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Anachel

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Tout ce qui a été posté par Anachel

  1. Anachel

    Adieu

    Pas même celui qui m'a valu d'être banni 3 jours ?
  2. Anachel

    Adieu

    Eh bien le prix pour rester ici, et donc pour continuer à m'exprimer.....est de me taire. Curieux paradoxe. Je le résous donc en continuant à poster le sujet qui m'a valu un bannissement temporaire jusqu'à ce qu'il devienne définitif, ou que les modérateurs s'expliquent de leurs pratiques, ce qu'ils ne feront pas.
  3. Anachel

    Adieu

    Je viens ici saluer une dernière fois tous ceux avec qui j'ai pu échanger courtoisement ou qui ont retiré quelque agrément de la lecture de mes interventions. J'aurais voulu continuer cette aventure mais le prix à payer pour rester ici est malheureusement devenu tel que j'ai le sentiment qu'on exige de moi que je sacrifie mon intégrité, ce que je me refuse à faire. Je devrais éviter d'aborder certains sujets ou taire certaines idées, lisser mes propos, ne pas faire de vagues…. Puisque je ne saurais dénoncer certaines pratiques qui heurtent ma conception de la liberté d'expression sans me faire bannir de ce forum, c'est donc au prix de mon exclusion que je vais m'entêter à le faire. Me taire n'étant pas pour moi une option acceptable. C'est donc profondément chagriné, mais fermement résolu, que je viens ici vous remercier de la patience que vous avez eu à mon égard, des idées que nous avons échangé, des nouvelles perspectives que vous m'avez offertes et des rires que vous avez suscité. Je vous souhaite le meilleur, Anachel.
  4. Il me semble que le périmètre de ce qui est dicible semble se réduire dangereusement avec le temps, ou plutôt de se déformer au bon vouloir du modérateur. Je ne suis certainement pas un expert en modération et je ne remet pas en doute le fait que ce soit une activité qui comporte des difficultés d'appréciation quant à la teneur de certains propos, cependant je vois assez fréquemment des termes comme "facho", "nazi", raciste", "transphobe" et autres graves injures utilisées à l'encontre de forumeurs être utilisés et parfaitement tolérés par la modération, alors que dans le même temps, la simple remise en cause du sexe d'Imane Khelif, ou ne serait-ce que l'expression d'un doute à ce sujet est vu comme du harcèlement. Au vu des preuves présentées je suis quant à moi convaincu qu'il s'agit d'une femme mais je trouve absolument scandaleux que certains sujets deviennent tabous. On a donc le droit de discuter du sexe d'Imane Khelif mais uniquement pour dire que c'est une femme et qu'elle a parfaitement sa place dans les compétitions féminines. Comme je l'ai précisé je ne suis pas versé dans l'art de la modération aussi et peut être me corrigera-t-on mais admettre non pas de simples insultes comme "connard" mais de bien plus graves comme celles citées plus haut me semble fautif. Les personnes utilisant ce genre d'invectives devraient être averties, puis exclues en cas de récidive. En tout cas c'est ma conception, peut être erronée, de la modération. Ensuite, qu'on ferme un sujet sous le prétexte que certains avis exprimés ne soient pas conformes à ce qui est politiquement correct de déclarer n'est rien d'autre que de la censure. De la censure légale, puisque le modérateur possède une marge d'appréciation pour juger de ce qui est ou non acceptable; et de la censure socialement acceptée puisque désormais l'élargissement excessif des qualifications de propos haineux et de harcèlement permet d'englober de simples questionnements exprimés avec courtoisie, mais de la censure tout de même. Le modérateur n'est pas un arbitre de la vérité et ne doit pas censurer les idées simplement parce qu'il ne les partage pas ou qu'il les considère comme erronées. Sa mission est de garantir la liberté d'expression dans les limites du respect des autres et de la loi. Cependant lorsque la loi l'y encourage, il peut se transformer en gardien de la pensée unique tout en gardant son ancien titre et en étant persuadé de ne pas avoir changé d'activité. Et lorsque cette activité ne peut même plus être discutée, nous savons ce qu'il en est.
  5. Anachel

