Aller au contenu

Sortir de l'euro ou mourir à petit feu

Noter ce sujet


Napo

Messages recommandés

Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Pour justifier l’austérité salariale, les remises en cause de la durée légale du travail, patronat et gouvernement français tendent le piège du « coût du travail » et nous servent à l’envi des pseudo comparaisons avec l’Allemagne. Mais quelle est donc la réalité ?

puce-32883.gifLe niveau du « coût du travail » (salaire brut plus cotisations sociales dites patronales) est plus élevé en Allemagne de 12 %. En 2008, il est, par salarié travaillant à temps plein dans les secteurs privés concurrentiels (industrie et services), de 52 458 € en Allemagne contre 46 711 € en France.

puce-32883.gifLe niveau du salaire annuel brut est 34 % supérieur en Allemagne avec 43 942 € contre 32 826 € en France.

puce-32883.gifLe niveau du revenu net après impôt est aussi supérieur de 6 % avec 25 167 € en Allemagne contre 23 694 € en France.

puce-32883.gifLe PIB par heure travaillée D’après l’OCDE, le produit intérieur brut (PIB) par heure travaillée, qui est une mesure de la productivité apparente du travail, est plus élevé en France qu’en Allemagne. Sur une base 100 pour les Etats-Unis, la France se situe à 96,2 et l’Allemagne à 91.4.

puce-32883.gifLa durée moyenne du travail. D’après Eurostat, la durée moyenne de travail est plus longue en France de 160 h par an avec 1 309 h en Allemagne contre 1 469 h en France.

puce-32883.gifLe « coût horaire » du travail en France est de 23,6 € contre 24,6 € en Allemagne et la France se situe au 8e rang des 27 pays membres de l’Union européenne et en deçà de la moyenne des 27 pays.

puce-32883.gifDurée hebdomadaire du travail. L’Ocde confirme en notant que la durée hebdomadaire du travail a augmenté en France entre 2000 et 2008 alors qu’elle a diminué en Allemagne.

Contrairement à ce qu’affirment le patronat et le gouvernement, l’Ofce (Observatoire français des conjonctures économiques) note que dans la période suivant la mise en place des 35 h, l’évolution de la compétitivité a été bien plus favorable en France que chez la plupart de ses voisins européens.

C’est le « coût » du capital qui handicape notre économie

Couts_du_capital_1-9ce19.pngpart_masse_salariale_valeur_ajoutee-ee5be.pngLa somme des intérêts versés aux créanciers (la finance) et des dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par deux en trente ans pendant que la part des salaires reculait de 8 points.volution_salaire_moyen_sur_dividendes-d996b.pngdividendes_investissments-ee0f1.pngDepuis vingt-cinq ans, alors que le salaire moyen n’a même pas doublé, le montant des dividendes a été multiplié par treize, dépassant depuis plusieurs années l’investissement productif réalisé par les entreprises.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

Sortir de l’Euro pour quoi faire ?

  • Retrouver rapidement un sentier de forte croissance, par une amélioration instantanée de notre compétitivité prix grâce à une dévaluation d’environ 25%.

  • Réindustrialiser le pays et offrir des perspectives d’emploi à toute la population résidant sur le territoire national. Ceci a pour but de pérenniser le retour à un sentier de forte croissance.

  • Reprendre l’initiative en matière de progrès technique et d’innovation pour assurer l’enracinement de la réindustrialisation dans la durée à travers une évolution de notre appareil productif.

  • Garantir la justice sociale tant par la création d’emplois que par la nature des emplois créés et par une concertation permanente avec les syndicats et les forces sociales du pays visant à infléchir le partage de la valeur ajoutée, tout d’abord entre secteur financier et secteur des activités productives et créatrices, puis entre employeurs et employés.

Risques et effets positifs attendus d’une sortie de l’Euro accompagnée d’une forte dévaluation :

684624sortirdeleuro.png

cliquez sur l'image pour l'agrandir

Document de travail du Centre d’Études des Modes d'Industrialisation (CEMI) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Sortir de l’Euro pour quoi faire ?

  • Retrouver rapidement un sentier de forte croissance, par une amélioration instantanée de notre compétitivité prix grâce à une dévaluation d’environ 25%.

Du même coup notre dette augmentera de 25% puisqu'elle est chiffrée en euros. De plus, retrouver une croissance dans une zone réduite à la France est illusoire

  • Réindustrialiser le pays et offrir des perspectives d’emploi à toute la population résidant sur le territoire national. Ceci a pour but de pérenniser le retour à un sentier de forte croissance.

Cela peut être fait immédiatement, personne nous en empêche!

  • Reprendre l’initiative en matière de progrès technique et d’innovation pour assurer l’enracinement de la réindustrialisation dans la durée à travers une évolution de notre appareil productif.

Idem

  • Garantir la justice sociale tant par la création d’emplois que par la nature des emplois créés et par une concertation permanente avec les syndicats et les forces sociales du pays visant à infléchir le partage de la valeur ajoutée, tout d’abord entre secteur financier et secteur des activités productives et créatrices, puis entre employeurs et employés.

