Les vélos et la ville

Suite à un commentaire de @hybridex je lance mon idée déjà ancienne de sujet consacré à la mobilité à vélo, surtout en milieu urbain.

Il y a plusieurs discussions sur cette problématique, mais c'est très souvent dans le cadre d'un fait-divers et de l'entourage polémique et/ou émotionnel qui va avec.

Je propose ici un espace plus ouvert, où chacun pourra exposer ses retours d'expériences, réfléchir aux aménagement et aux droits et aux obligations de chacun.

il y a 51 minutes, Demethrogene a dit :

Il y a plusieurs discussions sur cette problématique,

La problématique c'est la nature humaine, pour être automobiliste et cycliste je me rends compte de la subjectivité de son propre jugement si on a un volant ou un guidon entre les mains !  Il faut aussi ajouter à l'équation les trottinettes électriques qui depuis un an, il me semble, sont considérées comme des vélos par la loi, et de ce fait soumises aux mêmes règles ! 

Le vélo en ville dans les années 1970-1980 : un enfer.

Pour inaugurer ce sujet , voici un petit cas d'école, que je vis quand je reviens du travail en vélo.

C'est un axe très fréquenté, VL et PL, notamment juste après midi. Je dois tourner à gauche, dans la dernière rue avant celle de mon domicile.

Je signale mon intention de tourner à gauche en amont. Mais la file de véhicules dans l'autre sens est continue.

CAS 1 : je m'arrête au 2/3 de ma voie de circulation pour attendre le moment favorable pour couper l'autre voie. Les véhicules derrière moi n'ont plus le passage et doivent attendre eux aussi. La file s'allonge parfois à plus d'une dizaine de véhicules.

CAS 2 : je m'arrête au plus près de la délimitation centrale, dans un souci de limiter la gêne. Mais, ce faisant, je me retrouve entre deux files de véhicules en mouvement. Pas rassurant.

Dans le cas 1, je suis régulièrement klaxonné, plus rarement insulté en prime.

Dans le cas 2, je suis moins souvent klaxonné mais régulièrement la cible d'appels de phares, le conducteur venant en face me reprochant de me mettre en danger (ou de mettre en danger sa carrosserie ^^).

Ce qui est remarquable, c'est quand je circule en voiture. Je suis alors obligatoirement dans le cas 1. Et JAMAIS PERSONNE ne klaxonne. Pourtant je perturbe la circulation autant qu'en vélo.

En résumé, quelle que soit ma position sur la voie, j'essuie la mauvaise humeur de quelques automobilistes. Donc, privilégiant ma propre sécurité, j'opte généralement pour le cas 1.

Pour être complet, il existe aussi

- un cas 3 : rouler sur le trottoir de gauche. Je ne gêne pas les véhicules, je ne suis pas en danger... mais je mets en danger les piétons et je ne respecte pas le Code de la route. La plupart des enfants qui empruntent cet axe le font pour aller à l'arrêt de bus un peu plus loin, pour accéder aux commerces de proximité ou au square. C'est autorisé pour les moins de 8 ans.

- un cas 4 (nerveux ?) : je m'arrête sur un parking 50m en amont et je pousse mon vélo sur le trottoir de gauche, pour traverser à pieds sur le passage piéton le plus proche. Mais là, il faut attendre le bon vouloir de 2 automobilistes (un dans chaque sens) avant de m'engager sur la chaussée. Ce n'est pas gagné non plus.

En conclusion : je précise que, quelque soit le cas de figure 1 ou 2, il y a toujours un conducteur qui décide de s'arrêter pour me laisser passer. Plus souvent dans le cas 2, mais je ne vais pas me mettre en danger pour arriver plus vite !

Le problème c'est pas le vélo, les trottinettes etc, c'est les bagnoles. Il y en a encore beaucoup trop. Et vu que c'est un des piliers de l'économie, ça ne risque pas de changer.

Il y a 2 heures, Gouderien a dit :

Le problème c'est pas le vélo, les trottinettes etc, c'est les bagnoles. Il y en a encore beaucoup trop. Et vu que c'est un des piliers de l'économie, ça ne risque pas de changer.

C'est un élément du problème, d'autant que les automobilistes, moi comme les autres, ont bien du mal à intégrer complètement le fait que la route est là pour tous ses usagers et qu'y circuler n'est pas une prérogative qui leur est réservée et que les autres ont toute leur place, même quand ça les dérange.

Pourtant, d'expérience perso, une fois qu'on a réellement admis que le vélo qui vous ralentit et que le piéton qui traverse, même si ce n'est pas au meilleur endroit ont leur place dans la rue on vit les situations de conduite plus sereinement et de façon bien plus heureuse.

Il y a 3 heures, Demethrogene a dit :

Pour inaugurer ce sujet , voici un petit cas d'école, que je vis quand je reviens du travail en vélo.

C'est un axe très fréquenté, VL et PL, notamment juste après midi. Je dois tourner à gauche, dans la dernière rue avant celle de mon domicile.

Je signale mon intention de tourner à gauche en amont. Mais la file de véhicules dans l'autre sens est continue.

 

CAS 1 : je m'arrête au 2/3 de ma voie de circulation pour attendre le moment favorable pour couper l'autre voie. Les véhicules derrière moi n'ont plus le passage et doivent attendre eux aussi. La file s'allonge parfois à plus d'une dizaine de véhicules.

