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Marcuse

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Tout ce qui a été posté par Marcuse

  1. Plus de 200 cuistots, plongeurs et serveurs attaquent aux prud’hommes la plateforme proposant des missions dans la restauration. Ils n’en peuvent plus de subir tous les défauts du statut indépendant, sans quasi aucun de ses avantages. Alors qu’il faisait la plonge au centre national de rugby de Marcoussis, lieu d’entraînement du XV de France, Frédéric 1, entouré de gardes du corps attentifs, a servi et débarrassé le président de la République, Emmanuel Macron. Une belle anecdote à partager avec ses proches. Mais le jeune homme la racontera surtout aux conseillers prud’homaux de Créteil, probablement début 2026. Avec plus de 200 travailleurs de la plateforme Brigad, il demande en effet la requalification de son statut d’indépendant autoentrepreneur en salariat. Travail dissimulé et mission prolongées « D’ailleurs il y a bien un contrat type de prestation de service sur l’application, mais ni les travailleurs ni l’entreprise ne l’ont signé », remarque avec amusement Maître Kevin Mention, l’avocat des « Brigaders », comme la plateforme les appelle. Si Brigad s’est ouvert ces dernières années au médico-social, fournissant des cohortes d’aides à la personne aux Ephad notamment, elle s’est créée et développée dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie. https://www.humanite.fr/social-et-economie/plateformes-numeriques/il-ny-a-aucune-limite-plus-on-travaille-plus-ils-gagnent-de-largent-le-calvaire-des-travailleurs-uberises-exploites-par-la-plateforme-brigad
  2. Une disposition des ordonnances prises en 2017 offre sur un plateau un outil juridique aux grandes entreprises qui veulent fermer des sites sans avoir de justification économique. Des avocats alertent sur un risque de casse sociale. Il y a bien des années, Fabrice Lelièvre s’est fait une de ces promesses à laquelle on ne déroge pas facilement : toujours payer rubis sur l’ongle, quelles que soient les tempêtes de l’existence, ses deux pensions alimentaires. « Ma plus grande a 17 ans, la petite 12, raconte-t-il. Depuis le début, je me suis imposé que je ne raterai jamais une pension alimentaire : ça me semble normal, quand on fait des enfants, d’assumer jusqu’au bout…» Mais, pour la première fois de sa vie, le quarantenaire voit arriver avec angoisse le moment où il n’y arrivera plus. Depuis fin juin, le délégué syndical Sud du groupe Hamelin, qui fabrique notamment les fameux agendas Oxford, se retrouve sans salaire. Hamelin, un géant de la papeterie qui cherche à liquider Sa fiche de paie est tombée à zéro euro depuis que son employeur, qui se déclare sans le sou et cherche à faire liquider la société, a cessé de le payer, lui et 55 de ses collègues. « Pour le moment, je peux compter sur ma famille et une propriétaire compréhensive, qui m’assure que je pourrais payer mes 580 euros de loyer quand je pourrai, souffle le syndicaliste. https://www.humanite.fr/social-et-economie/plan-social/comment-les-multinationales-utilisent-la-cessation-dactivite-pour-liquider-leurs-usines-sans-payer-la-note
  3. « Pour le bien de tous, priorité aux pauvres » : telle était la devise qui avait porté au pouvoir, en 2018, le leader de la gauche mexicaine, Andrés Manuel Lopez Obrador (Amlo). Simple promesse de campagne ? Sept ans plus tard, les chiffres, confirmés par l’ONU, l’OCDE et la Banque mondiale, sont sans appel : l’Institut national des statistiques estime que le nombre de Mexicains en situation de pauvreté est passé de 51,9 millions en 2018 (41,9 % de la population) à 38,5 millions en 2024 (29,5 % de la population), soit une diminution de 13,4 millions. Une baisse historique – la plus importante de ces trente dernières années – célébrée par l’actuelle présidente, Claudia Sheinbaum. La continuatrice du projet politique commencé par Amlo n’a pas manqué de rappeler que ce résultat était le fruit d’un changement de modèle économique qui a « tourné le dos au néolibéralisme » tout en misant sur la hausse des salaires, de nouveaux droits pour les travailleurs, les programmes sociaux et la création d’emplois. Une formule gagnante qui n’effraie pas les investissements étrangers : ceux-ci ont presque doublé depuis 2017. https://www.humanite.fr/monde/amlo/au-mexique-la-gauche-et-ses-mesures-sociales-font-sortir-134-millions-de-personnes-de-la-pauvrete
  4. "Les riches anticipent donc une guerre de classe lorsque les peuples auront compris qu'ils ont été manipulés, qu'on leur a fait croire à une «transition écologique», alors que le capitalisme continue à permettre aux dominants d'engranger toujours plus de dividendes au détriment de la vie sur Terre en cumulant le capitalisme fossile et le capitalisme vert."