    L'art de la modération

    Vous devriez tous deux être avertis, ou sanctionnés en cas de récidive. Je suis pour que toutes les idées puissent être exprimées et discutées, mêmes les plus choquantes ou horribles, mais cela doit être fait dans la courtoisie et le respect.
  6. Il me semble que le périmètre de ce qui est dicible semble se réduire dangereusement avec le temps, ou plutôt de se déformer au bon vouloir du modérateur. Je ne suis certainement pas un expert en modération et je ne remet pas en doute le fait que ce soit une activité qui comporte des difficultés d'appréciation quant à la teneur de certains propos, cependant je vois assez fréquemment des termes comme "facho", "nazi", raciste", "transphobe" et autres graves injures utilisées à l'encontre de forumeurs être utilisés et parfaitement tolérés par la modération, alors que dans le même temps, la simple remise en cause du sexe d'Imane Khelif, ou ne serait-ce que l'expression d'un doute à ce sujet est vu comme du harcèlement. Au vu des preuves présentées je suis quant à moi convaincu qu'il s'agit d'une femme mais je trouve absolument scandaleux que certains sujets deviennent tabous. On a donc le droit de discuter du sexe d'Imane Khelif mais uniquement pour dire que c'est une femme et qu'elle a parfaitement sa place dans les compétitions féminines. Comme je l'ai précisé je ne suis pas versé dans l'art de la modération aussi et peut être me corrigera-t-on mais admettre non pas de simples insultes comme "connard" mais de bien plus graves comme celles citées plus haut me semble fautif. Les personnes utilisant ce genre d'invectives devraient être averties, puis exclues en cas de récidive. En tout cas c'est ma conception, peut être erronée, de la modération. Ensuite, qu'on ferme un sujet sous le prétexte que certains avis exprimés ne soient pas conformes à ce qui est politiquement correct de déclarer n'est rien d'autre que de la censure. De la censure légale, puisque le modérateur possède une marge d'appréciation pour juger de ce qui est ou non acceptable; et de la censure socialement acceptée puisque désormais l'élargissement excessif des qualifications de propos haineux et de harcèlement permet d'englober de simples questionnements exprimés avec courtoisie, mais de la censure tout de même. Le modérateur n'est pas un arbitre de la vérité et ne doit pas censurer les idées simplement parce qu'il ne les partage pas ou qu'il les considère comme erronées. Sa mission est de garantir la liberté d'expression dans les limites du respect des autres et de la loi. Cependant lorsque la loi l'y encourage, il peut se transformer en gardien de la pensée unique tout en gardant son ancien titre et en étant persuadé de ne pas avoir changé d'activité. Et lorsque cette activité ne peut même plus être discutée, nous savons ce qu'il en est.
  7. Anachel

    Je suis si triste de dire ça...

    Moi non plus, mais j'ai un ordinateur.
  8. Anachel

    Je suis si triste de dire ça...

    Ah tiens, j'ai entendu Matthieu Bock-Côté dire ça hier.
  9. Anachel

    L'amour de Dieu.

