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Marcuse

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Tout ce qui a été posté par Marcuse

  1. Le temps à la chaîne Le temps des ouvriers Episode 3 ARTE
  2. Marcuse

    Un monde de vieux

    Ultra-précarité : nous devons demander des comptes à nos élus ! – Isabelle Maurer
  3. Mouvement du 10 septembre, chute du gouvernement... Face à cette rentrée sociale et politique explosive, notre journaliste propose de se nourrir de pensées critiques et de « s’armer de livres ». Petite sélection. Si le 10 septembre vient tout juste de passer, les braises de la contestation sociale sont toujours vives et la rentrée sociale s’annonce inflammable. Sébastien Lecornu au pouvoir, backlash écolo, répression tous azimuts… Les raisons de la colère ne sont plus à détailler. L’urgence est de faire face et d’agir. Bloquer le pays, certes, mais aussi se nourrir de pensées critiques. Esquisser des chemins intellectuels nouveaux et se constituer une bibliothèque-armurerie. « Ce livre est une foutue dalle de roc. Ne vous la faites pas tomber sur les pieds ; lancez-la contre quelque chose de grand, fait de verre et d’acier », écrivait Edward Abbey dans Désert solitaire (1968). Il est temps de s’armer de livres. Dans ces heures décisives, Reporterre vous en propose une petite sélection, toute subjective. Pour occuper vos heures passées sur les ronds-points ou aiguiser votre appétit pour des luttes nocturnes et clandestines. S’inspirer des combats passés Dans le brouillard actuel, nous cherchons à tâtons des pistes pour s’orienter. Pour ouvrir un chemin, rien de mieux que de s’imprégner des luttes passées et d’honorer leur mémoire, de célébrer la bataille de nos aînés et leur incroyable ingéniosité. Les connaître est autant une manière de savoir d’où l’on vient, d’enrichir notre héritage, qu’une façon d’éviter de réinventer l’eau chaude. Les deux volumes de la somme Full Spectrum Resistance d’Aric McBay (Éditions Libre) y contribuent grandement. « Ce livre s’adresse à cette part grandissante de la population déçue de l’activisme classique de la gauche, fatiguée par les marches et les pétitions, et désireuse, face à l’urgence de la situation écologique et sociale, de faire advenir de véritables changements », prévient l’auteur. « Tout a été gagné grâce à la lutte » Aric McBay regrette notre « amnésie culturelle » et notre « perte de repère ». Avec ses 700 pages, il tente d’y remédier et retrace plusieurs siècles de résistance, du combat des suffragettes aux Black Panthers, du front de libération homosexuelle aux luttes autochtones, avec à chaque fois une analyse stratégique et tactique, qui nous fait trop souvent défaut. « Nous luttons parce que nous faisons partie d’une tradition », écrit-il. Avant d’ajouter : « Nous n’obtiendrons jamais, au grand jamais, la base de notre subsistance sans se battre. Tout a été gagné grâce à la lutte. Rien n’a été acquis par des réunions calmes et polies. Jamais. » Parler de révolution Et si nous parlions donc de révolution ? Pourquoi ce mot semble-t-il aujourd’hui s’être comme évaporé ? Alors que nos anciens — les Françoise d’Eaubonne, Murray Bookchin, Bernard Charbonneau et Jacques Ellul — s’en réclamaient ? Dans les longues heures de blocage, et en attendant l’arrivée des gendarmes mobiles, il ne serait pas inutile de se replonger dans Une Histoire globale des révolutions (La Découverte), coordonné notamment par Ludivine Bantigny et Laurent Jeanpierre. « La révolution n’appartient pas qu’au passé, insistent ses auteurs. Longtemps considérée comme un objet mort ou dépassé, cadenassé dans une histoire achevée, la révolution est réapparue dans l’actualité. » On retiendra, aussi, tout particulièrement le chapitre sur l’écologie écrit par l’historien François Jarrige. « Dans l’histoire des pensées et des pratiques révolutionnaires, de nombreux acteurs ont tenté d’articuler l’émancipation des Hommes et celle des autres êtres vivants », rappelle-t-il. Face à ce qui arrive, nous n’avons d’ailleurs pas le choix, il nous faut réembrasser l’élan révolutionnaire. « Les changements climatiques globaux, la destruction de la biodiversité, le consumérisme et l’extractivisme débridés, et plus largement tout ce qui relève des conditions de l’habitabilité sur la planète Terre imposent un changement fondamental de nos rapports au monde et à la politique, un changement nécessairement révolutionnaire en un sens large compte tenu de l’ampleur des défis qui s’annoncent et de la puissance des intérêts à lever », affirme l’historien. https://reporterre.net/Ces-pensees-critiques-pour-reembrasser-l-elan-revolutionnaire-Revolte-faire-des
