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Totof44

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Tout ce qui a été posté par Totof44

  1. Il n'y avait pas, avant l'épidémie, de problème de financement des retraites. Mais j'oppose un contre-argument à ceux qui veulent qu'on travaille plus longtemps parce qu'on vit plus longtemps : pour beaucoup, il s'agit de chômer plus longtemps, donc ça ne résout rien. Les hausses de productivité bénéficient essentiellement au capital. Baisser le temps de travail, que ce soit par un rétablissement de la retraite à 60 ans, par la 6ème semaine de congés payés ou pas la semaine de 32 heures consiste à ramener les fruits de la croissance des poches du capital à celles du travail. On a le droit d'y être opposé, mais il faut être honnête : demander aux gens de travailler plus longtemps, c'est réclamer le maintien de l'actuel rémunération du capital. Tu parles à quelqu'un qui s'apprête à rentrer dans la fonction publique ET qui n'est pas un défenseur inconditionnel des régimes spéciaux. Je demande en revanche que la pénibilité soit véritablement prise en compte et que l'alignement ne se fasse pas dans le sens du moins-disant pour tout le monde. Notons au passage qu'en ce qui concerne la fonction publique, c'est aussi parce que les rémunérations sont faibles qu'ils bénéficient d'avantages par ailleurs. Alors revoir le régime de retraite, oui, mais augmentons les traitements (ce qui d'ailleurs fera rentrer de l'argent dans les caisses de retraite). Pour la deuxième fois, un économiste appelle "actif" quelqu'un qui est à la recherche d'un emploi. Ton propre lien confirme mon propos (mais je te fais ressortir ce que tu as dû louper dans une lecture en diagonale) : L’année dernière, 71,7% des 15 à 64 ans étaient actifs (en emploi ou au chômage) selon le Bureau International du Travail, ce qui représente 29,2 millions de personnes. Les gains de productivité n'ont pas été fléchés vers le financement des retraites. Ce fut un choix, qu'on a le droit de louer ou de regretter, mais une décision fondée sur une idéologie (ce que j'espère, du reste, car ne pas faire d'idéologie, à mon sens, c'est tâtonner un peu au pif sans vision globale). En quoi ? Je ne nie absolument pas le fait que tous mes propos se basent sur de l'idéologie. Je suis plus mal à l'aise quand mon contradicteur soulève des incohérence dans mes propos que quand il me reproche de faire de l'idéologie. La mienne est inspirée du keynésianisme, du marxisme, du colbertisme et jacobinisme, la tienne libérale. C'est ton droit. Le modèle que tu présentes semble assez attrayant au premier abord. Le problème, c'est qu'il n'est équitable que si tous les salaires sont assez élevés. Je suis prêt à signer si on porte dans le même temps le SMIC à 2200€. Ou alors si on passe à un modèle dans lequel les revenus d'un ménage provenant du travail sont inconditionnellement additionnés à un revenu universel suffisant. Mais là, c'est tout de suite beaucoup moins libéral, puisque l'Etat intervient. "Le chômage frappe la jeunesse, mais touche aussi les plus âgés". Je te remercie de prouver ce que j'avance. On voit d'ailleurs sur le graphique une jolie baisse consécutive à... la loi Aubry qui amène la durée du travail de 39 à 35 heures.
  2. Technique de l'extrême droite : se positionner en victime en toute circonstance, surtout quand ça n'est pas justifié. Débattre avec quelqu'un, c'est lui reconnaitre une légitimité et une crédibilité. La fachosphère ne mérite pas qu'on débatte avec elle. On se contentera de dénoncer leurs sophismes, leurs intox, leurs haines, la dangerosité de leur dessein, et consacrons notre temps et notre énergie à des choses plus intéressantes. Comment raviver la démocratie, comment convertir notre modèle économique afin qu'il soit compatible avec la pérennité de l'écosystème, comment agir pour la paix, comment répartir les richesses pour assurer des conditions d'existence dignes à chacun, comment donner à chacun l'accès à la connaissance et à l'information, comment permettre à chacun de vivre sa vie dans la paix et la quiétude. Il y a atteinte à la liberté d'expression quand on a à craindre pour avoir tenu des propos. Rien de tel dans le fait d'être marginalisé du débat.