    Cela suffit maintenant que l'état s'est accaparé du monopole de la violence légitime et, comme vous le précisez, qu'il s'est doté des moyens de faire respecter les lois mais ce ne fut pas toujours le cas. Ainsi en des époques reculées où les nations encore balbutiantes étaient gouvernées par des formes de pouvoir centralisé n'ayant ni les ressources ni les moyens techniques d'intervenir partout et rapidement sur leur territoire, les religions (notamment les monothéistes) constituaient un substitut, certes très imparfait à cette carence d'autorité en offrant un cadre moral ainsi que des promesses de récompense ou de punition en fonction de votre comportement.
  10. On ne saurait me suspecter de tendresse exagérée pour le wokisme et ses différentes manifestations dont le prosélytisme des lobbys LGBT, sujet sur lequel je m'exprime fréquemment et prend fermement position. Ce sera donc sans surprise si je me réjouis ici de voir des nations résister aux outrances de ces mouvements diversitaires. Je modère cependant mon enthousiasme car beaucoup de ces résistances s'accompagnent couramment d'intolérance envers les minorités sexuelles. Chacun devrait avoir le droit de vivre sa vie comme il l'entend sans avoir à être stigmatisé pour ce que l'on est, ce que l'on crois ou qui l'on aime. Je n'ai personnellement rien contre lesdites minorités, je ne m'insurge que contre leurs débordements et ceux de leurs thuriféraires. Les pays de l'est ont une culture marquée par la tradition et la religion orthodoxe et ce conservatisme ne fait pas bon ménage avec l'idéologie diversitaire qui entend tout déconstruire mais pour moi l'observance aveugle des coutumes du passé comme leur rejet systématique ne sont que les deux faces d'une même pièce. Une pratique ancestrale ou une idée devrait être jugée selon sa valeur et ses mérites propres, non à partir d'un a priori idéologique. Je respecte les peuples attachés à leur histoire et leur culture qui savent tenir tête aux sirènes de la mode et à l'intimidation morale du dogme diversitaire mais je déplore que cette fermeté ne soit pas assortie de bienveillance ou, à minima, de tolérance et d'ouverture d'esprit.
  11. Par nature les humoristes sont sur la ligne de front de ce qui est socialement acceptable. Dérision des personnages publics, ironie sur des phénomènes sociaux ou humour noir, l'humoriste non consensuel teste en permanence les limites du convenable. A celui qui fait une plaisanterie de mauvais gout mais extrêmement drôle, beaucoup sera pardonné, mais on ne laisse rien passer à celui qui choquera sans faire rire. Et pourtant l'intention est la même, l'un n'est pas animé par de plus nobles intentions que l'autre. L'un à simplement réussi où l'autre à échoué et bien souvent ce peut être le même homme en deux occasions différentes avec plus ou mois d'inspiration, voire même avec un public plus ou moins réceptif. S'il ne me semble pas tout à fait aberrant de célébrer l'un et de conspuer l'autre, aujourd'hui il devient courant de manifester sa réprobation en injuriant en ligne, et le cumul de ces attaques créé une shitstorm qui s'apparente aisément à du harcèlement, voire à menacer de mort. Il n'est plus très rare de voire un artiste annuler ses spectacles, cédant sous la pression ou lâché par ses producteurs. L'avènement des réseaux sociaux donnant une voix à chacun, peu nombreux sont ceux qui désormais osent encourir le courroux hystérique de ces meutes numériques. De même il est dorénavant courant de voir un artiste hier acclamé, être aujourd'hui traité de raciste, de transphobe ou je ne sais quoi d'autre pour n'avoir pas ménagé telle ou telle communauté désormais sacrée. Les livres doivent maintenant être approuvés par des sensitivity readers. Des œuvres du passé sont "corrigées'. Films et séries doivent obtenir l'approbation d'innombrables comités de lecture aux exigences si nombreuses que le résultat est presque systématiquement lisse, fade et convenu à l'extrême. L'exigence de conformité envahi tous les domaines de la société et bien mal avisé est celui qui ne se soumet pas. Il n'est plus acceptable d'être indifférent à un sujet, de ne pas avoir d'opinion ou de laisser couler. Il faut réagir, s'indigner et condamner. Et plus vous le ferez avec ostentation, plus vous gagnerez de like, de followers et d'amis numériques qui n'hésiterons pas à vous crucifier le jour où vous même ferez un pas de travers.
  12. Anachel