  4. La France, obstacle majeur aux ambitions climatiques européennes pour 2040 En s’opposant à l’adoption rapide d’un objectif climatique important pour 2040, la France bouscule le calendrier européen et pourrait offrir un veto aux États les plus hostiles à l’écologie. Un choix qui risque d’affaiblir l’UE à la COP30. Vendredi 12 septembre au matin, sous un soleil éclatant, une quarantaine de jeunes activistes se sont rassemblés devant le Conseil de l’Union européenne, à Bruxelles. Sur leurs pancartes, les portraits des 27 dirigeants européens, présentés comme des paquets de cigarettes. Au-dessus de celui d’Emmanuel Macron, un avertissement en lettres capitales : « Macron pourrait nuire à votre avenir ». L’eurodéputée écologiste autrichienne Lena Schilling, à l’origine de l’appel, a mené les slogans au mégaphone : « What do we want ? Climate target ! » (« Que voulons-nous ? Une cible climatique ! ») C’est la crédibilité climatique de l’Union européenne qui est en jeu. Dix ans après l’Accord de Paris, l’UE doit fixer un objectif de réduction des émissions pour 2040, étape nécessaire sur le chemin vers la neutralité carbone en 2050. Or, selon Politico, la France a demandé que la décision, attendue lors du Conseil des ministres de l’Environnement le 18 septembre, soit repoussée au Conseil européen des 23 et 24 octobre. Ce décalage menace de priver l’Europe d’un mandat clair et ambitieux à l’Assemblée générale de l’ONU, le 24 septembre à New York, puis à la COP30, qui s’ouvrira le 10 novembre à Belém (Brésil). « Cela enverrait Ursula von der Leyen à la COP30 les mains vides, sans engagement contraignant, faisant apparaître l’Europe comme hésitante et indécise, avertit Lena Schilling, rapporteuse fictive sur l’objectif 2040. Et soyons honnêtes : si l’Europe, qui a longtemps été le moteur historique de l’ambition climatique mondiale, recule aujourd’hui, elle enverra au monde le message que l’action climatique est optionnelle. » https://reporterre.net/Comment-la-France-veut-faire-derailler-l-ambition-climatique-de-l-Europe
  5. « Violences urbaines » : le ministère de l’Intérieur forcé de revoir sa copie sur l’interdiction des journalistes en manifestation Le ministère de l’Intérieur a annoncé, jeudi 11 septembre, la suppression d’une formule qui interdisait la presse durant les manifestations avant une audience en fin de matinée devant le Conseil d’État. Une « première victoire », selon le SNJ-CGT. https://www.humanite.fr/medias/journalistes/violences-urbaines-le-ministere-de-linterieur-force-de-revoir-sa-copie-sur-linterdiction-des-journalistes-en-manifestation
  6. Après BFMTV et RMC, Rodophe Saadé s’empare de Brut et renforce la mainmise des milliardaires sur les médias français Le groupe CMA Media, filiale du géant du transport maritime détenu par Rodolphe Saadé, a officialisé le rachat de Brut, vendredi 12 septembre. Avec cette nouvelle opération d’envergure, et après les rachats de BFMTV et RMC, le multimilliardaire façonne un groupe médiatique tentaculaire au service de ses obsessions libérales. Il n’aura fallu qu’un an pour que l’empire médiatique du multimilliardaire – macroniste – Rodolphe Saadé prenne une nouvelle ampleur. Le groupe CMA CGM a officialisé, vendredi 12 septembre, le rachat de Brut, dont il était déjà actionnaire. « La deuxième plus grande rédaction de France » opération d’envergure avait été annoncée début de juillet, lorsque la filiale CMA Media confirmait être entré en négociation exclusive avec ses interlocuteurs. C’est donc un énième média de masse – 13 millions d’abonnés sur TikTok, 5 millions sur Instagram et 2,6 millions sur YouTube – qui tombe sous l’escarcelle d’un milliardaire en France. Le champ médiatique voit de nouveau son indépendance être mise à mal par la voracité d’une grande fortune. « L’intégration de Brut marque la création d’un troisième pilier stratégique au sein de CMA Media, le pôle social [réseaux sociaux], aux côtés des pôles presse et audiovisuel », s’est félicité CMA Media. La filiale représente « la deuxième plus grande rédaction de France avec plus de 1 600 journalistes ». Seul le service public possède un nombre supérieur de journalistes au sein de ses rédactions. Renaud Le Van Kim et Guillaume Lacroix rétrogradés au rôle de conseillers Brut rejoint donc les autres médias du giron CMA, tels que la chaîne d’informations en continu BFMTV, la radio RMC, les journaux la Tribune et la Tribune Dimanche, la Provence et Corse Matin. Le groupe estime, avec cette nouvelle acquisition, « devenir un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux : presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux ». Brut continuera d’être dirigé par sa directrice générale actuelle, Elsa Darquier. Elle sera placée sous la responsabilité de Claire Léost, nouvelle directrice générale de CMA Media et transfuge du groupe de magazines Prisma Media, nommée présidente de Brut. Les cofondateurs du média en ligne, Renaud Le Van Kim et Guillaume Lacroix, « continueront d’accompagner la stratégie de Brut » en tant que conseillers, selon le communiqué. Brut, qui emploie quelque 250 salariés et s’est réorganisé ces dernières années pour faire des économies, est rentable depuis le dernier trimestre de 2023. Auprès des annonceurs, il met en avant son impact (temps passé devant une vidéo, nombre de vues, interactions…), en particulier sur les jeunes audiences. Le média, qui s’est vendu comme une plateforme avant-gardiste sur des sujets tels que l’écologie, est pointé du doigt par plusieurs associations pour ses partenariats réguliers avec de grands groupes comme Total, McDonalds… ou CMA CGM. Le groupe dirigé par Rodolphe Saadé ne compte, quant à lui, pas s’arrêter avec cette opération. Il a, au contraire, annoncé être en passe de racheter Chérie 25, chaîne appartenant à NRJ Group. https://www.humanite.fr/medias/bfmtv/apres-bfmtv-et-rmc-rodophe-saade-sempare-de-brut-et-renforce-la-mainmise-des-milliardaires-sur-les-medias-francais
  7. Marcuse

