50 BDs qu'elles sont bien pour les lire

la je m'y connais un peu mieux mais visiblement pas les goûts d'un expert en tout.

j'ai plus de 400 bd j'en ai lu peut être 20000 et pourtant à part le spirou du départ,le reste m'ai inconnu.

quel sont vos critère de sélection?

Vu que je me suis introduit dans la liste d'Expert en tout et ai tout saboté son oeuvre, les critères sont les goûts de chacun. Essayez - donc - d'avoir bon goût et de défendre un peu votre coup de coeur ! Pas juste de faire une liste sans substance.

En réaction à la consensualité répétitive des strips d'humour de l'époque, le prodigieux Winsor McCay fit de son oeuvre un véritable bouillon expérimental. Il pousse la BD dans ses retranchements avec ses narrations audacieuses. Si le propos est plutôt poétique et rigolo (avec le running gag du petit Nemo qui trippe dans ses rêves puis tombe de son lit et se réveille), l'acte esthétique et séquentiel est tout bonnement en avance sur son temps (Little Nemo est créé en 1905). La preuve : c'est efficace sur un lecteur de l'an 2011 !

De l'agencement des cases au choix des séquences dessinant le mouvement, Mc Cay montrera une créativité et une ingéniosité hors norme... puis tombera un peu dans l'oubli avant d'être redécouvert et mesuré à sa juste valeur. Et réédité en luxe chez Delcourt avec les planches au format originel (GRAND !).

McCay se lança ensuite dans le dessin animé, encore en précurseur de génie.

Le sommeil du monstre - Enki Bilal

l'action se déroule dans un futur relativement proche (durant le 21ème siècle); le héros, Nike HATZFELD, possède une mémoire phénoménale, et tout au long de l'album, nous remontons avec lui dans ses souvenirs jusqu'au jour de sa naissance. Mais cette mémoire exceptionnelle ne convient pas à tout le monde. Ainsi, une organisation sectaire oculte, l'Obscurantis Order, qui cherche à détruire La Pensée, La Science et La Culture et La Mémoire, décide de mettre la main sur Nike. Va s'engager une lutte entre l'Obscurantis Order et le FBII (Federal Bureau of International Investigation)...

salut je recherche des bd du genre fluide glacial ou péchés mignon (même auteurs) si tu es expert en tout peux tu me dire ou je pourrais les lires en lignes ou les télécharger gratuitement stp ?? car j'ai cherché plusieur sites mais ils les ont pas elles sont un peu particulières ... merci !!

#19 : "Le Schtroumpfissime" de Peyo

Un album schtroumpf et intelligent à la fois, qui brocarde la démagogie, l'opportunisme, et le narcissisme des dirigeants. A ressortir de toute urgence en période d'élections.

avec au minimum 100 000 BD il est difficile de dire pourquoi on aime mieux celle ci ou celle la.

dans un univers particulier , FRED ma fait rêver dans mon adolescence.

entre autre.

Isabelle de Jean Claude Servais

Isabelle de Linnières n’aime rien tant que vagabonder dans la nature en rêvant du grand amour. Celui-ci lui apparaît un jour sous les traits de Quentin, troubadour sans attaches et braconnier. Mais leur amour est impossible : Isabelle, fille de seigneur, est promise au seigneur Ansiau de Montjoie. C’est sans compter avec la fée du lac, qui décide de s’en mêler, pour leur bonheur... ou leur malheur.

L'album qui m'a fait découvrir Servais. Mélange de romance et de conte triste, comme la plupart de ses histoires...au travers d'un trait fin et d'une sensualité à fleur de peau, l'auteur sait parfaitement retranscrire la magie qui se mêle au monde "des hommes"

Ais-je besoin de commenter ?

Une métaphore sur l'identité humaine et les dérives de certains modes de pensées qui me parle :

Heu oui, Lugy Lug et Bran Ruz, vous avez besoin de commenter.

Un sujet qui consiste en une liste d'images et de titres, c'est soporifique et inutile. Si vous êtes passionné par les bds que vous voulez présenter, bougez un peu vos petites fesses et parlez-nous en.