    Racisme et couscous

    Comme j'ai pris soins de le préciser, nous ne sommes pas encore dans l'état totalitaire où chacun doit s'autocensurer de peur d'être dénoncé par un proche ou un quidam mais il est difficilement contestable qu'il existe une volonté totalitaire qui gagne du terrain. Cette dernière n'est pas impulsée par le pouvoir en place mais par une frange de la population désireuse de faire le bien, les institutions se contentant souvent de relayer leur discours et d'appliquer une politique en conformité avec celui-ci, souvent moins par conviction que par souci d'afficher son allégeance à cette forme naissante de dictature de la vertu. En 2018, en Russie 400 personnes ont été pénalement sanctionnées pour avoir exprimer leurs idées en public. Cette même année 3300 personnes au Royaume-Uni ont subit ce même sort, et pour les mêmes raisons. Il sera intéressant de connaître les chiffres de 2024 maintenant qu'en Ecosse, des propos tenus en privé peuvent également vous être reprochés. Alors oui je déplore qu'aujourd'hui on ne puisse plus faire une innocente plaisanterie, même de mauvais goût, sans que des hordes de censeurs et de pères-la-pudeur viennent nous expliquer que nous sommes des racistes et des agents de la haine. La société dont font le lit ces commissaires politiques du nouveau monde à déjà été testée mille fois dans l'histoire humaine, et peu importe qu'ils soient persuadés d'agir au nom du bien car c'est toujours au nom d'une conception personnelle du bien que le pire se réalise. Le terme réactionnaire ne me gêne pas car au fond il n'exprime pas grand chose de substantiel. Il désigne supposément un adversaire du progrès, farouche dans sa volonté de retour en arrière. Mais tout changement n'est pas nécessairement un progrès, comme tout retour en arrière n'est pas inéluctablement une régression. Tout homme attaché à certaines valeurs verra la marche en avant de la société faire de lui d'abord un conservateur puis un réactionnaire, seules de persistantes girouettes échappent à ce phénomène. Un réactionnaire n'est qu'un individu fidèle à ses convictions qui se laisse distancer par le mouvement perpétuel de la fenêtre de Hoverton. La dignité humaine est absolue ? Voulez-vous dire qu'elle a une existence indépendante des esprits qui la pensent ? Qu'elle flotte, pure et éthérée dans le monde platonicien des idées jusqu'à ce que le treuil ontologique de la volonté humaine la fasse descendre jusque parmi nous ? Mais si c'est un critère absolu qui n'est pas conditionné comme l'est celui de la moralité publique, que n'existait-elle par elle-même en tous temps et en tous lieux ?
  13. Bach, Mozart, Molière, Montaigne, Le Caravage ou Botticelli sont des vieilleries issues de temps encore plus reculés. Depuis quand juge-t-on quelque chose sur son ancienneté ? En quoi est-ce un argument pertinent ? Si vous souhaitez critiquer ce sketch, ainsi soit-il, mais au moins ayez l'élégance de le faire avec grâce et à propos.
  14. Accusé @pic et repic, ne vous levez pas ! Nous sommes réunis ici non pas pour déterminer votre culpabilité, puisque celle-ci est indiscutable, mais pour décider de vôtre châtiment. Vous êtes coupable de crimepensée. En d'autres termes, vous pensez mal. Vous osez exercer votre libre arbitre en ayant des idées dissidentes, des idées méprisables puisque non conformes à la ligne doctrinale du parti. Il est évident que vous êtes aussi haïssable que vos idées et nous révoquons ici votre statut d'être humain, ce qui nous autorise à vous insulter et à vous traiter avec le plus grand mépris sans que cela fasse de nous de mauvaises personnes. Au contraire, la répugnance, le dédain et pour tout dire la nausée que vous nous inspirez sont la marque de notre vertu ! Vous devez être rééduqué. Nous devons vous apprendre à penser mieux, à penser ce qu'il faut penser si vous espérez que votre peine de mort sociale cesse un jour. Soumettez vous ! Ployez le genou devant l'unique vérité et abjurez vos erreurs en public ! Proclamez ostensiblement votre gratitude pour la révélation qui vous a été faite et le dégoût que vous avez pour celui que vous étiez hier ! Humiliez vous suffisamment pour nous convaincre de votre bonne foi et vous serez pardonné. Vous serez brisé puis remodelé. Vous aurez alors le privilège d'être un homme nouveau, un homme meilleur, comme nous. Puis, animé des meilleures intentions et d'une connaissance supérieure, vous pourrez vous aussi traquer l'immoralité et dénoncer votre prochain pour l'avènement d'une société enfin débarrassée de la haine.
  15. C'est le facteur principal quand un combat oppose deux individus du même sexe mais lorsqu'un homme combat une femme il y a bien d'autres éléments à prendre en compte comme la densité des os, les différentes hormones, le taux et la répartition de la masse musculaire, etc....
  16. Si (et je dis bien si) Imane Khelif est biologiquement un homme alors il n'a rien à faire dans une compétition féminine, quelles que soient les thérapies hormonales ou les interventions chirurgicales qu'il pourrait avoir subies. Un changement de sexe cela n'existe pas. Si c'est biologiquement une femme alors la question n'est pas plus compliquée et elle est tout à fait à sa place, quel que soit par ailleurs son taux de testostérone. Si ce dernier lui confère une force anormalement haute pour son sexe et son gabarit, peu importe. Bien que rares, il a toujours existé des individus ayant une puissance extraordinaire et on n'a jamais empêché un Mike Tyson ou un George Foreman de boxer sous prétexte qu'ils frappaient bien plus fort que les boxeurs de leur catégorie. Tant qu'un sportif ne se dope pas et que ses performances extraordinaires sont d'origine biologique, il n'y a aucune raison de l'exclure des compétitions. Pour ce que j'en sais, Lin Yu Ting est biologiquement un homme et il n'aurait donc pas dût être autorisé à participer aux compétitions féminines. Concernant Angela Carini, l'adversaire de Imane Khelif, je déplore sa réaction. Abandonner au bout de 46 secondes de combat est parfaitement son droit mais pleurer puis affirmer que son adversaire frappait trop fort alors qu'elle ne s'est pris qu'un seul coup qui ait un peu porté, qu'elle n'a rien de cassé, qu'elle ne présente ni saignement, ni hématome ni même aucun signe d'étourdissement me semble indiquer un prétexte. Quand je vois un combattant arrêter parce qu'il a la gueule en miettes ou souffre d'une blessure handicapante et/ou douloureuse je peux comprendre qu'il abandonne en invoquant ces blessures mais dans le cas d'Angela Carini j'ai un peu envie de lui dire qu'elle s'est trompé de discipline. Si un ou une combattante à peur d'avoir mal il devrait envisager de se reconvertir dans le macramé, la philatélie ou le concours de sieste.
  17. Anachel

