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À propos de Ambre Agorn
- Date de naissance 19/11/1989
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Ne serait-ce pas plutôt déjà de la mélancolie à ce stade? Je parle de l'appel qui s'impose à soi qui nous fait ressentir une petite pointe d'inconfort, un pincement, en même temps qu'une douceur chaude qui impose une sorte de repli de la surface où l'on a coutume de maintenir notre attention sur le quotidien, pour nous projeter dans un espace reconnu. Je parle de l'instant qui est à la croisée du passé et du présent, entre ressenti physique et psychique. L'instant où l'émotion naît et n'est pas encore joué sur la scène sociale, cet instant où il n'est question que d'une histoire entre soi et un espace plus grand que ce qu'on conçoit d'ordinaire comme étant soi.
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Douce amertume que la nostalgie. Cet appel lancinant d'un passé remonté de profondeurs cachées. Un doigt du présent posé sur une corde tendu au loin, suspendant un instant au-dessus de la malle à trésor de la mémoire, des mémoires. Un pan de vie ancienne, une bulle de mémoire organique qui vient crever à la surface de la conscience en répandant un parfum lancinant, attendrissant et plein de vie murmurée. La nostalgie, qu'est-ce? Quelle est-elle? Un trouble intellectuel, psychique, psychologique? Est-ce un appel de la mémoire? Est-ce un équilibrage entre le passé et le présent, une mise à jour qui s'impose? Une invitation à se rappeler? L'injonction d'un passé qui ne peut s'évanouir?
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Debunkage de la paresse intellectuelle
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de Fraction dans Sciences
Bonsoir Fraction Même si tu n'as pas la référence précise, je suis curieuse: tu peux en dire plus? (Sur le youtubeur ou l'expérience, autre...) Merci -
Le temps tel que nous le percevons n’est qu’un concept humain...
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
En fait, c'est le titre qui m'a interpelé plutôt que cette phrase. Je suis intéressée par les ondes sonores, lumineuses, mécaniques, cérébrales, etc. et leur influence sur le cerveau humain, et le monde du vivant en général. Il y a une donnée qui est presque inséparable de la fréquence, c'est le rythme. Hors le rythme ne peut exister que s'il y a cette relation au temps, ou à la mémoire. En serait-il de même pour le son, d'ailleurs? Qu'il soit intellectualisé avec une flèche allant du passé vers le futur ou du futur vers le présent, le temps n'es reste pas moins une perception qui n'est pas uniquement humaine parce que le rythme est perçu par différentes espèces animales, et végétales -
Qui établi les normes qui définissent le hors...norme
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
Quelque part dans le sujet, j'ai lu que la "nature" n'était pas du tout anarchique. Hors je conçois qu'elle soit régie par des lois très strictes (je n'avais pas en tête que les lois ou les règles étaient contradictoire avec l'anarchie), mais pour autant il n'y a pas de chef d'orchestre, mais il y a des "chefs" au sein des espèces organisées hiérarchiquement. J'ai lu aussi quelque part (malheureusement je ne sais plus où, ni les termes exacts) que la vision de la loi du plus fort appliquée à la nature était une vision typiquement issue d'une société où une telle constante règne. Dans les sociétés où la loi du plus fort n'est pas au goût du jour, alors la nature apparaît comme un lieu où règne l'entraide, ou la complémentarité. Ce que j'en comprends, c'est que nous avons tendance à retenir les aspects qui nous semblent familiers ou qui nous sautent aux yeux. Pour en revenir au sujet, je me suis demandée si, au lieu d'être une utopie (une idée vers laquelle tendre), l'anarchie ne serait pas une nostalgie (un regret pour quelque chose de perdu). Mais c'était une idée pas du tout travaillée, et qui n'a pas vraiment de pertinence au final! Je pensais que la démocratie était aussi une utopie, mince alors! -
Qui établi les normes qui définissent le hors...norme
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
