lèvre fatale,

Et personne n'a pu cueillir la rose pâle

De sa virginité.

Théophile Gautier, La Comédie de la mort

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Invité -Lorelei-
Invités, Posté(e)
Invité -Lorelei-
Invité -Lorelei- Invités 0 message
Posté(e)

A tous ceux qui courbent l’échine, baissent les bras , obéissent aveuglément et ont perdu toute capacité de révolte........

"Il meurt lentement " est un très beau poème écrit à l'origine en espagnol par l'écrivain chilien et prix Nobel de littérature Pablo Neruda(1904-1973).

PABLO NERUDA, Chili, 1904-1973

Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver

grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

celui qui devient esclave de l'habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

de ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement

celui qui évite la passion

et son tourbillon d'émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux

et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement

celui qui ne change pas de cap

lorsqu'il est malheureux

au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques

pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie,

n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd'hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d'être heureux!

Pablo Neruda Prix Nobel de Littérature

1971

pablo3.jpg

Modifié par -Lorelei-
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Le déluge rouge charrieur de sorts - Murièle Modély

C’est le retour

du poisseux

rouge

qui éclabousse les rats

au milieu du trottoir

patine la surface

des cœurs congelés

coagule en plaque

les jeunes filles fardées

c’est le déluge rouge

charrieur de sorts

immondes poupées molles

pendues, ventrues, barbues

l’âcre flux de gorge

qui vomit les guirlandes

l’attente

le désir

c’est le velours tendu

des doigts secs noueux

contre la bouche

la boucle

de métal

la ceinture

c’est l’esprit de Noël

le ventre dilaté

tumblr_md2m4req8G1qg6rkio1_500.gif

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Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

raven-4.jpg

http://www.boudetnat...ges/raven-4.jpg

http://www.boudetnat...p/news/22-raven

176863_300.jpg

Alexandre Boudet : www.boudetnature.com (mise en garde : il a des homonymes dont un pseudo journaliste...)

"The Raven" - "Le Corbeau" version originale d'Edgar Allan Poe versions françaises par Charles Beaudelaire et Stéphane Mallarmé

Modifié par XYparfoisZ
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  • 3 semaines après...
Membre, ♪ ♫ ♪ ♫, Posté(e)
Herman1 Membre 11 488 messages
♪ ♫ ♪ ♫,
Posté(e)

Un Poème qui m'as touché :bo:

Il y a des choses que je ne dis à Personne Alors

Elles ne font de mal à personne Mais

Le malheur c’est

Que moi

Le malheur le malheur c’est

Que moi ces choses je les sais

Il y a des choses qui me rongent La nuit

Par exemple des choses comme

Comment dire comment des choses comme des songes

Et le malheur c’est que ce ne sont pas du tout des songes

Il y a des choses qui me sont tout à fait<

Mais tout à fait insupportables même si

Je n’en dis rien même si je n’en

rien comprenez comprenez moi bien

Alors ça vous parfois ça vous étouffe

Regardez regardez moi bien

ma bouche

Qui s’ouvre et ferme et ne dit rien

Penser seulement d’autre chose

Songer à voix haute et de moi

Mots sortent de quoi je m’étonne

ne font de mal à personne

Au lieu de quoi j’ai peur de moi

De cette chose en moi qui parle

Je sais bien qu’il ne le faut pas

Mais que voulez-vous que j’y fasse

Ma bouche s’ouvre et l’âme est là

Qui palpite oiseau sur ma lèvre

O tout ce que je ne dis pas

Ce que je ne dis à personne

Le malheur c’est que cela sonne

Et cogne obstinément en moi

Le malheur c’est que c’est en moi

Même si n’en sait rien personne

Non laissez moi non laissez moi

Parfois je me le dis parfois

vaut mieux parler que se taire

Et puis je sens se dessécher

Ces mots de moi dans ma salive

C’est là le malheur pas le mien

Le malheur qui nous est commun

Épouvantes des autres hommes

Et qui donc t’eut donné la main

Étant donné ce que nous sommes

Pour peu pour peu que tu l’aies dit

Cela qui ne peut prendre forme

Cela qui t’habite et prend forme<

Tout au moins qui est sur le point

Qu’écrase ton poing

Et les gens Que voulez-vous dire

Tu te sens comme tu te sens

Bête en face des gens Qu’étais-je

Qu’étais-je à dire Ah oui peut-être

Qu’il fait beau qu’il va pleuvoir qu’il faut qu’on aille

Où donc Même cela c’est trop

Et je les garde dans les dents

Ces mots de peur qu’ils signifient

Ne me regardez pas dedans

Qu’il fait beau cela vous suffit

Je peux bien dire qu’il fait beau

Même s’il pleut sur mon visage

Croire au soleil quand tombe l’eau

Les mots dans moi meurent si fort

Qui si fortement me meurtrissent<

Les mots que je ne forme pas

Est-ce leur mort en moi qui mord

Le malheur c’est savoir de quoi

Je ne parle pas à la fois

Et de quoi cependant je parle

C’est en nous qu’il nous faut nous taire

Aragon ......et Pao :p

Modifié par Herman1
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Membre, ptitevalseuse, 54ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
54ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Bon, si tu le mets ici, on va peut-être ajouter l'auteur, histoire de rendre à Aragon ce qui est à Louis... wink1.gif

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Membre, Posté(e)
shoran Membre 9 017 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Qui n'adore pas Aragon??? mais tu l'as si bien présenté, qu'ici où "ailleurs", il est super!!! ;)

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Membre, grands cils ♪ ♫ ..., Posté(e)
Cajou Membre 1 044 messages
grands cils ♪ ♫ ...,
Posté(e)

Dans mes poches il y a...

