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Monmon 69-27

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 111 705 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Bonjour Monmon,

Que celui qui sache explique..

J'imagine seulement

Entre les soit-disant différences entre politiques de la même école, le jeu de ces acteurs est d'une nullité auquel, malheureusement, nous ne connaissons guère les règles.

Ils s'amusent alors à saute-ministres, comme nous jouions enfants à saute-moutons..

La question pourrait être, mais quand grandiront-ils ?? 

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Membre, Posté(e)
Pierrot89 Membre 9 335 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Pour faire bref :

l'Assemblée nationale en France comprend 193 députés de gauche, 166 députés du Centre et 142 députés d'extrême droite et accessoirement 47 députés de droite qui ne s'entendent pas et ne veuille pas de compromis comme cela existe dans plusieurs pays : Allemagne, Belgique etc.

La majorité absolue est donc de 289 sièges donc aucune majorité n'existe.

Historiquement, sous la V ième république il existait alternativement une majorité de droite et de gauche, cela n'existe plus.

 

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Membre, 55ans Posté(e)
Danoketian Membre 17 344 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 11 minutes, January a dit :

 

Ca commence par la dissolution de l'Assemblée nationale (le pouvoir est fortement déstabilisé déjà à ce moment-là) par Emmanuel Macron, Président de la République. En France, nous élisons notre Président de la République, puis suivent les élections "législatives" nous élisons alors les députés de l'Assemblée Nationale, qui représentent le peuple. Lorsque le parti présidentiel n'obtient pas la majorité à l'Assemblée Nationale, le pays devient difficile à gouverner, très peu de textes passent, l'opposition s'en assure. Ce qui fait que le programme présidentiel n'est que très peu respecté, que les tensions se font de plus en plus vives, comme lorsque par exemple, pour faire passer les textes, le gouvernement a recours à ce qui est nommé article 49.3, c'est à dire "je décide tout seul et vous n'avez rien à dire". 

Des mois et des mois de cette politique a mené Emmanuel Macron  à dissoudre l'Assemblée et nous sommes retournés voter. Et là, patatras, la majorité est formée par une coalition de gauche (On peut dire que le parti de Macron est assimilé droite), talonné de près par le Rassemblement National, le parti d'extrême droite en France. Le parti présidentiel est mis à nouveau en difficulté. Et commence la valse des premiers ministres. 

Le premier ministre en France est nommé par le Président, il est le chef du gouvernement qu'il compose lui-même (tous les autres ministres). Les places sont convoitées, et les partis qui sont arrivés en tête aux législatives se sentent légitimes pour une place de premier ministre. Sauf qu'Emmanuel Macron ne nomme pas de politique affilié au parti vainqueur des urnes. En clair, il fait : un déni de démocratie. 

Et Emmanuel Macron s'obstine, recommence ça plusieurs fois. Aujourd'hui à nouveau, nous n'avons plus de gouvernement, il a démissionné ce matin, au bout de ... 14 heures (c'est un record). 

Les partis de tout bord sont en colère, les français sont en colère, d'aucuns appellent à la démission d'Emmanuel Macron. Il pourrait dissoudre à nouveau l'assemblée, mais il est quasiment sûr qu'il n'y aura pas, là encore de majorité absolue, et certainement pas pour son parti ! 

La France est "ingouvernable", dans une posture intenable économiquement, aucun budget n'a été raisonné pour 2026 (il devait être déposé le 13/10, les délais ne seront pas respectés, c'est une autre histoire). 

 

Je pense, mais d'autres membres vont sûrement venir t'éclairer, que les français sont inquiets de l'avenir et se sentent abandonnés des politiques, qui, on peut le voir, ne pensent pas "France", mais pensent plutôt à leur nombril et aux prochaines présidentielles, en 2027. On a l'impression qu'ils sont très occupés à se "chamailler" et à élaborer leur stratégie, savonner des planches, planter des couteaux dans le dos et faire des caresses hypocrites, etc.. et à côté, il y a nous, et pour les gens qui vivent au seuil de pauvreté, ou en dessous, et pour la classe moyenne et même une partie de la classe moyenne supérieure aujourd'hui,  il y  a un profond dégoût pour ces gens qui n'ont plus idée de ce qu'est le quotidien de millions de français aujourd'hui, leur réalité, leurs difficultés. Un profond dégoût pour tous ces politiques qui s'en fichent.  

 

Voilà, j'espère que c'est à peu près clair :) 

Très clair et le mot clef est bien inquietude pour beaucoup de Français. 

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 905 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

En démocrature vous n'avez qu'un choix, celui de subir ...

