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Tout ce qui a été posté par Anachel
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Allez dire cela aux anthropologues qui désespèrent de voir le vocabulaire scientifique instrumentalisé par le militantisme. Je ne prétends pas qu'il n'y a pas de domination masculine, je dis seulement qu'on invoque presque systématiquement des interprétations sexistes là où, parfois, les causes sont autres. Quant au fait que les préjugés sont véhiculés par les deux sexes, j'y souscris parfaitement puisque c'est un fait bien établi par la science. Mais où dans mes propos allez vous chercher que je voudrais fermer les yeux sur le sexisme ? J'ai généralement beaucoup de respect pour vos interventions qui sont à la fois mesurées et bien argumentées aussi je m'étonnes de vous voir recourir à des procédés ordinairement utilisés par des intervenants bien moins réfléchis. Quant à mon argument, c'est celui d'Emanuel Todd, historien, anthropologue et démographe.
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Si la France est patriarcale, comment qualifier le régime Iranien ? Le patriarcat est une forme d'organisation sociale dans laquelle l'homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux ou détient l'autorité au sein de la famille. C'est un terme utilisé en anthropologie pour désigner des sociétés aux caractéristiques bien spécifiques mais la sociologie moderne et militante le galvaude en l'utilisant à tort et à travers pour désigner toute vague forme de domination masculine, même fantasmée. Je ne nie certes pas qu'il subsiste certaines inégalités ou idées préconçues mais cela n'a rien à voir avec du patriarcat et, de grâce, résistez au vocabulaire militant contemporain. Ce n'est pas parce que l'idéologie victimaire dominante féministe à gagné les faveurs de la presse et des institutions qui s'empressent de relayer leur discours que leurs affirmations sont vraies. La sociologie contemporaine est gangrénée par le militantisme qui, au nom de la certitude d'être dans le camp du bien, se dispense de soumettre ses thèses aux exigences épistémologiques de vérification, pourtant gage de scientificité.
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Parmi les féministes 2.0 qui braillent de ne pouvoir accéder aux professions dites masculines, on en voit assez peu déplorer le peu de représentation féminine au sein des éboueurs, égoutiers et autres ouvriers du BTP alors que ce ne sont pas les postes à pourvoir qui manquent et que les hommes y représentent à minima 95% des effectifs. Pourquoi ne pas y appliquer des quotas comme en politique où ces pseudo féministes ont tellement d'estime pour les femmes qu'elles ne les pensent pas capables de lutter à armes égales avec les hommes sans discrimination positive pour les aider ? En Suisse, il y a eu une énorme levée de bouclier de la part de ces soi-disant féministes contre la proposition du service militaire obligatoire pour les femmes, étrange pour des chantres de l'égalité des sexes...
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Sans plus de précisions j'imagine que vous posez la question d'un point de vue moral. Si c'est bien le cas je vous répondrai que cela dépend des termes de leur accord initial. S'il était entendu, même de façon implicite, que l'homme en question participerait à l'éducation, aux frais et soins que l'enfant allait requérir, j'estime qu'il a en effet le devoir moral de respecter sa parole. Si leur accord ne stipule aucune obligation ou s'il n'y a pas d'accord particulier, je suis d'avis qu'il n'a aucun devoir envers elle mais qu'il en a un envers l'enfant.
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Qu'un homme politique fasse preuve de pragmatisme au détriment de ses convictions n'a, selon moi, rien de blâmable. Rester campé dans une position morale plutôt que faire des compromis pour appliquer sa politique ou tenter d'infléchir celle de ceux avec qui on est pas en accord est faire preuve d'un idéalisme louable quand on a 20 ans mais passé 35 c'est démontrer qu'on a rien à faire en politique. Cependant. Concernant Ciotti le vrai problème c'est que cela fait plus de 2 ans qu'il répète ad nauseam qu'il ne s'associera jamais au RN et c'est la première chose qu'il fait dès que cela s'avère opportun. Ce faisant il s'est totalement discrédité. Les électeurs sont suffisamment désabusés pour ne pas vouloir placer leur confiance en qui a fait la démonstration publique de son hypocrisie et de son opportunisme. Il vient de se saborder et à sans doute porté un grand préjudice à son parti.
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Qu'est ce que la pédagogie Montessori ?
