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Kégéruniku 8

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À propos de Kégéruniku 8

  • Date de naissance 08/11/1988

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  • Titre
    Privé de désert
  • Sexe
    Homme
  • Lieu
    Où le sable y est
  • Intérêts
    Je rêve de faire fortune en créant une entreprise pour aider les suicidaires à passer à l'acte.

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  1. Voyez, l'esprit c'est un point d'eau. Alors, on ne pense jamais trop. Qu'importe l'ampleur de la chute ou le débit, Tant qu'il y a flux, il n'y a pas de dommages pour l'esprit. Ils peuvent tourner tous les moulins de ton ombre, Quand danse la pluie qui nous inonde, Même dans les nuits les plus sombres, Rien n'entrave la grâce de l'onde. Qu'importe la puissance de la cru Ou la terreur du tsunami, Aussi furieusement qu'elle soit apparue, La rivière s'en retourne toujours dans son lit. Qu'importe l'ampleur de la chute ou le débit, Tant qu'il y a flux, il n'y a pas de dommages pour l'esprit. Alors bien sûr, parfois l'on voudrait se vider la tête. Mais en vérité, ça n'arrive que lorsque le courant s'arrête. Quand c'est de plaisir que l'on s'abreuve, On accepterait volontiers que le ruisseau devienne fleuve. Ce sont les flaques inertes et rances Qui sont la source de nos souffrances. Les regrets et remords revêches Qui nous font boire la tasse. C'est la matière grise qui s'assèche Et devient matière grasse. Parce qu'une eau qui s'écoule C'est la vie qui décolle Les impureté qui collent Ce qui souvent nous coule. Qu'importe l'ampleur de la chute ou le débit, Tant qu'il y a flux, il n'y a pas de dommages pour l'esprit. Le problème, ce sont les eaux stagnantes. Quand le courant s'arrête et que les mêmes idées deviennent lancinantes. Quand l'eau croupit à force de sédentarité, Que s'embourbe l'esprit dans un monde sans altérité. Quand c'est à force de solitude que se forge l'inertie, Quand l'absence de mouvement noie toute possibilité d'éclaircie. Quand le silence prend notre eau et la change en boue, Quand on ne trouve plus la force de se tenir debout. Au point que l'absence totale de fluctuation, On lui donne même le nom de dépression. Qu'importe la force et le courage, Tout s'arrête de façon abrupte. Délesté de son flux, l'esprit n'est plus que dommages Et le débit cède la place à la chute. Le courant de nos pensées Se laisse peu à peu syphonner Par des relents au goût amer Et le vague à l'âme devient mal de mer. Plus rien n'est agréable, Plus rien n'est nécessaire. Même les plaisirs deviennent détestables Quand tous les verres se prennent en solitaire. isolé, apathique, le mouvement laisse la place au vide. L'étang que l'on pensait placide s'en devient marais putride. A ce stade, cela fait longtemps qu'il n'y a plus de remède Car l'enlisement est trop fort pour s'en sortir sans aide. Les idées noires, que le flux chassait autrefois, Changent l'esprit en mer morte. Et si d'alcool, il arrive que l'on se noie, C'est dans l'espoir que son onde puisse nous prêter main forte. Quand plus aucun flux ne nous parvient On s'en remet même aux débits de boisson, Pour assurer son simple maintient On doit se saisir de toutes les putains de diversions. Et on prie, on implore le ciel de bien vouloir nous donner sa pluie Pour enfin se délester du fiel qui dans notre tête à fait son lit. Tous les affluents sont les bienvenus Pourvu que les idées semblent nouvelles. Et loin de la craindre, on implore la cru Qui pourra enfin nous laver la cervelle. Finalement, toutes les eaux sont bonnes à prendre, des plus troubles aux plus louches Tant qu'elles peuvent chasser le goût métallique que laisse un flingue dans une bouche. Qu'importe l'ampleur de la chute ou le débit, Tant qu'il y a flux, c'est qu'il y a de la vie.
  2. Kégéruniku 8