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 905 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)
il y a 31 minutes, January a dit :

Voilà, j'espère que c'est à peu près clair :) 

Merci pour le pavé des plus limpides, mais laissons l'intéressé expliquer lui-même la logique qui préside à l'action présidentielle ... : 🤡

Modifié par BadKarma
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Membre, 66ans Posté(e)
picenboule Membre 1 153 messages
Mentor‚ 66ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, BadKarma a dit :

Merci pour le pavé des plus limpides, mais laissons l'intéressé expliquer lui-même la logique qui préside à l'action présidentielle ... : 🤡

 

c'est bizarre, je suis pas arrivée à faire passer celle-là:

Révélation

 

Tu as un passe-droit ?

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Membre, 66ans Posté(e)
picenboule Membre 1 153 messages
Mentor‚ 66ans‚
Posté(e)

En conlusion (vu de ma fenêtre), aucune expérience du pouvoir en tant que tel.

Aucune Diplomatie et, j'en passe...

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Membre, Champion floodeur, 49ans Posté(e)
Monmon 69-27 Membre 326 277 messages
49ans‚ Champion floodeur,
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il y a une heure, January a dit :

Le premier ministre en France est nommé par le Président

Pourquoi un Président nomme-t-il parfois un Premier ministre d’un parti opposé ?

Voici deux exemples : 

François Mitterrand (socialiste) a cohabité avec Jacques Chirac (droite) en 1986.

 Jacques Chirac (droite) a cohabité avec Lionel Jospin (gauche) de 1997 à 2002.

 

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Membre, 34ans Posté(e)
Totof44 Membre 7 066 messages
Maitre des forums‚ 34ans‚
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il y a 32 minutes, Monmon 69-27 a dit :

Bonjour à tous ,

 Je suis Québécois et je vous écris avec beaucoup de curiosité et d’affection. J’ai vu que votre Premier ministre a récemment démissionné, et je dois avouer que je ne m’y connais pas beaucoup en politique française. Je me demande ce qui se passe exactement chez vous, et quelles sont les raisons derrière cette décision.

 Je ne viens pas pour débattre, juste pour comprendre. Ce que je sais en revanche, c’est à quel point j’admire votre pays — pour sa culture, sa langue, son histoire, sa gastronomie, et surtout pour vous, les Français, que je trouve passionnés, brillants et pleins de caractère.

 Et puis, il faut le dire : il existe une grande amitié entre la France et le Québec. Une complicité unique, faite de langue partagée, de valeurs communes, et d’un respect mutuel qui traverse les générations. Je me sens proche de vous, même à des milliers de kilomètres.

 Je vous envoie tout mon soutien depuis le Québec, et j’espère que vous trouverez rapidement un peu plus de clarté et de stabilité dans cette période politique. Si quelqu’un veut m’expliquer un peu ce qui se passe, je serais ravi d’en apprendre davantage.

 

Avec toute mon affection francophone.

C'est compliqué de voir exactement à quel moment les choses se sont envenimées. Je vais te proposer une analyse qui part d'assez loin, mais qui je crois permet de comprendre le cheminement qui nous conduit à la situation actuelle. Et par honnêteté je dois d'emblée assumer mon positionnement assez à gauche.

En 1958, la Vème République remplace la IVème qui, même si elle a su gérer plus ou moins correctement les premiers grands défis de l'après guerre, n'a cessé de s'étioler et de se décrédibiliser. Elle s'est avérée incapable de gérer la fin de la décolonisation et la guerre civile arrivait en Algérie. La cause, c'est des logiques d'appareils politiques, où socialistes et centristes qui n'étaient pas d'accord sur grand chose arrivaient néanmoins à s'accorder pour évincer gaullistes et communistes du gouvernement.

La Vème est un régime de compromis entre le parlementarisme qui veut que le gouvernement gère le pays avec la confiance de la représentation nationale et dans un dialogue constant avec celle-ci et le bonapartisme qui est le pouvoir d'un seul avec l'approbation d'une majorité.

Pendant plusieurs décennies, la Vème a vu se succéder des gouvernements de la droite et du centre et des gouvernements de gauche plurielle. Mais plusieurs événements ont progressivement renforcé les pouvoirs du président de la République.

Cela commence avec un référendum gagné par le président de Gaulle à la suite duquel tous les présidents seraient désormais élus au suffrage universel en lieu et place d'un suffrage indirect. Depuis, le Président de la République, étant le seul à être élu par tous les Français occupe une place prédominante.