  5. Marcuse

    L'aide humanitaire pour Gaza

    Gaza : alors que l’ONU déclare l’état de famine, Israël dénonce l’orchestration d’une campagne antisémite Rendu public vendredi, un rapport confirme une crise alimentaire majeure avec plus de 500 000 Gazaouis déjà confrontés à la famine. Cette situation découle de longues périodes de blocus. Le gouvernement israélien conteste ces accusations, que Benyamin Nétanyahou renvoie à des préjugés antisémites. Israël est victime d’une campagne orchestrée par le Hamas, des ONG, les Nations unies (ONU) et de grands médias internationaux. Tel est le sens de la réponse du gouvernement de Benyamin Nétanyahou aux accusations de famine, extrêmement graves, portées par des experts de l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification, Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) – un consortium d’ONG et d’agences internationales dépendant de l’ONU – dans un rapport qui a été rendu public, vendredi 22 août. Sous le feu israélien depuis plus de vingt-deux mois, la bande de Gaza connaît une crise alimentaire majeure, selon l’IPC, confirmant les nombreux témoignages d’habitants, de journalistes palestiniens, de soignants et d’humanitaires présents dans l’enclave. A la date du 15 août, un peu plus de 500 000 Gazaouis, dont une majorité dans le nord du territoire, se trouvaient ainsi en situation de famine, caractérisée par un niveau extrême de malnutrition, par la misère et la mort, selon les termes de l’IPC. « La famine est une course contre la montre. Un cessez-le-feu immédiat et la fin du conflit sont essentiels pour permettre une intervention humanitaire à grande échelle et sans entraves afin de sauver des vies », préviennent les experts de l’IPC (...) https://www.lemonde.fr/international/article/2025/08/23/une-legende-de-sang-comment-benyamin-netanyahou-utilise-l-histoire-de-l-antisemitisme-pour-contrer-les-accusations-de-famine-a-gaza_6633704_3210.html
  6. NIKI Un film très prenant, axé principalement sur la psychologie de l'artiste et sur son processus créatif. C'est rare au cinéma !
  7. Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un infatigable communiste arabe et combattant pour la Palestine. Des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s qui ont forgé sa conscience, à la mobilisation internationale pour sa libération, nous allons à la découverte de celui qui est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe.
