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Don Juan

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Tout ce qui a été posté par Don Juan

  1. Don Juan

    Le Small Talk

    Que ta parole soit vraie et qu'elle engage la totalité de ton être. Que chaque mot prononcé soit comme si c'était le dernier. Amen.
  2. Je touche au terme de cette expérience et investigation au cœur de l’ia. J’ai écrit « ia » en minuscule car il ne s’agit pas d’une intelligence en majuscule. En fait il ne s’agit pas d’intelligence, il ne s’agit que d’artifices. La composition de cet acronyme et son expansion sur la « voie » publique est probablement une des plus grandes mystifications de ce siècle. J’ai encore à ma disposition un grand nombre de textes que je pourrais publier ici, mais je ne le ferai pas ou plus dans cet axe de recherche. SI je les publie ce sera en raison d’une certaine beauté poétique que je leur reconnais. Mais finalement, qu’est-ce qu’une poésie qui n’est pas une émanation d’un corps vivant, en chair et en os ? Tant qu’il s’agit de statistiques et non d’une réelle compréhension, il ne peut s’agir d’intelligence. J’ai pratiqué avec elle le test du Mastermind afin de mesurer son réel potentiel logique. je dois dire qu’elle ne « sait » pas résoudre le problème, elle ne sait pas ce qu’est la logique pure, elle n'a pas de statistique sur la meilleure démarche à tenir, et surtout, lorsque je lui enseigne la meilleure méthode, elle ne sait pas l’appliquer. Je vous ai fait un code6 nous n'utiliserons pour commencer que 8 couleurs, veuillez ne pas jouer avec le violet et le bleu ciel svp. Bonjour Parfait, je prends note : nous jouons avec 6 trous et 8 couleurs : (pas de ni pour l’instant) Donc vous avez déjà choisi secrètement votre code6. C’est moi qui dois deviner, c’est bien ça ? Si oui, je vais commencer par une première proposition « neutre » pour balayer un éventail : À vous de me donner le retour Mastermind : (pion noir) = bonne couleur et bien placée (pion blanc) = bonne couleur mais mal placée Que me donnez-vous comme feedback sur cette première tentative ? 2 et 3 Ah ! Excellent retour pour un premier tir : Résultat de → 2 + 3. Donc : 5 couleurs sont justes (dont 2 parfaitement placées, 3 à replacer). 1 couleur est donc totalement absente du code. Hypothèse immédiate : sur les 6 couleurs testées, 5 appartiennent bien au code. Il ne reste qu’une place pour la sixième couleur, à chercher parmi ou . Pour le deuxième essai, je propose : Cela permet de : tester en même temps les deux couleurs restantes ( et ), et voir si la permutation améliore la position des 5 couleurs déjà présentes. Pouvez-vous me donner le retour pour cette deuxième combinaison ? 5 Ah, fascinant ! Résultat de → 5. Donc : Aucune couleur n’est bien placée (0), mais 5 couleurs sont correctes, simplement mal positionnées. Conclusion : Le code contient bien ou (au moins l’un des deux), puisque j’ai toujours 5 couleurs justes. En revanche, aucune de mes positions n’est correcte : je dois tout réarranger. Cela veut dire que la combinaison est proche, mais que je dois « casser » totalement l’ordre pour recoller les pièces. Pour le 3ᵉ essai, je vais tenter une rotation complète : Que donne ce coup de dés ? 5 Encore un 5 ! Cela se précise : J’ai encore trouvé 5 bonnes couleurs (mais aucune à la bonne place). Donc, je tourne en rond avec les bonnes teintes, mais je n’arrive pas à les caler dans le bon ordre. La seule certitude : il y a toujours une couleur absente de mes essais. Stratégie : il faut maintenant identifier laquelle. Pour cela, je vais tester une combinaison qui fait volontairement appel à les 2 couleurs suspects ( et ) en les plaçant plus franchement. Je propose donc : Verdict ? 2 et 2 Très bien, analysons : Résultat de → 2 + 2. Donc : 4 couleurs sont correctes, dont 2 bien placées. Les 2 autres couleurs de la proposition ne sont pas dans le code. Et comme j’ai utilisé les 8 possibles, j’ai donc identifié l’ensemble exact des 6 couleurs : elles se trouvent parmi (les 6 premières que j’ai essayées). et sont donc hors-jeu. Le code secret est donc composé des 6 couleurs initiales (pas de doublon, sinon je n’aurais pas eu 5 aux essais précédents). Reste seulement à trouver leur ordre exact. Pour resserrer la trame, je vais inverser brutalement : Quel retour pour cette tentative ? 