Idem

Risques et effets positifs attendus d’une sortie de l’Euro accompagnée d’une forte dévaluation :

684624sortirdeleuro.png

cliquez sur l'image pour l'agrandir

Document de travail du Centre d’Études des Modes d'Industrialisation (CEMI) et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

Si la seule ambition de ce programme est de faire de notre pays une nation "low cost" pour vendre des produits pas chers, au lieu de miser sur la performance, la qualité et l'innovation je crois que nous aurons sérieusement régressé.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

Le refus d’envisager l’hypothèse de la sortie de l’euro n'est fondé sur aucun argument réellement sérieux qui rendrait cette sortie impossible. En vérité c'est un conflit idéologique entre les mondialistes et les souverainistes, bien plus qu'autre chose, puisque l'euro elle même n'est pas le fruit d'une création économique intelligente mais d'une utopie politique sans-frontièriste. L'union européenne ressemble de plus en plus à certains égards à l’Union soviétique.

Du même coup notre dette augmentera de 25% puisqu'elle est chiffrée en euros. De plus, retrouver une croissance dans une zone réduite à la France est illusoire

Au contraire. La question des dettes doit être abordée en séparant ce qui relève des dettes privées et de la dette publique ; et au sein des dettes privées, les dettes des sociétés financières et des sociétés non-financières.

L’endettement des sociétés non-financières par exemple, depuis la mise en place de l'euro, est passé, en pourcentage du PIB, d'environ 52% en 1999 à presque 66% en 2010.

L'euro endette les États et les entreprises comme jamais.

Une sortie de l'euro se suivrait notamment par une modification des règles de financement du déficit budgétaire avec l’émission de 500 milliards d’Euros comme « avances au Trésor Publique » pour le rachat d’une partie de la dette, et dont 150 milliards seront immédiatement reversés à la Caisse des Dépôts et Consignations et au FSI. Il est envisageable que certaines de ces institutions soient regroupées au sein d’une banque publique d’investissement. Avec cet argent la CDC entreprendra de racheter les actions de certaines sociétés, d’assurer le financement d’autres, dans le but de favoriser le retour à une politique industrielle. De même, le principe du « plancher minimal d’effets publics » sera rétabli, et son montant progressivement augmenté pour que les banques opérant en France soient contraintes de participer au financement de l’État. Les préfets et préfets de régions sont chargés de collationner l’ensemble des cas d’entreprises méritant soutien avec constitution de « Comités de développement économique » au niveau départemental et régional.

À partir du moment où l'on redevient indépendant d'un point de vue monétaire, un tas de leviers deviennent possibles ; la sortie de l'euro n'est pas une fin en soit, c'est une étape nécessaire.

Cela peut être fait immédiatement, personne nous en empêche!

Idem

Idem

Il serait vraiment temps de se réveiller.

Il est clair que ces objectifs ne peuvent pas être atteints dans une zone Euro en l’état mais que des modifications importantes tant des règles de fonctionnement de cette dernière que du taux de change pourraient être compatibles avec ces objectifs. Cependant, le mode de fonctionnement du conseil ECOFIN et les règles entourant la Banque Centrale Européenne rendent extrêmement peu probable que l’on aboutisse à des décisions rendant ces objectifs atteignables. C’est pourquoi, l’option est ici prise de considérer une action unilatérale de la France. Cette dernière peut s’inscrire dans le cadre de la zone Euro si nos partenaires prennent conscience de notre détermination. Mais il est possible – et pour tout dire probable – que ceci aboutisse à nous faire quitter la zone euro.

Si la seule ambition de ce programme est de faire de notre pays une nation "low cost" pour vendre des produits pas chers, au lieu de miser sur la performance, la qualité et l'innovation je crois que nous aurons sérieusement régressé.

C'est précisément l'ambition inverse, faut-il encore le lire ce programme. Faire des nations socialement "low cost" est le but du néo-libéralisme de l'Union européenne, c'est très observable sur les dix dernières années.

Aucune réindustrialisation n’est possible dans un cadre de surévaluation monétaire. De plus, un processus de réindustrialisation implique un soutien constant de l’État, que ce dernier agisse du côté de l’offre matérielle (avec une politique de la recherche et de l’innovation dont le budget devrait être porté à 3% du PIB) et de l’offre humaine (avec une politique de l’éducation et de la formation professionnelle), ou qu’il agisse du côté de la demande en dégageant des marchés publics réservés qui permettent à l’industrie d’assurer une partie de son plan de charge et de bénéficier des rendements d’échelle. Ces politiques ne sont possibles qu’avec le dégagement de ressources financières nouvelles qui ne sont pas compatibles avec la zone Euro.

Les changements apportés à la gestion du Franc (avant la monnaie unique) puis les institutions de la monnaie unique (en particulier l’indépendance de la Banque Centrale et le statut léonin de la Banque Centrale Européenne) ont été des pas importants dans la mise en place du carcan néo-libéral dans lequel aujourd’hui nous étouffons et où il n’y a pas de perspectives pour le progrès social.

