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Je ne comprends rien au sujet de la conscience

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cerulean

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Membre, 146ans Posté(e)
cerulean Membre 9 messages
Forumeur Débutant‚ 146ans‚
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Bonsoir, dites-moi, est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'est la conscience en philosophie ? Car je n'ai rien compris quand j'étais en cours et qu'on avait fait ce chapitre

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚
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En philosophie la conscience peut-être désignée en trois thèmes: 

expériences, connaissance de soi, et capacité morale à juger.

la conscience fait de l’homme un être libre et responsable.

 

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 230 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Il y a 2 heures, cerulean a dit :

Bonsoir, dites-moi, est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'est la conscience en philosophie ? Car je n'ai rien compris quand j'étais en cours et qu'on avait fait ce chapitre

Ca veut dire "accompagné de savoir".

Ainsi, non seulement l'être humain "sait" que le monde qui l'entoure existe, mais il "sait" aussi que lui-même existe dans ce même monde.

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 286 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 2 heures, de ghoul a dit :

la conscience fait de l’homme un être libre et responsable.

Dans le cas de notre espèce (parce que pour les autres, on ne sait pas grand-chose, même si on peut observer), elle permet de prendre du recul, surtout quant à Soi. Quand on dit " J'ai bien conscience que ... ", il y a une activité en retrait des choses. Il faut la fortifier, la faire fructifier, grandir, toute sa vie, même, surtout, si c'est aux dépens de Soi. Soi-même est à conquérir par la conscience et ainsi le change, si besoin est. Les expressions " avoir bonne ou mauvaise conscience ", etc., indique bien la présence de ce miroir sur Soi.

Modifié par Neopilina
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Membre, 37ans Posté(e)
sirielle Membre 9 625 messages
Maitre des forums‚ 37ans‚
Posté(e)

La conscience peut se résumer par la distinction mentale (volontaire ou involontaire) d'une réalité (y compris éventuellement de ce que l'on est soi). Et cette réalité distinguée peut-être plus ou moins prise en considération, par la suite.

Par exemple on peut écouter une anecdote sans avoir conscience qu'il s'agit d'un mensonge. Si la réalité est qu'il s'agit d'un mensonge, on peut être confronté à cette réalité sans la distinguer mentalement, des signaux peuvent être présents sans être identifiés distinctement comme tels, sans être reconnus comme significatifs. Ou bien on peut avoir conscience de cette réalité, la distinguer mentalement plus ou moins, par l'intuition, l'impression, le sentiment, la pensée ou une réflexion plus approfondie. Ensuite on peut tenir compte on non de cette prise de conscience, se comporter en conséquence, agir en conscience, voire cultiver sa conscience, chercher à l'alimenter ou la compléter davantage sur tel ou tel sujet.

Cela dit il faut pouvoir différencier la conscience de l'illusion. Une interprétation erronée de la réalité peut paraître conforme à la réalité d'après certaines apparences sans l'être véritablement.

Modifié par sirielle
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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

 



Pour Hegel, les philosophes ne sont pas des « génies isolés », mais des interprètes de leur temps (« le philosophe est son temps saisi dans la pensée »).

L’histoire de la philosophie = l’histoire des étapes par lesquelles la conscience humaine devient consciente de sa propre liberté.

(Les philosophes traduisent l’évolution de la conscience de l’homme à un moment donné) c'est  la thèse hégélienne.

Pour Hegel, l’histoire universelle est le progrès de la conscience de la liberté.

Pour Hegel, l’histoire = l’histoire de la conscience de soi

Hegel affirme dans sa Phénoménologie de l’Esprit (1807) et ses Leçons sur la philosophie de l’histoire que :

L’histoire n’est pas seulement une suite d’événements (batailles, rois, révolutions).

Elle est avant tout le processus par lequel l’Esprit (ou la conscience humaine collective) prend conscience de lui-même.

 Autrement dit :
Chaque époque = une étape où l’homme comprend un peu mieux ce qu’il est et ce qu’est la liberté.