    La citation du jour

    « Je ne vois pas pourquoi j'irais à des milliers kilomètres de mon pays pour mener la guerre à des hommes de couleurs qui eux ne m'ont jamais traité de négro. » Mohammed Ali
  8. L’Espagne commémore cette année les 50 ans de la mort de son dictateur, le 20 novembre 1975, dans un climat électrique. Plongée dans les batailles mémorielles du pays, alors que les extrêmes droites, du parti Vox à l’influenceur Alvise Pérez, séduisent chez les nouvelles générations, en particulier les jeunes hommes en perte de repères. Sur l’île espagnole de Tenerife, le passé franquiste continue d’être glorifié C’est l’un des derniers monuments à la gloire de Franco érigés sur le sol de l’Espagne. La ville de Santa Cruz rechigne à le démanteler, malgré la loi de 2022 sur le sujet. Premier épisode de notre série sur les batailles mémorielles autour du franquisme, à l’occasion des 50 ans de la mort du dictateur. SantaSanta Cruz de Tenerife (Espagne).– Depuis le centre touristique de Santa Cruz, il faut longer l’avenue du port pendant une quinzaine de minutes, et passer le long d’imposants paquebots de croisière qui y stationnent pour quelques heures à peine. On finit par le découvrir, érigé aux abords d’un rond-point bruyant : le monument à Franco montre le caudillo comme en lévitation, posé sur un ange doté de deux ailes massives. Cette version de Franco tient des deux mains son épée, dirigée vers le bas. « Son épée ressemble à une croix. Franco est représenté comme un croisé, un sauveur », décrit María Isabel Navarro Segura, une historienne de l’art de l’université canarienne de La Laguna, spécialiste des vestiges franquistes sur l’île. Le jour de notre visite, le site portait encore les traces de jets de peinture violette, lancés quelques jours plus tôt par des militant·es du 8-M, le mouvement de grève féministe du 8 mars. « Le monument symbolise un épisode fondateur du coup d’État à l’origine de la dictature franquiste : le “vol” de Franco qui prend la tête du soulèvement militaire en 1936 », explique Alejandro Pérez-Olivares García, lui aussi de l’université de La Laguna. Mais ce récit est un mirage, précise l’historien : « C’est une reconstitution. En réalité, Franco n’a jamais dirigé la conspiration contre la Seconde République [1931-1939 – ndlr]. Il n’a jamais coordonné les militaires qui se sont rebellés. Mais c’est ainsi qu’il s’est fait représenter par la suite : à l’origine d’un coup d’État censé avoir mis fin à l’anarchie de la République. » Cet ensemble, d’une dizaine de mètres de haut, a été inauguré en 1966, à l’extrémité d’une artère baptisée, jusqu’en 2008, la « rambla du général Franco ». Il a été érigé dans le cadre d’une campagne de propagande du régime, vantant les « vingt-cinq ans d’une Espagne en paix ». Son sculpteur, Juan de Ávalos (1911-2006), est surtout connu pour avoir participé à l’édification de Valle de los Caídos, une basilique monumentale des environs de Madrid où les restes de Franco ont reposé jusqu’en 2019. La sculpture est entourée de neuf colonnes, surmontée chacune d’un blason en marbre : ce sont les neuf districts judiciaires qui composaient Tenerife à l’époque. « Il y a l’idée de présenter la guerre civile comme une guerre juste, validée par la loi », commente encore María Isabel Navarro Segura. Sa construction a été financée par un système de « souscription populaire », qui revenait en réalité à procéder à des extorsions auprès de citoyen·nes de l’archipel des Canaries. Sur cette île volcanique, le monument – qui n’est accompagné d’aucun panneau explicatif – fait depuis bientôt vingt ans l’objet de vives polémiques. Comme un révélateur des tensions mémorielles toujours aussi brûlantes, alors que l’Espagne s’apprête à commémorer en novembre les cinquante ans de la mort du dictateur. « Cela prouve que la société espagnole continue d’avoir un problème avec les mémoires de la guerre civile [1936-1939 – ndlr] et du franquisme. Si cela n’était pas le cas, il serait facile de se séparer d’un monument pareil. Ou en tout cas de se mettre d’accord sur quoi en faire », constate l’historien Miguel Ángel del Arco Blanco, auteur d’un livre de référence sur les monuments du franquisme. https://www.mediapart.fr/journal/international/200825/sur-l-ile-espagnole-de-tenerife-le-passe-franquiste-continue-d-etre-glorifie