Quelques années plus tard, le premier ministre nommé par le successeur du président de Gaulle a commencé à mettre en oeuvre une politique qui n'était pas exactement celle voulue par le Président. Celui-ci l'a donc révoqué, chose qui n'est pas prévue par notre constitution mais qui a été acceptée à l'époque, créant un précédent que tous les présidents utiliseront par la suite. Ainsi, depuis, le premier ministre n'est plus le véritable chef de la majorité, mais il n'est que le collaborateur du président de la République élu au suffrage universel.

En 1981, l'alternance arrive à la tête de l'État. Celui qui avait conspué cette Vème République vient à la présider. Immédiatement après son élection, il prononce la dissolution de l'Assemblée nationale. 5 ans plus tard, de nouvelles élections législatives le mettent en minorité et nous nous retrouvons avec un président de gauche et une majorité parlementaire et un gouvernement de droite. Contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, les institutions ont parfaitement fonctionné pendant ces deux années.

En 1988, le président Mitterrand est réélu et de nouveau il prononce la dissolution de l'Assemblée. Depuis, toute majorité parlementaire élue dans la foulée de la présidentielle est donc d'abord celle du Président, qui lui doit son élection, chaque député de la majorité ayant pu gagner d'abord grâce à la campagne présidentielle et grâce à l'investiture qui lui a donné le parti officieusement dirigé par le président de la République.

5 ans plus tard, le parti socialiste de Mitterrand perd les législatives, nouvelle cohabitation. Encore deux ans et la présidentielle sera gagnée par le maire de Paris de droite Jacques Chirac. Néanmoins, celui-ci doit composer avec une assemblée plus acquise à son rival ex premier ministre qu'à lui, et après une crise sociale provoquée par une réforme impopulaire, il dissout l'Assemblée offrant le pouvoir à la gauche pendant 5 ans.

Bien que les institutions aient toujours mieux fonctionné lors des cohabitations, celles-ci ont curieusement mauvaise presse, et sont jugées anormales, contre intuitives. Par ailleurs, le Président élu pour sept ans voit sa popularité et donc la légitimité acquise lors de son élection s'étioler avec le temps. Le premier président de la Vème n'hésitait pas à se frotter régulièrement au suffrage universel soit en proposant des référendums soit en prononçant la dissolution. Contrairement à lui, ses successeurs ne menaçaient pas de démissionner en cas de scrutin qui leur serait défavorable. Ces deux raisons (rejet de la cohabitation et légitime affaiblie du président avec le temps) ont poussée le président Chirac et le premier ministre Jospin à soumettre aux Français l'idée du quinquennat en 2000. Depuis 2002 donc, nous elisons nos députés quelques semaines à peine après avoir élu notre président. Et pendant 20 ans, la présidentielle a toujours été suivie de législatives incontestablement gagnées par le président élu, ce qui, de fait, a considérablement renforcé ses pouvoirs.

Mais en 2002, coup de tonnerre : le choix au second tour de la présidentielle ne fait pas entre droite et gauche mais entre droite et extrême droite. Trois ans plus tard, nouveau coup de tonnerre : le référendum portant sur une constitution européenne où le oui était défendu par les partis traditionnels et le non par les partis contestataires est gagné par ces derniers.

Parce qu'il faut noter que depuis un moment, les deux partis qui nous dirigeaient à tour de rôle ont bien évolué sur leur rapport à la mondialisation. Le grand parti de droite qui défendait historiquement la souveraineté nationale et le grand parti de gauche qui défendait historiquement les intérêts des travailleurs se sont progressivement rapprochés sur la question européenne et sur la mondialisation en général. Du coup, de plus en plus d'électeurs de gauche comme de droite ont commencé à se sentir trahis.

Parallèlement, les énormes pouvoirs que le Président de la République obtient de faits, crée beaucoup d'ambitions personnelles, et on voit régulièrement les grands partis se déchirer sur des guerres d'égo. Les évènements les plus significatifs dans l'histoire récente étant le congrès de Reims pour le parti socialiste et le duel Fillon-Copé pour l'UMP. Ces duels ont créé du dégoût et du rejet chez les Français à l'égard de leur classe politique, dégoût qui s'ajoute au sentiment de trahison déjà évoqué. Sans s'en rendre compte, ces deux partis étaient en train de copieusement se saborder.

Et depuis 1958, chaque gouvernement investi suite à des élections législatives dispose d'une assise électorale plus faible que celui nommé avant lui. Progressivement, le pouvoir exécutif s'est éloigné des Français comptant sur sa majorité écrasante au parlement pour gouverner de manière stable sans se rendre compte qu'une colère montait.

