Neopilina

Je ne me suis jamais intéressé aux " Gender studies ", j'en fais une affaire de principe, c'est n'importe quoi. Mais je m'intéresse aux " Porn studies " (j'emploie à dessein ces anglicismes, il faut reconnaître que ce genre d'études viennent des U.S.). J'ai lu des autobiographies d'hardeurs, d'hardeuses, de professionnels du sexe, une foule d'essais de chercheurs, etc. Et on peut résumer brutalement : s'il y a une offre de produits dégradants, c'est qu'il y a une demande, de tels " besoins ". A contrario, qui peut affirmer à l'instant, le plus catégoriquement qui soit, que le mal est absent de Sa sexualité ? Il peut très bien y être sans que ça soit manifeste pour le Sujet. La Loi doit bien sûr pourchasser ces pratiques. D'emblée Sade est un sale type, mais il se corrigera, jusqu'à 37 ans, il n'hésite pas à être un délinquant sexuel, on est sous l'Ancien Régime : il ne le fait qu'avec des domestiques et des prostituées (1), le " petit personnel ", et on voit très bien que ce genre d'attitude n'a pas disparu. Ensuite il se rend compte qu'entre adultes consentants, c'est mieux, c'est à dire que ça évite les ennuis avec la justice. Ensuite, plus radicalement, Sade change, il s'ouvre à l'empathie, l'autre, l'altruisme, par une " voie " assez singulière : quand la victime ça sera lui. C'est bien connu, et c'est même surtout cela qui est connu du grand public (2), la pornographie de Sade est hantée par le mal, radical, insoutenable, chez lui, le sexe est un moyen privilégié de faire le mal, c'est à bon droit que le mot " sadique " a été forgé à partir de son nom par la psychiatrie naissante, et les personnages en question sont d'authentiques sadiques : ils prennent du plaisir sexuel à faire le mal sexuellement. Et Sade n'est pas un imbécile, même lui il se demande pourquoi. Il y a quelques chose qu'on ne voit pas assez à son sujet : à 10 ans, Sade entre au Collège Louis le Grand, tenu par les jésuites, à partir de là, il passera à la casserole comme tant d'autres. Et les pires personnages des horreurs qu'il a mis noir sur blanc sont toujours des ecclésiastiques. Sade est trop fier pour le dire, se plaindre, mais on lui a fait beaucoup de mal. Dans les " Lumières ", on retrouve tous ces gens qui ont été abusés, je connais bien cette littérature, et la haine du " froc " est aussi ainsi motivée, ça transpire du papier. Pour d'autres que Sade, ça s'est beaucoup moins bien passé, il y en a qui sont morts chez les fous, bien fracassés par ces abus, comme Henri-Joseph Dulaurens (son " Compère Mathieu " mérite toujours d'être lu, on ne connaît personne qui regrette de l'avoir lu). Pour la petite histoire, le " recruteur " de Sade dans la région de Toulouse et de Montpellier était un prêtre ! Et c'est lui qui amènera Catherine Treillet au château, le monde entier la connaît sous le sobriquet qui lui sera attribué par Sade : " Justine ". (1) Sur 4 " affaires ", dans 3 cas, il est question de prostituées, et la justice ne le ménagera pas. La 4° concerne des domestiques, c'est la plus grave, hiver 1774/75, elle n'a pas été jugée. Le château de Sade est déjà très très mal réputé, jusqu'à Marseille, Lyon, Toulouse, c'est un gigantesque bordel, avec un seul Maître, et il y a déjà une domesticité pléthorique aussi " polyvalente " que possible. Les Sade ont beaucoup de mal à recruter, ils le feront via des intermédiaires, qui se cachent bien dire où les " enfants " (des adolescents, Sade n'est pas pédophile, on sait qu'il les déteste) vont " travailler ". Il y a plusieurs viols. Mais aussi plus grave. J'ai ma petite idée, mais pour l'instant je la garde. Dans cette " foule pléthorique ", il y a celles et ceux qui sont consentants, qui y trouvent leur compte, et donc se taisent, et donc quelques uns des fraichement recrutés qui se plaignent et qui donc parlent. (2) Ça s'explique historiquement, à cause de la censure du XIX° siècle, mais c'est un autre sujet. Du temps que j'y suis. Il y a en ce moment une " guerre " de succession entre les différents héritiers du dernier propriétaire du Château de La Coste, le château n'est pas l'objet principal de cette " guerre ", il y a beaucoup d'argent. Ça serait bien que l'état français en profite pour devenir propriétaire de celui-ci.