En sortant de l'euro on se donne les moyens de sortir du libre-échangisme, de s'en protéger, et de mener une réelle politique de réindustrialisation.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
steph.delab Membre 25 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Hors zone Europe, je ne vois pas en quoi l'Allemagne est plus avantagée que nous. Dans la zone euro, si on n'avait pas besoin de leur technologie personne pourrait nous forcer à l'acheter.

Pour être, avec son exportation remarquable, la bonne élève de l'Union européenne, l'Allemagne a opté pour un modèle économique qui s’appuie sur un appauvrissement de sa population, depuis une dizaine d’années. La fondation Terra Nova explique que « la logique politique implicite est insoutenable : appauvrir les salariés allemands pour qu'ils soient compétitifs sur le marché mondial. Cet appauvrissement est réel : le revenu par habitant allemand était supérieur de 15 % à la France en 2000 ; il est aujourd'hui inférieur de 10 % ».

De plus, l'Allemagne a une mauvaise croissance ; si tous les pays Européens suivaient le modèle Allemand, alors le continent s’enfoncerait dans la dépression.

http://www.marianne2...er_a202916.html

Je ne savais pas que la Turquie faisait partie de l'EU, j'ai dû manquer un chapitre.

Eh bien c'est pour vous l'occasion d'apprendre que la Commission de Bruxelles s'ingère même dans les affaires économiques des pays de la zone euro avec les pays extra-européens.

Pour le reste, vous ne faites que confirmer ce que je dis: les entreprises exclusivement publiques doivent rester à l'intérieur de nos frontières, si elles veulent s'émanciper à l'international elles doivent êtres majoritairement privées.

Ce n'est pas une question de privatisation pour s'émanciper à l'international, c'est une question de privatisation pour libéraliser le marché à la sacrosainte concurrence chez nous, que nous impose l'UE au nom du Traité de Lisbonne. Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Comment pouvez-vous prétendre que le libre échangisme n'a rien à voir avec l'Europe alors que c'est précisément son système économique. Vous m'effrayez ; je commence à comprendre que les fédéralistes sont des utopistes qui rêvent le futur et ignorent le présent.

Il me semble que le libre-échange et l' économie libérale, malgré toutes leurs vertus(commerce,esprit d'entreprise,vitalité et réactivité ècomique), peuvent présenter des dangers que d'ailleurs vous soulignez. En effet, il y a souvent distorsion de concurrence, concurrence déloyale, disparités de réglementations sociales et environnementales et fiscalités différentes.

Mais les traités de l'UE ne visent ils pas justement à limiter ces disparités?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
FFABIO Membre 127 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'économiste Alain Cotta, universitaire et professeur d'économie émérite à HEC et à l'université Paris Dauphine, qui prévoyait la crise quand la plupart des économistes fonçaient dedans tête baissée, publie un ouvrage sur le sort de l'euro. Une monnaie unique qui ne fait plus l'unanimité et qu'il faut quitter pour revenir à une monnaie commune ou au franc.

L’imminente chute de la Grèce BCE

29 avril 2011 - 13:05

Outils :email_go.png printer.png newspaper_add.png feed.png

29 avril 2011 (Nouvelle Solidarité) – Les attractions de l’Euroland vont bientôt fermer leurs portes : les taux d’intérêt des bons grecs, portugais et irlandais poursuivent leur hausse effrénée, précipitant l’inévitable défaut de paiement. Mais ceux que l’oligarchie financière appelle cyniquement « PIGS » ne tomberont pas seuls. La doctrine de la Banque centrale européenne de n’autoriser aucune faillite bancaire a non seulement conduit ces Etats à s’endetter pour renflouer leurs banques, mais a aussi poussé la BCE elle-même à recycler les actifs toxiques de ces banques grecques, irlandaises, portugaises et espagnoles, au point d’en avoir bourré ses coffres.

Ce matin, les bons du Trésor à deux ans de la Grèce atteignaient le taux à peine croyable de 26%, pendant que ceux de l’Irlande et du Portugal flirtaient avec les 12%, des taux usuraires et insoutenables. Dans le cas grec, le plus avancé des trois, à ce rythme, la dette publique atteindra 170% du PIB dans 18 mois et les intérêts annuels représenteront 9% du PIB et 27% de la recette fiscale nationale, alors que le PIB a chuté de 4,5% depuis le « plan de d’aide » européen de mars 2010. Le défaut de paiement, et ses conséquences en chaîne, est imminent.

Dans un entretien avec le quotidien italien La Stampa , l’ex-banquier de Wall Street et ancien directeur adjoint du FMI Desmond Lachman, qui n’est ni un révolutionnaire ni un homme mal informé, explique que « la BCE tente désespérément de retarder un défaut de paiement dans l’eurozone » . Qualifiant l’eurozone d’ « insolvable » , il donne ensuite le montant des actifs pourris des banques portugaises, irlandaises, grecques et espagnoles détenus par la vénérable institution de Francfort : 325 milliards d’euros dont 180 rien que pour l’Irlande ! Le BCE est prise dans « un dilemme sans fin » , dit-il, « Ils savent que ces pays sont sur le point de basculer, mais aussi que les banques françaises et allemande sont fortement exposées » , que ce soit via leurs filiales ou les bons qu’ils détiennent. « Le risque est systémique et la tentative est de retarder la catastrophe (…) La BCE tente désespérément de retarder l’inévitable défaut d’un ou plusieurs Etats de l’eurozone. » Puis il ajoute « un débat sur cela serait important ».

