Monmon 69-27

Oui c'est bien le PQ

C’est vrai que le Québec n’a pas la taille d’un géant mondial, mais dire que c’est "trop petit" me paraît réducteur. Avec ses 3 fois la superficie de la France et plus de 8 millions d’habitants, il est loin d’être comparable à Monaco. L’intérêt pour le Québec, ce serait justement de décider lui-même de ses orientations politiques, économiques et culturelles, sans dépendre d’Ottawa. Certains y voient une manière de renforcer la francophonie, d’autres une opportunité de développer un modèle plus adapté à sa réalité. Après, la vraie question reste : est-ce que l’indépendance apporterait plus d’avantages concrets que de rester dans le Canada ? C’est là-dessus que le débat est intéressant. Tu soulèves un point très important : l’indépendance ne se limite pas à un changement de drapeau, elle implique de bâtir tout un système économique, social et institutionnel, ce qui est effectivement complexe. En même temps, certains diront que le Québec possède déjà une bonne partie de ces structures (parlement, système de santé, police provinciale, etc.), et que l’indépendance consisterait surtout à élargir ces compétences pour en faire un État complet. La vraie question est donc : est-ce que les avantages d’une souveraineté totale (contrôle fiscal, politique étrangère, défense de la langue et de la culture) compenseraient les difficultés de mise en place ? Ou bien est-ce qu’une autonomie renforcée à l’intérieur du Canada serait un compromis plus réaliste ? C’est là que le débat devient intéressant, et comme tu le dis, ce sera aux Québécois de trancher.

Ton analyse est intéressante, surtout la distinction que tu fais entre une indépendance "par réaction" et une indépendance "par construction". Je pense que c’est là tout le défi : est-ce que le Québec chercherait simplement à se détacher du Canada pour des raisons identitaires, ou bien à inventer un modèle réellement nouveau, plus équitable et respectueux ? Dans l’histoire, beaucoup de mouvements indépendantistes ont effectivement reproduit les mêmes structures que celles dont ils voulaient s’émanciper, ce qui limite la portée du changement. Mais si un projet clair, réfléchi et préparé voyait le jour, ça pourrait effectivement devenir un exemple inspirant, pas seulement pour le Québec mais pour d’autres peuples aussi. Ta référence au film La monnaie miraculeuse illustre bien ce que tu dis : le système réagit toujours quand on essaie de s’en détacher. La vraie question, c’est donc de savoir si le Québec aurait la force et la vision pour proposer autre chose que "le même système avec un nouveau drapeau".

Tu as tout à fait raison de rappeler que la décision appartient d’abord aux Québécois et aux Canadiens, c’est le principe même de la démocratie. Mais en même temps, une indépendance ne se vit jamais en vase clos : elle a forcément des répercussions au-delà des frontières, que ce soit sur la francophonie, sur les relations internationales ou sur l’économie. Donc même si les Français ou les Américains n’ont pas leur mot à dire dans le vote, ils peuvent légitimement s’y intéresser et en discuter, ne serait-ce que pour réfléchir aux conséquences possibles. C’est justement ce qui rend le débat intéressant : entre souveraineté interne et impacts externes, il y a beaucoup à analyser.

Bonjour à toutes et à tous, Comme vous le savez peut-être, le Québec a déjà organisé deux référendums sur sa souveraineté (en 1980 et en 1995 qu’on a perdu de justesse avec 50,58 % pour le Non contre 49,42 % pour le Oui.) et on en aura assurément troisième si le Parti Québécois, qui est largement tête dans les sondages, gagne les élections de novembre 2026. La question de l’indépendance revient parfois dans le débat politique québécois, surtout autour de l’identité francophone et du rôle du Québec dans le Canada. Je me demandais : si un jour le Québec décidait de devenir un pays souverain et indépendant du Canada, quelle serait votre réaction en tant que Français ? Pensez-vous que ce serait une bonne chose pour la francophonie, pour la France, ou au contraire une source de difficultés économiques et diplomatiques ? J’aimerais beaucoup lire vos avis, qu’ils soient enthousiastes, sceptiques ou simplement curieux.

Merci aux derniers arrivants : @Neopilina, @pic et repic, @querida13, @Morfou, @Neko86, @versys, @jimmy45, @timot-33, @Anatole1949, @Ma Poule. Vos contributions dépassent largement mes attentes. Je vous lis avec grand plaisir !

L’IA ? Non, juste un cerveau bien entraîné et une passion pour le sujet. Mais si un jour je me fais remplacer par une machine, j’espère qu’elle sera aussi sympa que moi. C'est plutôt flatteur, merci pour le compliment.

@Plouj, @Pierrot89, @January, @Danoketian, @BadKarma, @picenboule, @Totof44, @Kyoshiro02, @jimmy45, @Leric, @G6K972 Pardonnez-moi si j'en oublie. J’ai pris le temps de lire chacun de vos messages avec attention, et je tiens à vous exprimer ma reconnaissance pour la richesse, la clarté et la diversité de vos contributions. Vos mots m’ont permis de mieux comprendre les enjeux politiques actuels, les dynamiques institutionnelles, et surtout le ressenti citoyen face à cette situation. Plutôt que de répondre individuellement à chaque message — ce qui aurait été long et, je le crains, un peu répétitif — j’ai choisi de vous adresser un remerciement collectif. Non pas par facilité, bien au contraire : c’est justement parce que vos réponses forment un ensemble cohérent, vivant et nuancé que je préfère les saluer dans leur globalité. Certaines interventions m’ont marqué par leur lucidité, d’autres par leur poésie ou leur humour, d’autres encore par leur colère ou leur inquiétude. Et c’est cette diversité qui rend vos échanges si précieux. Vous avez su mêler analyse, témoignage, métaphore et critique avec une sincérité qui force le respect. Merci pour votre temps, votre générosité intellectuelle, et votre sens du partage. C’est un privilège de vous lire, et un vrai plaisir d’apprendre à travers vous.

Pourquoi un Président nomme-t-il parfois un Premier ministre d’un parti opposé ? Voici deux exemples : François Mitterrand (socialiste) a cohabité avec Jacques Chirac (droite) en 1986. Jacques Chirac (droite) a cohabité avec Lionel Jospin (gauche) de 1997 à 2002.

Bonjour à tous , Je suis Québécois et je vous écris avec beaucoup de curiosité et d’affection. J’ai vu que votre Premier ministre a récemment démissionné, et je dois avouer que je ne m’y connais pas beaucoup en politique française. Je me demande ce qui se passe exactement chez vous, et quelles sont les raisons derrière cette décision. Je ne viens pas pour débattre, juste pour comprendre. Ce que je sais en revanche, c’est à quel point j’admire votre pays — pour sa culture, sa langue, son histoire, sa gastronomie, et surtout pour vous, les Français, que je trouve passionnés, brillants et pleins de caractère. Et puis, il faut le dire : il existe une grande amitié entre la France et le Québec. Une complicité unique, faite de langue partagée, de valeurs communes, et d’un respect mutuel qui traverse les générations. Je me sens proche de vous, même à des milliers de kilomètres. Je vous envoie tout mon soutien depuis le Québec, et j’espère que vous trouverez rapidement un peu plus de clarté et de stabilité dans cette période politique. Si quelqu’un veut m’expliquer un peu ce qui se passe, je serais ravi d’en apprendre davantage. Avec toute mon affection francophone.