En 2012, après cinq années épuisantes de présidence omnisciente de Nicolas Sarkozy, les Français le remplacent par le candidat du PS qui avait promis "une présidence normale" et déclarait que"l'ennemi c'est le monde de la finance", et que "le changement c'est maintenant". Mais très vite ce president va enterrer le gros de ses promesses de campagne. Les électeurs de gauche ont commencé à ne plus voter ou à voter plus à gauche pendant que l'opposition de droite, ne pouvant s'opposer à la mise en œuvre de son programme économique, a commencé, de plus en plus, à reprendre le langage de l'extrême droite.

Au bout de cinq ans, l'impopularité du Président Hollande est telle qu'il ne peut même plus envisager de se représenter. À gauche comme à droite, les deux grands partis décident de désigner leur candidat à la présidentielle par une primaire. À droite c'est l'ancien premier ministre du président Sarkozy qui en sort largement vainqueur, à gauche, c'est une figure de l'aile gauche du parti socialiste. Mais voilà que l'un comme l'autre, étant sur des lignes assez dures et radicales vont être trahis par les tendances libérales de leurs partis respectifs qui vont leur préférer l'ex ministre de l'économie du président Hollande, un certain Emmanuel Macron. Celui-ci obtiendra rapidement le soutien du triple candidat centriste à la présidentielle François Bayrou. Voyant le danger que représente la candidate d'extrême droite et le risque qu'à nouveau la gauche soit éliminée du second tour, le candidat des verts Yannick Jadot retire sa candidature. Et puis de multiples affaires vont éclabousser la campagne de celui qui avait été désigné parce que présenté comme un droit et intègre, François Fillon.

Bref, en 2017, Emmanuel Macron a réussi a profiter du discrédit, de l'affaiblissement et du sabordage des deux grands partis traditionnels, du retrait de Jadot, du soutien de Bayrou et des casseroles de Fillon. Vraisemblablement, il a été pour beaucoup un choix par défaut, même si certains ont cru honnêtement à cette "nouvelle façon de gouverner" qu'il promettait à l'époque. Promesse reprise maintes fois, jamais appliquée. Opposé à la candite d'extrême droite au second tour, son élection était acquise, mais il sera loin, très loin des 80% que Jacques Chirac avait réunis 15 ans plus tôt face au père de Marine le Pen.

Et puis viennent les législatives 2017. Au mouvement degagiste des électeurs, se combine l'arrivée de très nombreux novices en politique du fait d'une réforme interdisant le cumul d'un mandat exécutif local avec celui de parlementaire. Une abstention très massive conduira à une super majorité pour les macronistes, mais en grand décalage avec leur poids réel dans l'opinion.

Emmanuel Macron aurait dû comprendre qu'il n'était pas aussi légitime que ses prédécesseurs, que c'est essentiellement un concours de circonstances qui lui a profité et aurait dû appliquer réellement cette nouvelle façon de gouverner promise. Il ne l'a pas fait. Mal lui en a pris, après un an de présidence relativement paisible, il sera contraint de ne gérer que des crises par la suite.

Et d'abord celle des gilets jaunes, qui fait suite d'une part à un scandale d'État où le garde du corps de Macron avait été filmé en train de casser la gueule de manifestants gratuitement et à une augmentation d'une taxe sur les carburants, destinée à financer, non pas la transition écologique comme le prétendait la propagande macroniste, mais les baisses massives d'impôts acquittés par les plus fortunés. Les français constatent qu'une minorité de puissants décident de tout et réclament (en vain) la justice fiscale, la justice sociale et des institutions plus démocratiques. Certes, les gilets jaunes n'étaient pas les français, mais les enquêtes d'opinion montrent qu'en dehors de l'électorat macroniste, ce mouvement est très populaire.

Et lorsque ce mouvement a pris une tournure insurrectionnelle, Macron, plutôt que de réellement chercher à résoudre cette crise à la fois sociale et démocratique, a préféré acheter la paix sociale avec des mesurettes. Puis le mouvement s'est essoufflé et la campagne des élections européennes a pris le dessus.

Quelques mois plus tard, ici comme ailleurs, toute vie politique a été pratiquement mise sous cloche du fait de la pandémie. Le gouvernement prendra des mesures coûteuses destinées à préserver l'emploi, pendant que les mouvements complotistes trouveron un très fort écho dans ce qu'il restait des gilets jaunes. Quant aux oppositions elles étaient en dessous de tout, tout aussi à la ramasse que le gouvernement qui naviguait en plein brouillard.

On en sort péniblement, la présidentielle approche, et ici comme ailleurs dans le monde, les idées radicales voire extrême ont le vent en poupe. Et puis l'armée russe franchi la frontière ukrainienne. Nouvelle crise, nouvelles peurs. Macron en profitera pour enjamber la campagne présidentielle et refuser tout débat.