    Matthieu Bock-Côté

    Il est vrai que Matthieu Bock-Côté est extrêmement partial et accuse la gauche de tous les maux. Encore une fois ce serait parfaitement compréhensible si cela se limitait à ses chroniques, après tout je ne connais guère d'éditorialiste ou chroniqueur de quelque bord que ce soit que l'on puisse taxer de tendresse exagérée à l'endroit du bord opposé, les intervenants de gauche comme de droite se renvoyant systématiquement la responsabilité du délabrement de la situation actuelle. Cependant ce défaut plutôt ordinaire devient véritablement fautif dans des ouvrages à prétention sociologique, les sciences sociales ne devant pas être dispensées de la rigueur méthodologique et de la neutralité axiologique nécessaires à la recherche de la vérité. Le véritable problème réside en ce que les livres de Bock-Côté sont des essais de polémiste, ou d'idéologue, mais étant donné le statut de sociologue de l'auteur, le lecteur non averti s'attend à ce qu'il y fasse donc œuvre de sociologie. Mais l'éditeur fait le choix discutable de ne rien préciser du statut de ces ouvrages, entretenant ainsi un doute coupable sur la teneur de ces derniers. Après, pour partial et désinvolte qu'il soit, il convient de ne pas non plus réduire sa pensée à la caricature que vous en faites. Ce n'est pas parce qu'il utilise des raccourcis simplistes qu'il a pour autant tort sur tous les points ou qu'il faille sombrer dans la même facilité que lui.
  18. Anachel

    Matthieu Bock-Côté

    Veuillez m'excuser pour le délai de ma réponse mais je suis rarement disponible le week end. Je n'irais personnellement pas jusqu'à dire que Bock-Côté ne me fait pas progresser mais plutôt qu'il ne me fait pas autant progresser que je l'avais espérer. En fait une belle prose constitue à mes yeux comme une sorte de promesse, un gage de finesse et d'intelligence. Et je ne doute pas un instant de l'un et de l'autre chez cet auteur mais je déplore simplement que ses écrits n'approfondissent pas, ou très peu, les idées que par ailleurs il présente avec brio à l'oral. C'est assurément un homme de conviction, ce que je respecte même en n'étant pas nécessairement d'accord avec (toutes) les siennes, et la passion qui l'anime le pousse à défendre les causes qui lui sont chères avec ferveur ainsi qu'un talent certain et tout ce que l'on ressent de subtilité et de perspicacité chez lui nous engage à attendre de lui que ses écrits forment un approfondissement de ses idées, ce qu'une courte chronique ne permet guère. Mais sa raison en action échoue à achever ce que ses émotions ont initié et le lecteur mis en appétit par ses discours reste sur sa faim après la consommation de ses livres. Ce ne sont pas les chroniques télévisuelles ou radiophoniques de Bock-Côté que je critique mais bien ses ouvrages écrits. Car en effet il est difficile d'avoir de fréquentes interventions dans un domaine restreint sans parfois se répéter. Cependant ses livres devraient constituer un développement de sa pensée, ils devraient être une sorte de laboratoire intellectuel engageant le lecteur à explorer les idées présentées par l'auteur de façon plus poussée et surtout à en éprouver la robustesse en les confrontant avec des données, des études et des statistiques. Malheureusement l'approfondissement attendu reste très superficiel et la confrontation de la théorie à la réalité est tout à fait inexistante. Et je trouve cela décevant de la part d'un sociologue. Je ne rejette pas pour autant ses idées, non plus que je renie ma sympathie pour le bonhomme, cela m'engage simplement à prendre un peu plus de recul avec ce qu'il m'inspire. Je me suis efforcé dans ce sujet de restituer le plus objectivement possible les sentiments et réflexions que la lecture de ses ouvrages ont suscité chez moi malgré l'admiration que j'ai pour sa prose ou l'estime que j'ai pour lui. Qui aime bien, châtie bien.
  19. Anachel