On choisi ses amis, etc., pas sa famille. Lorsqu'on a enterré ma grand-mère maternelle, très grande fratrie, descendance à l'avenant (quoi que, j'ai une tante " vieille fille "), il y avait un monde dingue. Le caveau en question, en façade, fait 9 mètres de large, il y a un monde fou là-dedans. De temps en temps, on y faisait du " rangement ". Il y a encore une personne qui sera inhumée là-dedans, ensuite il sera fermé. Toutes les personnes présentes, de la famille, savaient qu'ils ne reverraient plus jamais au moins la moitié des autres. De son vivant, ma grand-mère s'arrangeait déjà pour que certains ne se " croisent " pas chez elle. J'ai un cousin qui a fait H.E.C., son " truc " c'est les fermetures d'entreprises, les " plans sociaux ". Exemple. Il doit fermer une usine de machines à laver, il propose, " généreusement ", une machine à laver de la dite usine aux futurs chômeurs, et ça, ça le fait mourir de rire. Comme moi quand je lis Gotlib. C'est bien volontiers que je l'aurais balancé par la fenêtre. C'est la vie, il paraît.

- Même si cela fait ici ou là l'objet de certaines prises en compte empiriques, les dites prises en compte sont empiriques. Quelque chose de mal aperçu, voire inaperçu, n'est donc pas assez explicitement, clairement, formalisé, verbalisé : au sein du vivant, le Sujet et le Sens, au sens philosophique des termes, ont émergé (1). Nota bene, et n'en déplaise à certains, il est aujourd'hui, en 2025, indubitable, via les travaux de certains biologistes, étudiant les espèces les plus complexes, que notre espèce n'a pas le monopole du Sujet et du Sens. Cette émergence est un fruit de la nature, du vivant. Et s'il y a du Sens, c'est qu'il y a un Étalon : lien de cause à effet, condition sine qua non. J'aime follement mes chats, etc. Mais ce n'est pas à eux que je demanderais de partir en quête de cet Étalon. Pour se faire, il faut des Chasseurs, des Explorateurs, des Voyageurs, des Conquérants, etc., et, le plus notoirement du monde, de tels Voyageurs se font aux dépens des Sujets qu'ils sont suite à leurs psychogenèses (cogito, conscience de Soi : à chacun la Sienne). A cause du cogito en l'état, la philosophie occidentale continentale est aujourd'hui, quasiment 4 siècles après la fameuse formule, à l'arrêt, on peut même préciser : à terre, rincée, lessivée, exténuée. C'est un fait. Depuis les décès d'Heidegger, 1976, et de Sartre, 1980, quoi qu'on en pense (et on sait ce que j'en pense, le premier triche pour sortir de l'impasse et saute à pieds joints dans l'abîme, le second est aussi carré que possible, et donc n'en sort pas), plus rien de comparable. C'est de saine et stricte méthode : d'abord, premièrement, en sortir en bonne et due forme le plus explicitement qui soit, que la philosophie renoue avec le Grand Air. Ceci fait, on se rend compte que les progrès, conquêtes, de la conscience de Soi sont inarrêtables : elle dévore, détruit, réforme, refaçonne, etc., le Sujet empiriquement constitué. De telle sorte qu'aujourd'hui, la philosophie ne peut plus avancer sans les progrès de la psychanalyse, et inversement. (1) A contrario, la méconnaissance obstinée de cette émergence accouche d'aberrations telles qu'on en a vu et qu'on en voit encore en sociobiologie, et autres " psychologie évolutionniste ", etc., et force est de constater que le Cousin anglo-saxon excelle en la matière. Il s'imagine bien en prise avec le réel avec son empirisme, en fait, suite à Sa réaction, constitutive, au cogito en l'état, il est en orbite, même basse, c'est trop. Avec le Sujet et le Sens, on quitte le champ épistémologique de la science stricto-sensu.

C'est vrai que des fois je suis un peu concis. Alors je précise : l'agresseur contraint à la légitime défense. T'as raison, parce que pro-Poutine en France, ça va devenir de plus en plus compliqué ...

" Grandiose ". Nan, je déconne. Je suis complétement d'accord : Hitler en H.P., il est tout à fait exact que le nazisme eut été moins dangereux. L'argument vaut parfaitement pour Poutine, dans son cas, je dirais prison, et faute de prison, son élimination. Le problème le plus foncier de la guerre, des malfaisants, etc., c'est qu'ils ne demandent l'avis de personne : ils contraignent à la violence. Rien de neuf, ça s'appelle de la légitime défense.