Si bien qu'en 2022, nous n'avons pas pu décider de notre avenir commun. La candidate de gauche, insipide, se traine encore le boulet du bilan du président Hollande, la candidate de droite incarne une parfaite continuité avec le sortant... Et au bout d'un moment trois candidats sortent du lot dans les sondages puis dans les urnes : trois candidats clivants. Un de droite neolibérale, une d'extrême droite, un de gauche radicale. Ce dernier ne se qualifie pas au second tour. Fatalement, entre l'effroi que provoque la guerre en Ukraine et le rejet encore majoritaire qu'inspire l'extrême droite, Macron est réélu.

Mais aux législatives, pour la première fois dans l'histoire de la Vème, le président nouvellement élu n'a pas de majorité absolue. Les français n'ont pas souhaité changer de capitaine dans un contexte aussi incertain mais ont exigé que cette fois, il compose avec l'opposition et ne règne pas seul. Macron n'entendra jamais ce message.

Et lors de la seule réforme importante depuis des années, c'est un véritable déluge de recours aux dispositions constitutionnelles permettant de forcer la main au parlement pour faire adopter une réforme des retraites extrêmement impopulaire, mobilisant massivement dans la rue, réunissant l'ensemble des syndicats contre elle et même la majorité au parlement, et ce, alors que pour la deuxième fois Macron n'a été élu que sur un concours de circonstances et non sur son programme. Il ne se relèvera jamais de cet épisode qui date d'il y a maintenant près de trois ans.

Les mois passent, et voilà les élections européennes qui sont un revers important pour Macron. Il avait déjà révoqué sa première ministre et sentait que le nouveau, Gabriel Attal, ne réussirait probablement pas à faire adopter un budget à l'automne 2024, qu'une motion de censure allait le renverser. Voulant prendre les devants, miser sur l'impréparation des oppositions, il décide le soir même des européennes de dissoudre l'Assemblée.

Au premier tour des législatives, les électeurs votent surtout contre Macron, tantôt à l'extrême droite qui ressort en tête, tantôt à gauche. La macronie finit troisième. Puis au second tour, un front républicain anti le Pen  et Bardella se met en marche. Des candidats qualifiés se retirent pour empêcher le président du parti d'extrême droite Jordan Bardella d'avoir la majorité. Les électeurs jouent le jeu et la gauche se faufile en tête du second tour tandis que les macronistes sauvent les meubles.

C'est un revers pour Emmanuel Macron qui pensait pouvoir nommer Bardella et décrédibiliser l'extrême droite. Et là, deux interprétations du scrutin vont s'opposer. Les uns considèrent que la gauche arrivée en tête, bien qu'elle ne dispose qu'un d'un tiers de l'Assemblée nationale est la plus légitime pour gouverner. D'autres estiment qu'avec le renfort d'un parti moribond et divisé, celui censé incarné l'héritage de de Gaulle, la macronie est plus légitime.

Alors Macron tente un gouvernement qui tombera assez rapidement. Puis un second qui arrive à obtenir l'indulgence de l'extrême droite et puis celle du parti socialiste. Celui-ci tiendra plusieurs mois, mais ses trahisons envers le parti socialiste et le projet de budget jugé à la fois cynique et sinistre qu'il avait préparé ont largement mobilisé contre lui durant l'été. Il tombera en demandant la confiance de l'Assemblée, ce qui a ligué toutes les oppositions contre lui. Et puis son court passage à la tête du gouvernement a été marqué par des fautes de communication et un scandale où il aurait couvert des violences physiques et sexuelles dans un établissement scolaire privé au moment où il était à la fois ministre de l'éducation, président du conseil général du département où se situe cet établissement (et donc en charge des collèges) et parent d'élèves dans ce même établissement. Largement impopulaire, personne ne l'a regretté.

Macron aurait dû acter qu'un gouvernement assis sur une coalition entre ce qu'il reste de ses partisans et le parti LR ne peut pas amener de gouvernement stable. Partant de là, le plus raisonnable selon moi aurait été de donner sa chance à la gauche.

Mais il a choisi un de ses plus proches, d'une certaine façon il s'est auto nommé premier ministre et la chute de ce gouvernement était inéluctable. Ce à quoi on ne s'attendait pas, en revanche, c'était qu'il chute avant même d'avoir prononcé sa déclaration de politique générale, 14 heures après avoir présenté la composition de son gouvernement.

Le socle commun qui rassemblait macronistes et droite est maintenant mort.