Anachel a répondu à un(e) sujet de SALEX dans Education et Famille
Pas pour faire des économies en tout cas. Pour chaque enfant que vous placerez en école Montessori, il vous en faudra un second dont vous vendrez les organes sur le marché noir afin de financer l'éducation du premier. -
L'athéisme doit-il démontrer l'inexistence de Dieu pour être vraiment justifiable?
Anachel a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Religion et Culte
Pour avoir lu les livres des 3 principales religions monothéistes, je puis vous assurer que rien n'y est expliqué. Ces textes se contentent de décrire, ou de narrer, des évènements dont à aucun moment ils ne dévoilent les mécanismes. Par exemple dire que Dieu à créé la femme à partir d'une côte d'Adam n'est pas une explication, il faudrait détailler précisément le processus et ses mécanismes sous-jacents pour que cela en soit une. Comme la lumière avant les étoiles, par exemple ? -
Il n'y a qu'un seul moyen de se construire une véritable érudition et c'est de lire. Toutes les méthodes évoquées plus haut ont leur intérêt et peuvent s'avérer des sources complémentaires idoines et ponctuelles mais l'objectif extrêmement ambitieux que vous vous êtes fixé nécessite des années d'assiduité consacrée à des lectures variées. S'il est relativement aisé de se constituer une culture générale propre à épater la galerie et briller au Trivial Pursuit, devenir un authentique érudit est une autre paire de manche. Et autant vous le dire tout de suite, vouloir acquérir un savoir encyclopédique n'est pas une motivation suffisante pour réaliser cet objectif, louable au demeurant, qui exige d'y consacrer sa vie. Il faut surtout être curieux, vouloir comprendre tel phénomène, connaitre son histoire, le contexte dans lequel il s'est déroulé, les causes qui l'ont produit, etc... Cela représente une quantité d'efforts et de constance si phénoménale que si la passion de comprendre ne vous anime pas, vous baisserez les bras au pied de cette montagne sans sommet. Et je n'utilise pas le mot comprendre à la légère. Être un érudit est différent d'être un singe savant capable d'énumérer 100 décimales de Pi ou de citer les capitales de chaque pays. Comprendre requiert non seulement une connaissance approfondie du sujet mais également des connaissances transversales issues d'une approche interdisciplinaire. Il faut lire de nombreux essais écrits par des auteurs spécialisés dont les qualités de vulgarisation sont souvent inégales, s'approprier la terminologie et les notions propres à chaque domaine et suivre la pensée parfois vertigineuse d'experts bien plus subtils que soi. Encore une fois je ne peux pas exagérer la somme de travail absolument colossale que cela exige. Dès mon adolescence j'avais également pour ambition de devenir un puits de science mais gagner un peu de culture m'a vite fait entrevoir l'énormité de la tâche. J'ai depuis lors revu mes prétentions à la baisse et je me suis contenté d'acquérir une solide culture générale, ce qui, croyez moi, est déjà extrêmement chronophage.
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L'athéisme doit-il démontrer l'inexistence de Dieu pour être vraiment justifiable?
Anachel a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Religion et Culte
Vous confondez expliquer et décrire. Aucune religion, qu'elle soit monothéiste, polythéiste, déiste, animiste ou autre n'explique quoique ce soit de leur cosmogonie ou de l'au-delà, elles se contentent de décrire les phénomènes qu'elles tiennent pour vrai. Lorsque Newton à formulé la loi de l'attraction universelle, s'il a bien saisit la loi qui régit la gravité, il ne s'expliquait pas le mystère de cette action à distance qui ne passait par aucun support physique. L'expression mathématique de cette loi décrit quasi parfaitement la chute des corps et le mouvement des objets célestes mais elle n'explique rien. Il aura fallu attendre la théorie de la relativité générale d'Einstein pour avoir une explication (certes incomplète) à la gravitation qui est le résultat de la courbure de l'espace-temps causée par la masse et l'énergie. Je n'ai pas connaissance de toutes les cosmogonies et autres narratifs de toutes les religions mais je ne sache pas qu'aucune d'entre elle ne propose d'explications aux phénomènes qu'elles décrivent, aucune lumière n'est faite sur les mécanismes qui ont présidé à leur avènement, aucune élucidation des procédés utilisés par Dieu ou toute autre figure totémique afin de réaliser leurs miracles n'est proposée. Or, expliquer un phénomène c'est mettre en évidence les mécanismes sous-jacents qui le causent. On peut donc, au mieux, parler de descriptions mais en aucun cas d'explications. -
Je ne le pense pas, je le constate. Mais ce n'est pas simplement le téléphone, c'est la dématérialisation galopante en général.