---

2. Les étapes de cette évolution

Hegel voit une progression dialectique :

1. Orient ancien → un seul est libre (le despote).

Les autres hommes ne sont pas reconnus comme libres.

2. Grèce et Rome → certains sont libres (les citoyens), mais pas tous (esclaves, femmes).


3. Monde moderne (Révolution française) → tous les hommes sont libres en droit.

Ainsi, l’histoire est le chemin de la conscience universelle de la liberté.


- Conscience individuelle et collective

Individuelle : chaque personne prend conscience de soi à travers autrui (reconnaissance).

Collective : l’humanité entière prend conscience d’elle-même à travers l’histoire.


 Exemple de la dialectique du maître et de l’esclave :

Individuellement → le maître croit être libre, mais il dépend de l’esclave pour sa reconnaissance.

Collectivement → l’esclave, par son travail, transforme le monde et prépare la libération universelle.

 L’idée clé

Pour Hegel, les philosophes ne sont pas des « génies isolés », mais des interprètes de leur temps (« le philosophe est son temps saisi dans la pensée »).

L’histoire de la philosophie = l’histoire des étapes par lesquelles la conscience humaine devient consciente de sa propre liberté.
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚
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l’histoire de la conscience est un édifice en construction qui restera inachevé.

Chaque époque apporte une pierre à l’édifice.

Chaque philosophe taille sa brique, la pose, parfois en détruit une autre pour mieux reconstruire.

L’édifice ne sera jamais terminé, car la conscience est vivante, toujours en mouvement, toujours appelée à se dépasser.

 Pourquoi inachevé ?

 Parce que l’homme change sans cesse (nouveaux contextes sociaux, politiques, technologiques).


Parce que chaque réponse philosophique ouvre de nouvelles questions.


Parce que la conscience est infinie dans ses possibilités d’exploration : elle ne peut pas se clore sur une définition définitive.
 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 506 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Il y a 6 heures, Neopilina a dit :

Dans le cas de notre espèce (parce que pour les autres, on ne sait pas grand-chose, même si on peut observer), elle permet de prendre du recul, surtout quant à Soi. Quand on dit " J'ai bien conscience que ... ", il y a une activité en retrait des choses. Il faut la fortifier, la faire fructifier, grandir, toute sa vie, même, surtout, si c'est aux dépens de Soi. Soi-même est à conquérir par la conscience et ainsi le change, si besoin est. Les expressions " avoir bonne ou mauvaise conscience ", etc., indique bien la présence de ce miroir sur Soi.

J'ai un peu développé par la suite, en montrant que la conscience humaine évolue au grès de l'histoire

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Membre, 146ans Posté(e)
cerulean Membre 9 messages
Forumeur Débutant‚ 146ans‚
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Merci à vous pour vos nombreux retours

Qu'est-ce que c'est dur à comprendre comme sujet...

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 136 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
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La « conscience », ce n’est pas une « intelligence ». L’intelligence, c’est une capacité — traiter, calculer, déduire, apprendre. La conscience, c’est ce scintillement insaisissable : sentir, être là, avoir un soi, un « je ». Ce saut qualitatif, on ne sait pas encore le fabriquer, ni le définir précisément.

Voilà un terrain solide et rugueux où poser nos pas : dépouiller la conscience de ses oripeaux spirituels et mystiques pour en extraire une définition nue, presque brute, presque sauvage. Une conscience sans fumée ni miroirs, une conscience en chair ou en circuits, pourquoi pas ?

Si l’on s’efforce d’évacuer les voiles, que reste-t-il ? Peut-être ceci : la conscience comme capacité à percevoir une expérience vécue, un point de vue intérieur, un sujet qui ressent et sait qu’il ressent. Pas un simple automate qui réagit, mais un être qui éprouve, non pas nécessairement avec émotion, mais au moins avec une sorte d’auto-référence. Une sensation d’“être là” qui se sait là.