Un débat ? Mais l’affaire est entendue depuis longtemps et le temps il n’en reste plus beaucoup. L’essentiel c’est l’action ! Les banques de la zone euro doivent être mises en règlement judiciaire afin de liquider toute cette bulle de dettes illégitimes.

L’imminente chute de la Grèce BCE

29 avril 2011 - 13:05

Outils :email_go.png printer.png newspaper_add.png feed.png

29 avril 2011 (Nouvelle Solidarité) – Les attractions de l’Euroland vont bientôt fermer leurs portes : les taux d’intérêt des bons grecs, portugais et irlandais poursuivent leur hausse effrénée, précipitant l’inévitable défaut de paiement. Mais ceux que l’oligarchie financière appelle cyniquement « PIGS » ne tomberont pas seuls. La doctrine de la Banque centrale européenne de n’autoriser aucune faillite bancaire a non seulement conduit ces Etats à s’endetter pour renflouer leurs banques, mais a aussi poussé la BCE elle-même à recycler les actifs toxiques de ces banques grecques, irlandaises, portugaises et espagnoles, au point d’en avoir bourré ses coffres.

Ce matin, les bons du Trésor à deux ans de la Grèce atteignaient le taux à peine croyable de 26%, pendant que ceux de l’Irlande et du Portugal flirtaient avec les 12%, des taux usuraires et insoutenables. Dans le cas grec, le plus avancé des trois, à ce rythme, la dette publique atteindra 170% du PIB dans 18 mois et les intérêts annuels représenteront 9% du PIB et 27% de la recette fiscale nationale, alors que le PIB a chuté de 4,5% depuis le « plan de d’aide » européen de mars 2010. Le défaut de paiement, et ses conséquences en chaîne, est imminent.

Dans un entretien avec le quotidien italien La Stampa , l’ex-banquier de Wall Street et ancien directeur adjoint du FMI Desmond Lachman, qui n’est ni un révolutionnaire ni un homme mal informé, explique que « la BCE tente désespérément de retarder un défaut de paiement dans l’eurozone » . Qualifiant l’eurozone d’ « insolvable » , il donne ensuite le montant des actifs pourris des banques portugaises, irlandaises, grecques et espagnoles détenus par la vénérable institution de Francfort : 325 milliards d’euros dont 180 rien que pour l’Irlande ! Le BCE est prise dans « un dilemme sans fin » , dit-il, « Ils savent que ces pays sont sur le point de basculer, mais aussi que les banques françaises et allemande sont fortement exposées » , que ce soit via leurs filiales ou les bons qu’ils détiennent. « Le risque est systémique et la tentative est de retarder la catastrophe (…) La BCE tente désespérément de retarder l’inévitable défaut d’un ou plusieurs Etats de l’eurozone. » Puis il ajoute « un débat sur cela serait important ».

Un débat ? Mais l’affaire est entendue depuis longtemps et le temps il n’en reste plus beaucoup. L’essentiel c’est l’action ! Les banques de la zone euro doivent être mises en règlement judiciaire afin de liquider toute cette bulle de dettes illégitimes.

<DIV>

Alain Cotta "Sortir de l'euro ou mourrir à petit... par GroupeXerfi">

L'économiste Alain Cotta, universitaire et professeur d'économie émérite à HEC et à l'université Paris Dauphine, qui prévoyait la crise quand la plupart des économistes fonçaient dedans tête baissée, publie un ouvrage sur le sort de l'euro. Une monnaie unique qui ne fait plus l'unanimité et qu'il faut quitter pour revenir à une monnaie commune ou au franc.

<DIV>

Alain Cotta "Sortir de l'euro ou mourrir à petit... par GroupeXerfi">

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

L’imminente chute de la Grèce BCE

Ce matin, les bons du Trésor à deux ans de la Grèce atteignaient le taux à peine croyable de 26%, pendant que ceux de l’Irlande et du Portugal flirtaient avec les 12%, des taux usuraires et insoutenables. Dans le cas grec, le plus avancé des trois, à ce rythme, la dette publique atteindra 170% du PIB dans 18 mois et les intérêts annuels représenteront 9% du PIB et 27% de la recette fiscale nationale, alors que le PIB a chuté de 4,5% depuis le « plan de d’aide » européen de mars 2010. Le défaut de paiement, et ses conséquences en chaîne, est imminent.

Depuis mars, la Grèce a obtenu de l'Europe un prêt au taux de 4,2%. Si ce pays devait sortir de l'euro et se financer sur le marché ce taux grimperait sans aucun doute à 13% et plus.

