Le " Parler pour ne rien dire " a t-il une utilité

Quelle valeur pouvons nous lui accorder ?

il y a 6 minutes, MadameRosa a dit :

Quelle valeur pouvons nous lui accorder ?

Combler le silence ou provoquer une migraine chez celui ou celle qui subit le bavardage.

Mais cela peut aussi ouvrir une brèche à une discussion, apporter une once d'humanité, apaiser une angoisse par le son d'une voix. Et tant de choses.

On pourra donc lui accorder toutes sortes de valeurs selon le contexte.

C'est reparti pour un tour, et patati et patata pour modeste contribution ...

Je pense que c'est plus des drogués qui sont sous effets douteux.

Comme disait le regretté Raymond Devos:

"Quand j'ai rien à dire et bien je le dis"

Ensuite on peut toujours argumenter....

il y a 48 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Combler le silence ou provoquer une migraine chez celui ou celle qui subit le bavardage.

Mais cela peut aussi ouvrir une brèche à une discussion, apporter une once d'humanité, apaiser une angoisse par le son d'une voix. Et tant de choses.

On pourra donc lui accorder toutes sortes de valeurs selon le contexte.

Ce peut être certes assommant (et tel est le cas le plus souvent) mais parfois, il peut y avoir en effet moyen d'extraire d'un pénible verbiage une idée de discussion.

Le problème, c'est que les personnes s'adonnant au verbiage sans intérêt non seulement empêchent leur interlocuteur d'en placer une mais aussi ne l'écoutent pas s'il tente de s'exprimer.

il y a une heure, BadKarma a dit :

C'est reparti pour un tour, et patati et patata pour modeste contribution ...

Ben voui mais on est sur le forum "phisopholie"

il y a une heure, MadameRosa a dit :

Quelle valeur pouvons nous lui accorder ?

Mon expérience est que nos conversations contiennent (disons ...) 95% de bruit et 5% d'information importante ou paroles qui auront un vrai impact. Mais accéder à ces 5% nécessite ces 95% en préliminaire. On n'aborde jamais un sujet difficile de but en blanc. En situation de négociation on ne parle pas tout de suite du sujet principal. On n'aide pas un proche en lui sortant une bullet-list avec ses 4 vérités suivie d'une liste de recommandations etc...

Bref, on passe l'essentiel du temps à enrober le message, à créer une certaine "atmosphère". Avant de livrer ce qu'on a à livrer. Donc oui, parler pour ne rien dire est utile et même nécessaire dans toute relation humaine.

Communiquer réchauffe l'âme. Même parler de la pluie et du beau temps.

il y a 5 minutes, Talon 1 a dit :

Communiquer réchauffe l'âme. Même parler de la pluie et du beau temps.

Tout à fait d'accord mais quand la communication est à sens unique, elle ne réchauffe aucunement l'âme de la personne étant le témoin passif du verbiage de l'autre.

Cela réchauffe-t-il vraiment l'âme de la personne s'adonnant au verbiage ? Si tel est le cas, cela servira au moins à quelque chose.

@Passiflore Pour ma part j'interprète le sujet du fil de façon littérale, à savoir : "communiquer sans délivrer d'information a-t-il une utilité ?". Et sans faire d'hypothèse concernant la symétrie de la communication ; ce qui semble être ton sujet.

Mais ... effectivement, il n'y a rien de plus énervant que les incapables d'identifier les signes de lassitude chez leur interlocuteur.

il y a 11 minutes, Totologik a dit :

@Passiflore Pour ma part j'interprète le sujet du fil de façon littérale, à savoir : "communiquer sans délivrer d'information a-t-il une utilité ?". Et sans faire d'hypothèse concernant la symétrie de la communication ; ce qui semble être ton sujet.

Mais ... effectivement, il n'y a rien de plus énervant que les incapables d'identifier les signes de lassitude chez leur interlocuteur.

Et selon toi cela en a-t-il de l'utilité, de "parler pour ne rien dire" ?

il y a 7 minutes, Passiflore a dit :

Et selon toi cela en a-t-il de l'utilité, de "parler pour ne rien dire" ?

Oui :

il y a une heure, Totologik a dit :

Mon expérience est que nos conversations contiennent (disons ...) 95% de bruit et 5% d'information importante ou paroles qui auront un vrai impact. Mais accéder à ces 5% nécessite ces 95% en préliminaire. On n'aborde jamais un sujet difficile de but en blanc. En situation de négociation on ne parle pas tout de suite du sujet principal. On n'aide pas un proche en lui sortant une bullet-list avec ses 4 vérités suivie d'une liste de recommandations etc...

Bref, on passe l'essentiel du temps à enrober le message, à créer une certaine "atmosphère". Avant de livrer ce qu'on a à livrer. Donc oui, parler pour ne rien dire est utile et même nécessaire dans toute relation humaine.

Il y a 1 heure, Totologik a dit :

Mon expérience est que nos conversations contiennent (disons ...) 95% de bruit et 5% d'information importante ou paroles qui auront un vrai impact. Mais accéder à ces 5% nécessite ces 95% en préliminaire. On n'aborde jamais un sujet difficile de but en blanc. En situation de négociation on ne parle pas tout de suite du sujet principal (...)

Bref, on passe l'essentiel du temps à enrober le message, à créer une certaine "atmosphère". Avant de livrer ce qu'on a à livrer. Donc oui, parler pour ne rien dire est utile et même nécessaire dans toute relation humaine.

