Le pardon, mythe ou réalité ?

il y a 4 minutes, soan a dit :

tellement difficile même, que je n'y crois pas une seule seconde.

parfois en surface seulement. 

Par exemple, quelqu'un comme Mandela, ce n'était pas qu'en surface. 

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

Le pardon ne se décide pas, dis-tu ?? Parfois tu dis vraiment n'importe quoi juste dans le but de contredire les autres !

et non le pardon n'est pas un truc qui se décide. Parfois on ne le peut juste pas. Mais ouais je sais difficile à comprendre tellement l'on devrait tous être de gentils individus plein de bonté...

il y a 26 minutes, Elisa* a dit :

Ce n’est donc pas un pardon.

Je ne dis pas que c’est aisé, loin loin de là mais à mon sens, pardonner c’est justement, ne pas/plus avoir de rancune, même résiduelle.

Selon la gravité du préjudice moral et/ou physique ou que sais-je encore de terrible, c’est tout un cheminement, long, très long pour y parvenir.

Quand on y arrive… 

Si, le pardon est pourtant bien réel. Je ne parlais pas de réelle rancune tenace.

il y a 1 minute, soan a dit :

et non le pardon n'est pas un truc qui se décide. Parfois on ne le peut juste pas (...)

Cela c'est tout autre chose, ne pas pouvoir accorder son pardon.

Pour le pardon, je suis comme un eunuque dans un harem : je sais en théorie comment on fait, mais je n'y arrive pas...

il y a 12 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Par exemple, quelqu'un comme Mandela, ce n'était pas qu'en surface. 

Je ne sais pas si on a pardonné à Mandela ou si finalement la balance c'est inversé du bon côté. Mais ouais pourquoi pas, accordé pour Mandela !

il y a 10 minutes, Passiflore a dit :

Cela c'est tout autre chose, ne pas pouvoir accorder son pardon.

ouais donc c'est ne pas être en capacité décider ou non de pardonner. Donc.... Bref si tu veux jouer avec les mots...

il y a 20 minutes, Elisa* a dit :

(...) Ce que tu considères comme égoïste, je le vois comme primordial pour sa santé tant mentale que physique, de l’ordre de la nécessité de poursuivre sa vie le mieux possible en se libérant de ces poisons qui risquent de nous envahir de manière insidieuse et nous détruire à petit feu que sont la haine, la rancoeur, la rancune.

Alors oui de l’intérêt personnel (...)

En d"autres termes, cela rejoint ce que j'ai exprimé.

il y a 3 minutes, soan a dit :

ouais donc c'est ne pas être en capacité décider ou non de pardonner. Donc.... Bref si tu veux jouer avec les mots...

Vi, j'aime bien.  

On peut pardonner des choses pas très graves mais si c'est vraiment important je n'y arrive pas. J'admire les personnes qui peuvent le faire, mais je ne vois pas très bien à quoi ça sert, à part se rassurer sur sa bonté

Un chanteur a écrit et dis  * on peux pardonner oui ! mais on oubliera pas ! *

Je suis entièrement d'accord avec ça...sauf Alzheimer et trauma divers qui font aussi oublié.

Je sais pas pourquoi on pose la question du mythe sur ce sujet c'est des questions de profondeurs et de degré ainsi que de compréhension des mots et terme.

Confondre rancoeur rancune pardon etc si j'écris gratuit c'est un mythe ? car rien n'est gratuit   c'est donc faux ce n'est pas réel... question d'interprétation et de conscience des choses en somme    

il y a 9 minutes, Passiflore a dit :

Si, le pardon est pourtant bien réel.

Envers soi-même, aussi? Parce que je pense que ça commence par là, surtout en langage psy.

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

 

Vi, j'aime bien.  

j'avais bien compris, oui.

Impossible de croire, pour moi, à cette idée de se pardonner à soi même. Psy ou pas, c'est un truc qui me dépasse.

il y a une heure, Auger a dit :

(...) Pour ma part, le pardon n'est pas vraiment ma vertu première, surtout s'il n'est pas sollicité. Dans certains cas, je trouve ça "trop facile" : la vie, les actes, les choix, ne sont pas effaçables comme l'ardoise magique de notre enfance.

Et heureusement en un sens que l'on n'oublie pas (même si certains souvenirs sont douloureux), le souvenir pouvant avoir son utilité, par exemple pour éviter de son mieux certaines situations qui pourraient nous faire revivre ce que l'on a mal vécu.

il y a 6 minutes, Out of Paprika a dit :

Envers soi-même, aussi? (...)

Je pense qu'il est aussi essentiel de parvenir à se pardonner à soi-même lorsque l'on a commis des erreurs que l'on regrette d'avoir commises.

il y a 4 minutes, Passiflore a dit :

Je pense qu'il est aussi essentiel de parvenir à se pardonner à soi-même lorsque l'on a commis des erreurs que l'on regrette d'avoir commises.