Emmanuel Macron peut maintenant nommer un autre premier ministre, logiquement issu de la gauche, ou un gouvernement technique, apolitique pour gérer les affaires courantes pendant un an et demi ou de nouveau prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale sans garantie de majorité claire ou remettre lui même sa démission, car sa responsabilité dans cette crise est première.

Et puis il faut quand même préciser que notre mode de scrutin majoritaire ne facilite pas le compromis mais encourage l'affrontement ce qui est exacerbé par le fantasme d'une grande partie de notre classe politique pour la présidence de la République. Et comme personne ne veut se griller avant la présidentielle, personne ne veut aider Macron. Ça tombe bien, il ne tend la main à personne.

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Animateur, Le gras c'est la vie, 36ans Posté(e)
Kyoshiro02 Animateur 22 865 messages
36ans‚ Le gras c'est la vie,
Posté(e)
il y a 17 minutes, Monmon 69-27 a dit :

Pourquoi un Président nomme-t-il parfois un Premier ministre d’un parti opposé ?

Voici deux exemples : 

François Mitterrand (socialiste) a cohabité avec Jacques Chirac (droite) en 1986.

 Jacques Chirac (droite) a cohabité avec Lionel Jospin (gauche) de 1997 à 2002.

 

À l'Assemblée nationale (la chambre des députés qui votent la loi), il n'y a pas de réelle majorité.

Admettons que le président de la République décide de mettre Jordan Bardella (RN) premier ministre : les députés de gauche (NFP) et du centre (ensemble) voteraient une motion de censure contre lui et il sera obligé de donner sa démission.

Admettons que le président de la République décide de mettre Jean-Luc Mélenchon (NFP-LFI) premier ministre : les députés de droite (LR), d'extrême droite (RN, UDR) et du centre (ensemble) voteraient une motion d censure et il serait obligé de donner sa démission.

Il reste des possibilités qui sont mince, c'est à l'avantage d'un centriste qui peut négocier avec la gauche (PCF et PS) et avec la droite (LR). Les autres options possibles, ça serait un premier ministre LR avec des ministres du centre, ou il y aurait la possibilité de faire un premier ministre PS avec un gouvernement qui va des communistes aux centristes de LIOT ou même un premier ministre LIOT.

L'assemblée nationale est tellement disparate qu'il est quasiment impossible d'avoir une majorité, sauf sur certains points.

Je te laisses avec ce simulateur de majorité :

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/12/06/pourquoi-il-est-difficile-de-trouver-une-majorite-a-l-assemblee-nationale-testez-notre-simulateur-de-coalition_6248225_4355771.html

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Membre, 34ans Posté(e)
Totof44 Membre 7 066 messages
Maitre des forums‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, Monmon 69-27 a dit :

Pourquoi un Président nomme-t-il parfois un Premier ministre d’un parti opposé ?

Voici deux exemples : 

François Mitterrand (socialiste) a cohabité avec Jacques Chirac (droite) en 1986.

 Jacques Chirac (droite) a cohabité avec Lionel Jospin (gauche) de 1997 à 2002.

 

Selon notre constitution le gouvernement est responsable devant le parlement. Par conséquent si la ligne politique du gouvernement est en trop grand décalage avec la majorité parlementaire, le gouvernement tombe. Ce qui est étonnant c'est plutôt qu'on ait accepté la pratique de la révocation du premier ministre par le président (qui n'est pas prévue par notre constitution) ou d'avoir vu le gouvernement échapper à la dissolution entre 2014 et 2017, ou de voir le parti socialiste qui est pourtant légitime à gouverner se résigner si vite et à plusieurs reprises de se faire doubler.

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Membre, 46ans Posté(e)
jimmy45 Membre 11 111 messages
Maitre des forums‚ 46ans‚
Posté(e)

Notre pays se retrouve divisé politiquement en trois blocs. Un bloc central ( droite libérale ), dont est issu le président Macron. Un bloc de gauche, principalement représenté par Jean-Luc Mélenchon (socialiste, écologiste et communiste), et un bloc d'extrême droite représenté par Marine Lepen (nationaliste).

Si le bloc "central" avait l'avantage jusqu'à il y a qqs années. Aujourd'hui il s'effondre de plus en plus au profit des deux autres blocs.

Tu sais peut être déjà que le pouvoir exécutif en France est séparé en deux entités, le président de la république, et le gouvernement. Le président s'occupant des politiques "extérieures" et le gouvernement des politiques "intérieures" pour résumer.

Le président est élu via les élections présidentielles. Macron les a remporté il y a 3 ans.