    Vacant

    J'ai pas d'hésitation, je veux oublier le vide, Y a pas de destination dans ma nouvelle vie. Me fui de vacacion' pour faire ami ami, En cada cancion, je crie "Ahi ahi". Je t'entendais dire que le ciel est bleu Et moi je voyais juste un ciel gris. Plus tu me conseillais de lever les yeux Et plus je devenais aigri. J'avais l'impression que le quotidien C'est juste des problèmes qui s’enchaînent. J'ai beau essayer de faire les choses bien Y a toujours une merde qui m'entraîne. Quand il s'agissait de me demander des pièces, Je faisais toujours partie du puzzle. Mais dans les moments d'allégresse Je me retrouvais toujours un peu seul. J'avais l'impression d'étouffer, Si je restais là, je devenais barge. Pour nous sauver, j'ai pas tout fait. J'ai pris la porte, mes affaires et le large. Et je suis parti prendre l'air, J'ai mis mon cœur en vacances. J'ai embarqué le soleil et la mer, Parce que je veux le paradis en avance. Je veux être une plage, pas un désert. Quelles qu'en soient les conséquences, Je fais une coupure avec l'enfer Et je tourne ma vie en plan séquence. J'étais perdu dans le bayou, Je savais plus quoi faire de moi. Maintenant, je soulève un caillou Et je découvre une nouvelle joie. Je me laisse bercer par l'existence Comme sur un fleuve au cours tranquille. Au milieu des crocos qui dansent, Sur moi tout glisse comme une flaque d'huile. C'est fini, je tourne plus en rond, J'oublierai plus de penser à moi. Certains jours sont tellement bons Que j'en oublie même de penser à toi. Même les rêves ont meilleur goût Avec de la passion et de la mangue. J'ai l'impression que je redécouvre tout Quand je pratique de nouvelles langues. Trop léger, j'ai plus les pieds sur terre, Et à côté de ça, je suis trop lourd pour les nuages. Tous les jours, s'envoyer en l'air, Je crois bien que c'est plus de mon âge. Alors je suis parti prendre l'air, J'ai mis mon cœur en vacances. J'ai embarqué le soleil et la mer, Je veux le paradis en avance. Je veux être une plage, pas un désert Et quelles qu'en soient les conséquences, Je fais une coupure avec l'enfer Et je tourne ma vie en plan séquence. Avec de la musique et des potes, Je guéris même les plaies béantes. Je m'enfile des sushis et des shots Et je redécouvre la farniente. Je prends mon temps, jamais je le perds, Même si j'en donne, il m'en reste plein. Je crois que j'ai mis pause sur l'univers Parce qu'il n'y a plus de lundi matin. Je souris tout le temps, la bouche en coeur Et les doigts de pieds en éventail. J'ai découvert ce qu'est le bonheur Quand j'ai oublié ce qu'est le travail. Je me sens libre, comme mes journées, Je sais pas ce que veut dire emploi du temps. Je produits du vide, par pleines fournées, Quand je me pause près de l'étang. Si mon esprit épouse le ciel C'est qu'il a trop connu la prison. Ici la joie est perpétuelle, Y a pas de limite à l'horizon.
  3. Po ptakach. C'est ce que tu disais quand il était malheureusement trop tard. Et voyez comme c'est beau, Ça signifie "après les oiseaux". Ça désigne donc ce moment Où l'on s'aperçoit Que l'on n'entendra plus les pépiements Qui nous berçaient autrefois. C'est un regret emprunt de peine Qui vient rappeler que le cours du temps N'a de volonté que la sienne Et se moque bien des sentiments Qui ne s'expriment pas assez tôt. Qu'importe les odyssées Que nos idées, sur leurs vaisseaux, Ont bien pu traverser. Ce qu'il fallait, c'est être là. Pas plus loin, pas ailleurs. Po ptakach c'est le constat Que l'intention ne fait pas le meilleur. Elle s'efface même devant les actes Les plus simples, ceux du quotidien. Toutes les promesses et les pactes Ne