    Matthieu Bock-Côté

    Je ne vois pas d'autre explication.
  20. Anachel

    Matthieu Bock-Côté

    Ni moi non plus d'ailleurs. Une honte !
  21. Matthieu Bock-Côté est docteur en sociologie politique et fervent indépendantiste Québécois mais c'est en tant qu'éditorialiste et surtout chroniqueur qu'il est connu en France. C'est un homme de droite qui se défini lui-même comme national conservateur dont les chevaux de bataille sont principalement le multiculturalisme, l'immigration et la cause nationale. C'est également un essayiste et c'est à ce titre que je vais parler de lui dans ce sujet. Matthieu Bock-Côté s'exprime extrêmement bien, aussi bien à l'écrit qu'à l'oral, et c'est pour cette raison que je l'ai remarqué, puis suivi et enfin lu. Certains le trouvent inutilement pompeux mais personnellement j'apprécie une prose sophistiquée lorsqu'elle ne masque pas la vacuité du propos. Il développe dans ses ouvrages des idées intéressantes mais qui ont un peu tendance à tourner en rond, reprenant sans cesse les mêmes thèmes et recyclant sous une autre forme des idées précédemment exprimées. J'entends que tout auteur à ses petites marottes mais on m'enlèvera difficilement de la tête l'idée que ces répétitions ad nauseam masquent un manque de substance qui n'est pas sans rapport avec l'absence de méthodologie dont il fait preuve. Car en effet bien que les idées qu'il avance peuvent avoir un attrait intellectuel, celles-ci dépassent rarement le stade de l'affirmation gratuite ou de la pure spéculation. Aucun travail de recherche, aucunes données factuelles ne viennent étayer ses déclarations. De nombreux auteurs sont cités -et par ailleurs souvent fort à-propos- mais jamais pour une étude venant colmater son argumentation. Moi qui suis habitué à la sociologie analytique, bien plus rigoureuse, de Gérald Bronner, quelle ne fut pas ma déception en réalisant que Bock-Côté tenait bien plus du polémiste ou de l'idéologue que du scientifique soucieux de prouver l'exactitude de son propos. C'est donc globalement déçu que je ressors de la lecture de quatre de ses livres. La qualité de son expression, bien qu'appréciable, ne compense pas le dépit que le manque de substance et d'exigence scientifique m'inspire et je ne saurais guère conseiller au lecteur curieux de s'y essayer. Vous ne trouverez rien de plus dans ses ouvrages que dans ses chroniques et si la partialité dont il fait preuve dans ces dernières est parfaitement normale, ou au moins compréhensible, elle me semble tout à fait incongrue dans les premiers.
  22. Anachel