Peut-être ne verrons-nous jamais l'anarchie régner en tant que fonctionnement d'une société ou d'un peuple entier. Mais peut-on admettre que des élans d'anarchie ou de révolution ou toujours été les précurseurs d'amélioration/remise en question sociale? L'identification d'un mal-être social quand il est partagé par un grand nombre aboutit en général à un remous plus ou moins violent ou radical, qu'il soit sous bannière anarchique, bannière libertaire ou égalitaire, bannière de conquête, etc. L'anarchie ne pourrait-on la comparer à l'ordre naturel, l'ordre duquel nous semblons vouloir nous éloigner depuis que l'humain est humain? Alors ne serait-ce pas parler de façon nostalgique lorsque nous rêvons d'anarchie? -
Qui établi les normes qui définissent le hors...norme
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
Peut-être que l'anarchie de n'importe qui n'est qu'une étape de maturation. Alors qu'elle soit de Ferré, de Brassens ou de Don Juan n'a d'importance que pour ce qu'elle revêt pour l'acteur lui-même et leurs témoins peut-être. L'anarchie est-elle un modèle de société en soi, ou plutôt une utopie sociétale? Est-ce un doux rêve qui sert d'émulation (sauf si le terme englobe le sens de concurrence)? Peut-être l'anarchie ne peut-elle exister qu'à l'échelle individuelle, et non pas comme un but, mais comme une étape de remise en question de ses propres maîtres, une introspection et une analyse utile pour mettre de l'ordre dans ses dossiers! -
Qu'est-ce qui a fait "tilt" pour que tu veuilles aller le voir? Tu as vu la bande annonce? tu en as entendu parler par d'autres? C'est le pays, de Taïwan? Autre?
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Bonjour Loufiat Je suis ignorante de comment se développe le concept de vérité (même si je suis amplement capable de former des hypothèses), de comment il est initié dans le petit d'homme, comment il agit ou est agit, comment cela construit ou participe à la construction de sa psychologie, de son histoire, etc. Quand je vous lis, je ne peux qu'accepter ce que vous dites parce que je n'en sais rien, ou alors que cela ne me semble pas choquant ou dénué de sens. Mais je n'ai pas la capacité à y accorder crédit, parce que je n'ai pas les moyens de mesurer leur pertinence, alors cela me fait l'effet d'hypothèse. Sans doute est-ce ainsi que vous soyez vous aussi les choses, je me trompe? Je peux saisir la limitation de la vérité en la parole, parce que je suppose que cela s'appuie sur le fait que pour dire quelque chose de vrai il faut un gosier pour en faire sortir les mots, et que l'initiation à dire des mots ne se fait que par l'intervention d'un autre. Comme j'ai encore des doutes quant aux limites que vous mettez dans "la parole", je garde des réserves et éprouve encore le besoin de préciser les choses. Par exemple je suppose que la gestuelle du sourd ou muet rentre aussi dans ce que vous nommez parole, pour autant est-ce que la gestuelle, le langage corporel entre dedans? Qu'en est-il aussi de la relation de soi à soi (le discourt intérieur), de la relation entretenue avec l'environnement? On ne peut plus vraiment entrer ces relations en la parole. En fait, lorsque j'ai parlé de relation, c'est que son champ me paraissait bien plus ample que seulement celui de la parole qui ne peut englober que les relations d'humain à humain. Or, rien que la pensée me semble bien plus vaste que le champ de la parole, et que le critère de vérité, même s'il on accepte qu'il est initié par la parole vu que nous sommes humain et donc doué de parole, entre aussi dans ce vaste champ et dépasse donc celui de la parole. Et que dire du champ ouvert quant aux relations que nous entretenons avec notre environnement, nos bagages génétiques? Voyez-vous ce que je veux dire? En fait, je reste sur ma faim quand j'ai fini de vous lire. J'ai envie de dire: "Ok, mais ça mène où? Qu'est-ce que cela implique?". Votre interrogation était-elle de simplifier et concrétiser un concept qui vous semblait bien trop vaporeux, flou, complexe, de repartir de son "origine"? Un concept, s'il fonctionne bien dans son domaine, on peut être tenté de l'appliquer à d'autres domaines. Pourquoi en serait-il différemment pour ce concept de vérité? De son domaine concret de "dire vrai", pourquoi ne tenterait-on pas de l'exporter dans un domaine plus abstrait et voir ce qu'il en sort? Dire vrai et penser vrai, ce n'est tout de même pas la même chose, si?