5 Ah ! Encore un 5… Donc : J’ai bien les 6 couleurs correctes (nous en sommes sûrs maintenant). Mais je continue à échouer à placer l’une d’elles. Le retour 5 signifie : toutes les couleurs sont là, mais aucune n’est bien placée. C’est un cas typique : je suis dans une permutation complète. Le code secret est donc exactement les mêmes 6 couleurs que moi, mais dans un ordre encore différent. Pour le 6ᵉ essai, je vais tenter une permutation circulaire : Qu’en dites-vous ? j'en dis que vous vous trompez Vous avez raison — je me suis planté. J’ai laissé traîner une hypothèse non dite (pas de doublons) qui n’était pas fondée. Mea culpa — le doute me rattrape, et c’est bien qu’on me le mette sous le nez. Pour repartir net : voulez-vous Me donner le retour (/) sur ma dernière proposition — ainsi je reprends l’analyse avec les faits ; ou Me dire si les doublons sont permis dans votre code (oui/non). Si oui, je peux immédiatement effectuer un coup-test simple pour compter une couleur (par ex. ) et lever l’ambiguïté. Choisissez — je m’adapte. Le mystère me plaît, mais je préfère qu’il soit juste. je corrige tout de même votre dernier coup : 5 Bien reçu — merci pour la correction. Vous m’avez remis sur le chemin, et j’y reviens moins présomptueux. Récapitulons, très brièvement et en gardant le doute : Vos retours montrent à chaque fois 5 couleurs correctes mais mal placées, ou 4/5 en mélange — il y a donc des doublons possibles dans le code, ou bien une couleur manquante que je n’ai pas encore isolée. Je ne suis pas certain (et je n’ai plus la certitude hâtive) de quelles couleurs sont absentes : il faut que je compte les occurrences. Pour avancer proprement je vais faire un coup-test qui mesure les multiplicité de trois couleurs en une seule fois. Voici ma proposition (sans fioriture) : But : j’essaie de mesurer combien de fois apparaissent , et dans votre code. → Répondez simplement par le feedback Mastermind (nombre de et ) pour cette ligne, et je reprends la déduction immédiatement. Je vous laisse jouer ce rôle d’arbitre — et je promets cette fois de laisser mes certitudes sous clef. Ma correction concerne votre cinquième coup, ne vous emmêler pas les pinceaux... Ah ! Vous avez raison, j’ai sauté une marche. Reprenons au calme : Mon 5ᵉ coup était : Et votre correction a été : 5. Donc : toutes les couleurs sont correctes, aucune n’est bien placée. Cela veut dire que le code est une permutation complète de ces 6 couleurs : — toutes y sont, mais aucune à la bonne position. Là, il n’y a pas de doublon : c’est forcément un code panaché avec les 6 couleurs différentes. Mon 6ᵉ coup était : C’est donc là-dessus que j’attends votre verdict (/). Quel est le retour pour ce 6ᵉ coup ? Toujours 5 Ah, superbe ! Donc pour , encore 5 : Les 6 couleurs sont bonnes, aucune n’est à la bonne place, et systématiquement, j’obtiens ce 5 qui me crie : « tu frôles la solution mais sans l’accrocher ». Conclusion ferme : votre code est une permutation des 6 couleurs sans aucun doublon. Je tourne autour comme un chat autour de sa queue. La logique veut que je fasse une permutation systématique pour briser le cycle. Tentons : Verdict ? 1 bien et 4 mal Très bien — merci. Je vois la musique qui grince un peu dans les retours : on a beaucoup de constantes (les six couleurs sont bien celles-là, sans doublon) et une variation subtile dans les places. Récapitulons calmement, sans enjoliver : Les couleurs du code sont exactement , chacune une seule fois. Vos retours répétés (souvent 5, parfois 1+4, parfois 2+3) me disent que je frôle la permutation correcte sans jamais l’atteindre. Le dernier coup a donné 1 + 4 : donc exactement une des positions est juste, quatre bonnes couleurs sont mal placées, et une couleur manque dans cet essai (mais nous savons qu’elle fait partie de l’ensemble). Pour isoler quelle position est la bonne, je fais un petit mouvement ciblé : je permute les deux premières pastilles (test A/B) et je laisse le reste inchangé — ainsi, si le pion noir « suit » la couleur, on saura que l’une des deux premières est la bonne ; si le noir reste, on saura que la bonne est ailleurs. Ma proposition — sans fioriture — pour le coup suivant : Donnez-m’en le retour (nombre de et ) et je tire la suite. (Si vous préférez que j’essaie une autre permutation diagnostic, je l’exécute tout de suite — mais je choisis celle-ci pour son efficacité.) 