CAS 2 : je m'arrête au plus près de la délimitation centrale, dans un souci de limiter la gêne. Mais, ce faisant, je me retrouve entre deux files de véhicules en mouvement. Pas rassurant.

 

Dans le cas 1, je suis régulièrement klaxonné, plus rarement insulté en prime.

Dans le cas 2, je suis moins souvent klaxonné mais régulièrement la cible d'appels de phares, le conducteur venant en face me reprochant de me mettre en danger (ou de mettre en danger sa carrosserie ^^).

Ce qui est remarquable, c'est quand je circule en voiture. Je suis alors obligatoirement dans le cas 1. Et JAMAIS PERSONNE ne klaxonne. Pourtant je perturbe la circulation autant qu'en vélo.

En résumé, quelle que soit ma position sur la voie, j'essuie la mauvaise humeur de quelques automobilistes. Donc, privilégiant ma propre sécurité, j'opte généralement pour le cas 1.

 

Pour être complet, il existe aussi

- un cas 3 : rouler sur le trottoir de gauche. Je ne gêne pas les véhicules, je ne suis pas en danger... mais je mets en danger les piétons et je ne respecte pas le Code de la route. La plupart des enfants qui empruntent cet axe le font pour aller à l'arrêt de bus un peu plus loin, pour accéder aux commerces de proximité ou au square. C'est autorisé pour les moins de 8 ans.

- un cas 4 (nerveux ?) : je m'arrête sur un parking 50m en amont et je pousse mon vélo sur le trottoir de gauche, pour traverser à pieds sur le passage piéton le plus proche. Mais là, il faut attendre le bon vouloir de 2 automobilistes (un dans chaque sens) avant de m'engager sur la chaussée. Ce n'est pas gagné non plus.

 

En conclusion : je précise que, quelque soit le cas de figure 1 ou 2, il y a toujours un conducteur qui décide de s'arrêter pour me laisser passer. Plus souvent dans le cas 2, mais je ne vais pas me mettre en danger pour arriver plus vite !

 

 

Ton positionnement Cas 1 est conforme au code de la route. On n'a aucun reproche à te faire. Le klaxon étant interdit en ville hors situation de danger tu serais fondé à aller remercier gentiment le klaxonneur et à lui demander de te préciser quel danger tu cours afin de pouvoir y remédier.

  En positionnement "cas 2", quel que soit leur sens de circulation les automobilistes sont dans l'impossibilité de rouler en respectant la distance d'un mètre (en ville) qui doit les séparer de toi.

Il y a 21 heures, Demethrogene a dit :

aux droits et aux obligations de chacun.

bonjour, 

tout est dit ...

les droits ( celui de rouler avec le maximum de sécurité ) mais aussi les obligations ( et de ce coté là, les cyclistes sont ... un "peu" fâchés avec le code de la route ! ) .

bonne journée.

Faire du vélo en ville au milieu des gaz d’échappements des automobilistes, est un véritable régal pour les poumons et le mal de crâne...

Les principales règles spécifiques de la circulation à vélo (le Code de la route s'applique évidemment aux cyclistes) :

- En l'absence de pistes ou bandes cyclables, les cyclistes circulent sur le côté droit de la chaussée et peuvent s'écarter des véhicules en stationnement sur le bord droit de la chaussée, d'une distance nécessaire à sa sécurité.

(le cycliste n'est pas obligé de raser les voitures en stationnement pour faciliter son dépassement)

- Ne circulez pas sur les trottoirs. Seuls les enfants de moins de huit ans sont autorisés à emprunter les trottoirs, à condition de rouler à une allure raisonnable et de ne pas gêner les piétons.

- Si vous roulez en groupe, roulez à deux de front ou en file indienne. La nuit, en cas de dépassement par un véhicule ou lorsque les circonstances l’exigent (chaussée étroite, etc.), placez-vous systématiquement en file indienne.

(aucune obligation de rouler en file indienne sur une route large et dégagée avec une bonne visibilité)

- Hors agglomération, ne roulez pas trop près de l’accotement, pour éviter les ornières ou gravillons.

(le cycliste n'est pas obligé de rouler au plus près du fossé pour faciliter son dépassement)

- Dans les virages, serrez au maximum à droite car les voitures ne vous voient qu’au dernier moment.

- Soyez particulièrement prudent lors du passage d’un camion : l’appel d’air risque de vous déséquilibrer.

(en règle général, les routiers en ont bien conscience et laissent une distance de sécurité plus grande que les VL quand ils doublent)

Source : Sécurité Routière

Une anecdote à propos d'un routier, justement :

Un chien errant divaguait sur un trottoir, de mon côté de la chaussée. Je l'avait repéré. En sens inverse arrivait un grumier. Son chauffeur a lui aussi vu le chien et il s'est déporté sur sa droite, anticipant un écart de ma part. C'est normal, me direz-vous. Oui... mais pas toujours pour tout le monde.

Dommage de s'arrêter sur les vélos uniquement. J'aurais été plus favorable au terme "2 roues" ou 3.

Je suis souvent amusé de remarquer que les cyclistes ou trottinettistes de la semaine sont des conducteurs du w-e râlant sur les cyclistes ou trottinettistes du dimanche et vice versa..