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L'athéisme doit-il démontrer l'inexistence de Dieu pour être vraiment justifiable?
Anachel a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Religion et Culte
Vous semblez supposer qu'être athée implique nécessairement de croire que l'univers a surgit du néant mais ce n'est pas le cas. Être athée est soit l'affirmation qui dit que Dieu n'existe pas soit le simple fait de ne pas croire en lui, ce qui n'entraine pas mécaniquement la croyance que l'univers soit apparu spontanément. Par exemple je suis athée et j'aurais plutôt tendance à penser que, étant donné que le temps est une caractéristique intrinsèque à l'univers puisque indissociable de l'espace (on parle de continuum espace-temps), il ne peut pas y avoir «d'avant» à l'univers et que par conséquent si le Big Bang marque le début du temps, cela ne constitue en rien une «origine». Ainsi la théorie de l'Univers-Bloc considère que passé, présent et futur coexistent ensemble en ayant le même statut, que le temps ne «passe» pas, qu'il existe d'un seul bloc. A l'inverse de vous, moi ce qui m'étonne ce sont précisément ceux qui imaginent une origine à l'univers, ce qui suppose un avant l'univers et donc un temps avant le temps. Par définition, s'il y a eu un temps avant l'univers, qu'il procède de Dieu ou non, il y avait bel et bien quelque chose avant l'univers et celui-ci n'a pas surgit du néant. La quête d'une cause première, divine ou non, est insensée. Elle consiste simplement à mettre arbitrairement un point de départ à quelque chose qui ne peut en avoir afin de ne pas avoir à affronter l'aporie de la régression infinie mais c'est oublier que si nous recherchons une origine à l'univers c'est uniquement parce que toute chose à une origine au sein de l'univers et donc nos cerveaux n'arrivent pas à se figurer une chose sans origines, comme nous sommes incapables de nous figurer une cinquième dimension ou une nouvelle couleur. Or une règle s'appliquant aux éléments d'un ensemble ne s'applique pas nécessairement à l'ensemble lui même et donc l'univers pourrait très bien échapper à la règle qui dit que toute chose à une origine. En vertu du principe que le temps est interne à l'univers, je dirais même qu'en toute logique, il doit lui échapper. -
Corée du Sud: les filles plus tôt à l'école... un projet controversé pour relancer la natalité
Anachel a répondu à un(e) sujet de Doïna dans International
Il existe 2 raisons principales qui font que les femmes font beaucoup d'enfants. La première est une haute mortalité infantile et la seconde est le besoin de main-d'œuvre pour les travaux et comme bâton de vieillesse. Agir afin d'augmenter la mortalité infantile irait bien évidemment à l'encontre du but recherché, il faut donc se concentrer sur la seconde cause. Une société essentiellement tertiarisée, et donc riche, n'a pas besoin de beaucoup d'enfants. Ils ne peuvent aider aux tâches extrêmement spécialisées que ces formes de sociétés requièrent et de toute façon ces dernières promulguent des lois leur interdisant de travailler. De même, les systèmes de retraites mis en place suppriment la nécessité que nos enfants prennent soins de nous une fois trop vieux pour travailler (ce qui de toute façon peut arriver très tardivement lorsqu'il s'agit de travaux non manuels). Les seules solutions existantes jouant sur ces leviers seraient jugées sexistes, injustes ou antidémocratiques. Réduire l'accès à l'éducation des filles, supprimer le système des retraites ou revenir à une forme de société plus agraire et rurale seraient probablement des moyens efficaces de relancer la natalité mais on peut se douter qu'on ne retournera vers ces pratiques que contraints et forcés. La seule alternative serait de modifier la culture ultra concurrentielle et élitiste sévissant en Corée du sud mais outre que les effets seraient longs à se mettre en place, la portée en serait probablement limitée. -
Allez vous facilement vers les messageries privées ?