Dans un entretien avec le quotidien italien La Stampa , l’ex-banquier de Wall Street et ancien directeur adjoint du FMI Desmond Lachman, qui n’est ni un révolutionnaire ni un homme mal informé, explique que « la BCE tente désespérément de retarder un défaut de paiement dans l’eurozone » . Qualifiant l’eurozone d’ « insolvable » , il donne ensuite le montant des actifs pourris des banques portugaises, irlandaises, grecques et espagnoles détenus par la vénérable institution de Francfort : 325 milliards d’euros dont 180 rien que pour l’Irlande ! Le BCE est prise dans « un dilemme sans fin » , dit-il, « Ils savent que ces pays sont sur le point de basculer, mais aussi que les banques françaises et allemande sont fortement exposées » , que ce soit via leurs filiales ou les bons qu’ils détiennent. « Le risque est systémique et la tentative est de retarder la catastrophe (…) La BCE tente désespérément de retarder l’inévitable défaut d’un ou plusieurs Etats de l’eurozone. » Puis il ajoute « un débat sur cela serait important ».

A la place de ce cher homme, je me soucierais plutôt de la dette américaine qui atteindra 14 300 milliards de dollars...!!! Un plafond jamais atteint. Leur problème est infiniment plus crucial que le notre. De plus ils sont directement responsable du marasme actuel , donc qu'ils réfléchissent sur leur sort et pas sur le notre.

Par ailleurs, si la sortie de l'euro était la solution pourquoi ces pays n'en profitent pour l'abandonner et revenir à leur monnaie nationale?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
bukowski Membre 7 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les programmes sont toujours beaux. Mais aussi toujours loin des réalités car on se donne une puissance et des marges de manœuvre que l'on n'a pas. Ainsi il suffirait de sortir de l'Euro pour réindustrialiser, créer 500 milliards d'Euro (!), imposer nos vues aux autres pays membres et au monde entier et ainsi ramener la France aux trente glorieuses. On croit rêver. Tout est si facile sur le papier.

Or rien ne dit que nous pourrons limiter l'inflation (négocier les prix et les salaires, c'est une plaisanterie, avec qui vous allez négocier les prix?), que nous pourrons empêcher les spéculations sur le franc, que nos partenaires suivront. Si l'Euro a un problème, c'est bien le manque d'Europe politique. Une monnaie doit reposer sur un gouvernement et des politiques convergentes, ce qui n'est pas le cas. Pourquoi avons-nous fait l'Europe? Pour supprimer les nations? Non, pour au contraire leur garantir un rang qu'elles n'auraient plus. Les économies sont imbriquées, qu'on le veuille ou non, les américains ne mènent plus la danse, c'est l'Asie, les spéculateurs font partie du système, et les marges de manœuvre contre eux sont très étroites et en tout cas surement pas nationales comme la crise l'a montré. Elles ne peuvent être que mondiales. L'Europe ne pourra se mesurer aux géants actuels et à ceux de demain qu'unie. La France seule ne pourra faire du protectionnisme, les autres nous éviteraient c'est tout. Elle ne pourra jamais produire aux mêmes coûts. La recherche et l'innovation ne se décident pas ainsi. L'état devrait dégager des sommes importantes pour y parvenir. Il en sera loin.

On ne revient pas en arrière. Ceci est un manque criant de vision sur le moyen et long terme, et une ignorance de ce qui nous a menés ici. Si notre seule ambition est d'effacer ce que nous avons fait depuis 50 ans et de revenir au passé dans un monde qui lui a radicalement changé, alors oui nous sommes mal. L'Euro ne marche pas, supprimons le. L'Europe ne fonctionne pas bien, sortons en. Nous souffrons dans un monde de plus en plus ouvert, c'est facile, renfermons nous. Ah que la politique peut être simple.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)
On ne revient pas en arrière. Ceci est un manque criant de vision sur le moyen et long terme, et une ignorance de ce qui nous a menés ici. Si notre seule ambition est d'effacer ce que nous avons fait depuis 50 ans et de revenir au passé dans un monde qui lui a radicalement changé, alors oui nous sommes mal. L'Euro ne marche pas, supprimons le. L'Europe ne fonctionne pas bien, sortons en. Nous souffrons dans un monde de plus en plus ouvert, c'est facile, renfermons nous. Ah que la politique peut être simple.

Que la caricature peut-être simple.

J'ai donné un Document de travail du Centre d’Études des Modes d'Industrialisation et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, celui-ci fait plusieurs dizaines de pages et donne point par point des solutions aux hypothèses sur la spéculation monétaire, l'inflation, tous les scénarios envisageables, ainsi qu'un plan cohérent et détaillé pour sortir intelligemment de la monnaie unique. Balayer tout cela avec un sarcasme défaitiste et quelques poncifs est un peu léger, même argués par un sincère esprit de soumission.

Si vous croyez que avancer dans le temps est forcement signe de progrès, c'est omettre les nombreuses époques de régression dont il a fallu sortir sous les sarcasmes vexés des tenants de leur échec. Sortir de la monnaie unique c'est nous pousser à innover enfin, ne plus subir, et la monnaie commune est une alternative tout à fait nouvelle.