Où as-tu vu que j'avais dit qu'Erich Muhsfeldt était une " colombe " et un " innocent " ? C'est Poutine qui attaque l'Ukraine, et l'armée russe a les moeurs de ses dirigeants, pourquoi faire compliqué quand c'est simple ? La Poutinie, ça va du Kremlin aux " pratiques " sur le front. C'est aussi simple que cela.

Présentement la prodigieuse Poutinie occupe 19 % du territoire ukrainien, c'est à dire autant que fin 2022 (après la première contre-offensive, réussie, des ukrainiens. La seconde, vers la Mer d'Azov, ayant été un échec). Les ukrainiens ont décidé de privilégier leurs soldats (par exemple, ils ne referaient pas Bakhmout, etc.) : ils échangent des Km2 contre des morts (et autres hors de combat) russes (a minima 1 000 par jour).

Je ne comprends pas ce que tu dis (et c'est toujours bien de le dire). La solution de continuité entre Hitler et une chambre à gaz de Maïdanek me saute à la figure. La solution de continuité entre Poutine et Butcha me saute à la figure.

Ouais, moi aussi au volant de mon véhicule automobile j'ai une part de responsabilité. Un soldat français a la droit de ne pas obéir à certains " ordres ". Sans risquer d'être abattu sur place.

Tu es en train de me dire qu'Hitler et sa clique n'y sont pour rien quant à ce qui s'est passé à Maïdanek, etc., que Poutine et sa clique n'y sont pour rien quant à ce qui s'est passé à Butcha, etc. A titre personnel, je suis totalement convaincu que sans Hitler, Erich Muhsfeldt n'aurait jamais fait cette " carrière ", plus, il est pendu à 34 ans, il est né en 1913, sans Hitler cet homme n'aurait jamais été tel. C'est une créature du nazisme. Et les types qui ont sévi à Butcha sont des créatures de Poutine.

Hitler avait " le dos assez large " pour que quelques millions d'individus comme celui là (1) fassent le " job " pendant presque 6 ans. (1) Erich Muhsfeldt, wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Muhsfeldt Quand ces types sont faits prisonniers, arrêtés, ils connaissent parfaitement l'issue : la corde ou le mur. Le front de l'Est, les camps, je ne dirais pas que ça rend " philosophe ", mais au moins relativiste. Mais celui là, et " quelques " autres appartiennent à une catégorie particulière, je m'explique. Interrogés, ils crânent, assument, sont insolents, arrogants, " comment on faisait ? ", pas de souci, ils expliquent, même le surmenage, responsable d'une chambre à gaz et en même temps de fosses où les mitrailleuses " bossent " 8 heures par jour, c'est dur. Ils ne baissent pas la tête en disant qu'il était le plombier du camp, que c'étaient les ordres, etc. Alors que tous les gros lards empilés à Nuremberg ont tous plaidés non-coupables. Alors oui, Poutine " a le dos assez large " pour Butcha et compagnie, et c'est donc euphémiser : il est tout aussi coupable et responsable qu'Adolf, même s'il est incapable de faire le " job " de ses propres mains. L'assassinat est bien une composante constitutive du poutinisme, et ce bien avant 2022.

De même Hitler était incapable de faire le " boulot " au bord d'une fosse. Même Himmler qui a assisté à une séance a eu beaucoup de mal (fait rapporté par un officier allemand présent). Sinon, très grand classique poutinien rodé en Syrie, la frappe sur Soumy s'est faite en deux temps : la deuxième une fois que les secouristes sont sur place. Un Grand Homme ce Vladimir Poutine.

La version freudienne, psychanalytique, du cogito, de la conscience de Soi : tout un chacun erre, rame, etc., toujours déjà dans Sa Mer du Couchant, et à chacun la Sienne (cogito bis) suite à Sa psychogenèse. Ensuite, chacun fait ce qu'il peut et veut.

Je suis bien certain qu'ils les ont à l'esprit. On est vosgien, mais avec l'exode rural du siècle dernier (ça nous rajeunit pas) j'ai une multitude de parents en Alsace, j'y ai travaillé, résidé. Ça fait partie de leur histoire, et ça se passe très bien. On sous estime le jacobinisme français : il est plus vieux que les Jacobins. Cette verticalité, cette centralisation, c'est Louis XIV et la Fronde, en soumettant les seigneurs, il a aussi soumis les populations, les régions. Un Land allemand, c'est " beau ", une Région française, ça traîne ses haillons, etc. Louis XIV a passé sa vie a " décrété " à tours de bras, en méconnaissant royalement ! les particularités locales.