  3. Totof44

    Harcèlement scolaire .

    Le harcèlement commence par des boutades qui sont plus vicieuses, mais qui sont présentées ainsi. On attaque, on dégrade la personne, on se positionne au-dessus, on rigole. Le choix de la victime se fait rapidement. Elle est réservée, différente, on sent son manque de confiance. Elle est choisie pour ne pas se défendre, et pour ne pas être défendue par les autres. Le harceleur est l'acteur fun. L'autre est soit une sous-merde qui se laisse marcher sur les pieds, soit une sous-merde qui n'a aucun sens de l'humour. Donc le spectateur va se ranger dans la position plus confortable, derrière le harceleur. Et comme c'est fun, il rigole aussi. Mais quelque part, lui aussi il a peur. Peur que les rôles changent, et que le lendemain ce soit lui qui se retrouve dans la position du harcelé. Alors rire avec les autres, c'est un stratagème d'auto-protection. Et ça continue, le lendemain, le sur-lendemain, toute la semaine qui suit, et la suivante, et celle d'après. Toute l'année, et la suivante et celle d'après. Les boutades ne font plus rires. Usées, on passe un cap supérieur. Avec le temps, on passe progressivement à de véritables humiliations. Tranquillement, sans concertation, sans qu'aucun acteur ne réalise vraiment sur le moment qu'on a changé de cap. Cette progressivité amène petit à petit toujours plus de méchanceté. Et la victime ? Elle n'ose pas parler, parce que ça pourrait être pire. En parler à l'autorité, c'est faire preuve de faiblesse. Répondre, c'est s'exposer à des humiliations plus vicieuses encore. Alors elle se tait, elle subit en silence, et attend la fin de la journée, avant que n'arrive la suivante ; attend le weekend qui ne dure que jusqu'au lundi matin ; attend l'été qui ne dure que jusqu'en septembre... Et elle ne voit pas le bout. Humiliée, rabaissée, la victime perd très vite toute confiance en elle et en les autres. Elle est isolée, perdue. Parfois, elle se dit que ce n'est pas normal, qu'elle va faire cesser cela. Mais ayant d'elle-même une image dégradée, elle se dit qu'elle ne le mérite même pas. Ayant perdu confiance en tout le monde, elle se dit qu'elle n'y peut rien, qu'il faut attendre. Elle tente de relativiser, et par là, elle accepte en quelque sorte son sort. Mais ça, c'était avant. Maintenant, la soirée, le weekend, les vacances ne sont même plus des moments de répit. Les réseaux sociaux continuent de poursuivre cette victime jusque dans son intimité, et le chez-soi n'est même plus un lieu sécurisé. Le virtuel étouffe le semblant d'empathie qu'on avait encore en IRL. Plus de filtre, impunité totale, la violence ne cesse de s'accroitre. Aucun adulte ne se rend compte de rien. La victime va mal ? C'est un ado, c'est normal, on a tous nos périodes de cafard à l'adolescence, ça lui passera. Jusqu'au jour où une mère trouve le corps inanimé de Dinah, de Marion...
  4. Après, il faut savoir utiliser une boite de vitesse. La 1ère, c'est pour démarrer. J'ai même des zones 20 où je roule en 2nde.
  5. C'est faux. Seulement, il faut savoir lire plus que deux lignes d'un article. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/09/24/une-etude-montre-qu-a-30-km-h-on-pollue-plus-qu-a-50-km-h-la-mauvaise-interpretation-de-xavier-bertrand_6095868_4355770.html Oui, enfin il te demande ton nom et ton prénom avant, on sait jamais.