  8. Courriers mensongers, interruption des conseils municipaux… Des membres du syndicat productiviste la FNSEA font pression pour éviter la révision de la gestion de l’eau en Bretagne. Préserver davantage l’eau entre la Bretagne et la Loire-Atlantique ne semble pas du tout plaire à la FNSEA, le syndicat majoritaire et productiviste. Et certains adhérents de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles l’ont bien fait comprendre, en usant de pressions. L’idée, pourtant, a tout pour assurer une agriculture plus durable. Interdire la destruction des zones humides dès le premier m², protéger les haies, assurer une eau de qualité et en quantité suffisante… Dans le bassin de la Vilaine, les 70 membres de la commission locale de l’eau (CLE) bûchent depuis trois ans sur ce nouveau Sage, le Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau. Alors que seulement 8 % des cours d’eau sont jugés « en bon état écologique » sur ce bassin — contre une moyenne de 24 % pour le bassin Loire-Bretagne —, le futur Sage propose une mesure inédite : interdire les herbicides de maïs… mais sur un territoire restreint. Seul 1,4 % du bassin versant sera concerné par cette règle, notamment les zones les plus sensibles au ruissellement et à l’érosion, comme l’a déjà récemment expliqué Reporterre. Et soumis à dérogation selon la météo notamment, la pluie remettant en cause le désherbage mécanique. Initialement, il avait été proposé d’interdire les herbicides de maïs sur toutes les aires de captage d’eau prioritaires, soit 3,5 % du territoire. Ce schéma de gestion de l’eau, qui est aussi le plus grand de France, s’étend sur 11 000 km², 6 départements, 2 régions (la Bretagne et la Loire-Atlantique) et plus de 500 communes. « [Le nouveau Sage] est une mesure consensuelle proposée par les délégués de la chambre d’agriculture eux-mêmes », dit Michel Demolder, président de la CLE Sage Vilaine depuis 2010 et maire de Pont-Péan, commune de Rennes Métropole. Ces mêmes chambres d’agriculture siégeant également au sein de la CLE en tant que représentantes de la profession. https://reporterre.net/La-FNSEA-fait-pression-sur-un-projet-ambitieux-de-preservation-de-l-eau
  9. Marcuse

    Colère des agriculteurs

    Emmanuel, agriculteur, nous explique ce que va changer la loi Duplomb Au 31 juillet 2025, plus de deux millions de personnes ont signé la pétition contre la loi Duplomb. Pourtant, le gouvernement, la droite et l’extrême droite, continue de dire que c’est un projet nécessaire et sans danger. Si le pesticide acétamipride a été au cœur des débats et des critiques, il y a un certain nombre d’autres mesures qui soulèvent des questions dans cette loi, comme la facilitation des fameuses méga bassines. Laurent Duplomb, sénateur à l’origine de cette loi, “agriculteur”, mais surtout cadre de la FNSEA et président de la chambre d’agriculture de Haute-Loire, martèle qu’il faut “lever les contraintes aux métiers d’agriculteurs”. Alors est-ce qu’une loi voulue par tous les agriculteurs ? Comment va-t-elle impacter leur travail ? Pour en répondre à ces questions, Théo Bourrieau et Marie Toulgoat reçoivent Emmanuel Vandamme, agriculteur bio et porte-parole de la confédération paysanne en IDF. https://www.humanite.fr/politique/agriculture/emmanuel-agriculteur-nous-explique-ce-que-va-changer-la-loi-duplomb
  10. Pour la première fois, après un meurtre en Cisjordanie, la France décrit les violences de colons israéliens comme du « terrorisme ». Le militant palestinien tué lundi 28 juillet par un colon israélien avait participé au documentaire oscarisé, « No Other Land ». Les violences des colons israéliens en Cisjordanie sont « des actes de terrorisme », a déclaré mardi 29 juillet le ministère des Affaires étrangères français, après « le meurtre » d’Awdah Muhammad Hathlaeen, professeur et militant anti-occupation, par un colon. Originaire de la région de Massafer Yatta, au sud d’Hébron, il avait participé