On peut imaginer une Europe des nations comme certains l'avaient imaginés, mais dont le projet a été détourné à des fins catastrophiques et qui s'accaparent l'idée de l'Europe depuis quinze ans.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Il est imposible de sortir de l'euro sans mener notre pays a la catastrophe,le cout que celà générerai serai bien plus préjudiciable que l'euro lui même.

Immaginez rien que pour re créer un monaie nationale fiable (éviter les contrefaçons)et l'euro circulant librement dans toute la zone, quid des transferts soit pour acheter des francs à partir de capitaux venus d'ailleurs (ça m'étonnerait) soit au contraire, pour évacuer massivement le numéraire pendant cette période transitoire?.Et qu'arrivera t'il si il y a une ruée vers les guichets pour placer l'argent ailleur ?

Les agences de notation destinées à rassurer ou à inquiéter les marchés dégraderont massivement la note financière de la France. De ce fait le poids de notre dette triplera en quelques semaines, voire quelques jours. On perdrait dans l'affaire environ 20% du total du budget national.

Bref rien de bien sérieux en somme.:sleep:

Modifié par transporteur
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

Toutes tes interrogations ont été résolues précédemment ou le sont dans le rapport que j'ai donné de Jacques Sapir et de son équipe, tous les scénarios envisageables sont traités ainsi qu'un plan cohérent et détaillé pour y répondre et sortir intelligemment de la monnaie unique.

On peut être contre la sortie de l'euro et pour le libéralisme économique, mais décréter de manière simpliste que sortir de la monnaie unique n'est pas sérieux, malgré les travaux d'économistes renommés et aussi différents les uns des autres, c'est manquer de discernement. Jacques Sapir par exemple est un proche du Front de Gauche.

Modifié par Napo
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
bukowski Membre 7 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
On ne revient pas en arrière. Ceci est un manque criant de vision sur le moyen et long terme, et une ignorance de ce qui nous a menés ici. Si notre seule ambition est d'effacer ce que nous avons fait depuis 50 ans et de revenir au passé dans un monde qui lui a radicalement changé, alors oui nous sommes mal. L'Euro ne marche pas, supprimons le. L'Europe ne fonctionne pas bien, sortons en. Nous souffrons dans un monde de plus en plus ouvert, c'est facile, renfermons nous. Ah que la politique peut être simple.

Que la caricature peut-être simple.

J'ai donné un Document de travail du Centre d’Études des Modes d'Industrialisation et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, celui-ci fait plusieurs dizaines de pages et donne point par point des solutions aux hypothèses sur la spéculation monétaire, l'inflation, tous les scénarios envisageables, ainsi qu'un plan cohérent et détaillé pour sortir intelligemment de la monnaie unique. Balayer tout cela avec un sarcasme défaitiste et quelques poncifs est un peu léger, même argués par un sincère esprit de soumission.

Si vous croyez que avancer dans le temps est forcement signe de progrès, c'est omettre les nombreuses époques de régression dont il a fallu sortir sous les sarcasmes vexés des tenants de leur échec. Sortir de la monnaie unique c'est nous pousser à innover enfin, ne plus subir, et la monnaie commune est une alternative tout à fait nouvelle.

On peut imaginer une Europe des nations comme certains l'avaient imaginés, mais dont le projet a été détourné à des fins catastrophiques et qui s'accaparent l'idée de l'Europe depuis quinze ans.

Le document de travail donne certes des solutions, mais elles ne sont qu'incantatoires. Rien n'est dit sur la manière de réindustrialiser, ni sur le moyen de financer recherche et réindustrialisation, ni sur le moyen de relever les salaires. De même rien ne garantit que dévaluer nous protégera à moyen terme contre les spéculateurs. C'est hautement théorique et donc sans aucune garantie.

Avancer dans le temps n'est pas un signe de progrès. Mais la façon dont nous choisissons d'avancer peut en être un. Cela dit, l'Euro en soi est certes une avancée, ce n'est pas nécessairement un signe de progrès. Nous pouvons innover avec l'euro, de même que nous pouvons peser avec l'euro et ne pas subir. Ce n'est pas l'euro qui empêche cela mais le manque de volonté politique. Nous avons fait l'euro sans prévoir ni mécanisme réel de fonctionnement en cas de crise ni support politique. Si l'euro est un échec, c'est l'échec de toute la construction européenne. Or cela ne serait pas une bonne nouvelle. L'Europe des nations est ce que nous avons toujours eu depuis le XIXème. La CEE puis l'UE se sont faites justement pour dépasser l'Europe des nations. Si l'Europe veut peser, elle doit s'unir. Et s'unir économiquement et politiquement. A partir du moment où cette Europe là n'est pas voulue, l'Europe en tant qu'entité autre que géographique est morte. Et que la France sorte ou pas peu importe en fait. Soit elle sera encore plus ruinée, soit par miracle elle améliorera un peu sa compétitivité (j'en doute vu qu'avec le franc ce n'était pas tellement plus rose - mais on nous dira que le franc dans le système libéral ne pouvait fonctionner, sauf que nous sommes dans le même système) mais n'aura que très peu de poids, notamment économique. Et une très faible marge de manœuvre. Car les pays émergents justement émergent. Nous allons donc réindustrialiser pour rattraper les pays émergents?? D'autant que nous ne serons pas seulement en compétition avec eux mais aussi du coup à nouveau avec les autres pays européens. Croire que l'avenir est dans des pays agissant seuls, avec une monnaie isolée alors que de grandes monnaies de réserve se forment est une illusion. Croire que la France seule pourra régler les problèmes que pose une économie libérale et mondialisée, presque en autarcie, ou qu'elle sera totalement libre de sa politique est aussi une douce utopie. Cela n'a rien à voir avec une croyance dans le progrès, il s'agit de pragmatisme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
FFABIO Membre 127 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'Europe pourrait à nouveau aider la Grèce

