Auger

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Oh non : tout ce que tu voudras, mais de grâce, pas la résilience !

En colibri ! (non, je blague, c'est un gentil clin d'œil à @Passiflore) Pas certain d'être d'accord : on peut parfois tellement évoluer, qu'au final on a changé. ça peut être consécutif à un évènement brutal qui provoque une prise de conscience (décès, cancer, accident...) ou par un lent travail sur soi. Je reconnais que ce n'est pas le plus fréquent (de changer) : d'ailleurs l'entourage nous permet-il de changer ? Bien souvent, non : c'est préférable de rester tel qu'on nous voit, c'est plus pratique, il faut bien préserver nos habitudes et les étiquettes qu'on colle sur le front d'autrui.

(j'aimerais pouvoir le croire...) "toujours", je n'y arrive pas : espérons que cela viendra, "sur le tard"...

Les exemples (que tu as supprimés dans la citation) essayaient de démonter que pour qu'une société fonctionne, l'exemple doit venir d'"en-haut", pas d'"en-bas". Le colibri n'est (pour moi) qu'une arnaque intellectuelle pour culpabiliser le peuple dans son quotidien, ça n'affectera pas les activités de LVMH, Total Energies ou tout ce que tu voudras. C'est juste mon point de vue : évidemment que le tien est tout aussi valable !

Et n'est-ce pas alors (si on n'est pas très optimiste), le plus souvent, le vrai fond de la nature humaine : tout s'autoriser, tout justifier, tricher,...

Nous sommes tous, en quelque sorte, des îles solitaires (et c'est bien là le drame).

L'humanité, ça commence parfois par de toutes petites choses : comme accepter que "l'autre" pense différemment, sans le stigmatiser d'emblée.

Oui, je crois que l'on change l'autre (s'il en a envie) en lui "montrant" ce que l'on fait, par l'exemple ; pas en lui expliquant ou en le sermonnant. Excuse-moi, mais j'ai (vraiment) pas compris...

Cette tarte à la crème du "Colibri" me parait constituer une gigantesque supercherie. Exemples ? Demander aux gens de ne plus faire ci ou ça à titre individuel (la clim., l'avion, les pailles en plastique, les tickets de caisse non imprimés (magnifique ça les tickets de caisse quand on te donne d'office 3 ou 4 "ecobons" ensuite) et laisser des entreprises chimiques déverser leurs merdes dans les fleuves (bah oui, tu comprends, l'économie c'est très important, et les profits aussi...) ça me fait penser aux "enfoirés" des "Restos du Cœur" qui demandent aux pauvres d'aider les autres pauvres en achetant un CD ou un DVD ; et que font-ils eux avec leurs maisons secondaires en Corse ou sur l'ïle de Ré ? Et bien, ils organisent un petit spectacle, habillés comme des cons, c'est déjà beaucoup, non ?

Humanité ? Indulgence, compassion, entraide,... Ce n'est pas possible (pour moi en tout cas) tout le temps et avec tout le monde, car l'autre versant de l'humanité existe : égoïsme, rancœur, impatience, jalousie, cruauté, bêtise,... Est-ce grave... En tout cas, c'est comme cela que je-ne-sais-quel Dieu ou que la Nature nous a faits.

Totalement d'accord avec ça, j'ai du mal à comprendre cette mode qui décerne tous les défauts aux "humains" (égoïstes, violents, cruels,...) et toutes les qualités aux autres animaux (seulement animés (!) d'un tout gentil instinct de survie) Je trouve ça un peu réducteur : donnons la conscience aigue de leur mort aux chats, oiseaux et autres cochons d'Inde et on verra le résultat.

Non, pas forcément. Je maintiens : la mélancolie a mauvaise presse, il est de bon ton de prétendre s'en tenir éloigné.