au documentaire récemment oscarisé No Other Land (2024), consacré à la lutte des Palestiniens dans la région. « La France condamne ce meurtre avec la plus grande fermeté ainsi que toutes les violences délibérées perpétrées par des colons extrémistes à l’encontre de la population palestinienne qui se multiplient à travers la Cisjordanie », a exprimé le porte-parole du ministère. « Ces violences sont des actes de terrorisme », a-t-il poursuivi. C’est la première fois que la diplomatie française qualifie ainsi les agissements de colons israéliens. De son côté, la police israélienne avait plus tôt fait état d’une enquête en cours suite à un « incident survenu près de la localité de Carmel », une colonie voisine d’Umm al-Khair et dit qu’un citoyen israélien avait été arrêté pour être interrogé. https://www.humanite.fr/monde/cisjordanie/cisjordanie-pour-la-premiere-fois-la-france-qualifie-d-actes-de-terrorisme-les-violences-des-colons-israeliens
  11. Une autre définition du salaire L'indexation des salaires
  12. « Toxique » : les parlementaires dénoncent l’omerta sur les essais nucléaires dans le Pacifique « Déni de réalité », « silence obstiné »… Quatre ans après les révélations de Disclose, la commission d’enquête parlementaire sur les essais nucléaires en Polynésie française confirme l’ampleur de la dissimulation orchestrée par l’État depuis les années 1960. Les élu·es appellent à une refonte intégrale du régime d’indemnisation des victimes civiles et militaires. « Contrairement aux propos tenus par le président de la République Emmanuel Macron […], si, il y a eu des mensonges. » Après six mois d’auditions, la commission d’enquête parlementaire sur les essais nucléaires en Polynésie française a rendu, mardi 10 juin, un rapport cinglant. Non seulement les député·es dénoncent l’opacité entretenue par l’État, depuis les années 1960, sur la contamination des civils et des militaires par les retombées radioactives de « la bombe ». Mais les élu·es pointent aussi les manipulations des autorités pour réduire l’indemnisation des victimes de ces essais atmosphériques. Pendant trente ans, la France a fait exploser 193 ogives nucléaires au-dessus de Mururoa et Fangataufa, deux atolls du Pacifique situés à plus de 15 000 kilomètres de Paris. Des opérations dévastatrices pour l’environnement et pour la santé des Polynésien·nes, comme Disclose l’a révélé dans « Toxique », en mars 2021. Conduite en partenariat avec l’université de Princeton et l’ONG britannique Interprt, notre investigation est citée à 84 reprises dans le rapport adopté par les député·es. L’enquête « “Toxique” a indéniablement été fondamentale pour notre travail », confirme le président de la commission d’enquête parlementaire, Didier Le Gac (EPR). Mensonge d’État « Déni de réalité », « silence obstiné »… Les député·es dénoncent d’abord la stratégie de dissimulation de l’État sur la campagne nucléaire française dans le Pacifique. « La culture du secret a minimisé les risques radiologiques et leur impact », assure auprès de Disclose la rapporteure de la commission d’enquête, Mereana Reid Arbelot (GDR). Le « secret » s’est insinué à tous les niveaux. À commencer parmi les militaires chargés d’opérer les tirs atmosphériques : la plupart d’entre eux n’ont jamais eu accès à la dose radioactive captée par leurs dosimètres entre 1966 et 1996. « Les médecins militaires en charge du suivi médical des vétérans ont été plus militaires que médecins », résume un ancien fonctionnaire auditionné. Au-delà des vétérans, c’est bien la population polynésienne qui a souffert du silence des autorités. Comme le 17 juillet 1974. Ce jour-là, les militaires tirent une bombe baptisée « Centaure », dont les retombées radioactives ont potentiellement contaminé 110 000 personnes sur l’archipel, comme l’a dévoilé Disclose. Pourtant, aucun ordre de confinement n’est donné à l’époque. « Du point de vue de l’impact sur la population, on peut dire [que le tir] était raté », a reconnu, pour la première fois, un cadre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) interrogé par les parlementaires. Un aveu à demi-mot, qui tranche avec des décennies de mensonges : c’est le même CEA qui, encore au début des années 2000, effaçait des données montrant l’ampleur des dépôts radioactifs sur l’île de Tahiti. Refondre les règles d’indemnisation des victimes https://disclose.ngo/fr/article/toxique-les-parlementaires-denoncent-lomerta-sur-les-essais-nucleaires-dans-le-pacifique