Dans nos institutions, le gouvernement est issu du groupe qui se retrouve majoritaire en nombre de députés à l'assemblée nationale lors des élections législatives. C'est ce qui garantie la démocratie, car c'est ainsi que la volonté du peuple s'applique aux politiques menées par le gouvernement.

Et par le passé, alors que les élections législatives avaient lieu en décallage avec l'élection présidentielle, nous avons connu des périodes que l'on nomme de "cohabitation" avec les deux têtes de l'exécutif qui étaient en opposition politique, un président de gauche et un gouvernement de droite ou inversement.

Normalement ce n'était plus censé arriver car ils ont synchroniser les deux élections, les élections législatives ayant lieu quelques mois après l'élection présidentielle.

Le président Macron a d'abord gagné les élections législatives qui ont succédé à son élection de justesse ( quasiment le même nombre de voix que le bloc de gauche ). Montrant déjà un signe d'effondrement et n'obtenant pas une majorité absolue à l'assemblée.
Ce qui l'avait déjà mis en posture de chantage de la part de ses alliés de droite.

Puis il a perdu les élections européennes. Elles ont été remportées par le bloc d'extrême droite cette fois-ci car le bloc de gauche était divisé.
Il a dissout l'assemblée en voulant justement profiter des divisions dans le bloc de gauche pour essayer d'obtenir une majorité absolue.

Seulement, redoutant l'accession au pouvoir par l'extrême droite, les français se sont massivement mobilisés aux élections législatives, et jusqu'à faire barrage ( en votant pour le moins pire à leur yeux ) ce qui a profité surtout au bloc de gauche, mais pas suffisamment pour qu'ils obtiennent une majorité absolue à l'assemblée.

Donc normalement, la France devait se retrouver à nouveau en situation de cohabitation.

Mais dans nos institutions il existe un contre pouvoir à la disposition des députés qui s'appelle la motion de censure. Elle sert au députés à provoquer le départ du gouvernement. ( par contre sans provoquer de nouvelles élections législatives ).
Non seulement le groupe majoritaire n'a pas suffisamment de députés et d'alliés pour faire voter une motion de censure contre le gouvernement s'il venait à ne pas respecter son mandat ( celui donné par le peuple, les députés étant leurs représentants ).
Mais en plus de cela un gouvernement issu de leurs rangs serait en situation d'être victime d'une motion de censure si tous leurs opposants se coalisaient entre eux.

Voyant cela Macron a fait le calcul de refuser au groupe de gauche de faire un gouvernement en abusant de son pouvoir en tant que président pour nommer un 1er ministre issu de ses propres rangs.
En faisant cela, le président s'est rendu encore plus dépendant que dans la situation dont il a voulu se défaire en prononçant la dissolution de l'assemblée.
Il s'est rendu dépendant de tous les groupes minoritaires à l'assemblée. Il a formé ainsi non pas une coalition de projet ( comme il le faisait en grande partie avec les autres groupes de droite ), mais une coalition d'intérêts entre les différents groupes politiques qui ne voulaient pas voir la gauche gouverner, et même une partie de la gauche (le parti socialiste ) qui a vu dans cette situation une façon de s'émanciper de la domination de Jean-Luc Mélenchon ( volontés qui étaient déjà à l'origine des divisions de la gauche lors des élections européennes.
Donc Macron et les 1ers ministres qu'il nomme se retrouvent soumis à diverses chantages à la censure de la part des groupes minoritaires avec qui il s'est coalisé, mais ces groupes ayant des divergences difficiles à surmonter ( cela va de la gauche à l'extrême droite ). Cela ne peut pas tenir.
Et c'est ce qui est à l'origine de l'instabilité politique du pays.
Les différents groupes minoritaires n'ayant pas obtenu satisfaction ils ont fini à chaque fois par censurer les gouvernements.

Le président s'il s'entête dans cette voie va vraiment foutre le pays dans la merde.
Il a la possibilité de dissoudre à nouveau l'assemblée, mais il n'y a pas de raisons de croires que les rapports de force auront changé, en tout cas certainement pas en sa faveur. La gauche est cette fois-ci profondément divisée. Il peut peut être retenter sa première manoeuvre. Mais je pense que tout le pays serait mécontent s'il refaisait la même erreur.

Il a évidemment la possibilité de démissionner. Ce serait clairement selon moi la meilleure solution. Des élections présidentielles permettraient de repartir sur de nouvelles bases, éviter la cohabitation, et il y a tjrs une prime au président qui vient de gagner les élections lors des élections législatives qui suivent, c'est sans doute la solution pour débloquer la situation à l'assemblée.