Je déteste cette idée répandue (je ne parle pas de ce forum) que seuls sauraient tirer profit de la vie ceux qui rejettent la mélancolie. Ce seraient les vrais jouisseurs, qui vivent pleinement l'instant présent, utilisent chaque minute de leur précieuse existence (comme un enfant sur un manège). J'ai même lu que certaines personnes n'aimaient pas dormir car elles avaient le sentiment de perdre leur temps : oui, oui, un tiers de leur vie ! Les nostalgiques ? Des tristes, des cons, des "peine à jouir" ! Profitons mes enfants, profitons ! Ne nous retournons surtout pas, ne nous posons aucune question, des fois que... (oui, c'est fécond la mélancolie, ce n'est pas juste regarder à travers une fenêtre un jour de pluie en mangeant des biscuits trop secs et en pleurnichant sur son sort)

Je comprends et respecte totalement ton point de vue. Le temps qu'il me reste, je m'en fous ; ce qui m'importe c'est de respecter et de faire vivre la mémoire des gens que j'ai côtoyés, comme si je continuais de les faire exister... Et de me souvenir de l'enfant que j'étais et que je n'ai jamais cessé d'être. Et j'espère que tout cela m'aide finalement à mieux vivre l'instant présent.

J'adore la mélancolie, ça me rapproche du sentiment, de l'émotion et de la vraie vie intérieure.

Le meilleur pour toi également. Bonne continuation.

Plutôt déçu (depuis le temps, plus encore maintenant que Delon est mort, qu'on dit que c'est un chef d'œuvre) Delon a l'air fatigué (il a tout juste 40 ans), je trouve qu'il joue "les deux pieds sur le frein". Le film me semble mal monté, avec des scènes et des enchainements pas très bien expliqués. Certaines scènes ont été ajoutées sans que l'on sache vraiment pourquoi : la partie dans le château avec jeanne Moreau (qui joue comme une patate...) D'ailleurs beaucoup d'acteurs jouent relativement mal (sauf Delon et Lonsdale) Sur le fond, évidemment rien à dire sur le thème central, très puissant et intemporel (indifférence aux autres, cupidité, égoïsme, inhumanité, racisme et antisémitisme bien sûr) J'ai largement préféré "Plein Soleil" où j'ai vu un Delon de 25 ans tout simplement extraordinaire, au magnétisme irrésistible.

Pas de problème, je donnais juste mon ressenti sur ton ressenti. Et tu as parfaitement le droit de donner ton ressenti sur mon ressenti de ton premier ressenti... Enfin bref, je blague, et je te souhaite une bonne journée.

L'activité sexuelle ce n'est pas rien, il ne me semble pas que ce soit comparable à la fabrication de charcuterie, la symbolique sociétale n'est pas la même. Ou alors on considère que tout se vaut, rien n'est tabou si on écarte les valeurs d'une société, ses critères de vivre ensemble : on peut donc filmer sa mère dans un film porno, violer sa voisine car elle nous fait envie, tuer son voisin car il est trop bruyant (ou mieux encore, pour voir "ce que ça fait de tuer quelqu'un") Je ne pense pas pour ma part que la philosophie (ou le triturage d'idées) puisse justifier n'importe quoi, n'importe comment, sous prétexte d'adopter une approche des choses différente.

C'est un film, je pense, qui traite de la solitude et de l'incommunicabilité... Tu pourras me passer un savon s'il ne te plait pas ; les Dupieux sont très courts : si tu t'y ennuies, ça ne sera pas trop long... Dujardin et Haenel y sont vraiment formidables (et je ne suis un fan ni de l'un ni de l'autre)

Je ne connais pas grand monde à qui on dit "tu fais ci et ça, tu te comportes comme ça..." et qui répond "oh oui, maintenant que tu le dis, je me rends compte à quel point c'est vrai... bla-bla-bla..." Je crois que ça n'existe pas, en tout cas je ne l'ai jamais vécu pour ma part...

Oui, seuls les morts ont finalement le caractère qui s'adoucit (ou qui s'adoucit finalement)...

Mieux que "Le Daim" ou "Réalité" ? J'ai déjà trouvé ces deux films complètement géniaux.

Pas faux. Mais, pour ce faire, il ne faut pas avoir un tempérament trop "entier" et ne pas trop espérer que les gens changent : ils ne changent que s'ils ont une réelle motivation pour ça et certainement pas si leur comportement constitue le socle de leur existence.