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Je suis confrontée à des problèmes sémantiques. Et je vois bien que ces problèmes se répètent un peu partout un peu pour beaucoup de personnes. J'avais pris le parti de mettre de l'ordre dans les mots que j'utilise, alors j'ai bossé. J'ai repris l'étymologie, j'ai repris l'histoire des mots, j'ai mis mon nez dans quelques bouquins de sociologie, de journalisme, de psychanalyse, de géographie et d'histoire aussi, de littérature beaucoup, j'ai discuté avec d'autres personnes. De tout temps les mots viennent à manquer au bout d'un moment quand on cherche à repousser les limites de notre compréhension, repousser les limites tout simplement. De nouveaux mots apparaissent et sont utilisés. Ce mécanisme qui permet de mettre dans la bouche de tous des mots nouveaux, ou des "vieux" mots auxquels on rajoutent un sens, me semble assez obscure. J'imagine l'agora grecque avec un attroupement de citoyens plus ou moins engagés dans les questions soulevées en public, ... J'imagine le chef soucieux de l'idée d'un certain ordre, qui impose un nouveau mot avec son sens pour faire prospérer son peuple. J'imagine des groupes de chercheurs qui vont plus loin que tout le monde sur un sujet ... J'imagine aussi une personne interrogeant son propre environnement, découvrant et repoussant les limites de l'exploration de celui-ci. Il veut en faire part autour de lui. Le besoin de nouveaux mots se fait parfois ressentir, et il en invente un ou en utilise un autre en lui adjoignant un sens plus précis ou légèrement modulé, etc. Quand cette personne, voulant témoigner ou partager sa "découverte", son "eurêka", utilise ce mot avec son sens modifié, la confusion s'installe, l'incompréhension, la frustration, voire même la brisure. Il faudrait beaucoup de temps, de patience, de bonne volonté pour mettre à niveau et expliquer les longs cheminements qui ont aboutit à cette évidence de nouveau mot ou de nouveau sens. Sans compter qu'au final la précision des mots utilisés n'importe pas grand monde. Je crois qu'on nage en continue dans une mer d'imprécision langagière et sémantique. Peut-être n'est-ce qu'un symptôme d'ailleurs? Je crois aussi que ceux qui amènent leur nouveaux mots et leurs nouveaux sens sont difficiles à supporter s'il n'ont pas une bonne dose de patience et de pédagogie! Sans doute faut-il aussi beaucoup de souplesse et de respect pour accepter un nouveau mot, un nouveau sens, ne serait-ce que le temps d'une conversation, ou pour toute une vie. Tout ça pour dire que je me suis retrouvée à expliquer la différence entre la justice et la justesse à mes filles. Une fois cela fait, je me suis demandée si je n'avais pas fait une erreur et exagéré ou élargi le sens de la justesse. Ce qui est juste l'est autant pour la justice que pour la justesse, alors qu'est-ce qui est injuste? Bien sûr ce qui n'est pas juste -de justesse- est faux, inexact. Mais fait-on vraiment la différence, ou sait-on vraiment contre quoi nous nous insurgeons quand, exaspéré, ulcéré ou en colère on crie à l'injustice? J'en doute tellement!!!