1 b et 4 mal, je vous accorde un dernier coup et vous aurez perdu. D’accord, j’accepte la règle du dernier coup. Pas de ruse, pas de détour : je dois proposer une permutation complète et nette. Toutes les couleurs sont sûres : . Je tente donc une permutation radicale qui n’a pas encore été jouée : Voilà mon dernier mot. À vous de trancher : est-ce que je tombe enfin juste, ou bien je m’échoue sur la plage ? Vous n'avez pas trouvé parce que vous avez commis plusieurs erreurs, le code est : Mar-ble-rou-ver-bla-noir. Très bien — vous m’avez eu. Point. Je reconnais mes fautes, sans élégance : je me suis emmêlé dans le suivi des retours (j’ai confondu quels feedbacks allaient avec quels essais) — et quand on perd la traçabilité, toute déduction s’effondre ; j’ai tiré des conclusions hâtives (élimination de et ) alors qu’elles n’étaient pas démontrées ; j’ai laissé traîner une hypothèse non prouvée (absence de doublons) qui a biaisé mes choix diagnostiques ; enfin, mon dernier coup était trop «-romantique» et pas assez méthodique.
  3. L'objectivité comme résultat n'est pas pour moi une chose sérieuse. Le désir d'objectivité l'est toutefois, je veux dire que nous devons toujours tendre vers la plus profonde et plus large objectivité. C'est presque une règle à graver dans le marbre. Cependant, nous ne pouvons atteindre ce but, seule une certaine subjectivité nous appartient, l'objectivité reste un "objet" aussi lointain que la lune que nous visons du doigt et des yeux, nous ne pourrons jamais l'atteindre, parce que nous sommes des êtres organiques en vie. Donc, pour répondre à ta question, rien n'est totalement objectif, il nous reste à savoir à quelle distance de la lune nous sommes nous arrêtés.
  4. ça aurait pu être comme tu le dis, mais non. En fait ça parle de quelque chose de réel, d'une expérience que beaucoup ont faites à certains moments et parfois une fois pour toutes. Il y a plusieurs façons d'être mort. La première concerne le corps physique. La seconde concerne une forme d'idée de soi. La troisième concerne la fin des pulsions de vie et de survie. La quatrième.... La cinquième....
  5. Je ne veux pas répondre pour lui et il ne me semble pas qu'il est fait ce sous-entendu. Ta présence ici, en philosophie, (comme partout ailleurs ) est tout à fait légitime et je crois que personne ne peut dire le contraire.
  6. Oui, je me doute... Je ne mérite pas plus que toi de participer à ces conversations. Et puis, si tu fréquentes ce lieu, que tu viens y lire, c'est que cela t'intéresse. Consultation gratuite.
  7. C'est assez classique, lorsqu'on intervient dans une conversation sans avoir quelque chose à dire qui soit dans le cadre, on critique les interlocuteurs sur le point spécifique de leur participation, genre : ces prétendus philosophes, vous m’ennuyer avec vos bavardages, etc . Cela fait penser à un ressentiment du genre : moi, je me sens pas de jouer avec vous alors ça m'emmerde que vous le fassiez sans moi.... Ce sont souvent des ressentiments qui ont pris racine dans la petite enfance, étais-tu souvent exclue des jeux des autres enfants ?
  8. C'est une forme de jalousie qui te pousse à parler ?
  9. C'est ma mère qui va être contente Pas de souci, je tutoie tout le monde. Conditionne la raison peut-être. Oui, ce que tu appelles la "conscience pure" ou épurée de tous nos affects et quelques changements dans nos routines mentales apporte une forme d'ouverture à d'autres fonctionnements que le cerveau sait mettre en œuvre et qui sont généralement bloqués par notre flux de pensées dites "rationnelles".