#21 : "Un privé à la cambrousse" de Bruno Heitz

Les aventures d'Hubert, épicier ambulant de son village campagnard et aussi détective amateur. Des dessins faussement naïfs servent avec bonheur des intrigues qui sentent bon le foin, les vaches, le café du coin, et les petites rancoeurs de gens à peine lettrés, à la manière d'un "Commissaire Maigret chez les paysans". Les intrigues valent tant pour les passionnantes enquêtes d'Hubert que pour la description habile, dure mais tendre du milieu rural (non daté, mais qu'on imagine se situer dans les années 1950). Le tout est servi avec une bonne louche de bons mots et de dialogues savoureux. Il y a neuf histoires complètes, rééditées notamment dans une intégrale en trois volumes (troisième tome à paraître en septembre).

#22 : "Coucous Bouzon" d'Anouk Ricard

Voici une autre BD aux dessins en apparence enfantins mais au scénario adulte (un style que j'affectionne en particulier). Un humour absurde, volontairement con et cynique fait mouche de bout en bout dans cette histoire suivant un nouvel employé dans une société qui fabrique des coucous. Le patron crétin qui veut faire des réunions de jeunes cadres dynamiques en dépit du bon sens, le harcèlement sexuel, les relations tendues entre collègues, les rumeurs de merde autour de la machine à café, tout l'univers des entreprises s'y retrouve, en allant tout de même un peu plus loin puisque l'intrigue tourne autour de la disparition suspecte de l'employé dont le protagoniste prend la place dans l'entreprise. Si vous lisez ce livre sans vous bidonner à chaque page, vous n'avez pas d'âme et méritez la mort. On conseillera également l'excellent "Commissaire Toumi" de la même auteure.

sympa

à la Hergé

( à peine :D)

Encore une fois, c'est bien gentil de nous poster un titre et de mettre une zolie image (car c'est bien connu, le choc des photos ça touche plus le public que le poids des mots ) mais ça ne sert à RIEN.

QUI s'intéressera à une bd si le cake qui veut nous conseiller une bd qu'il aime n'a lui-même pas daigné donner de son précieux temps pour nous en parler ? Pas moi en tout cas.

#23 : "Maus" d'Art Spiegelman

La deuxième guerre mondiale racontée avec des dessins animaliers, il fallait oser, et c'est un pari réussi à tout point de vue. Les juifs sont représentés en souris, les nazis en chats, et les autres nationalités en différents animaux (les français sont des grenouilles, les polonais des cochons, les gitans des papillons, etc.). Quand les souris pleurent, on pleure, quand elles ont mal, on a mal, quand elles rient, on rit. Il s'agit d'un récit autobiographique basé sur l'histoire du père de l'auteur, et le résultat est vrai, humain, dur, sans complaisance. Il n'y a pas de gentils, pas de méchants, il y a surtout une absurdité omniprésente et douloureuse.

Les "cakes" n'ont peut-être pas assez de prétention pour se croire capable de réussir une exégèse réussie d'un ouvrage qui fait appel à leur subjectivité.

Ce n'est pas en insultant les gens qu'on peut les convaincre de dialoguer.

Si tu parlais de ce qui t'a touché ou intéressé dans la bd en question, c'est le principal. Le but n'est pas de sculpter une "exégèse" de l'oeuvre mais simplement de parler de ce qui t'a fait l'aimer.

#24 : "L'Île Noyée" de Sokal

Si vous ne connaissez pas encore la série des Canardo, c'est une tare à réparer immédiatement. Cela fait maintenant plus de trente ans (!) que Sokal nous régale des enquêtes de son canard désabusé, fumeur, alcoolique, mais néanmoins malin et possédant un sens moral beaucoup plus intègre que ce qu'il semble de prime abord... un peu comme un mélange animalier de Philip Marlowe et de Columbo. Si les premiers tomes de la série étaient assez anarchiques et faisaient de Canardo un personnage plutôt passif, au bout de quelques albums ce bon canard va commencer à prendre un rôle de détective privé plus traditionnel, occupant le premier plan et résolvant d'imprévisibles enquêtes. "L'Île Noyée" est un des meilleurs tomes. Tandis que Canardo est en vacances sur une île à la marée qui monte si fort qu'elle inondera bientôt tout, un des personnages de l'île est retrouvé dans le ventre d'un requin. Un accident ? Non. De nombreux petits et grands secrets sont sur le point d'être découverts.