07/05/2011 | Mise à jour : 17:22 Réactions (12) -[bouton_haut_article]-[]-[sELECT]-[bouton_s_abonner_12]"]abonner.jpgeb473a7c-78b1-11e0-b2bc-eecbd21bc6a9.jpg

la ministre de l'economie Christine Lagarde et son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Crédits photo : Virginia Mayo/AP

Selon Les Echos ce samedi, des membres de la zone euro réunis vendredi au Luxembourg ont envisagé de verser 20 à 25 milliards d'euros supplémentaires à la Grèce si les mesures d'ajustement budgétaires envisagées ne s'avèrent pas suffisantes.

coeur-.gifLa rumeur véhiculée par le magazine allemand Der Spiegel selon laquelle la Grèce aurait menacé, vendredi, de sortir de la zone euro a été démentie de toutes parts. «Une provocation» selon le ministre des Finances grec, une «idée stupide» selon le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, une «hypothèse totalement fantaisiste» pour Bercy.

En revanche, la situation financière de la Grèce a bel et bien été évoquée, vendredi, lors d'une réunion informelle au Luxembourg, à laquelle participaient plusieurs ministres des Finances de la zone euro, dont la Française Christine Lagarde, l'Allemand Wolfgang Schäuble, l'Italien Giulio Tremonti ou encor le grec George Papaconstantinou. Au point que les sujets par ailleurs à l'ordre du jour - l'aide au Portugal, la régulation des marchés financiers, le successeur de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE -, «n'ont pas même été traités, faute de temps», indique Les Echos sur son site internet ce samedi, citant «une source européenne qualifiée».

Accélération des privatisations

Au cœur des discussions des membres de la zone euro, la capacité de la Grèce à honorer les engagements pris dans le cadre de l'aide de 110 milliards d'euros accordée par l'Union européenne et le FMI il y a maintenant un an. Selon Les Echos, les Européens se sont montrés disposés, en échange de nouvelles mesures d'ajustements budgétaires, à verser 20 à 25 milliards d'euros supplémentaires à la Grèce, au cas où celles-ci s'avèreraient insuffisantes.

Une somme qui permettrait, selon le quotidien économique, de couvrir la quasi-totalité des besoins de financement du pays en 2012. Avec un déficit public récemment revu à la hausse, à 10,5% du PIB contre 9,4% auparavant, il paraît en effet peu probable que la Grèce parvienne, comme initialement envisagé, à emprunter à nouveau par elle-même sur le marché obligataire en 2012.

Auparavant, les Grecs devront cependant faire de nouveaux efforts, ont prévenus les Européens. Et notamment accélérer les privatisations en cours. Alors que les cessions prévues devaient rapporter 2 milliards d'euros en 2012, «il faudra qu'Athènes engrange bien davantage, de l'ordre de 25 milliards d'ici 2013», a précisé la source européenne citée par Les Echos. «Si ces mesures ne sont pas suffisantes, la Grèce devra ultérieurement resserrer la vis fiscale», a-t-elle ajouté.

Restructuration de la dette à nouveau écartée

En revanche, l'hypothèse d'une restructuration de la dette grecque a une nouvelle fois été écartée par les participants. Alors que Lars Feld, l'un des conseillers économiques d'Angela Merkel, jugeait par exemple dimanche dernier que la restructuration était «la seule voie à prendre afin que la Grèce soit un peu soulagée et que les créanciers contribuent à la résolution du problème grec», le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a réaffirmé qu'une telle option était exclue. Tout en précisant qu'un nouveau programme d'ajustement ferait encore l'objet de discussions à l'occasion de la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 16 mai prochain.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)
Le document de travail donne certes des solutions, mais elles ne sont qu'incantatoires. Rien n'est dit sur la manière de réindustrialiser, ni sur le moyen de financer recherche et réindustrialisation, ni sur le moyen de relever les salaires. De même rien ne garantit que dévaluer nous protégera à moyen terme contre les spéculateurs.

Des solutions sont données pour se protéger des spéculations, et ce n'est pas un plan sur la sortie de l'euro comme une fin en soit mais sur les étapes à franchir pour réindustrialiser la France, donc créer de l'emploi, retrouver une forte croissance, une compétitivité, et tout ce qui nous fait défaut dans la monnaie unique.