  9. « Nous tuerons les parasites un par un » : le nord-est de la France accueille à nouveau un concert de black metal néonazi Le festival clandestin Black Metal Blitzkrieg, censé se tenir le 20 septembre près de Verdun, met à l’affiche six groupes néonazis européens. L’un des artistes appelle à « l’Holocauste total », tandis qu’un autre a été condamné pour l’incendie d’une chapelle en Bretagne. Le groupe en tête d’affiche, Nordglanz, originaire de Francfort-sur-le-Main, est actif depuis un quart de siècle. Les Allemands se lamentent dans leurs morceaux de la défaite du Troisième Reich, estimant que celle-ci a engendré la « mort » de leur peuple ou qualifiant de « honte » les résistants antinazis de La Rose blanche. Comme leurs aînés contemporains d’Adolf Hitler, ces musiciens multiplient les références à la mythologie germanique, se réclamant du wotanisme, une croyance selon laquelle Wotan (la version en vieux haut allemand du dieu suprême Odin) serait chargé de faire naître une race aryenne pure. À ce propos, la date du 20 septembre n’a pas été choisie au hasard par les organisateurs du festival : elle correspond à l’équinoxe d’automne, rite païen visant notamment à honorer Odin. En 2021, les services de renseignement du Land (la région) de Hesse ont listé Nordglanz, qui s’est produit en marge de réunions publiques du parti néonazi allemand NPD, parmi les groupes ou organisations ayant des activités hostiles à la Constitution de la République fédérale, ce qui permet théoriquement son placement sous surveillance intensive. « Je sens l’odeur des juifs, la puanteur de la chair brûlée » L’autre tête d’affiche, Goatmoon, jouit d’une renommée qui dépasse le seul milieu underground du NSBM. En témoigne sa récente collaboration avec l’ancien chanteur du groupe culte Mayhem, le Norvégien Sven-Erik Kristiansen alias « Maniac », pionnier de la scène black metal. Ou le fait qu’il ait déjà partagé des scènes avec des formations (Gorgoroth, 1349, Sodom…) habituées des événements grand public comme le Hellfest à Clisson (Loire-Atlantique). L’examen des paroles de son leader finlandais Jaakko Lähde, alias « BlackGoat Gravedesecrator », sympathisant du Mouvement de résistance nordique, une organisation néonazie scandinave, montre qu’il n’existe aucune ambiguïté quant à ses intentions politiques terroristes. https://www.mediapart.fr/journal/france/130925/nous-tuerons-les-parasites-un-par-un-le-nord-est-de-la-france-accueille-nouveau-un-concert-de-black-metal
  10. 64 700 morts et de 164 000 blessés à Gaza : l’ex-chef d’état-major de l’armée israélienne reconnaît le bilan du ministère de la Santé du Hamas L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne Herzi Halevi a confirmé le bilan global des morts et des blessés donné par le ministère de la santé du Hamas pour Gaza, selon un enregistrement révélé par le site israélien Ynet. ’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, en fonction jusqu’au mois de mars 2025, a déclaré, mardi 9 septembre : « Gaza compte 2,2 millions d’habitants. Plus de 10 % d’entre eux ont été tués ou blessés a-t-il déclaré, selon un enregistrement audio révélé le lendemain par le site israélien Ynet. Ces propos viennent confirmer les estimations du ministère de la santé du Hamas pour Gaza, alors qu’Israël conteste régulièrement les chiffres. En effet, les dernières estimations publiées font état de plus de 64 700 morts et de 164 000 blessés, soit plus de 10 % de la population initiale de la bande de Gaza. Herzi Halevi reconnaît l’échec de l’armée israélienne et démissionne L’armée israélienne n’avait pas, ce samedi matin, commenté les déclarations de son ancien chef d’état-major. Le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi avait démissionné le mardi 21 janvier. « Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre » 2023 lors de l’attaque terroriste du Hamas je demande à mettre fin à mes fonctions », avait écrit le général dans une lettre où il avait ajouté que « les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints », et que « l’armée (continuerait) de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas » et pour « le retour de (tous les) otages ». Et pourtant, la revue The Lancet avait tout de même estimé, dans une étude publiée au mois de janvier 2025, que le nombre réel de Gazaouis tués par l’armée israélienne était sous-estimé d’environ 40 % par rapport aux chiffres diffusés par le ministère de la Santé du Hamas. Trois jours après la divulgation des ses propos, la « déclaration de New York » a été adoptée, vendredi 12 septembre. Le texte, qui plaide pour la solution à deux États, a été voté par l’Assemblée générale de l’ONU, par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis) et 12 abstentions. https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/64-700-morts-et-de-164-000-blesses-a-gaza-lex-chef-detat-major-de-larmee-israelienne-reconnait-le-bilan-du-ministere-de-la-sante-du-hamas
  11. Marcuse