Des petits cailloux et des coquillages,

Encore un peu de sable...

Et des petits bouts de bois

Ramassés çà et là,

Des papiers en entier

Ou en boule tout froissés

Bouts griffonnés de notes

Ou d'un bonbon l'enveloppe.

Dans mes poches il y a...

Ces petits morceaux d'instants

Que mes doigts frôlent...

Et caressent en marchant.

Et chacun de ces morceaux de temps

Vient me murmurer...

Son histoire en chantant.

Tout au bout de mes doigts

Ma peau se souvient...

De ces chansons de verre

De ces airs sans lendemains

Petits bouts de mer

De rires et de chagrins

Petits bouts d'hier

Petits bouts de demain.

Dans mes poches il y a...

Ces morceaux de ma vie

Qui toujours m'accompagnent

Et souvent me sourient.

Mais lorsqu'ils me grimacent

Leur douleur, je les froisse

Pour que jamais,

Plus jamais...

Ils ne me griffent la face.

( A. libertaire )

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

Embrouille sur embrouille

Tous les jours la même merde

Les mêmes têtes de cadavres

Et notre vie qu'on peut perdre

Pourquoi toujours des sales vibes?

Pourquoi toujours des sales phases?

Ca marrone, ça gamberge, ça veut niquer la base

Paname City, la ville où je suis né

J'ai contemplé les hivers

J'ai contemplé les étés

C'est là où je suis aimé

C'est là où je suis détesté

C'est là où on enchaîne tout: des droites, gauches, crochets

Tous des gueules amochées

Tous fonçant vers une vie gâchée

Tous fâchés

Tous fichés

Tous fauchés

Par la faux de l'info car on veut tous réussir

Mais réussir pour la plupart, c'est bâtir son empire

Donc on se marche dessus

En se revendiquant de la rue

Donc on se tire dessus

Et notre jeunesse est perdue

Donc on se marche dessus

En se revendiquant de la rue

Donc on se tire dessus

Et notre jeunesse est perdue

Pourquoi on a appelé notre album « Touche d'espoir » ?

Pour que le HipHop français fortifie ses remparts !

Pour que ceux qui croient en nous n'aient pas le cafard

Pour prouver qu'on les aime et que pour nous ils sont des stars

Pourquoi on a appelé notre album « Touche d'espoir » ?

Pour l'indépendance qu'on représente face au pros du code-barre

Pour la résistance qu'on représente face au pouvoir

Pour que le HipHop ne se limite pas à « Nique-toi bâtard ! »

(Assassin )

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  • 2 semaines après...
Membre, Emmerdeur professionnel, 49ans Posté(e)
zoupette Membre 1 948 messages
49ans‚ Emmerdeur professionnel,
Posté(e)

Ne pas avoir vu qu'elle été là

Ne plus se souvenir d'être dans ses bras

Avoir perdu le sens d'être un couple

Et mille battre sa coulpe.

Se réveiller alors brutalement

Se dire qu'il faut redevenir amant

Mais à vouloir trop posséder

On finit par étouffer

Avoir l'impression que plus ne sera possible

Que tout ne sera plus jamais comme avant

Qu'il n'y aura plus de fusion comme des aimants

Que le retour en arrière est impossible

Attendre que l'autre revienne vers soi

C'est comme espérer ce qui n'arrivera pas

Laisser l'autre vivre sa vie à soi

Et se dire qu'un jour tout finira.

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Membre, grands cils ♪ ♫ ..., Posté(e)
Cajou Membre 1 044 messages
grands cils ♪ ♫ ...,
Posté(e)

----

I am the Pablo Bird,

Bird of a single feather,

A flier in the clear shadow

And obscure clarity,

My wings are unseen,

My ears resound

When I walk among the trees

Or beneath the tombstones

Like an un lucky umbrella

Or a naked sword,

Stretched like a bow

Or round like a grape,

I fly on and on not knowing,

Wounded in the dark night,

Who is waiting for me,

Who does not want my song,

Who desires my death,

Who will not know I'm arriving

And will not come to subdue me,

To bleed me, to twist me,

Or to kiss my clothes,

Torn by the shrieking wind.

That's why I come and go,

Fly and don't fly but sing:

I am the furious bird

Of the calm storm.

(Pablo Neruda)

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Invité
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Posté(e)

Coyote, Coyote s’il te plaît dis-moi

Qu’est-ce qu’un shaman ?