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Bonsoir Loufiat Un jeu, pourquoi pas? Vous proposez quelque chose, et je veux bien vous suivre. Pourquoi? Parce que je suis curieuse? Non, c'est parce que vous proposez une relation, vous proposez une danse. Je dirai que l'histoire de la vérité est ainsi: une proposition de relation que l'on accepte ou non, une relation qui démarre, ou qui semble démarrer ainsi. Tout ce que vous dites sur la vérité ne me semble pas faux et à mon sens, cela ne peux s'arrêter ici, au niveau de la parole. Il a fallu une initiation, et vous la décrivez bien, mais je ne crois pas que ce soit une initiation à la vérité, je dirai que c'est une initiation à la relation. La vérité est aussi un critère qui entre dans la relation. "Que dessines-tu?" n'est pas une invitation à dire la vérité, c'est une invitation à danser un duo. "Je dessine le château que j'habiterai" ne constituera pas les mêmes ingrédients relationnels que "je dessine l'air qui s'accroche à l'écume des vagues" ou " je dessine mon chagrin". D'ailleurs l'enfant qui répond (potentiellement au hasard la première fois, ou bien sciemment si au préalable il a imprimé un sens à son dessin) va surtout observer la réaction de celui qui reçoit sa réponse, et classera ce qui va lui parvenir: "bon pour moi" si la réaction lui agrée, "mauvais pour moi" si quelque chose lui parvient de désagréable. Les enfants sont de grands scientifiques parce qu'ils expérimentent en continue, retiennent des quantités d'informations impressionnantes qui dépassent très largement la parole, et cela bien avant d'intégrer la parole dans leur panel d'outils. Ils vont établir des modèles et vont s'y conformer. Ils retiendront aussi les mots, les codes, les choses qui se répètent dans les situations similaires et apprendront à les préférer, à les rechercher. Je pense aussi que la parole est un maître outil - qui d'ailleurs peut aussi bien tuer que sauver. Peut-être que cet outil sert à initier à la notion de vérité. Mais je n'arrive pas à cantonner la vérité entièrement dans la parole, même si elle prend aussi forme dans la parole. J'englobe la vérité dans la relation.
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Je recommence sciemment du départ, parce que j'y repense. Si l'on oppose vérité à mensonge, je crois qu'il est nécessaire d'apporter une précision. La vérité ici est employé dans un cadre restrictif de la parole, c'est à dire qu'il serait plus exact de dire "dire la vérité s'oppose au mensonge". La vérité dans son ensemble ne peut pas être contenue uniquement dans le raisonnement, dans le mental, elle est perceptible autrement que par la parole, même si je suis tout à fait d'accord pour dire qu'elle se raconte par la parole, ou plus exactement qu'on ne rend compte, qu'on en témoigne dans la relation qui se construit aussi par la parole. Pour illustrer un peu mon propos, je dirai ceci: "La vérité est ce critère de la parole qui s'oppose au mensonge" (ce que vous écrivez) Pour moi, la vérité ne peut pas être contenue dans un cadre aussi restreint. D'ailleurs elle se rapporte beaucoup à la pensée, et donc dans un cadre beaucoup plus large que simplement la parole. "Dire la vérité c'est simplement dire ce qu'on a fait, ce qu'on fait, ce qu'on veut faire. Il y a donc forcément des individus en train de se parler, de vouloir et d'agir les uns en fonction des autres" Et là, je suis tout à fait d'accord. D'ailleurs vous avez automatiquement ajouter "dire" la vérité.
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Je n'ai pas compris. Il manque un mot?
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C'est fou, j'ai tout compris! J'en rajouterai bien une couche si j'avais des cojones!
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Un rébus : Hi, han ! Brrrr ! Cui-cui !
Ambre Agorn a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Littérature
En dehors de la version officielle et dûment alors introduite dans ma jeune tête blonde, on m'avait raconté ceci: Marie était destinée à être une vierge au service de Dieu. C'est à dire que dans la distribution des rôles imposés par la coutume, Marie devait être une sorte de prêtresse, ou en tout cas une fille dont le destin était entièrement voué au culte. Cependant, il s'avère qu'elle tombe enceinte (l'histoire ne donne pas les faits, mais il n'a toujours pas été rendu public une naissance spontanée sans accouplement d'un mâle d'avec une femelle que ce soit ou non assisté de façon médicale). Pour éviter le déshonneur, Joseph est trouvé pour la prendre pour femme. Il aurait accepté la chose, et Jésus serait née d'une vierge, non pas comme étant une fille physiquement vierge, mais une fille ayant pour rôle d'être une vierge pour le culte...qui se termina quand il s'avéra que physiquement elle ne l'était plus, ce qui mit fin à sa carrière. Je trouvais cela probable, que ce soit juste une question de mécompréhension des coutumes de l'époque. Même si aussi j'ai pensé que c'était peut-être trop simple, simpliste?