    Qui est le vrai Macron?

    un peu de recul et les nouvelles changent
  12. Reporterre vous raconte sept blocages victorieux à travers le monde : les Bretonnes de Plogoff contre le nucléaire, la zad titanesque de New Dehli, les actions impressionnantes d’Ende Gelände en Allemagne... L’appel au blocage lancé pour le 10 septembre s’inscrit dans une longue tradition militante. Dès l’aube du XXe siècle, les syndicalistes faisaient de ce mode d’action un axe essentiel de leurs combats révolutionnaires. Objectif : mettre à l’arrêt l’économie en vue d’ébranler le pouvoir. Couper les routes, occuper les ports, encercler des villes... Les blocages ont pris de multiples formes, aux quatre coins du monde. Avec un certain succès. Tour d’horizon de mobilisations victorieuses où les écologistes ont pris leur part. 1970 — Bloquer les tronçonneuses : le mouvement Chipko Le blocage des chantiers de bûcheronnage dans la région du Garhwal himalayen, en Inde, est souvent présenté comme l’un des actes de naissance de l’écoféminisme. Dans les années 1970, pour lutter contre la déforestation, protéger les bois de l’appétit des industriels et défendre leurs moyens de subsistance et leur mode de vie arrimé à la forêt, des centaines de femmes se sont mises spontanément à étreindre les arbres menacés par les coupes. Dans les régions montagneuses, les monocultures d’arbres plantés par les industriels provoquaient de fortes érosions, des crues et des avalanches. Les forêts naturelles étaient défigurées et perdaient leur capacité de régénération. Les hommes se mettaient à boire avec l’argent des coupes et les communautés explosaient. Pour y faire face, les femmes se sont organisées. Elles ont organisé des déambulations dans les bois avec des tambours, attaché des fils sacrés aux arbres en gage de vœux de protection et enlacé les arbres pour empêcher qu’on les abatte. On a appelé cette révolte le mouvement Chipko. Littéralement « pot de colle », en hindi. Ces femmes avaient un besoin irrépressible de se coller aux arbres, raconte l’écologiste Vandana Shiva, qui les avait suivies à l’époque. 1974 — Bloquer le nucléaire : quand des Bretonnes empêchaient la construction d’une centrale Il aura fallu six semaines de lutte et de blocages aux habitants de la pointe du Raz, en Bretagne, pour arracher l’abandon de la centrale nucléaire de Plogoff. En 1974, le village apprenait avec stupeur que sa lande battue par les vents, où résistaient déjà herbes rases et ajonc, avait été choisie pour l’implantation de réacteurs. La mobilisation s’est rapidement organisée. Le 30 janvier 1980, les maires du territoire concerné, opposés au projet, ont brûlé les dossiers de l’enquête publique et fermé leurs mairies. L’État a riposté en installant des mairies annexes dans des estafettes gardées par sept escadrons de CRS. Malgré une féroce répression et plusieurs arrestations, tous les jours à 17 heures, habitants et surtout habitantes — dans ce village de pêcheurs, les hommes étaient en mer — ont répliqué par des barrages, des insultes, des jets de pierres. 1996 — Bloquer les routes : la détermination de Reclaim The Streets 13 juillet 1996, Londres. Deux voitures se percutent au milieu d’un carrefour, leurs conducteurs furieux en émergent et se mettent à détruire leur véhicule respectif à grands coups de masse. Énième manifestation des excès mortifères du pétromasculinisme ? Pas du tout, il s’agissait d’une mise en scène du mouvement britannique Reclaim The Streets, lancé en 1990 par le collectif Earth First !. Ce faux accident a servi de paravent à l’invasion de l’autoroute M41 : 9 000 activistes ont bloqué 10 000 automobilistes pendant les neuf heures d’une incroyable fête, avec sound systems, cracheurs de feu, bac à sable, plantation d’arbres en pleine chaussée… Pendant plusieurs années, le mouvement, riche de près de cinquante collectifs locaux, a organisé une dizaine de blocages routiers émaillés de sabotages. Avec succès : en 1997, épuisés, les aménageurs durent abandonner 500 des 600 projets autoroutiers prévus par les autorités. L’histoire de cette lutte est racontée dans le livre À bas l’empire, vive le printemps de Earth First ! (Divergences, 2020). 1999 — Bloquer les puissants : la bataille de Seattle C’est l’un des actes fondateurs du mouvement altermondialiste. En 1999, la ville de Seattle, qui accueillait un sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a été prise d’assaut par des dizaines de milliers de manifestants. Écologistes, syndicalistes et anarchistes ont bloqué l’accès au congrès international et empêché les délégués d’y accéder. La ville a été paralysée, avec un message clair : « Où qu’ils soient, certains d’entre nous y seront également », clamait Susan George, d’Attac. Les conférences ont été perturbées, les routes coupées, l’entrée des hôtels claquemurée. Dans les rues, l’ambiance était à la fête, au carnaval et à l’émeute. Des militants radicaux ont utilisé la méthode du black bloc — une tactique collective de manifestation qui consiste à s’habiller tout de noir —, se sont attaqué aux vitrines du capitalisme, ont allumé des feux et monté des barricades... Au total, entre 50 000 et 100 000 manifestants, selon les évaluations, ont défilé. Une convergence inédite s’est dessinée entre travailleurs et défenseurs de l’environnement qui marchaient pour la première fois ensemble. On parle alors de l’alliance « Turtle-Teamsters », en référence aux défenseurs des tortues de mer et aux camionneurs syndiqués. https://reporterre.net/Plogoff-Seattle-Petite-histoire-des-blocages-qui-ont-marche
  13. Marcuse

    Lecornu 1er ministre

    "Nicolas Sarkozy a reçu le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu dans ses bureaux ce midi." La première personnalité que va consulter un nouveau 1er Ministre d’un pays en crise avec 66% d’opinions défavorables c’est un délinquant multirécidiviste déchu de sa Légion d’Honneur sans aucun mandat et qui se fait passer pour un sage.
  14. Ursula von der Leyen : « Nous sommes au bord, voire au début, d'une nouvelle crise sanitaire mondiale », annonce l'UE, qui annonce une nouvelle initiative mondiale de résilience sanitaire pour lutter contre la « désinformation » https://x.com/verity_france/status/1965834720933274044
  15. Marcuse

    Lecornu 1er ministre

    EXTRAIT du n°513 - Portrait de Sébastien LECORNU Secrétaire d’État, il fait office d’œil de Moscou auprès de Nicolas Hulot. Son absence d’attribution permet de le faire intervenir sur n’importe quel dossier. C’est ainsi qu’il devient le ministre officieux de l’Énergie, s’occupant notamment de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, de l’ouverture de l’EPR de Flamanville ou du projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo à Bure. À l’été 2018, est révélée son amitié avec Alexandre Benalla, l’homme à tout faire du couple Macron. Sébastien Lecornu a été son chef de peloton à la réserve de la gendarmerie entre 2010 et 2013, puis les deux sont restés en contact par l’intermédiaire du chauffeur de Sébastien Lecornu. Cette information fera remonter la levée de boucliers au sein de l’Union nationale des personnels et retraités de la Gendarmerie, la principale association de gendarmes, lorsque Sébastien Lecornu avait été nommé colonel au titre des spécialistes de la réserve à l’automne 2017 ... https://x.com/faitsetdocs/status/1965671767894007868
  16. Marcuse