  13. Le livre en question : Dutroux, l'enquête assassinée : révélations d'un gendarme écarté de l'enquête https://www.lalibrairie.com/livres/dutroux-l-enquete-assassinee-revelation-d-un-gendarme-ecarte-de-l-enquete_0-11518840_9782931166093.html?ctx=f5da7b49efde9be3ea38c0cbac1ea9a7
  14. « Je suis resté debout », Georges Ibrahim Abdallah se confie après sa libération. Georges Ibrahim Abdallah a accordé un entretien exclusif à l’Humanité, dans son village de Kobayat, qu’il vient de retrouver. Il revient sur ces quarante ans de prison en France et réaffirme son engagement de militant révolutionnaire enfaveur de la Palestine. Kobayat (Liban), envoyé spécial. Qu’avez-vous ressenti à votre arrivée ici, au Liban, dans votre famille ? Il est difficile de décrire mon émotion. J’ai été agréablement surpris. Les différentes forces politiques libanaises étaient présentes. Mais, surtout, il y a eu des scènes incroyables. Des hommes, des femmes, et des jeunes que je n’ai jamais vus sont entrés dans l’avion pour m’embrasser. J’ai immédiatement retrouvé le Liban. Georges Ibrahim Abdallah a un sourire éclatant. À 74 ans, il est fatigué, mais heureux d’avoir enfin retrouvé sa famille et son pays après plus de quarante ans passés dans une prison française. L’homme est debout politiquement. Il n’a pas été brisé. Il nous a reçus en exclusivité. Georges Ibrahim Abdallah, vous êtes enfin libre après quarante ans d’emprisonnement en France. Comment vous sentez-vous ? Je suis submergé par toute cette chaleur humaine et cette chaleur de lutte qui m’entourent en ce moment. La situation au Liban m’apparaît moins mauvaise, si l’on peut dire, que ce que je pensais. J’ai immédiatement senti une force vive du pays, qui n’a pas disparu. Elle laisse espérer une continuation de la lutte et de la résistance. Surtout, je crois que la « somalisation » ou la « balkanisation » du Liban est écartée. Qu’avez-vous ressenti à votre arrivée ici, au Liban, dans votre famille ? Il est difficile de décrire mon émotion. J’ai été agréablement surpris. Les différentes forces politiques libanaises étaient présentes. Mais, surtout, il y a eu des scènes incroyables. Des hommes, des femmes, et des jeunes que je n’ai jamais vus sont entrés dans l’avion pour m’embrasser. J’ai immédiatement retrouvé le Liban. https://www.humanite.fr/monde/georges-ibrahim-abdallah/exclusif-je-suis-reste-debout-georges-ibrahim-abdallah-se-confie-apres-sa-liberation
  15. Marcuse

    La pétition contre la loi Duplomb

    Boycott, alternatives, saisines… au-delà de la pétition record, la mobilisation se poursuit contre la loi Duplomb Pétition, saisines du Conseil consitutionnel, niches parlementaires, tribunes... La pression s'accentue autour de la loi Duplomb, qui vise la réautorisation d'un néonicotinoïde. Le mouvement pourrait même aller jusqu'à un boycott des produits. Explications. Alors que la pétition contre la loi Duplomb a fait exploser les compteurs, avec plus de 500 connexions par minute lors des pics et plus de deux millions de signatures en un temps record, la mobilisation contre ce texte décrié pour son impact environnemental et la réintroduction d’un néonicotinoïde nommé acétamipride, s’amplifie à travers diverses formes. La semaine dernière, une douzaine d’associations ont déposé une contribution commune auprès du Conseil constitutionnel afin de soutenir les saisines des parlementaires et faire censurer plus