    Racisme et couscous

    Nous sommes au moins d'accord sur le fait qu'il nous appartient de décider dans quel genre de société nous souhaitons vivre. Et en France il apparait que nous nous dirigeons peu à peu vers une société régie par un ordre moral dicté par un régime empressé de complaire à une frange anecdotique mais bruyante et gesticulante de minorités qui, elles, ne réclament pas tant d'attention. Le concept même de crime de haine est un premier glissement vers un régime totalitaire où certains propos, certaines idées, jugés inacceptables, sont considérés comme une forme de dissidence inadmissible puisqu'en rupture avec les exigences de conformité attendues et les individus de qui elles émanent, des opposants au régime qu'il convient de sanctionner légalement et d'exclure socialement. C'est un moyen commode de bâillonner ses opposants que de les frapper du sceau de l'infréquentabilité en qualifiant leurs propos de haineux. En d'autres temps et en d'autres lieux il suffisait d'être dénoncé comme contre révolutionnaire ou comme "rouge" par un interlocuteur malveillant pour que vôtre vie s'écroule, abandonné par vos amis, persécuté par le régime et rejetés de tous pour avoir osé prononcé des propos hier bénins mais désormais prohibés. C'est le propre de tous les régimes de la terreur que d'instaurer un climat de suspicion permanente où chacun s'autocensure de peur qu'on rapporte des paroles illicites ou un comportement suspect, encourageant la dénonciation, transformant de simples citoyens en de zélés délateurs secondant les commissaires politiques officiels du pouvoir en place. Nous n'y sommes pas encore, j'en conviens, mais puisque nous évoquons les sociétés que nous désirons, il ne me semble pas inutile de faire un rappel historique de celles où les hommes, au nom d'un idéal vertueux et persuadés d'œuvrer pour le bien, ont immanquablement glissé de l'utopie à la dictature. Les utopies sont belles car ce sont des idées, on peut aisément les imaginer pures et parfaites mais elles s'incarnent systématiquement en désastres car les hommes qui tentent de les appliquer, eux, ne sont pas des idées. Ils sont imparfaits, envieux, ambitieux, rancuniers et finissent invariablement par créer des sociétés à leur image. Vous parlez de racisme et de haine mais je suis quand même mieux placé que vous pour savoir ce que j'éprouve ou ce que je pense. Je n'ai absolument aucune haine contre les personnes issues d'ethnies différentes de la mienne et j'ai combattu le racisme avant même d'avoir le droit de vote. Agir en justice est un droit, certes. Et c'est un droit que je n'ai jamais contesté. Ce que j'ai dénoncé c'est la judiciarisation excessive des rapports humains. Alors on peut bien entendu ne pas être d'accord sur ce qui est ou non excessif mais vous commettez un sophisme de l'homme de paille en présentant une version déformée et indéfendable de mon point de vue, ce qui en facilite la critique. Que le racisme soit un délit est un fait mais dire que ce n'est pas une opinion est une absurdité. C'est une opinion. Une opinion certainement critiquable mais une opinion tout de même. Faire l'écho d'une phrase à la mode vous fera certainement bien voir mais ne met guère en valeur votre capacité d'analyse. De même que dire que la dignité humaine est un critère indéboulonnable et absolu. Absolu ? Vous croyez sincèrement qu'un principe moral, une notion ou un concept à une existence propre, indépendante de l'esprit humain qui la pense ? Réellement ? Quant à sa soi-disant inamovibilité, il suffit de constater qu'il n'a pas existé pendant des milliers d'années ou tout simplement de savoir qu'il est parfaitement révocable pour comprendre l'inanité de cette déclaration. Une notion est par essence subjective. Tout comme est subjective votre perception de l'indignité de l'activité de M. Wackenheim qui, lui, en avait une tout autre image. Je révère Mozart et je pleure à chaque fois que j'écoute le second mouvement de son Concerto pour flûte et harpe mais même si cela me déchire le cœur rien ne m'autorise à dire que cette œuvre est objectivement supérieure à la Merguez-partie des Musclés.
  23. Il est toujours joli, le temps passé Une fois qu'ils ont cassé leur pipe On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés Les morts sont tous des braves types
  24. Sans doute faut-il tenir compte de la jeunesse d'un délinquant dans la sévérité de la peine mais la justice doit sanctionner rigoureusement dès le premier acte délictueux, quel que soit l'âge du prévenu. La justice doit décourager les carrières criminelles, non être considéré comme un rite de passage désirable propre à vous établir une réputation de "dur" dans la pègre locale. Bien des primodélinquants ne poursuivraient pas leur voie dans l'illégalité s'ils en étaient dissuadés avant d'être endurcis par de multiples récidives et par la compagnie constante de partenaires plus aguerris. C'est pourquoi il faut sévir tôt, afin de frapper leurs esprits encore impressionnables et de les séparer de leurs accointances interlopes.
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