    Lecornu 1er ministre

    Qui est Sébastien Lecornu, nouveau pantin fade de Macron ? Terrifié par l’approche du 10 septembre, Bayrou a préféré se suicider politiquement. Sa longue et pitoyable carrière politique se termine donc, comme il en avait toujours rêvé, par une entrée dans l’Histoire : il est le premier Premier ministre de la Ve République à perdre son vote de confiance. Toutefois, au-delà des raisons des différents groupes politiques qui l’ont censuré, il est évident que pour les participants et participantes du 10 septembre, ce qui est reproché à François Bayrou n’était pas un problème de personne : celui-ci était tellement fade et insipide qu’il se rendait presque difficile à détester. Non, le problème, et tout le monde l’a bien compris, c’est sa politique d’austérité, c’est-à-dire d’appauvrissement généralisé et de massacre des services publics. Cette politique n’a rien de spécifique à Bayrou, c’est celle, bourgeoise, de Macron. Depuis sa défaite aux législatives 2024, le président de la République s’est radicalisé dans son mépris de la démocratie. Bien qu’ayant perdu ces élections, et sans majorité (ni absolue, ni relative), il passe son temps à placer des Premiers ministres macronistes, qui se font, en toute logique, dégager les uns après les autres (malgré quelques magouilles avec le RN et le PS qui leur permettent généralement un petit sursis). Comme les précédentes fois, les médias et la classe politique – en particulier le PS – ont fait croire qu’il y avait une once de suspens et qu’il n’allait pas forcément se passer exactement ce qui s’est passé : à savoir que Macron a nommé un clone de Bayrou, qui était déjà dans les short-lists précédentes. Ce clone, relativement inconnu du grand public, c’est cette fois Sébastien Lecornu. Pour arriver à un tel poste, il faut avoir donné des gages de mesquinerie, de prises de positions puantes, de politiques qui détruisent la vie des gens. Il n’y fait donc pas exception. Portrait. L’origin story de Sébastien Lecornu est classique et peu passionnante. Petit-fils d’un ancien vice-président d’une chambre de commerce, issu d’une famille de commerçants et d’agriculteurs, le petit Lecornu semble avoir hésité entre la vie monastique et l’armée. Adolescent et scolarisé dans un lycée privé catholique, il est déjà de droite et ringard : « J’aime l’ordre. Pour moi, la gauche représente le désordre. Et malgré mes origines populaires, je n’ai jamais cru à l’excuse sociale. Quand on travaille, on y arrive toujours » dit-il. Il poursuit ensuite par des études de droit, avant de devenir assistant parlementaire de Franck Gillard, puis de créer, en 2013, une entreprise de lobbying (on dit de “conseil en relations publiques et de communication dans la sphère publique”). https://frustrationmagazine.fr/sebastien-lecornu
  17. Marcuse

    Lecornu 1er ministre

    « Le communautarisme gay m’exaspère » : Sébastien Lecornu rattrapé par d’anciennes déclarations Des propos homophobes, tenus par le nouveau premier ministre en 2012, refont surface. S’il dit avoir « cheminé » depuis, certaines de ses récentes alliances politiques montrent qu’il ne rechigne pas à s’associer avec la frange « Manif pour tous » de la droite catholique conservatrice. https://www.mediapart.fr/journal/france/100925/le-communautarisme-gay-m-exaspere-sebastien-lecornu-rattrape-par-d-anciennes-declarations?utm_source=global&utm_medium=social&utm_campaign=SharingApp&xtor=CS3-5
  18. Le Secours populaire français a publié la 19e édition de son baromètre sur la pauvreté et de la précarité ce jeudi 11 septembre. Malgré le ralentissement de l’inflation, cette dernière reste prégnante. Constat alarmant, les conditions de vie des jeunes se sont même nettement dégradées. Si la hausse de l’inflation a ralenti, les chiffres révélés par le 19e baromètre du Secours populaire français (SPF), réalisé en partenariat avec Ipsos, sur la perception du niveau de pauvreté et de précarité, reste élevé. En France, une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. 34 % des Français estiment le risque important de basculer dans la précarité dans les prochains mois. Alors que 59 % déclarent craindre de ne pas pouvoir faire face à un imprévu, 31 % d’entre eux ne peuvent pas se procurer des aliments sains pour faire trois repas par jour. Enfin, pour près d’un actif sur trois, les revenus du travail ne permettent pas d’assurer l’ensemble des dépenses du foyer. Une situation qui n’est pas nouvelle, mais qui s’aggrave, notamment pour les plus jeunes. Un jeune sur cinq se dit désespéré Cette année, le rapport, publié ce jeudi 11 septembre, s’est focalisé sur les jeunes. Un sujet « particulièrement préoccupant » : 48 % des 18-35 ans disent avoir rencontré des difficultés pour avoir une alimentation saine et équilibrée. « Quinze ans après une première enquête, le constat est alarmant : les conditions de vie des jeunes se sont nettement dégradées », résume le Secours populaire. Concrètement, 50 % des jeunes se déclarent mécontents de leur niveau de vie (contre 33 % en 2010). 50 % se sentent angoissés par leur situation actuelle ou en pensant à leur avenir. Un jeune sur cinq (22 %) se dit même désespéré. « Les conditions de vie des jeunes se sont dégradées, parce qu’ils n’ont plus accès à des activités à moindre coût. Tout se paye et tout est de plus en plus cher », déplore Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire français. Plus de la moitié des jeunes (56 %) avouent rencontrer des difficultés pour accéder à des activités culturelles, 49 % pour acheter des vêtements convenables et 44 % pour payer certains frais médicaux. Plus de quatre étudiants sur dix estiment avoir une situation difficile. 60 % disent ainsi avoir un emploi rémunéré ou en rechercher un. « En général, ce sont des emplois précaires, qui les mettent en difficulté aussi pour suivre leurs études et bien réussir », s’insurge Henriette Steinberg. Un jeune sur cinq déclare également avoir contracté un prêt étudiant. « C’est une responsabilité sociétale, parce que leurs inquiétudes pour l’avenir les empêchent d’aller de l’avant et attaquent leur moral. On doit tous se sentir concernés pour que les jeunes puissent avoir une vie décente », poursuit la secrétaire générale du SPF. https://www.humanite.fr/societe/etudiants/un-etudiant-sur-deux-rencontre-des-difficultes-pour-bien-salimenter-selon-le-barometre-du-secours-populaire-francais
  19. Les idées reçues sur la taxation des plus fortunés Si on taxe les ultra-riches, ils partiront du pays, le taxe Zucman serait « inconstitutionnelle »… On debunk les idées reçues sur la taxation des plus fortunés ! https://www.humanite.fr/social-et-economie/impots/les-idees-recues-sur-la-taxation-des-plus-fortunes
  20. Un tiers seulement des étudiants français obtient sa licence en trois ans. Ce chiffre, révélé par l’étude annuelle « Regards sur l’éducation » publiée mardi 9 septembre, souligne les fausses promesses de Parcoursup et de la réforme du bac. C’est sans doute le principal enseignement de Regards sur l’éducation 2025 : selon cette étude annuelle de référence, réalisée par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et publiée le 9 septembre, le taux de réussite des étudiants français en licence est mauvais. Très mauvais, même : un tiers (34 %) seulement obtient sa licence au terme des trois ans prévus – et si l’on attend un an de plus, ils ne sont toujours que 46 % à décrocher leur diplôme. Même pas la moitié. C'est l'un des "plus mauvais taux de réussite" parmi les pays de l'OCDE, a expliqué Corinne Heckmann, analyste au sein de l'organisation, lors de la présentation de l'étude. https://www.humanite.fr/societe/enseignement-superieur/seulement-un-tiers-des-etudiants-obtient-sa-licence-en-3-trois-ans-la-faute-a-parcoursup-et-la-reforme-du-bac-selon-locde
  21. Marcuse