La conscience, c’est donc cette capacité de l’expérience subjective, ce « je » invisible qui regarde le monde et se regarde regarder. Elle n’est pas une somme de données, ni un traitement d’informations, mais le creuset où se forge la sensation d’existence. C’est la frontière entre le fait d’exister comme chose et d’exister comme sujet.

Il y a la conscience comme veille (je suis éveillé vs endormi),
la conscience comme réflexivité (je pense que je pense),
la conscience comme subjectivité (ça fait quelque chose d’être moi),
la conscience comme éthique (avoir une conscience morale),
ou encore la conscience comme présence pure (le regard sans nom, avant la pensée).

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Membre, 60ans Posté(e)
eriu Membre 11 381 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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Difficile en effet à s'approprier , se l'approprier . 

Réveiller , c'est pour moi un synonyme approprié .

Bon  courage :) 

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Membre, 55ans Posté(e)
Danoketian Membre 17 073 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
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Il y a 13 heures, cerulean a dit :

Bonsoir, dites-moi, est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'est la conscience en philosophie ? Car je n'ai rien compris quand j'étais en cours et qu'on avait fait ce chapitre

Bah au moins tu en as conscience de ne pas comprendre. 

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 4 286 messages
Maitre des forums‚
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il y a 45 minutes, Danoketian a dit :

Bah au moins tu en as conscience de ne pas comprendre. 

Joli ! Et c'est un exemple parfaitement valable de réflexivité, de " boucle ", entre un fait et la conscience de ce fait.

il y a une heure, Don Juan a dit :

La « conscience », ce n’est pas une « intelligence ». L’intelligence, c’est une capacité — traiter, calculer, déduire, apprendre. La conscience, c’est ce scintillement insaisissable : sentir, être là, avoir un soi, un « je ». Ce saut qualitatif, on ne sait pas encore le fabriquer, ni le définir précisément.

Voilà un terrain solide et rugueux où poser nos pas : dépouiller la conscience de ses oripeaux spirituels et mystiques pour en extraire une définition nue, presque brute, presque sauvage. Une conscience sans fumée ni miroirs, une conscience en chair ou en circuits, pourquoi pas ?

Si l’on s’efforce d’évacuer les voiles, que reste-t-il ? Peut-être ceci : la conscience comme capacité à percevoir une expérience vécue, un point de vue intérieur, un sujet qui ressent et sait qu’il ressent. Pas un simple automate qui réagit, mais un être qui éprouve, non pas nécessairement avec émotion, mais au moins avec une sorte d’auto-référence. Une sensation d’“être là” qui se sait là.

La conscience, c’est donc cette capacité de l’expérience subjective, ce « je » invisible qui regarde le monde et se regarde regarder. Elle n’est pas une somme de données, ni un traitement d’informations, mais le creuset où se forge la sensation d’existence. C’est la frontière entre le fait d’exister comme chose et d’exister comme sujet.

Il y a la conscience comme veille (je suis éveillé vs endormi),
la conscience comme réflexivité (je pense que je pense),
la conscience comme subjectivité (ça fait quelque chose d’être moi),
la conscience comme éthique (avoir une conscience morale),
ou encore la conscience comme présence pure (le regard sans nom, avant la pensée).

Sur d'autres forums, je n'ai pas souvenir de post aussi long à ce sujet de ta part.

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 136 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
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il y a une heure, Neopilina a dit :

Joli ! Et c'est un exemple parfaitement valable de réflexivité, de " boucle ", entre un fait et la conscience de ce fait.

Sur d'autres forums, je n'ai pas souvenir de post aussi long à ce sujet de ta part.

C'est que la conscience est le sujet parmi les sujets, le seul qui m'intéresse réellement.

De plus, je considère qu'une réponse  courte est toujours le meilleur défi.

Je te remercie avec mon cœur pour cette remarque.