Je ne sais rien du shaman.

Je suis moi-même docteur.

Quand je pratique la médecine,

c’est une affaire entre moi,

le malade, et la Création.

Coyote, Coyote s’il te plaît dis-moi

ce qu’est le pouvoir ?

On dit que le pouvoir

c’est l’habileté à démarrer

sa tronçonneuse

du premier coup.

Coyote, Coyote s’il te plaît dis-moi

qu’est-ce que la magie ?

La magie c’est la première saveur

des fraises mures, c’est aussi

un enfant qui danse

dans une pluie d’été.

Coyote, Coyote s’il te plaît dis-moi

pourquoi la Création existe ?

La création existe parce que je

suis allé me coucher hier soir

avec le ventre plein,

et quand je me suis réveillé

ce matin

tout était là.

Coyote, Coyote s’il te plaît dis-moi

à qui appartiens-tu ?

Si je me réfère aux toutes dernières

études,

il y a certaines

personnes qui,

sous couvert de poésie

ou de science,

me revendiquent

comme objet de conquête.

Laisse-moi dire rien

qu’une fois et pour toujours,

pour que cela soit clair :

Coyotte n’appartient à personne.

Peter Blue Cloud

49041275.jpg

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Membre, Posté(e)
shoran Membre 9 017 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

----

I am the Pablo Bird,

Bird of a single feather,

A flier in the clear shadow

And obscure clarity,

My wings are unseen,

My ears resound

When I walk among the trees

Or beneath the tombstones

Like an un lucky umbrella

Or a naked sword,

Stretched like a bow

Or round like a grape,

I fly on and on not knowing,

Wounded in the dark night,

Who is waiting for me,

Who does not want my song,

Who desires my death,

Who will not know I'm arriving

And will not come to subdue me,

To bleed me, to twist me,

Or to kiss my clothes,

Torn by the shrieking wind.

That's why I come and go,

Fly and don't fly but sing:

I am the furious bird

Of the calm storm.

(Pablo Neruda)

Sans que je veuille polémiquer, pourquoi ne pas écrire en français??? j'aime bien lire les poèmes..mais tout le monde ne lit pas l'anglais!!! dommage!!!

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Invité nietzsche.junior
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Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

Prévert contre l Homophobie ...

Il a mis le café

Dans la tasse

Il a mis le lait

Dans la tasse de café

Il a mis le sucre

Dans le café au lait

Avec la petite cuillère

Il a tourné

Il a bu le café au lait

Et il a reposé la tasse

Sans me parler

Il a allumé

Une cigarette

Il a fait des ronds

Avec la fumée

Il a mis les cendres

Dans le cendrier

Sans me parler

Sans me regarder

Il s’est levé

Il a mis

Son chapeau sur sa tête

Il a mis son manteau de pluie

Parce qu’il pleuvait

Et il est parti

Sous la pluie

Sans une parole

Sans me regarder

Et moi j’ai pris

Ma tête dans ma main

Et j’ai pleuré

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Posté(e)

Sûr, si j’étais née homme je serais devenue femme, j’aurai mis du rouge du bleu du vert les paupières les lèvres les joues j’aurai porté des perruques changé

toutes les semaines, longs platine bouclés rousse brune, et puis des talons des aiguilles des jupes courtes des résilles des bas du lamé tous ces trucs all the

stuff j’aurai eu une ombre noire sur le visage des sourcils épilés de la drogue plein les veines des amants plein les heures des horloges sans cadran j’aurai été

plus vite plus loin n’aurai pas plus trébuché à chaque pas, pas plus percuté l’immensité de la connerie humaine pas plus subi outrages violences humiliations

mais marché en ondulant sur mes gambettes gainées déhanché dérouté mais bu jusqu’au fond le bras autour des premiers arrivés les joues creuses jusqu’à

l’os le cœur creux jusqu’à l’aorte la belle mort sapée comme moi perplexe devant le genre et raflant finalement la royale mise .

arts_cover1-1_14.jpg

Modifié par Lucy Van Pelt
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Iran: la société des poètes pendus

ls sont des centaines à avoir été exécutés depuis la Révolution islamique de 1979. Des Iraniens dont le crime ultime aura été de prendre le crayon pour écrire. Écrire de la poésie. Le dernier à rejoindre cette société iranienne des poètes disparus: Hashem Shabaani, Arabe d'Iran de 32 ans, professeur de littérature, poète et activiste, exécuté le 27 janvier pour «promotion de la corruption sur Terre». Durant son procès Shabaani écrivit son dernier poème intitulé: Sept raisons pour lesquelles je dois mourir

Seven Reasons Why I Should Die

By Hashem Shaabani

For seven days they shouted at me:

You are waging war on Allah!

Saturday, because you are an Arab!

Sunday, well, you are from Ahvaz

Monday, remember you are Iranian

Tuesday: You mock the sacred Revolution

Wednesday, didn’t you raise your voice for others?

Thursday, you are a poet and a bard

Friday: You’re a man, isn’t that enough to die?

812143-depuis-revolution-islamique-1979-centaines.jpg

...

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