vaudront jamais rien Face à la présence de ceux Qui t'accompagnent chaque jour Et qui font de leur mieux Pour que, sans trompette et sans tambour, Les chagrins puissent se dessiner dans le sable Et les joies soient sculptées dans la pierre. Ceux qui te soutiennes quand l'humeur est affable, Ceux qui te supportent quand tu voudrais les rendre fiers. Alors je vois bien que tu reviens, Je ne suis pas aveugle à tes efforts. Mais j'ai moi même avancé sur un chemin Qui m'empêche de t'accueillir encore. Po Ptakach! Mes sentiments s'en sont allés à tire d'ailes Et même pour un adieu ou un au revoir, Ce n'est plus la peine que tu les appelles. En d'autres temps, tu n'as pas saisi les occasions Que je semais frénétiquement Dans l'espoir d'obtenir cette attention Que je croyais, innocemment, N'être que la moindre des choses De la part d'un père pour sa fille. Puis je sais très bien que mon genre était la cause De ton désintérêt pour la famille. Tu aurais voulu un petit garçon. Pour lui apprendre tout ce que tu sais, Pour lui transmettre les traditions Comme ton père, avec toi, l'avait fait. On avait beau me dire garçon manqué, A tes yeux, ce n'était pas pareil. J'avais beau tout faire pour te ressembler, On ne mélange pas les corbeaux et les corneilles. Tu ne m'as pas donné l'amour Que j'étais en droit d'espérer. Alors maintenant que vient ton tour, Et même si je dois un jour le regretter, Ne t'étonnes pas de n'obtenir de moi Que mon silence le plus profond. Car sur ce point, je suis comme toi. Après tout, ce ne sont pas des chats que les oiseaux font. J'attendrai que tu sois mis en terre Pour venir te dire au revoir. Et je dirai, comme disait mon père, Po ptakach.
  4. Depuis toujours le temps s'écoule Mais ça fait pas longtemps que la vie c'est cool. Personne ne viendra te porter secours, Pour le bonheur, y a pas de cours. T'es en détresse, je m'en secoue. J'attaque jamais, je rends les coups. Tu me verras pas montrer les crocs, Mais dans le doute, protège ton cou. Tu me voudrais dans ta déco Mais je ne sais qu'en découdre. T'es sur mes côtes, tu voudrais quer-cro, Comme j'ai pitié, je te lâche des croûtes. Et tu me dis que j'ai trop d'égo, Je te réponds que j'ai trop de goût. Mais t'as raison, je suis trop gros, Je m'épaissis comme un gourou. Tout comme Jésus, je suis dans les clous, Arrête de braire, t'es dans l'enclos. Je peux pas craindre ton courroux, Faudrait déjà que t'aies des cojones. Bas les masques! Je sais l'alphabet des cœurs en vrac. J'ai l'âme en feu, j'écoute Aretha. Je manie le verbe, pas le Beretta. J'achève mes rêves comme en corrida. J'ai pas de plan, ça la dépita. Je veux pas de tombe et pas d'épitaphe. Dans mon linceul comme un fajita. Je monte vers le ciel comme Garuda. Je laisse des plumes pour seul héritage. Jamais je freine même dans l'impasse. Si c'est une reine, je serai carré d'as. Ça te chatouille quand je la masse, Sa teu-cha mouille quand je l'embrasse. Entre ses cuisses, je bois la tasse, Je regrette la pluie quand elle se casse. Je retiens la nuit quand elle s'efface. Le vague à l'âme même à marée basse.