#25 : "Il était une fois en France" de Fabien Nury et Sylvain Vallée

Basée sur des faits authentiques, mélangés à des suppositions et à des inventions délibérées, cette histoire en six volumes raconte la vie pendant la guerre d'un juif prêt à tout pour sauver sa peau, tour à tour collabo ou résistant, selon la direction du vent et les opportunités. L'histoire, dont au moins les grandes lignes sont véridiques, est extrêmement prenante. Le personnage central n'a rien d'un exemple, mais à défaut d'accepter ses actions on peut toutefois les comprendre, ce qui fait que même s'il n'inspire pas la sympathie on ne peut s'empêcher de tourner page après page pour savoir ce qu'il va lui arriver. L'habileté du scénario se conjugue à la qualité cinématographique des dessins. L'intrigue foisonne de rebondissements, de scènes mémorables et de personnages complexes. "Il était une fois en France" est sans aucun doute une série indispensable pour toute personne qui apprécie la bande dessinée.

J'ai pour sokal.

Alors pour ceux qui connaissent les grands maîtres : une série qui est un petit chef d'oeuvre (ne respectant pas toujours la réalité historique au sens strict)...

Jodorowski et Manara rien que ces deux noms devraient faire sursauter le bédéphile de bon goût possédant une culture solide du neuvième art:

Que dire ? Sinon que le titre de la série est assez explicite pour que vous deviniez de quoi parle cet ouvrage :

#26 : "La mine de l'Allemand perdu" / "Le spectre aux balles d'or" de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud

Blueberry, une série franco-belge bien connue où les scénarios complexes et remplis de rebondissements de Jean-Michel Charlier rivalisent avec les superbes dessins de Jean Giraud alias Moebius. Au fil des albums, tous les poncifs du "western" sont épluchés (les indiens, la mine d'or, les attaques de train, les bagarres au saloon...), mais les ingénieuses histoires de Charlier et la mise en image cinématographique de Giraud font que c'est toujours la bave aux lèvres qu'on ouvre un tome de Blueberry. C'est difficile de choisir un cycle en particulier (on parle de cycle car la plupart des histoires s'étalent sur plusieurs albums), mais un des plus réussis est certainement le dyptique "La mine de l'Allemand perdu" / "Le spectre aux balles d'or". Les personnages pittoresques, le suspense, les anecdotes authentiques, l'action, tout y est.

# 27 : Texas CowBoys - par Trondheim et Bonhomme

Lewis Trondheim, scénariste prolifique et multifacette nous livre ici un western dans les règles de l'art, avec les histoires croisées de plusieurs personnages. Tout est dans l'ambiance, servie par le dessin magistral de Matthieu Bonhomme qui signe là - je trouve - quelques une de ses plus belles pages.

Avec un rendu entre le pulp/fumetti à grosses trames et la vieille affiche jaunie, l'intrigue avance par petites touches. Le bandit, la femme fatale, le paumé, le justicier, on retrouve toute la mythologie western avec des trognes, des paysages grandioses et des lumières superbes. Le tout avec un dessin économe.

Bonne nouvelle : ce qui ne devait être qu'un One-shot va probablement devenir une série.

# 28 : Universal War One - par Bajram

Fan de SF, cette BD est pour vous. Un conseil : prenez l'intégrale direct car l'histoire est tellement machiavélique que vous n'en décrocherez pas une seconde.

Une équipe décide d'aller faire des relevés sur un Wormhole (trou noir en forme de ver) mystérieusement apparu. Ensuite, Denis Bajram nous entraîne dans une grande digression sur l'espace-temps. Même en ayant assez vite deviné où il voulait en venir, je me suis fait avoir.

Le dessin est de facture plutôt classique/réaliste et les vaisseaux et décors spatiaux sont bien brossés. Tout a l'air usé, carré, un peu à la Alien. Ce qui met le facteur humain en valeur.

Après quelques années de silence, la suite - Universal War 2 - est annoncée. Et l'histoire de ce second cycle devrait s'imbriquer dans celle du premier.