Anachel a répondu à un(e) sujet de L'amère vieille dans Quotidien
Lorsqu'on me traite de transphobe, de raciste et je ne sais quelle autre gracieuseté, nous ne sommes plus dans le ressenti mais dans l'injure tout à fait objective. Ce que me fait cette injure, là oui c'est du ressenti. Je suis tout à fait capable de débattre IRL avec des gens dont les idées me répugnent dans le plus grand calme, oui. Pour la bonne et simple raison que je n'amalgame pas les gens et leurs idées. Quelqu'un peut avoir une idée horrible ou même avoir commis un acte monstrueux sans pour autant être un monstre. Je ne suis pas naïf au point de croire qu'un argumentaire, même convaincant, puisse aisément convertir un interlocuteur antagoniste cependant nos écrits peuvent emporter l'adhésion de lecteurs indécis et même dans le cas contraire je trouve enrichissant et précieux de comprendre comment une personne raisonne et organise sa compréhension du monde. Cela offre parfois des perspectives fécondes qu'une vision par trop manichéenne peut, certes, difficilement accepter. L'avantage d'un réseau social tel que celui-ci est précisément de passer via l'écrit qui permet une distanciation d'avec ses émotions plus aisée que ne le font les conversations IRL où la quasi instantanéité des réponses ne laissent que peu de recul à chaque intervenant. Ces médias numériques permettent donc plus facilement de deviser courtoisement mais ce n'est pourtant pas ce que nous observons. Tout d'abord parce cela n'a rien d'un effet mécanique, cela requiert un effort auquel manifestement bien peu de personnes sont prêtes à consentir. L'autre raison est la désinhibition numérique que j'évoquais plus haut. Si nous ne croyons plus à la vertu du débat contradictoire, alors l'existence d'un tel forum ou du régime républicain n'ont plus de raison d'être. -
Allez vous facilement vers les messageries privées ?
Anachel a répondu à un(e) sujet de L'amère vieille dans Quotidien
Oh je suis tout à fait convaincu qu'il existe bien pire qu'ici. Mais essayer sur le présent forum d'exprimer un avis, même courtois et respectueux, à propos d'un sujet clivant tel que le conflit israélo-palestinien, les transgenres, l'inceste ou encore le féminisme de la 3ème vague et celui qui ne désire que participer à un débat d'idée devra bientôt endurer les injures et le mépris non dissimulé de ceux qui ne sont pas d'accord avec lui puis se verra refuser le débat sous le prétexte qu'il est une sorte de monstre moralement infréquentable. -
Allez vous facilement vers les messageries privées ?
Anachel a répondu à un(e) sujet de L'amère vieille dans Quotidien
Forum.fr est le seul réseau social que j'ai jamais fréquenté. Je n'ai pas pris le train de la technologie et de la dématérialisation en marche et j'ai le sentiment d'appartenir à un passé révolu duquel je ne serais qu'un vestige suranné qui n'a sa place que dans un cabinet de curiosités. Quoiqu'il en soit la pratique du présent forum ne me donne guère envie de multiplier mes expériences de socialisation numérique eu égard à ce que ceux-ci semblent encourager la levée des inhibitions sociales impliquant courtoisie et respect envers son interlocuteur que la présence physique de ce dernier entraine ordinairement. D'autant plus que d'après ce qui s'en dit et ce que j'en ai lu, certains réseaux sociaux seraient bien plus discourtois encore. -
Un vécu, une pensée, un sentiment correspondent à un état précis de nos neurones. Leur matérialité s'incarne également dans les flux électrochimiques qui parcourent notre cerveau. Dire qu'ils sont de nature immatérielle est une affirmation qu'il faut prouver, tandis que nous savons que la matière existe, elle est donc la position par défaut. Faire intervenir une hypothèse surnaturelle contrevient au rasoir d'Ockham et n'a pas lieu d'être tant que les hypothèses naturalistes n'ont pas été disqualifiées. Sollicitez telle zone de son cerveau et vous ferez sentir à quelqu'un le goût du chocolat ou l'odeur du miel, des stimulations électrochimiques peuvent raviver certains souvenirs ou même induire des hallucinations. L'expérience phénoménale singulière et subjective associée à ces états cérébraux nous semble immatérielle parce que nous n'avons pas conscience des mécanismes à l'œuvre. L'édifice de notre psychisme est un iceberg dont la conscience n'est que la partie émergée, l'inconscient en forme le soubassement imposant. Inaccessible il n'en existe pas moins et constitue la majorité de notre activité cérébrale dont la conscience n'est que ce qui en émerge et en est perceptible pour nous. Dieu, l'âme et tous les autres concepts surnaturels ont le don très commode de se dissimuler dans les trous de la connaissance et vont investir un autre havre d'ignorance dès qu'un de ces trous est comblé, sans pour autant que cela perturbe le moins du monde la foi des croyants. Les épidémies et les tremblements de terre témoignaient de la colère de Dieu, les éclipses et les comètes étaient autant de théophanies. Les plus récalcitrants d'entre eux nient aujourd'hui l'évolution et la cosmologie quand les autres continuent à voir Dieu dans ce que la science n'a pas encore expliqué. Et le problème n'est pas près d'être résolu puisqu'à mesure que nos connaissances augmentent, notre conscience de ce que nous ignorons augmente avec elles.