de la moitié de la loi. Après l'adoption définitive du texte, le 8 juillet, les quatre groupes de gauche de l'Assemblée nationale avaient en effet saisi le Conseil constitutionnel. Celui-ci a annoncé qu’il rendra sa décision "a priori" dans deux semaines. Soit le 7 août. Niches parlementaires En cas de feu vert, le président de la République devra promulguer la loi sous quinze jours, en plein cœur de l’été, loin des regards des Français. Ou alors, et c’est la voie réclamée par la gauche et les militants écologistes, il peut surseoir à la promulgation et demander au Parlement une deuxième délibération, ce qui ferait tout redémarrer à zéro. Du côté des opposants au texte, on se prépare aussi à utiliser les niches parlementaires pour déposer une proposition de loi visant à abroger "les graves reculs de la loi Duplomb". "Chaque groupe du Nouveau front populaire aura comme texte l’abrogation" de cette loi, assure la députée écologiste Sandrine Rousseau. En marge de cette bataille politique, l’objectif est de maintenir la pression. Le 24 juillet, un collectif de près de 400 chefs cuisiniers et acteurs de la restauration dont Chloé Charles, Mauro Colagreco et Olivier Roellinger, ont eux aussi appelé au retrait de la loi Duplomb, dans une tribune publiée dans Le Monde. "Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner", lancent-ils. Ils appellent à un moratoire sur l’usage des pesticides en France ainsi qu’à "un véritable plan de transformation de notre système alimentaire pour l’orienter vers une agriculture et une alimentation durables". Des alternatives existent Du côté des acteurs engagés, le Mouvement Impact France, aux côtés de cinq représentants d'agriculteurs, d'entreprises et de distributeurs du secteur, appelle dans un communiqué commun et inédit à "un sursaut collectif". "Nous regrettons une décision qui fragilise les acteurs qui investissent et s’engagent depuis des années dans la transition agro-écologique", écrivent-ils. Egalement signataire, le collectif En vérité, qui regroupe 60 marques engagées dans les transformations alimentaires, a lancé un travail de recensement des protocoles de culture en termes de traitement auprès de ses adhérents, eux aussi concernés par la loi Duplomb. "L’objectif est d’identifier l’utilisation de ce pesticide, travailler sur des alternatives et monter des pilotes afin de pouvoir aboutir à un étiquetage du type produit sans/avec acétamipride", explique à Novethic Sébastien Loctin, cofondateur du collectif. Au sein de l’initiative, des acteurs sont déjà engagés à produire sans pesticides à l’instar de la coopérative Biocoop. Alors que le retour de l’acétamipride est notamment exigé par une partie des producteurs de betterave sucrière, la coopérative assure disposer d’une production en bio déjà en œuvre en France, sans traitements chimiques. "Nous démontrons chaque jour qu’il est possible de produire massivement des betteraves sans traitements chimiques de synthèse, souligne Biocoop. Le débat parlementaire a oublié que des alternatives fonctionnent déjà." Vers un boycott ? Et pour favoriser ces alternatives, certaines organisations environnementales entendent aller plus loin et n’hésitent pas à brandir la menace d’un boycott. "Dans les prochains jours, nous allons écrire aux industriels pour obtenir leur engagement à ne pas utiliser de néonicotinoïdes", confie à Novethic Stephen Kerkhove, délégué général d’Agir pour l’environnement. "L’objectif n’est pas d’embêter les agriculteurs mais de viser les produits avec acétamipride provenant de Turquie et d’Italie", complète Jacques Caplat, coordinateur des campagnes agriculture et alimentation pour l’association. "L’intention est louable mais inapplicable car il est impossible de retrouver des traces de résidus dans le sucre", réagit pour Novethic Bruno Cardot, agriculteur betteravier dans l’Aisne, qui défend la réautorisation de l’acétamipride pour une période limitée. "Nous avions