Je connais une chirurgienne professeure H-G-E : hépato-gastro-entéro, en un mot la cavité abdominale : les tripes, l'urine, les excréments, etc. Ça m'a fait réfléchir : d'une certaine façon, c'est " pire " que procto, gynéco, etc. Je trouve ça " ingrat " au dernier degré. Ça m'échappe autant. Du temps que j'ys suis : mon dentiste. C'est le type le plus taiseux que je " connaisse ", en fait je le connais pas. Dans son cabinet, y'a une vitrine avec des antiquités de la dentisterie. Je le trouve louche !!!

Il y a quelques semaines Meloni a interpellé le président Macron : " à quel titre " c'était-il rendu à Washington. Perso, je ne demande pas à quel titre Meloni va à Washington, mais Trump a bien formulé la réponse !

" Proctologue ". La première fois que j'ai entendu ce mot, je devais être plutôt jeune, parce que je me souviens de ma réaction, j'ai du faire : " Stop !, c'est quoi proctologue ". Me souviens plus des réponses, j'imagine embarrassées, moi ça m'a stupéfait : un spécialiste du trou du balle. Mais un trou, c'est du vide, non ? Mais maintenant, je ne ris plus : j'ai eu le temps de connaître des gens dont la vie est pourrie par des hémorroïdes, dont un beau-frère. Comment on devient proctologue ? C'est hors de ma portée je crois, tout de suite j'imagine des détraqués, des savants fous, qui font des expériences dans un sous-sol blafard et glauque, O.K., je sors ! J'ai un pote microbiologiste. Y'a rien à faire, même après 30 ans, y'a des choses qui m'échappent. " Ses " bestioles de prédilection, c'est pas possib', définitivement. J'ai les cheveux qui se dressent sur la tête.

Bah oui, en plus ça se passe en Alsace. Le syndicat, a minima, a oublié les particularités locales, avec lesquelles ça se passe très bien, y compris dans ce domaine.

Ce matin, ma femme est allée à la messe, c'est les Rameaux, le curé va bénir les brins de buis pour l'année. Hier soir, vite fait, j'ai autre chose à faire avé mes chats, toussa, en deux coups de sécateurs, je lui coupe deux grosses branches de buis qu'elle va détaillée. En même temps, elle a emmené le père handicapé d'une copine à cette messe. Tant qu'à faire. Dans la semaine, ma femme emmènera ces brins de buis à celles et ceux qui les attendent. " En même temps ", Vladimir Poutine a fait les Rameaux à sa façon, à Soumy, en Ukraine, au moins 32 morts et une centaine de blessés. Il faut prendre la peine d'imaginer une seconde l'état de ces blessés, nous, demain, on aura oublié, certains d'entre eux ne pourront jamais, physiquement, oublier. Un Grand Homme ce Vladimir décidément.

Fais gaffe, t'as une hélice de dégonflée, .

J'avoue que je n'ai pas suivi le fil, mais je suis sensible, je réagis, quand on cause théologie. Les théologiens universitaires font de l'excellent travail. Sans se plonger dans la littérature spécialisée, il y a la série documentaire " Corpus Christi ", etc., qui ont montré au grand public ce que c'était ce travail.

Suite à la loi de 1905 sur la laïcité, il n'y a plus de fac publique en théologie. Sauf à Strasbourg, qui lors de ce vote est allemande. Quand l'Alsace et ce qui deviendra la Moselle (57) sont redevenues françaises en 1918, quelques particularités locales ont subsisté. Il faut des facs de théologie, et de la théologie sans a priori dogmatique. Si tout le monde se jette à la figure ses a priori, ça s'appelle un " dialogue de sourds ". Sans parler des menaces des orthodoxes de tout poil. Alors en attendant, on fait du sur place, bien stérile, voire pire donc. Il y a eu et il y a des théologies ceci ou cela (catholique, protestant, musulmane, etc.), il n'y a jamais eu de théologie en bonne et due forme, comme on a d'autres disciplines.

Il y a une quinzaine de jours j'achète un livre chez un bouquiniste allemand, suédois, chais pus, pour le paiement, je devais ouvrir une pièce jointe. J'ouvre, je devais " flasher " (c'est comme ça qu'on dit ?) un Q.R. code, une première pour moi. Forcément avec mon téléphone à clapet, il a fallu penser à autre chose, hein, .

J'en ai fait une. Et j'en conclus quoi ? Rien. J'y repense quand d'autre en parle, c'est tout. Du reste, ce n'est pas la seule chose d'étrange qui se passe lors de l'agonie. J'ai pu le voir chez des proches et d'autres. Notre propre cerveau fait partie des plus grandes énigmes subsistantes. Ça doit rendre humble, modeste, prudent, etc., pas la peine de convoquer le surnaturel et compagnie quand on ne comprend pas.

Oui, merci pour la correction !!