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Si je n'ai pas parlé des coupables c'est parce que ce que j'ai dis à propos des victimes s'applique également à eux. Ce sont aussi des êtres humains et des individus avant tout et chacun d'eux réagira différemment à une situation donnée. Ce qui moi m'amuse c'est que lors d'un post précédent j'ai eu le tort d'exprimer une opinion (ou peut être même plusieurs) qui vous est odieuse et que depuis lors vous trouvez toujours à redire à chacune des réponses que je vous fais -lorsque toutefois vous daignez me répondre-. Je n'ai pas assassiné vos parents, violé vôtre fille ou volé vos économies et pourtant on dirait bien que pour vous aussi le pardon ne soit pas chose aisée. Cracher dans une main tendue plutôt que la saisir alors même qu'il ne s'agit que d'avis divergents toujours exprimés de façon courtoise et respectueuse me fait imaginer, peut être à tort mais tellement en rapport avec le sujet présent qu'il est difficile de ne pas y penser, une personnalité à l'attitude morale intraitable qui ne peut envisager de réconciliation avec celui qu'elle a catégorisée comme immoral et donc infréquentable.
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Oui un tribunal est un lieu de justice. Mais pas la justice comprise comme cette notion abstraite d'une évaluation subjective de l'équité d'une situation. La justice rendue dans un tribunal a pour rôle d'assurer le respect des règles qui assurent la vie en société, ces règles définissant le droit applicable à tous. Elle doit juger les conflits, sanctionner les comportements interdits, interpréter et appliquer la loi. Il lui appartient également de protéger les plus vulnérables ainsi que les droits des victimes. Lorsqu'un verdict tombe et qu'il ne soulage pas la victime, il peut y avoir réparation, oui. Avant d'être une victime, une victime est un être humain. Un individu. Et en tant que tel nous sommes tous uniques et singuliers, ce qui blesse celui-ci fera rire celui-là, ce qui plonge l'un dans le désespoir mettra l'autre en colère. Donc oui, il peut y avoir réparation mais pas pour tout le monde. Pour certains même assouvir leur vengeance ne sera pas suffisant. La blessure est trop profonde, le mal irréparable. Comment en finir avec un drame des deux côté du tribunal lorsque la réparation et le pardon sont impossibles ? Eh bien la réponse est dans la question, si c'est impossible c'est que c'est impossible. Certains perpétueront le drame en tombant dans la spirale de la vengeance, la plupart se contenteront de vivre comme des automates des existences à jamais brisées et d'autres choisiront d'en finir avec une vie qui n'apporte plus que de la douleur. La justice est une institution, pas une baguette magique. Elle est composée d'hommes tout aussi faillibles que les autres. Peut on l'améliorer ? Probablement. Peut on la rendre parfaite ? Certainement pas. Lorsque nos idéaux se heurtent à la réalité, c'est toujours la réalité qui gagne.