Je trouve cela particulièrement hypocrite. Mais je ne suis pas surpris que certains adhèrent à l'idée qu'on pourrait s'absoudre soi-même des erreurs commises sur d'autres. 

et il est d'ailleurs particulièrement hypocrite d'estimer ne pas être capable de pardonner l'autre, mais de trouver tout à fait évident qu'on aurait le droit de se pardonner soi-même.

il y a 12 minutes, maddy a dit :

On peut pardonner des choses pas très graves mais si c'est vraiment important je n'y arrive pas. J'admire les personnes qui peuvent le faire, mais je ne vois pas très bien à quoi ça sert, à part se rassurer sur sa bonté

On ne pense vraiment pas à cela (se rassurer sur sa bonté) lorsque l'on fait de son mieux, pour son bien-être et sa sérénité à soi, pour pardonner des offenses (depuis le début je parle d'offenses, non de choses dérisoires) subies.

Il y a 2 heures, soan a dit :

Dans un autre sujet (est-ce normal de pas ressentir ce lien "amour" avec sa mère), il a été question du pardon "qui permettrait d'avancer" dans un échange avec @Kid_Ordinn. Est-ce que réellement le pardon est un moteur qui permet de continuer son chemin sans trop se retourner sur un passé douloureux, des actes subis ou une trahison... ? Ou est-ce qu'au contraire c'est un simple mythe et qu'en réalité on efface jamais vraiment l'ardoise ? et puis le pardon implique-t-il de se pardonner, aussi, à soi-même ? Et pardonner c'est excuser où est-ce totalement différent ? Tout peut-il être pardonné ? qui, ici, a été réellement confronté a cette nécessité soit de pardonner, soit d'être pardonné ou bien de se pardonner lui-même ?

(même si la religion a un évident rôle pour certains dans cette notion, essayons de ne pas y patauger trop longtemps quand même).
 

 

 

 

Le pardon n’est presque jamais effectif à 100 %. On peut dire les mots, faire les gestes, reprendre une relation… mais des traces subsistent souvent — des doutes, des blessures, des souvenirs, un petit coin de soi qui reste sur la réserve, même inconsciemment. J'ai une grande expérience dans ce domaine car j'ai été escroqué à deux fois par des amis intimes. Ils ont joué des rôles incroyables qui m'ont fait glisser dans leur filets.

il y a 9 minutes, Passiflore a dit :

pardonner à soi-même lorsque l'on a commis des erreurs que l'on regrette d'avoir commises.

je n'ai jamais pensé à ça, à mon avis ce sont aux autres de nous pardonner non ? 

il y a 18 minutes, maddy a dit :

On peut pardonner des choses pas très graves mais si c'est vraiment important je n'y arrive pas. J'admire les personnes qui peuvent le faire, mais je ne vois pas très bien à quoi ça sert, à part se rassurer sur sa bonté

je pense que tu as raison, il y a de ça. Le "vous n'aurez pas ma haine" assez à la mode depuis quelques temps avec cette idée qu'on serait tellement grand d'être en capacité de pardonner tout et n'importe quoi. Je crois, comme toi, qu'il y a une part d'autosatisfation a vouloir montrer de soi la bienveillance et tout ce baratin. 

il y a 2 minutes, de ghoul a dit :

Le pardon n’est presque jamais effectif à 100 %. On peut dire les mots, faire les gestes, reprendre une relation… mais des traces subsistent souvent — des doutes, des blessures, des souvenirs, un petit coin de soi qui reste sur la réserve, même inconsciemment. J'ai une grande expérience dans ce domaine car j'ai été escroqué à deux fois par des amis intimes. Ils ont joué des rôles incroyables qui m'ont fait glisser dans leur filets.

sauf que là encore il y a amalgame entre pardon et oubli.

il y a 7 minutes, Passiflore a dit :

 

 pour son bien-être et sa sérénité à soi

pardonner à l'autre, c'est faire quelque chose pour l'autre, tourné vers l'autre. Quand tu pardonnes juste pour ton bien-être et ta sérénité, c'est que tu ne pardonnes pas vraiment mais que tu fais juste un truc pour toi et tourné uniquement vers toi, tout le contraire du pardon, donc.

il y a des choses impardonnables , je ne conçois pas le pardon à l'égard de barbaries , tortures .....ceux qui sont capables de pardon s'illusionnent , c'est la méthode Coué !

Il y a 1 heure, soan a dit :

je pense que tu as raison, il y a de ça. Le "vous n'aurez pas ma haine" assez à la mode depuis quelques temps avec cette idée qu'on serait tellement grand d'être en capacité de pardonner tout et n'importe quoi. Je crois, comme toi, qu'il y a une part d'autosatisfation a vouloir montrer de soi la bienveillance et tout ce baratin. 

sauf que là encore il y a amalgame entre pardon et oubli.

On oublie jamais une trahison.