 

Modifié par jimmy45
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Membre, 46ans Posté(e)
Leric Membre 1 787 messages
Forumeur vétéran‚ 46ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Monmon 69-27 a dit :

Bonjour à tous ,

 Je suis Québécois et je vous écris avec beaucoup de curiosité et d’affection. J’ai vu que votre Premier ministre a récemment démissionné, et je dois avouer que je ne m’y connais pas beaucoup en politique française. Je me demande ce qui se passe exactement chez vous, et quelles sont les raisons derrière cette décision.

 Je ne viens pas pour débattre, juste pour comprendre. Ce que je sais en revanche, c’est à quel point j’admire votre pays — pour sa culture, sa langue, son histoire, sa gastronomie, et surtout pour vous, les Français, que je trouve passionnés, brillants et pleins de caractère.

 Et puis, il faut le dire : il existe une grande amitié entre la France et le Québec. Une complicité unique, faite de langue partagée, de valeurs communes, et d’un respect mutuel qui traverse les générations. Je me sens proche de vous, même à des milliers de kilomètres.

 Je vous envoie tout mon soutien depuis le Québec, et j’espère que vous trouverez rapidement un peu plus de clarté et de stabilité dans cette période politique. Si quelqu’un veut m’expliquer un peu ce qui se passe, je serais ravi d’en apprendre davantage.

 

Avec toute mon affection francophone.

Bonjour  Monmon, merci  pour  ton  éloge  flatteur. Je  ne  suis  pas  sûr  qu'on  le  mérite. Nous  sommes  actuellement  dans  une  phase  médiocre  de  l'histoire  de  France.

Un  politicien  américain  disait  en  substance : un  homme  politique  voit  aux  prochaines  échéances  électorales, un  homme  d'état  voit  à  la  prochaine  génération.

Disons  que  l'on  a  une  foultitude  d'hommes  politiques  et  aucun  homme  d’État.

Ils  sont  tous  obnubilés  par  les  prochaines  élections, et  ça  va  pas  plus  loin.

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Membre, 46ans Posté(e)
Leric Membre 1 787 messages
Forumeur vétéran‚ 46ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Monmon 69-27 a dit :

Pourquoi un Président nomme-t-il parfois un Premier ministre d’un parti opposé ?

Voici deux exemples : 

François Mitterrand (socialiste) a cohabité avec Jacques Chirac (droite) en 1986.

 Jacques Chirac (droite) a cohabité avec Lionel Jospin (gauche) de 1997 à 2002.

 

On  dit  communément  que  la  Cinquième  République  est  un  régime  semi-présidentiel. Ça  laisse  imaginer  qu'il  s'agit  d'un  régime  proche  d'un  régime  présidentiel   tel  que  les  États-Unis  d'Amérique. Ce  n'est  pas  le  cas. La  Cinquième  République  est  axée  sur  le  parlementarisme  britannique, c'est  à  dire  sur  une  collaboration  des  pouvoirs  entre  l’exécutif  et  le  législatif. 

C'est  le  gouvernement  qui  gouverne. Mais  il  ne  suffit  pas  de  lire  la  Constitution  du  04  octobre  1958  pour  la  comprendre. Il  faut  également  en  observer  les  effets. Lorsqu'un  nouveau  Président  est  élu, il  dissout  l'Assemblée  Nationale, et  demande  à  son  peuple  de  lui  donner  la  majorité  afin  de  pouvoir  gouverner. Ce  n'est  pas  lui  qui  doit  gouverner. Et  pourtant, le  peuple  donne  le  plus  souvent  au  Président  une  majorité; et  dans  ce  cas, le  Premier  ministre  se  trouve  de  fait  en  état  de  subordination. Sans  que  cela  ne  soit  nullement  inscrit  dans  le  texte  fondateur. C'est  un  fait  politique.

A  l'inverse, si  l'Assemblée  Nationale  n'est  pas  de  la  couleur  du  Président, alors  le  Premier  ministre  gouverne  sans  autre  forme  de  procès. Le  Président  de  la  République  ne  conserve ... qu'un  pouvoir  de  nuisance. Le  Président  Mitterrand  va  utiliser  son  pouvoir  de  nuisance  avec  Jacques  Chirac, puis  Édouard  Balladur. Et  le  Président  Jacques  Chirac  va  décider  de  laisser  Lionel  Jospin   gouverner  sans  bâtons  dans  ses  roues.   

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 111 705 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)

En 2002,  Jacques Chirac est réélu président de la République avec 82,21 %, ce qui est un taux d'une certaine rareté dans un pays démocratique..

Chaque période depuis 1960 laisse des traces étonnantes.

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