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Que tout ce que cela prouve, c'est que nôtre cerveau est bien plus complexe que ceux des robots que nous créons. L'existence de l'âme, quant à elle, soulève des apories qu'aucun philosophe n'a su expliquer. - Comment l'âme anime-t-elle le corps qui lui correspond si elle n'a rien de matériel ? Par quelle magie ou télékinésie peut elle mouvoir ce corps et pourquoi ne peut-elle affecter aucun autre objet ? - Pourquoi notre conscience est-elle affectée par la consommation de psychotropes si l'âme est immatérielle ? Et si la conscience, le jugement n'a rien à voir avec l'âme, qu'est-ce qui précisément de nous survit à notre mort ? Un logiciel divin qui n'aurait pas plus de pensées ou de sentiments que les robots que vous décrivez ? - Comment l'âme perçoit elle son environnement matériel ? A supposer que quelque chose de nous survive à la mort, comment voyons nous sans yeux ? Comment entendons nous sans système auditif ? Comment sentons nous et ressentons nous sans système olfactif ou récepteurs tactiles ? Et si l'âme est dotée de perceptions équivalentes ou supérieures, pourquoi diable l'évolution se serait elle efforcée de nous doter de ces systèmes imparfaits et superflus ?
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L'athéisme doit-il démontrer l'inexistence de Dieu pour être vraiment justifiable?
Anachel a répondu à un(e) sujet de sirielle dans Religion et Culte
Il ne peut pas y avoir rien puis le Big Bang car ce puis suppose un instant t où il n'y a rien et un instant postérieur où il y a le Big Bang, c'est à dire du temps qui passe. Or le temps est indissociablement lié à l'espace, c'est pourquoi on parle d'espace-temps. Le temps est une composante intrinsèque de l'univers, il ne peut ont pas, par définition, précéder ce qui l'inclus. Encore une fois la science n'affirme pas qu'il y a eu un Big Bang, c'est un instant 0 postulé par la cosmologie et rendu inaccessible par le mur de Planck. Mais si il y a effectivement eu un Big Bang, soit il correspond à la singularité du rebond d'un univers cyclique, soit il marque simplement le point initial d'un temps qui ne passe pas et compris comme une totalité dans le cadre d'un Univers-Bloc. On peut également imaginer que l'univers procède bel et bien de quelque chose d'autre, que ce soit un dieu ou un méta-univers avec un méta-temps mais nous ne serions dès lors plus dans la science mais dans la spéculation et chacune de ces solutions à le défaut de ne pas répondre à la question des origines en esquivant le problème de la cause première. -
En fait non mais je me connais moi même et je sais que ma curiosité -et c'est un mot qui ne rend vraiment pas justice à mon appétit dévorant de comprendre confinant à l'obsession- ne serait pas satisfaite tant que je n'aurais pas éclairci ce mystère. Je me suis simplement mis en situation dans le scénario proposé et le reste m'a semblé couler de source. PS: Il est peut être utile de préciser que je fais du jeu de rôles depuis désormais près de 37 ans, aussi les expériences de pensée constituent pour moi un exercice extrêmement familier.
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Je me trompe peut être mais ce que vous évoquez me rappelle mon propre sentiment. Je n'ai pas peur de la mort puisque j'adhère à la vision d'Epicure qui en disant: "La mort n'est rien pour nous. Quand nous existons, la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, nous n'existons pas." exprimait l'idée que la mort implique la privation des sens et donc que, privés de sensations, il n'y a rien que la mort ne saurait nous faire ressentir. Ni peur, ni douleur, ni aucun souci d'aucune sorte puisque nous n'existons plus. Je crains de mourir car le processus peut être lent et douloureux mais pas la mort elle-même. Néanmoins lorsque je songe à ma propre mort il m'arrive fréquemment d'éprouver une sorte de vertige métaphysique. L'idée de ne plus exister a quelque chose de si radical, de si absolu que son évocation me fait éprouver une sensation angoissante de perte d'équilibre et de chute devant le vide total du néant qui semble exercer une attraction irrésistible. Peut être est-ce simplement mon instinct de préservation qui s'insurge devant mon anéantissement irrévocable ou peut être que mon indifférence devant l'idée de la mort n'est qu'intellectuelle et qu'a un niveau plus primal je sois moins brave que je n'aime à le croire.