  5. Je m'en viens dans la nuit, A l'abri de la honte, Te dire mon envie D'une histoire digne d'un conte. J'espère que tu vas bien, Que je ne te dérange pas. Même si je ne suis pas serein, Aucune chance que tu ne le vois. J'ai l'obscurité pour alliée Et disparaître au besoin. J'ai tes yeux pour briller Et m'indiquer le chemin Qui pourrait me conduire Jusqu'aux Champs-Élysées. Là où chante la lyre D'un Orphée amusé Par nos ballades lunaires. Quand je t'emmène avec moi sur les traces des autres Pour que l'on voit ensemble comme leurs feux s'allumèrent Et que nous repartons entre l'éclat des astres Qui caressent l'horizon de leurs mains spectrales Comme j'aimerai le faire pour ta chevelure constellée. Dieux comme tu es belle dans cette atmosphère vespérale. Diable comme je dois être sot pour te laisser ainsi consternée. J'ai la patience du lâche et la sagesse du couard. Toi, tu serais ces raisins que le renard à toisé. Mais comme il ne sera pas dit que j'ai cédé à l'espoir, Je m'en viens ce soir pour tenter de t'apprivoiser. Sache, en préambule, que je suis amoureux Du moindre éclat de rire qu'il t'arrive de proférer. Et s'ils trouvent grâce à mes yeux C'est qu'ils trahissent la présence de mes vertus préférées. Et toutes tes élégantes postures n'y peuvent rien, Je décèle aisément les éléments que tu voudrais taire. Il faut dire que je t'observe avec l'attention et le soin Que l'on réserve d'ordinaire aux trésors et aux vipères. De celles dont tu tires sûrement le poison qui brûle tes veines A force de maudire des amours infectées et infécondes. Et si je n'ai probablement pas l'antidote qui pourrait panser toutes tes peines J'ai pour toi mille plaisirs qui te feront chérir chaque minute et chaque seconde. Je le dis en toute modestie, sans orgueil. J'ai pour toi des croisières, Délestées de tout écueil, Qui ferait pâlir d'envie jusqu'à l'écume des mers. J'ai pour toi des tendresses Qui feraient perdre leur couleur aux roses. J'ai prévu de t'offrir l'allégresse Qui se cache en toutes choses. Des offrandes les plus raffinées Aux rires les plus goguenards, J'irai pour toi, ma dulcinée, Déployer la maîtrise de tous les arts. En attendant, mon rayon de lune, Je n'ai pour toi qu'une seule demande. Pardonne la misère et l'infortune Qui dans les bras d'une autre, ce soir, m'ont fait t'attendre.
  6. Depuis la mort de la reine mère, je me dis que j'ai toutes mes chances.
  7. Quand j'étais petit, quand j'étais mioche, Ma mère me disait souvent que j'étais moche. Et plus tard, en grandissant, On peut pas dire que ce soit allé en s'améliorant. La peau écarlate, les dents tordues, J'ai toujours été difforme. Avant trop maigre, maintenant énorme, Mes yeux disent merde aux cheveux que j'ai plus. A tel point que quand on me demandait la partie que je préfère sur mon corps J'ai toujours répondu les coudes. Ils se démarquent en rien, je suis d'accord, C'est pas avec ça que je vais soulever les foules. Mais ils ont le mérite de pas me faire honte. Sûrement pour ça que je me suis relevé les manches Pour conquérir toutes ces hanches Au point d'en perdre le compte. Je sais très bien que je suis pas beau Mais si le physique me fait défaut, J'ai cultivé mes qualités Au point de pouvoir les exporter. Je suis enthousiaste et cultivé, Je sais faire rire et faire rêver, Et comme pour moi, j'ai peu d'amour, Je donne tout pour celle dont c'est le tour. Et c'est comme ça que j'ai traversé toute la France, Guidé moins par désir que par souffrance, Pour visiter les villes et les demoiselles Comme si j'étais un putain de touriste sexuel. Alors je sais que j'en ai blessé, forcément j'en ai déçu. Mais je pouvais pas me rassasier, je savais pas être repu. Je suis désolé, je voulais pas être aimé, je voulais juste plaire. C'est même moins que ça en vérité, je voulais juste taire Cette voix qui m'a suivi depuis que je suis mioche. La voix de ma mère qui tous les jours me disaient comme je suis moche. Et même si elle me le dit encore à tort et à travers, Désormais je m'en cogne. Tu peux penser tout ce que tu veux au sujet de ma trogne, J'ai pour objectif d'être la personne la plus équilibrée de l'univers.
  8. Kégéruniku 8