.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 638 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Il y a 13 heures, Don Juan a dit :

La « conscience », ce n’est pas une « intelligence ». L’intelligence, c’est une capacité — traiter, calculer, déduire, apprendre. La conscience, c’est ce scintillement insaisissable : sentir, être là, avoir un soi, un « je ». Ce saut qualitatif, on ne sait pas encore le fabriquer, ni le définir précisément.

Voilà un terrain solide et rugueux où poser nos pas : dépouiller la conscience de ses oripeaux spirituels et mystiques pour en extraire une définition nue, presque brute, presque sauvage. Une conscience sans fumée ni miroirs, une conscience en chair ou en circuits, pourquoi pas ?

Si l’on s’efforce d’évacuer les voiles, que reste-t-il ? Peut-être ceci : la conscience comme capacité à percevoir une expérience vécue, un point de vue intérieur, un sujet qui ressent et sait qu’il ressent. Pas un simple automate qui réagit, mais un être qui éprouve, non pas nécessairement avec émotion, mais au moins avec une sorte d’auto-référence. Une sensation d’“être là” qui se sait là.

La conscience, c’est donc cette capacité de l’expérience subjective, ce « je » invisible qui regarde le monde et se regarde regarder. Elle n’est pas une somme de données, ni un traitement d’informations, mais le creuset où se forge la sensation d’existence. C’est la frontière entre le fait d’exister comme chose et d’exister comme sujet.

Il y a la conscience comme veille (je suis éveillé vs endormi),
la conscience comme réflexivité (je pense que je pense),
la conscience comme subjectivité (ça fait quelque chose d’être moi),
la conscience comme éthique (avoir une conscience morale),
ou encore la conscience comme présence pure (le regard sans nom, avant la pensée).

La conscience est aussi devenue un sujet d'étude majeur en neurosciences (elle y est notamment définie comme un espace de travail global pour le cerveau, c'est-à-dire l'émergence d'une petite partie de l'activité cérébrale et  multimodale). 

Mais le sujet étant en philosophie il ne devrait ni intéresser la notion d'éveil (vs endormi) ni la recherche de son fonctionnement cérébral par les neurosciences. 

Par sa polysémie il y a néanmoins une multitude de passerelles. La conscience c'est d'abord un savoir : je sais que je suis moi et ce moi est différent des autres et du monde. Ce savoir me permet d'avoir un regard distancié sur ce que je fais et même sur ce que je pense. Et ce regard joue un rôle pour contrôler et modifier si besoin ce que je fais et même ce que je pense. 

Ce que disent les neurosciences quant au fonctionnement de la conscience n'est d'ailleurs pas en contradiction avec cette approche sociale et "politique".  

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Membre, 70ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 136 messages
Forumeur vétéran‚ 70ans‚
Posté(e)
il y a une heure, CAL26 a dit :

La conscience est aussi devenue un sujet d'étude majeur en neurosciences (elle y est notamment définie comme un espace de travail global pour le cerveau, c'est-à-dire l'émergence d'une petite partie de l'activité cérébrale et  multimodale). 

Mais le sujet étant en philosophie il ne devrait ni intéresser la notion d'éveil (vs endormi) ni la recherche de son fonctionnement cérébral par les neurosciences. 

Par sa polysémie il y a néanmoins une multitude de passerelles. La conscience c'est d'abord un savoir : je sais que je suis moi et ce moi est différent des autres et du monde. Ce savoir me permet d'avoir un regard distancié sur ce que je fais et même sur ce que je pense. Et ce regard joue un rôle pour contrôler et modifier si besoin ce que je fais et même ce que je pense. 

Ce que disent les neurosciences quant au fonctionnement de la conscience n'est d'ailleurs pas en contradiction avec cette approche sociale et "politique".  

Oui, comme tu le dis, il y a tellement de sens ou de directions à trouver quant à ce sujet de la conscience, tant de questions s'ouvrent. Mais que ces questions soient traitées sur tel terrain ou tel autre, observées dans tel angle ou tel autre, il faut espérer que tous les terrains soient complémentaires pour avoir une chance de ne pas parler dans le vide.

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