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Tout d'abord, par prudence, j'éviterais de parler de ce phénomène à mon entourage. Je n'aurais pas envie qu'on me prenne pour un fou. Dès que je le pourrais j'utiliserais ma connaissance du futur pour en tirer profit ainsi que me constituer une réputation d'infaillibilité prédictive. Je me cantonnerais à annoncer ce que je sais être vrai. Je ne me hasarderais pas à jouer les extralucides personnels, autant par honnêteté que par souci de préserver la fiabilité associée à mes prévisions. Une fois que ma renommée et mon crédit seraient bien établis je révélerais publiquement le phénomène dont j'aurais été le jouet, bien conscient que beaucoup me prendraient pour un farfelu ou un charlatan mais aussi que tous devraient reconnaître l'absolue exactitude de mes prédictions. C'est seulement alors que je me prêterais volontiers à aider la communauté scientifique à percer ce mystère car ce serait pour moi une torture que de vivre un tel évènement sans en comprendre la nature. Je suivrais ce plan à la lettre car c'est le seul moyen que j'entrevois qui soit à même d'éventuellement m'apporter une réponse fiable. Tout autre procédé pourrait bien entendu m'apporter des certitudes aussi infondées que confortables mais seule la vérité m'intéresse.
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En Nouvelle-Calédonie comme partout ailleurs, l'identité métisse est souvent perçue de façon négative par les nationalistes ou indépendantistes, en bref ceux chez qui l'identité communautaire se fonde en partie sur l'ethnie dont la couleur de peau est fréquemment le miroir. Lorsque les tensions communautaires sont exacerbées comme c'est le cas actuellement, le statut de métis est plus difficile à vivre encore que d'ordinaire puisqu'il est couramment rejeté par les deux peuples dont il est issu. La déshumanisation fait son œuvre et il est une offense aux yeux des plus radicaux qui voient moins en lui un être humain qu'un rappel constant que leur identité peut être souillée par un sang impur. Dans ce cas là son existence même est un outrage, plus encore que l'étranger haï qui, lui, au moins assume son altérité. Outre ces cas extrêmes (mais pas si rares en cas de conflit), il existe tout un dégradé d'attitudes allant de la pleine acceptation à l'hostilité larvée en passant par une tolérance hautaine. Je ne suis dans la tête ni des canaques ni des caldoches et si la perception de l'identité métisse en Nouvelle-Calédonie doit avoir ses particularismes locaux, je doute qu'elle échappe aux généralités universelles que j'ai évoqués plus haut.
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Que le bonheur soit l'opposé du malheur est une conception parfaitement humaine, comme les deux termes de cette étrange équation par ailleurs. Voir la nuit comme l'opposé du jour, l'eau contre le feu ou encore la justice contre l'injustice est une façon commode d'ordonner l'univers en des catégories aisément saisissables pour notre esprit et correspond à son mode de fonctionnement normal mais rien n'indique que cela soit vrai en dehors de celui-ci et il me semblerait prudent de se défier d'en faire des présupposés métaphysiques. Concernant l'équilibre des contraires, on retrouve déjà ce principe chez Héraclite puis il a été repris par plusieurs penseurs qui veulent voir une harmonie dans l'univers qui serait réalisée à travers la coexistence et l'interaction des opposés. Mais outre qu'on a pu voir que ce que nous considérons par convention comme des contraires est déjà très contestable, l'équilibre de ces derniers m'apparait hasardeux, pour ne pas dire naïf. Qui osera dire qu'il y a autant de plaisir que de douleur en ce monde ? Autant de justice que d'injustice ? Où diable peut-on constater un équilibre quelconque entre des "contraires" ? Quant à la nécessité qu'il faille du malheur pour qu'il y ait du bonheur, cela peut être vrai mais seulement en fonction du contexte. Aucune fatalité n'exige que pour trouver le bonheur à travers l'être aimé il s'ensuive que quelqu'un doive souffrir. Par contre dans un monde au ressources limitées il faut souvent s'approprier de la nourriture, des terres ou des matériaux qui feront nécessairement défaut à ceux qui ne sont pas parvenu à les obtenir. Même nos sociétés d'abondance malgré des politiques d'aides économiques et sociales issues de l'état-providence n'ont pas réussi à faire disparaitre d'immenses inégalités de richesse et leur prospérité ne repose que sur le pillage et l'exploitation insouciante de ressources qui font tant défaut aux autres. La limitation des ressources entraine donc mécaniquement des répartitions inégales qui vont entraîner à leur tour automatiquement des nantis et des lésés, ce qui se traduit assez souvent par du bonheur et du malheur.