    Mont et Merveille

    La vérité scientifique c'est l'expérience qui peut-être reconduite afin de pouvoir constater la régularité des résultats. Et diable comme je suis un scientifique rigoureux et fiable.
  9. Kégéruniku 8

    Mont et Merveille

    Ah oui? Je me suis pourtant limité à ce que je suis sûr et certain de pouvoir réaliser.
  10. Kégéruniku 8

    Mont et Merveille

    Tu trouves? J'avais peur d'être trop humble justement.
  11. Sur un tronçon d’éternité, Entre assurance et volupté, J’ai pris le temps de t’écouter Toi et tes désirs gémissants, Et leurs motifs impuissants, Faisant le deuil d’amours naissant. Tu t’es emparée de mon attention, Je t’ai offert mon affection, Et nous avons dérivé vers la passion. Entre les arbres et sur la route, Sans un regard et sans un doute, Je me suis saisi de la voute Qui mène aux cieux et à tes reins ; Mutine sylphide, guerrier d’airain Qui s’entremêlent avec entrain. Entre la tempête et la brise, Ondulant sous ta chemise, Tu te donnes sans remise. Moi, j’ai des présents pour l’avenir Et des étoiles en devenir, Mais je dois te prévenir Que l’amour est un défi ! Et si la chute te pétrifie Je ne suis pas homme à qui l’on se fie. Parce que nos statuts sont fragiles, La base des songes est faite d’argile, Il te faudra être agile. Alors accroche-toi, lacère mon dos, Élève toi, toujours plus haut Et s’il le faut, saisi mes os ! Escalade mes falaises Ou disparais dans la glaise. Je n’ai pas de place pour les fadaises. Mais si de la gravité tu te défais, Si tu gravis tous mes sommets, C’est la jouissance que je promets.
  12. Kégéruniku 8

    RAL 5002

    Pourtant immobile, dans sa robe bleue, Le sourire docile, le regard fougueux ‒ La chaleur du fournil et la grâce des dieux ‒ Dans un souffle, puis dans mille, j'ai vu danser les cieux. Châtelaine chatoyante qui virevolte sans heurt, Par le jour enhardie, comme ignorante des peurs. Du dédain se défie quand défilent les heures Mais jamais ne dédit l'invariable pudeur. De la couleur éclatante qui s'échappe du ciel Aux solitudes volontaires d'une retraite spirituelle, J'ai perçu des plaisirs qu'on voudrait éternels. D'une silhouette gracile à la profondeur de la nuit Aux circonvolutions fébriles qui viennent chasser l'ennui, J'ai gravé ton souvenir dans le lapis-lazuli.
  13. Kégéruniku 8

    La pudeur

    Il est possible que des doubles sens que l'on pourrait qualifier d'audacieux aient étés glissés intentionnellement dans le texte. Le passage que tu cites n'en fait pas parti, c'est accidentel. Merci bien. ^^ Et même si ce n'est pas franchement dans les habitudes, j'en profite pour te souhaiter une bonne année.
  14. Enjôlée par les arabesques du combat d'épées, Appesantie par la torpeur de l'homme-enclume, Mandragore endormie se rêvait canopée, Désireuse du ciel comme serpent à plumes. Abîmée, mise en terre comme les titans anciens, Prisonnière des enfers et de leur triste gardien, Elle avait mis en bière tous les songes lumineux Qui auraient pu la tirer du séjour ignominieux. Blessée, délaissée, comme laissée en jachère Dans un monde où toute vie n'était que rampante. Elle se dit qu'immobile valait mieux que destin en pente. Et ainsi s'endormit pour mieux passer l'hiver. Approche le renouveau et qu'enfin sonne l'heure Du trépas annoncé de ta placide pudeur. Que n'en reste que lambeaux, que flétrisse son cœur ; Je la veux terrassée par les armes de l'oiseau moqueur. Digne héritier de Teumesse, Retraité des cinq roues, vadrouilleur insaisissable, Qui dessine ses peines et sculpte ses liesses Comme le ferait philosophe avec la pierre et le sable. Éternel badineur, dont la voix ne s'aggrave Que pour contraster la légèreté d'une humeur toujours suave, S'est approché, curieux, de la racine frileuse Se donnant pour mission de la rendre amoureuse. Déterre la dormeuse et lui montre ses tours. Se confronte au refus, se risque au rejet, Se consacre à la réalisation de son unique projet, Trébuche en chemin et tombe fou d'amour. Approche le renouveau et qu'enfin sonne l'heure Du trépas annoncé de ta placide pudeur. Que n'en reste que lambeaux, que flétrisse son cœur ; Je la veux terrassée par les armes de l'oiseau moqueur. Facétieux et rieur, l'âme toujours légère, Enhardi par sa belle, se découvre des ailes. Lui propose alors de prendre le chemin des airs Pour graver dans sa chair, les délices du ciel. Éblouie, ébahie et maintenant libérée des supplices Celle qui fut Pénélope se changeait en Ulysse. Désireuse d'un voyage par delà les nues Se laisse charmer à l'idée de ces mondes inconnus. Se jette dans la gueule du doucereux prédateur. Abandonne sa pudeur et se donne toute entière En priant pour des lendemains plus doux que l'hier. Puisque plus jamais on ne les vit, chacun y va de son interprétation du bonheur.
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