Mon expérience à moi me fait dire que tous les verbiages (sans exception) n'apportent pas d'informations importantes.

Parfois, certes, on tend soudain l'oreille car dans le flot ininterrompu de paroles, on a enfin capté une parole suscitant notre intérêt mais comme il est impossible d'être entendu, écouté car le flot de paroles continue, on abandonne l'idée et l'envie de tenter de s'exprimer.

Il y a 3 heures, MadameRosa a dit :

Quelle valeur pouvons nous lui accorder ?

Et vous, quelle valeur accordez-vous au verbiage des personnes "parlant pour ne rien dire" ?

Pensez-vous qu'elles ont forcément quelque chose à exprimer et qu'il faut les écouter avec la plus grande attention ?

Oui, le verbiage n'apporte pas d'information, et c'est même la définition de "verbiage". Mais parler sans véhiculer d'information ne signifie pas parler sans raison. On utilise beaucoup de paroles creuses pour enrober un message qu'on veut faire entendre, et l'impact du message s'affaiblirait sans tout cet ornement. Même pour des choses quotidiennes. Si on dit à son enfant "Va faire tes devoirs car c'est important pour ton avenir" (et qu'on agrémente de quelques données chiffrées) il a une information exprimée de manière très claire et "économique". Mais on pourrait choisir de laisser traîner quelques fables sur l'accomplissement grâce au travail au milieu de conversations anodines mais plaisantes qu'on aurait nous-mêmes initié, au moment où on a repéré que son gamin est en bonne condition pour recevoir ce qu'on veut faire passer. Cela aura bien plus d'impact et donc d'utilité. Pourtant on n'a pas transmis + d'information qu'en donnant son message de manière claire et argumentée.

Dans une autre veine, prenons un exemple un peu caricatural pour illustrer l'importance des paroles creuses. Prenons quelqu'un dont la mission est de connaître le salaire de tel inconnu. Il y a fort à parier que la bonne approche consiste à aller d'abord parler de la pluie et du beau temps, puis d'établir un climat de confiance, puis de creuser peu à peu etc ... On est obligé de tourner autour du pot.

Il y a 1 heure, Passiflore a dit :

Parfois, certes, on tend soudain l'oreille car dans le flot ininterrompu de paroles, on a enfin capté une parole suscitant notre intérêt mais comme il est impossible d'être entendu, écouté car le flot de paroles continue, on abandonne l'idée et l'envie de tenter de s'exprimer.

Je ne sais pas si tu parles de conversations en groupe ou de 1 à 1. Ça peut être très différent car les conversations de groupes sont le lieu où s'expriment plus fortement les égos, ce qui peut expliquer le désintérêt de ceux qui comprennent le mécanisme. Mais du coup, jamais tu ne parles pour sortir 2-3 banalités sans intérêt informationnel ?

@Passiflore

Pour moi, la première utilité est de créer un lien entre celui qui émet et celui qui reçoit.

C'est un premier pas vers une éventuelle communication.

Parler pour ne rien dire, c'est combler un vide, peu importe ce qui est dit.

Il y a 3 heures, Totologik a dit :

On n'aide pas un proche en lui sortant une bullet-list avec ses 4 vérités

Pourquoi spécialement "un proche" ? 

J'ai horreur de l'hypocrisie ou de la diplomatie déguisée. La compassion ou outrance à satiété.

La franchise d'abord, considérée parfois comme 4 vérités, tant pis ! Les tergiversations sont une perte de temps inutile.

Le tout peut se faire dans le respect bien entendu.

J'ai aussi remarqué que les gens savent mieux parler d'eux que d'écouter les autres.. 

Il y a 2 heures, MadameRosa a dit :

Pour moi, la première utilité est de créer un lien entre celui qui émet et celui qui reçoit.

C'est un premier pas vers une éventuelle communication.

Parler pour ne rien dire, c'est combler un vide, peu importe ce qui est dit.

La personne qui émet (celle s'adonnant au verbiage) cherche-t-elle vraiment à créer un lien et à entrer en communication ?

Par le côté à sens unique de cette situation, le parleur parlant et l'interlocuteur ne pouvant qu'écouter, on peut se poser la question.

"Combler un vide" en comblant le silence par son verbiage oui, assurément.

Il y a 12 heures, Totologik a dit :

Mon expérience est que nos conversations contiennent (disons ...) 95% de bruit et 5% d'information importante ou paroles qui auront un vrai impact. Mais accéder à ces 5% nécessite ces 95% en préliminaire. On n'aborde jamais un sujet difficile de but en blanc. En situation de négociation on ne parle pas tout de suite du sujet principal. On n'aide pas un proche en lui sortant une bullet-list avec ses 4 vérités suivie d'une liste de recommandations etc...

Bref, on passe l'essentiel du temps à enrober le message, à créer une certaine "atmosphère". Avant de livrer ce qu'on a à livrer. Donc oui, parler pour ne rien dire est utile et même nécessaire dans toute relation humaine.

Est il vraiment besoin de vous pointer linsanité de votre réponse, que vous vous en rendiez compte. 

Si vous estimez que 95% des conversations sont en moyenne "du bruit" au lieu d'information, revoyez votre thermomètre et appliquez un peu d'humilité. .

Pour une proie quelconque dont les oreilles ramènent "rien ne se passe" cet espace de tranquillité est infiniment précieux. 

Pour rappel