  6. Parce qu'il n'y a pas de contrainte supplémentaire ni d'interdiction dans la société autoritaire fantasmée par l'extrême droite ?
  7. Moi qui croyait la droite et plus encore l'extrême droite était fanatique de l'ordre. Là voilà qui fait l'apologie du désordre ! Franchement, il faut quand même le vouloir pour perdre ses 12 points, sachant qu'on en récupère un tous les six mois.
  8. Bof, on tape dans les caisses de l'assurance chômage pour combler le trou de celle des retraites. On rhabille Pierre en déshabillant Paul, mais on ne résout rien. Certes, mais comme la cotisation est en pourcentage, un chômeur cotise moins (en valeur absolue) que s'il a un emploi. Mais ça ne te pose pas de problème de demander à un gars de chômer cinq années supplémentaires ? Parce que, oui, ça peut évoluer, mais le taux de chômage des séniors n'est pas le fruit du hasard. Les entreprises privilégient ceux qui ont une qualification plus adaptée à l'évolution du travail, qui demanderont une rémunération moindre et qui dispose d'une force permettant une meilleure productivité. le taux d'activité n'est pas le taux d'emplois. Les économistes font rentrer les chômeurs dans la case "actifs". Il ne faut pas que le taux de cotisation finisse par entraver le pouvoir d'achat. Mais les gains de productivité doivent permettre de cotiser un peu plus pour les retraites (en appliquant le même taux sur une base plus grande grâce à des augmentations de salaires, ou en augmentant le taux payé directement par l'entreprise). Je crois avoir entendu l'idée en question dans le programme des verts, en effet. Le travail flexible qui considère le travailleur comme un outil de production qu'on fait marcher ou qu'on met à l'arrêt quand on veut, c'est là que se trouve ce qu'il y a à reprocher aux libéraux. Mais là, il s'agit d'une flexibilité accordée au travailleur. Il y a sûrement des arguments contre, mais celui que tu avances n'en est pas un.
  9. Pour moi, le meilleur système est celui qui répond aux objectifs suivants dans cet ordre : 1) Un régime financé. Promettre 3000€ de retraite pour tout le monde dès 50 ans, ce serait justifier très peu de temps après les réformes rétrogrades. 2) Conserver le régime par répartition, qui, malgré ses imperfections, reste le plus juste. 3) Prendre en compte d'abord la pénibilité et l'usure. On peut décréter un âge ou une durée de cotisations à partir desquels on considère que le travailleur est usé. On peut aussi envisager un système plus complexe se basant sur des critères de santé et de pénibilité, comme l'ont fait les deux dernières réformes des retraites (bien qu'elles constituent globalement des reculs). Donc évidemment que celui qui bosse de nuit doit pouvoir partir plus tôt. 4) Pas de retraité condamné à la pauvreté. Ceux qui ont fini de bosser doivent percevoir des pensions décentes. Mais je ne vois pas au nom de quel principe le niveau de pension devrait être fonction des salaires perçus au cours de la carrière. 5) Le taux de cotisation ne doit pas être trop élevé non plus, au risque de pénaliser trop fortement le travail. Les régimes spéciaux ? Mon côté jacobin me pousse à dire que la justice serait que chacun profite des avancées obtenues par les uns ou les autres, et que si la pénibilité est véritablement prise en compte, ils ne se justifient plus. Par contre, je ne vois pas pourquoi les supprimer passerait nécessairement pas un alignement par le bas...
  10. Le problème avec ces médias d'extrême droite, c'est qu'ils ne font pas un travail de journalistes. Ils ne mettent pas en perspectives, ils ne cherchent à nous permettre de comprendre quoi que ce soit. Ce qui les intéresse, c'est de mettre un bandeau de quelques mots seulement en bas de l'écran pour faire le buzz en faisant réagir pendant une heure toute la fachosphère. https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/immigration-que-dit-vraiment-le-rapport-de-france-strategie-pointe-par-l-extreme-droite_4777617.html
  11. La réforme de la macronie, c'est précisément une atteinte au principe de répartition pour favoriser la capitalisation. On ne verse pas plus de pensions de retraite avec moins de cotisations, non.