    Veille pédocriminalité

    « Papa a mis son zizi dans ma bouche, la justice répond : tu vas aller vivre chez papa » : à Paris, des mères dénoncent une justice à charge contre celles qui disent l’inceste À l’appel du Mouvement des mères en révolte, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour dénoncer une justice à charge contre les femmes dénonçant les agissements violents ou incestuels des pères contre leurs enfants. Sous les peluches posées au sol, des pancartes crient l’injustice : « Toutes les 3 minutes, une enfance est brisée », « violences sexuelles sur enfants : classées sans suite 73 % /condamnations prononcées : 0,4 % », « Eden 8 ans et demi : papa a mis son zizi dans ma bouche/la justice : tu vas aller vivre chez papa ». https://www.humanite.fr/feminisme/inceste/papa-a-mis-son-zizi-dans-ma-bouche-la-justice-repond-tu-vas-aller-vivre-chez-papa-a-paris-des-meres-denoncent-une-justice-a-charge-contre-celles-qui-disent
  22. « Le plus bas niveau depuis 2008 » : l’Espagne confirme la baisse de son taux de chômage L’Espagne a créé 138 300 emplois au troisième trimestre 2024, faisant passer le taux de chômage à 11,2 %, le niveau le plus bas depuis la crise financière mondiale de 2008. Ces bons chiffres tordent le cou aux idées reçues, Yolanda Diaz, la ministre du Travail au sein de la coalition de gauche a pris de nombreuses mesures en faveur des travailleurs. Les dernières statistiques officielles espagnoles, publiées vendredi 25 octobre, font état d’une hausse du nombre de personnes ayant un emploi, avec 21,8 millions de travailleurs, soit une création de 138 300 emplois au troisième trimestre. En parallèle, le chômage a légèrement diminué pour atteindre un total de 2,75 millions de personnes en recherche d’emploi (11,2 % de la population active), le niveau le plus bas depuis la crise financière mondiale de 2008, qui avait fortement impacté la péninsule Ibérique. Des bons chiffres qui tordent le cou à certaines idées reçues, puisqu’ils émergent après plusieurs mesures en faveur des travailleurs mises en place par la coalition de gauche au pouvoir, en premier lieu desquelles – une augmentation continue – et historique – du salaire minimum depuis six ans. https://www.humanite.fr/monde/chomage/le-plus-bas-niveau-depuis-2008-lespagne-confirme-la-baisse-de-son-taux-de-chomage
  23. D'anciennes Gilets Jaunes ouvrent leurs cahiers de doléances
  24. L’inflation a durement frappé les travailleurs allemands. Mais, depuis l’année dernière, des accords salariaux conduisent à des revalorisations substantielles outre-Rhin, particulièrement marquées dans le secteur des services. Alors même que l’économie nationale est en récession et que le chômage augmente. C’est la fin de la pause de midi. Une dizaine de salariés de l’usine Weitkowitz de Peine, ville de 50 000 habitants dans le nord de l’Allemagne, fument sous un auvent. Cette filiale d’un groupe basé dans le Tyrol du Sud italien produit des cosses de câbles pour l’industrie automobile, ferroviaire, éolienne. Le comité d’entreprise hebdomadaire vient de se terminer. Cette structure de concertations entre salariés et employeurs est l’un des pivots de la cogestion des entreprises à l’allemande. Ici, il n’existe que depuis 2022, grâce au combat de syndiqués. Ceux-ci savourent encore leur première victoire, obtenue au début de l’année à l’issue de négociations ardues, mais qui se sont déroulées finalement sans grève : de substantielles augmentations grâce à un accord d’entreprise qui reprend les grilles de la convention collective de l’industrie métallurgique et électrique. Pour certains employés, il en résulte jusqu’à 20 % de salaire en plus. « Avant, le salaire d’entrée pour un opérateur de production était autour de 2 150 euros brut, on est maintenant à 2 789 euros », illustre M. Jonas Hartjenstein, ouvrier de 35 ans et président du comité d’entreprise. Sur l’ensemble des 185 salariés, la hausse s’élève en moyenne à 10 %. « Pour beaucoup, cela fait vraiment une différence sur la fiche de paie », poursuit son collègue M. Marcel Hoppe, électricien. Par ailleurs, le temps de travail hebdomadaire est réduit de trente-sept à trente-six heures. Au moment où les salariés de Weitkowitz décrochaient des augmentations, à quelques dizaines de kilomètres de là, les représentants des employés du groupe Volkswagen tentaient, eux, de sauver des milliers de travailleurs du chômage. En septembre, le vaisseau amiral de l’industrie automobile allemande annonçait la suppression de 35 000 