simplement besoin d’appuyer sur pause afin de trouver des alternatives, à un moment où les usines ferment en France - 20 sucreries en France contre 25 en 2019-2020 - et les importations de sucre augmentent. Car il ne faut pas être dupes, tout ce qu’on interdit, on l’importe", se désole le sucrier qui appelle à travailler "tous ensemble" pour une meilleure traçabilité. Reste que selon les dernières données publiées mi-juillet par Cultures sucre, la France est toujours numéro 1 pour la production de sucre betteravier en Europe, avec une production en hausse de 9,5% en un an, et ce malgré l’interdiction de l’acétamipride. Selon une estimation de la Fondation pour la nature et l'homme (FNH), 1,5% de la surface agricole serait aujourd'hui concernée par la loi Duplomb. "Elle est selon nous un cheval de Troie pour mettre un frein à l’ambition environnementale française et réussir à éviter les futures contraintes plutôt qu’à lever les existantes", résume Enzo Armaroli, responsable agriculture au sein de la FNH. ■ https://www.novethic.fr/environnement/biodiversite/loi-duplomb-apres-petition-record-boycott
  16. Arrêt de travail raccourci, ALD affaiblie : Catherine Vautrin fait le SAV de Bayrou sur la destruction de l'assurance-santé Après les annonces du chef du gouvernement sur le budget, la ministre du Travail et de la Santé a précisé certaines pistes pour réaliser 5,5 milliards d’euros d’économie sur les comptes de la Sécurité sociale. Battre le fer tant qu’il est chaud. Alors que les Français et notamment les victimes de maladies chroniques sont toujours sous le choc des annonces de François Bayrou, le 15 juillet, visant à économiser 5,5 milliards d’euros à leurs dépens d’ici à 2026, Catherine Vautrin a donné des précisions dans un entretien au Monde sur certaines de ces mesures. Concernant le doublement du plafond des franchises médicales de 50 à 100 euros par an (les sommes non remboursées au patient sont fixées à 1 euro par boîte de médicaments prescrite par un médecin), la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles a rejoué le couplet des usagers dispendieux avec la Sécu : « Il faut arrêter avec cette idée que l’assurance-maladie, « c’est gratuit, j’y ai droit » », a-t-elle déclaré, indiquant qu’il y aurait un plafond fixé « à 8 euros maximum par mois » et que ces franchises seraient payées au comptoir des officines. Faciliter la sortie du régime d’ALD Quant aux personnes en affection de longue durée (ALD) prises pour cible par le locataire de Matignon, Catherine Vautrin réaffirme qu’il s’agira bien de « faciliter la sortie de ce régime (prise en charge proche du 100 % des dépenses – NDLR) quand le médecin déclare que vous êtes pleinement guéris d’un accident vasculaire cérébral ou d’un cancer, par exemple ». Imaginant que les maladies s’arrêtent net comme un couperet et méconnaissant les affections chroniques qui comptent leur lot de symptômes et de pathologies associées, la ministre assure qu’il faut « interroger le maintien du remboursement à 100 % des cures thermales et des médicaments dont le service médical rendu est faible pour les patients en ALD ». Dans cette croisade pour « responsabiliser » les patients, elle relève également le « nomadisme médical », en estimant que le recours à un deuxième avis « se comprend tout à fait après le diagnostic d’une pathologie », mais que « ce n’est pas le cas d’une 3e, 4e, 5e consultation identique auprès d’autres praticiens ». Leur prise en charge serait ainsi limitée. Limiter le 1er arrêt de travail à quinze jours Catherine Vautrin n’a pas manqué de revenir sur la question brûlante des arrêts maladie, véritable obsession du gouvernement, en hausse de 6 % par an entre 2019 et 2023. Pour « mettre fin à des abus », elle souhaite « limiter tout premier arrêt de travail à quinze jours en médecine de ville », et à « un mois en sortie d’hospitalisation ». Sur cette thématique, la question du transfert de la prise en