  12. Les entreprises ont déjà bénéficié d'une baisse de l'impôt sur les sociétés qui était à 33% et est passé à 25. Par ailleurs, celles qui embauchent au SMIC produisent à peu près toutes des produits non délocalisables. Donc pas de danger réel sur la compétitivité. Enfin, l'augmentation des salaires favorisera le remplissage des carnets de commandes. C'est donc une décision qui doit être prise par l'Etat, rapidement, pour que l'entreprise A voit un retour sur investissement grâce aux consommations des employés des entreprises B, C, D...
  13. ça n'augmente pas le pouvoir d'achat. Enfin si, celui des plus riches. Parce que baisses des cotisations = baisses des remboursements de soins etc.
  14. D'après ce sondage : 77% des personnes interrogées sont favorables à l'augmentation du SMIC à 1800€ bruts par mois
  15. C'est ça, c'est précisément des concepts machistes qui perdurent et qui humilient la femme qui a des pulsions sexuelles et l'homme qui pense avec autre chose que sa bite. Que les réactionnaires appellent cela de l'islamogauchisme, de la cancel culture ou du wokisme, je m'en tape.
  16. Autrement dit, il est temps que les médias de propagande d'extrême droite arrêtent d'être considérés comme des sources d'infos.
  17. La honte s'abat sur les lâches qui n'ont pas le courage de reconnaitre leurs tords, et plus encore sur ceux qui les assument. L'honneur sur ceux qui les reconnaissent. Je ne me sens pas coupable de la colonisation, ni de quelque massacre que ce soit. C'est précisément pour cela que je peux ressentir une fierté d'appartenir à une Nation qui, en reconnaissant les crimes du passé? s'engage à ne plus en commettre de similaires.
  18. L'outrance de trop. C'est trop facile de se rétracter après en disant "c'était une blague". Ce n'est pas une blague. C'est un message politique très clair : "moi au pouvoir, ceux qui tenteront de me résister seront abattus". On ne plaisante pas avec ça, et on ne minimise pas ce qui s'appelle une menace de mort.
  19. Ce n'est pas de la jalousie (sophisme vomi systématiquement quand on pointe du doigt le niveau des inégalités), mais une indignation. D'un côté des gens privés de logement et d'autres qui se surendettent pour en acquérir un ; de l'autre, des gens qui ont acquis des niveaux de richesses indécents, et qui créent des problèmes pour la société en toute indifférence. Ils payent avec quel argent ? Celui que l'Etat a donné aux entreprises sans contrepartie pour leur permettre d'augmenter les dividendes. La richesses des très riches n'est absolument pas due au mérite à du travail.
  20. Totof44

    c'est quoi un communiste ?

    Un communiste pense que l'outil de production doit appartenir à la collectivité et que tout le monde a le devoir de travailler. Au sein des communistes, on distingue globalement les anarchistes et les bolcheviks. Les premiers n'ayant ni dieu ni maitre, les seconds ayant ou acceptant un régime d'extrême gauche en matières économique et sociale et d'extrême droite en matière de pratique politique. Communiste a pris un nouveau sens : sympathisant du parti communiste français, qui n'est plus du tout communiste, mais socialiste. Macron est l'anti-thèse du communisme. Dis-moi qui sont les oisifs, je te dirais quelle est ton idéologie. Pour un communiste, l'oisif est un possédant qui accapare les fruits du travail sans en fournir. Pour un néo-libéral comme Macron, un oisif est quelqu'un qui s'est retrouvé au chômage parce que son boulot a été remplacé par une machine, ou par un esclave à l'autre bout de l'Asie.
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