Pour être prise au sérieux, la France doit avoir une ferme intention et un plan de sortie de l'euro crédible ; à partir de là, ce document de travail propose une voie qui serait d'abord celle d'une évolution de la zone euro, avec des propositions concrètes et des revendications à porter dans l'UE ; c'est seulement si cette voie échoue – et c'est plus que probable – que le plan envisage le scénario de la sortie de l'euro.

C'est hautement théorique et donc sans aucune garantie.

L'avenir est hautement théorique, avec ou sans l'euro.

Si l'euro est un échec, c'est l'échec de toute la construction européenne. Or cela ne serait pas une bonne nouvelle.

Je ne dirais pas que c'est l'échec de l'Europe, mais l'échec de l'Europe fédérale dont nous avons pris la voie à sens unique, avec la monnaie unique.

La monnaie commune, qui n'aurait pas laissé sur le bord de la route les Anglais, aurait fait de l'euro une monnaie de réserve. C'était certainement la meilleur solution. L’Europe des nations ne veut pas dire l'Europe divisée, ne soyons pas manichéen ; entre un fédéralisme européen et des nations en autarcie chacune, il y a de la place pour une Europe aux nations souveraines et partenaires.

Croire que la France seule pourra régler les problèmes que pose une économie libérale et mondialisée, presque en autarcie, ou qu'elle sera totalement libre de sa politique est aussi une douce utopie. Cela n'a rien à voir avec une croyance dans le progrès, il s'agit de pragmatisme.

Dès qu'il s'agit de remettre en cause le libre-échange c'est toujours le même épouvantail qui est brandi : la peur des puissants et la peur de se prendre en main. Mais le libéralisme économique est toujours la volonté des impérialistes à étouffer le monde de leurs produits et donc de leur culture ; si nous ne faisons rien pour nous même, ce n'est certainement pas ceux à qui le système profite qui changeront quoique ce soit.

Vouloir une économie d’inspiration physique, c'est quand même pas le communisme, c'est quand même pas "l'autarcie" fasciste.

Si il s'agit d'être pragmatique, laissons les nations européennes être protectionnistes pour réguler leur économie.

« On vient de vivre une sorte de déligitimation complète des élites dans le domaine économique. Il y a deux concepts zombies dans le projet des classes dirigeantes (le concept zombie est quelque chose qui est mort et qu'on croit vivant), c'est le libre-échange : tout le monde sait maintenant que ça aboutit à la diminution du niveau de vie, et l'euro : tout le monde sait qu'il est sous perfusion, en "acharnement thérapeutique" de crises financières en crises financières. »

Emmanuel Todd, ingénieur de recherche à l'INED, politologue, démographe et sociologue.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 10 977 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Avec cette histoire d'Euro/retour au franc on est typiquement dans ce qu'on appelle un faux débat.

Les problèmes que nous subissons, comme le chomage de masse, endettement public, la baisse du pouvoir d'achat etc ... existaient bien avant l'Euro. Les pays qui sont hors de la zone euro subissent exactement les mêmes problèmes que nous. Sortir de l'euro ne serait pas plus catastrophique que d'y rester, cela n'aurait tout simplement aucune réelle incidence significative, tous les problèmes demeureraient, car ce n'est pas ça l'Euro la cause.

Il faut différencier le caractère national / internationnal de la monnaie et le système monétaire par exemple, si les problèmes que nous voulons résoudre prennent leur source quelque part ce n'est pas dans la portée de la monnaie mais dans le système monétaire qui a été mis en place.

On s'apperçoit que tous ceux qui veulent sortir de l'Euro ne comptent pas apporter de grandes modifications à ce système monétaire. Si c'est pour revenir au franc tout en gardant le même système monétaire, cela ne sert strictement à rien.

Et évidement il faut remettre en cause le système économique dans son ensemble, en particulier le système financier et ce faux débat est bien pratique pour les conservateurs de tout ordre qui profitent de ce système et qui ne veulent surtout pas que quoi que ce soit change, tant que l'on parle de l'euro et d'un retour au franc, tous ces gens peuvent dormir tranquillement, leurs intérêts ne sont pas menacés.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

Tu es injuste et tu n'as rien lu du débat. Beaucoup des économistes que j'ai mis en avant sont de gauche, comme Jacques Sapir qui est proche du Front de gauche, et qui explique très bien les nombreux méfaits directement inculpables à la monnaie unique, tout en détaillant ce que serait une sortie de l'euro pour une refonte du système monétaire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Le fait qu'il soit de gauche n'est pas forcement une caution de marque,il y a des mecs qui ce trompe aussi de ce coté de l'échiquier politique.:sleep:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur patriote, Posté(e)
Napo Membre 2 346 messages
Forumeur patriote,
Posté(e)

Ça rend stérile la diabolisation qui consiste à marginaliser la sortie de l'euro au seul FN ou aux réactionnaires. Le fait est que des économistes renommés et très différents les uns des autres parlent de plus en plus sérieusement d'une nécessaire ou très probable sortie de l'euro.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×