charge du quatrième au septième jour de ces arrêts de la Sécu vers les employeurs a été remise sur la table. La semaine passée, en rencontrant les organisations patronales, la ministre chargée du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, avait lancé un ballon d’essai sur ce sujet. Mais hors de question de mettre la main au porte-monnaie. « C’est explosif », avait même prévenu Amir Réza-Tofighi, patron de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) dans les Échos. Pour tenter de faire passer cette pilule, Catherine Vautrin a repris à son compte plusieurs idées formulées par le Medef comme la généralisation du dossier médical partagé ou la vaccination obligatoire contre la grippe. Elle ne concernerait ici que les personnes âgées en établissement. https://www.humanite.fr/social-et-economie/austerite/arret-de-travail-raccourci-ald-affaiblie-catherine-vautrin-fait-le-sav-de-bayrou-sur-la-destruction-de-lassurance-sante
  17. « J'en veux énormément aux commentateurs de ne jamais prononcer le mot dopage, jamais, même devant les exploits de Pogacar ou d'Armstrong, jadis ! Avoir choisi comme “commentateur” un dopé non repenti comme Jalabert est, pour moi, la honte du service public (et de RTL) ! » Bruno masure
  18. Marcuse

    Musique gasconne et occitane

    Esperanza L'Aranesa - André Minvielle
  19. Marcuse

    Veille pédocriminalité

    « Aucun département n’est épargné » : la prostitution des mineurs, un fléau national que le gouvernement refuse de combattre En France, entre 10 000 et 20 000 enfants seraient sous la coupe de réseaux. Issues des foyers de l’aide sociale à l’enfance ou des classes moyennes supérieures, les victimes sont de plus en plus jeunes. Un phénomène massif qui peine à être pris en charge par les pouvoirs publics. « Ne m’appelle pas ou ils vont me frapper. » Ce message WhatsApp, Lila, autoentrepreneuse de 40 ans, le reçoit, un soir, sur son téléphone portable. Il provient de sa fille, Nina, âgée de 14 ans. Nous sommes le 14 octobre 2022. Depuis plusieurs jours, la jeune fille, placée dans un foyer de l’aide sociale à l’enfance (ASE) en Essonne, est en fugue. « Elle m’avait envoyé sa localisation, située à Toulon, se souvient sa mère. J’ai immédiatement essayé de la rappeler. Elle m’a alors dit qu’elle n’en pouvait plus et qu’il fallait que je vienne la chercher. » Alarmée, Lila contacte les services de police toulonnais, qui repèrent un Airbnb situé en centre-ville. La police intervient et surprend des proxénètes en flagrant délit. Nina et deux autres adolescentes de moins de 15 ans étaient forcées de se prostituer, depuis plusieurs jours, dans l’appartement. Lila découvre alors que sa fille se prostitue depuis janvier 2022. « Jamais je n’aurais pu imaginer cela », confie-t-elle. Elles sont pourtant des milliers, comme Nina, à tomber dans les mains de réseaux de prostitution. Une prostitution digitale et invisible En France, il y aurait entre 10 000 à 20 000 mineurs en situation d’exploitation sexuelle. Un chiffre exponentiel qui constitue néanmoins la partie émergée de l’iceberg. « Cela ne prend en compte que les affaires judiciarisées. Or de nombreuses victimes n’osent pas porter plainte », déplore Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l’association ACPE (Agir contre la prostitution des enfants) et du Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade). Avec dix fois plus d’affaires en moins de dix ans, la prostitution des mineurs connaît, de fait, une progression vertigineuse. « Le nombre d’affaires résolues par les services d’enquête a été multiplié par plus de dix en moins de dix ans », explique Lénaïg Le Bail, commissaire divisionnaire, cheffe de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH). https://www.humanite.fr/societe/exploitation/exploitation-sexuelle-la-prostitution-des-mineurs-un-fleau-national-que-le-gouvernement-refuse-de-combattre
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