emplois dans le pays d’ici à 2030. Sous la pression du puissant syndicat IG Metall, les réductions d’effectif n’impliqueront pas de licenciements secs. Mais des annonces similaires se multiplient parmi les fleurons de l’industrie allemande. Quelque 11 000 emplois doivent disparaître chez ThyssenKrupp dans les prochaines années ; 14 000 chez l’équipementier automobile ZF ; 2 900 chez Ford ; 2 800 dans les usines allemandes de Siemens ; 7 500 dans celles d’Audi… « L’incertitude est grande quant à l’évolution de l’emploi, surtout dans les entreprises directement liées à l’automobile », témoigne M. Jan Laging, secrétaire syndical à IG Metall, qui a accompagné le personnel de Weitkowitz dans ses mobilisations. Des augmentations deux fois plus fortes qu’en France L’industrie allemande est en crise, et avec elle l’ensemble de l’économie, en récession deux années consécutives, en 2023 et 2024. En 2025, les économistes allemands prévoient une année de stagnation. Le taux de chômage se situe à 6,3 % en juillet, un niveau jamais affiché depuis dix ans. En dépit de ces mauvais chiffres, syndicats et employeurs se mettent d’accord sur de nettes revalorisations. « Que les salaires augmentent n’a rien de surprenant. Mais nous avons vu depuis 2024 des hausses particulièrement élevées, bien supérieures à l’inflation », précise M. Thorsten Schulten, chercheur à l’institut d’analyses économiques de la fondation Hans-Böckler, proche de la Confédération syndicale allemande (1). En 2024, les salaires allemands ont crû de 5,4 %, et de plus de 3 % corrigés de l’inflation. C’est « la plus forte augmentation depuis 2008 », signale l’Office allemand des statistiques (2). Pour comparaison, en France, la hausse des salaires, corrigée de l’inflation, a été de 1,6 % l’année dernière (3). « Il faut toutefois souligner que, lors des deux années précédentes, les salariés allemands avaient perdu en salaire réel, du fait de l’inflation. Les hausses de 2024 n’ont qu’en partie compensé ces pertes », ajoute M. Schulten. Le chercheur note un second phénomène, plus inattendu : « Le modèle économique allemand a toujours été centré sur l’industrie. C’est elle qui donnait le “la” en matière de négociations salariales. À cause de la crise dans la métallurgie, la chimie et l’automobile, les revalorisations conclues dans ces secteurs sont plutôt modestes : les syndicats privilégient la garantie de l’emploi. En revanche, elles sont nettement plus marquées dans les services. C’est très inhabituel en Allemagne. L’inégalité salariale entre branches est en train de se réduire. » (...) « Soutenir le pouvoir d’achat, donc l’économie » L’appel du représentant des employeurs semble plus ou moins entendu selon les branches. Dans l’éventail des discussions en cours depuis le début de 2025, les doléances vont du simple au triple. Dans le tourisme, Ver.di revendique pas moins de 19,5 % d’augmentation et de 550 euros par mois. Il faut dire que les grilles du secteur n’ont pas été revues depuis 2018. Dans les assurances, le syndicat réclame 12 %. Les demandes sont nettement plus limitées dans l’industrie : les représentants des salariés de la chimie ont visé 6,7 % en plus sur un an dans le secteur du caoutchouc ; ceux de l’alimentation, 6,5 % pour quelques milliers de travailleurs des fabricants de pain industriels ; IG Metall, 6 % pour les blanchisseries industrielles. « Nos exigences se basent toujours sur des indicateurs économiques. Nous prenons en compte le taux d’inflation cible de la Banque centrale européenne, le taux de productivité de l’Allemagne et une composante de redistribution, c’est-à-dire que les salariés reçoivent une partie de la valeur produite », explique Mme Nadine Boguslawski, directrice des négociations salariales à IG Metall, électronicienne de formation. « Nous savons qu’on ne peut pas sauver des emplois uniquement en cédant sur les hausses de salaire. Cela ne fonctionne pas. Même dans les entreprises en crise, il ne faut pas renoncer aux augmentations. Si on parvient non seulement à garantir les salaires mais aussi à les faire croître, on soutient le pouvoir d’achat, et par là l’économie. Si au contraire les salaires réels stagnent, en plus d’une situation économique difficile, on se retrouve dans une situation d’insécurité sociale, analyse la responsable d’IG Metall. Et le résultat, c’est une peur du déclassement, qui fait le lit de l’extrême droite. » https://www.monde-diplomatique.fr/2025/09/KNAEBEL/68727
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