Le deuil, une douleur que les animaux connaissent aussi

Bonjour,

« Jamais l’animal ne saura ce que c’est que mourir » ; « La connaissance de la mort, et de ses terreurs, est une des premières acquisitions que l’Homme ait faites en s’éloignant de la condition animale », écrivait le philosophe Jean-Jacques Rousseau en 1754, cimentant une idée vieille comme l’orgueil humain : la conscience et la douleur du trépas seraient l’apanage de notre espèce.

Vraiment ? La recherche scientifique a montré que ces derniers pouvaient utiliser des outils, se soigner, faire preuve d’altruisme, converser… Craignent-ils et souffrent-ils, eux aussi, de l’empire de la Grande Faucheuse ?

Répondre à cette épineuse question, voilà l’objet de la thanatologie comparée, qui étudie le rapport des autres animaux à la mort. Ce champ d’études a pris corps en 2010, après que des chimpanzés ont été immortalisés, blottis et inhabituellement silencieux, en train d’observer le cadavre d’une des leurs.

Car enfin : le chagrin en réponse à un deuil n’est pas une spécificité humaine.

Dauphins, baleines, cachalots… De nombreux mammifères marins ont également été observés tenant compagnie à leurs défunts...

Un cas notable, parmi une pléthore d’autres : en 2018, une femelle orque de 20 ans, surnommée Tahlequah, a été observée avec son petit mort à la surface. Il est « courant » que les orques s’occupent de leurs défunts et refusent de les voir couler. La « nage funèbre » de Tahlequah a pris des proportions considérables : elle est restée près de son bébé défunt durant pas moins de dix-sept jours, nageant avec lui sur près de 1 600 km, le long des côtes nord-américaines.

Nos cousins primates sont ceux dont le rapport à la mort a été le plus scruté par les scientifiques. Là encore, leurs comportements peuvent être très variés. Veille nocturne du cadavre, port des nourrissons décédés, toilettage, déplacements et inspections des corps, recouvrement de feuilles, étreintes entre les survivants, cannibalisme (parfois)… Chez certains lémuriens, singes et grands singes, la protection et le soin apportés aux corps des défunts peuvent durer plusieurs heures à plusieurs mois.

Est-ce à dire qu’ils éprouvent du chagrin ?

Des scientifiques ont observé que, lorsque des femelles chacma du Botswana perdaient un parent sous les crocs d’un prédateur, leurs taux de glucocorticoïdes — indicateurs de stress — augmentaient significativement. Leur rétablissement pouvait prendre plusieurs semaines, en fonction de leur proximité avec le défunt. Un comportement que l’on qualifierait de « deuil » chez les humains.

Article entier :

https://reporterre.net/Le-deuil-une-douleur-que-les-animaux-connaissent-aussi

Je crois l'avoir déja raconté :    gamin j 'allais souvent voir une partie de la famille , a la cambrouse , en Vendée , ils avaient  un chien et une oie , inséparable du soir au matin  ,  l'un des deux est mort , l'autre s'est laissé mourir  en quelques jours  !!   

Quant j'ai enterré ma chienne , mon chat est venue se frotter a moi et plusieurs jour de suite il s'est coucher sur la tombe .

il le faisait quant elle etait malade , un chat recueilli alors que ma chienne ne les aimer pas du tout .

Ils étaient devenu inseparable .

Dans de nombreux documentaires animaliers, la question se pose aussi à propos des éléphants sur la mort de leurs congénères...

Mon chat hurlait toutes les nuits (comme une femelle qui cherche ses petits) après la mort de son chien. Je l'ai amené chez le véto. Verdict : dépression !

J'ai plusieurs cochons d'inde, vu la faible durée de vie, on a eu de nombreux décès depuis 2009, et ils ressentent la mort d'un compagnon, chacun réagit différemment dans le groupe, il y en a toujours 1 plus peiné que les autres, mange moins, s'isole, etc.

Est-ce qu'ils comprennent que le congénère est mort ?

Distinguent-ils la maladie, coma et sommeil de la mort ? La mort étant évidemment définitive sur Terre, et c'est ce que NOUS en savons, d'où la distinction des autres états de celui-là.

Non, probablement pas (preuve en est par exemple de l'orque cité plus haut.)

Ensuite, la séparation par éloignement fournit aussi les mêmes symptômes de stress, sans qu'il n'y ait de mort.

Donc si on mesure du stress, ce n'est pas une preuve que l'animal sait que le congénère est mort.

C'est peut-être eux qui ont raison finalement... la mort est un éloignement temporaire.

il y a une heure, Zora80 a dit :

J'ai plusieurs cochons d'inde, vu la faible durée de vie, on a eu de nombreux décès depuis 2009, et ils ressentent la mort d'un compagnon, chacun réagit différemment dans le groupe, il y en a toujours 1 plus peiné que les autres, mange moins, s'isole, etc.

C'est comme chez les humains : certains réagissent plus mal au décès d'un congénère que les autres. 

il y a 2 minutes, Doïna a dit :

C'est comme chez les humains : certains réagissent plus mal au décès d'un congénère que les autres. 

Surtout quand c'est l'un qui a tué l'autre.