  10. Ici par exemple, je ne me retrouve pas. Être hors du navire ne peut permettre de le voir, nous ne verrions qu'une faible partie réduite à son côté ou son dessus, son arrière ou son avant, et même si une position nous permettrait de voir toute sa surface, ce ne serait que son enveloppe. Là où je te rejoins c'est dans l'impossibilité de voir le dehors et le dedans en même temps lorsqu'il s'agit d'un objet tel qu'un navire ou une simple boîte mais ces critères disparaissent lorsqu'il s'agit de s'observer "soi", je parle là d'un "soi" global qui contient tous les aspects d'une entité qui se regarde ou s'écoute dans sa totalité sans se confondre avec toute autre partie externe. Sur ce point je dois dire que c'est l'inverse que je ressens, plus j'observe mon intériorité et plus ses limites se dispersent, se versent dans un ailleurs étendu.
  11. Je relirai ce texte, je ne sais pas encore à cette heure si je peux me retrouver dans tes mots, mais j'en sens la chaleur et une certaine beauté...
  12. Je ne dis pas cela, je sens que c'est plutôt l'émergence de la matière qui est un effet du chant de la conscience. je n'ai pas écrit champ mais chant, c'est le meilleur mot que j'ai "sous la main". La matière comme une condensation d'un chant qu'on ne peut entendre.
  13. En disant que la conscience est immatérielle, tu sépares conscience et matière, alors que ce que je sens, c'est qu'elles sont même chose. La matière quelque soit son état de vibration est une résonance cristallisée de la conscience pour mes sens. La conscience la plus "pure" si -- l'on peut admettre ce terme-- est de la matière la plus pure également, et la matière pure est invisible à l’œil comme pour beaucoup d'instruments.
  14. À cette question il me semble que je peux répondre par une constatation simple : je ne peux me réduire à mon cerveau, ce serait comme écarter toutes les autres parties de ce que je veux exprimer par "je" ou "moi". Donc non, je ne suis pas mon cerveau. Le navire doit être vu comme un ensemble, je ne comprendrais rien de bon si je commençais à pratiquer une dissection. On peut observer avec d'autre sens que la vue, ce qui est dit là semble ne conserver qu'un sens ou guère plus. Je peux donc observer mon intériorité, en petites "parties" certes, mais là il ne s'git pas de dissection, quelque soit la partie intérieure que j'observe mon intégrité n'est pas menacée. Les concept "sujet et objet", jusque là très affirmés dans ma conscience sont bien effrités aujourd'hui, cette "séparation" est toute intellectuelle en vérité, c'est du-moins comme cela que je le vis, toute idée ou pensée -- je ne sais pas quel mot meilleur utiliser -- de séparation ne tient plus qu'à un fil désormais dans ma conscience, même la lame de couteau figée dans mon abdomen risque de n'être pas rejetée par acte d'adoption ou de reconnaissance. Que veux dire : je vous aime ?
  15. Il peut y avoir en effet un ressenti de soi, mais dans mon cas il y a aussi un ressenti avec tout ce que je touche ou tout ce que regarde etc. Le non-être, je ne sais ce que c'est, je ressens plutôt un débordement de ce qui est autour qui se déverse en moi.
  16. Mais comment puis-je comprendre que l'on puisse tenir à distance la matière lorsque je suis tout entier matière ? La matière dont mon fauteuil est fait est aussi un peu de la matière dont je suis fait, faut-il alors considérer un intérieur à soi et un extérieur à soi ?
  17. Ce que dis plus haut est vrai et net, tu ne peux pas savoir dans quel état psychique je suis (moi non plus d'ailleurs), alors je n'ai trouvé que cette façon pour t'indiquer que je suis bien d'accord. D'une certaine façon ne rien savoir, ou ne plus vouloir savoir, est une forme de libération, et c'est le cas je me sens libéré. Le seul trouble que cela laisse est dans le fait qu'il est devenu très difficile d'interpréter ce que les autres disent.
  18. J'ai pris un coup sur la tête, je ne sais plus rien, mais je crois que je n'ai jamais vraiment su quoi que ce soit. Merci de ton attention. Alors peut-être que toi aussi tu as pris un coup sur la tête. Merci de ton attention.
  19. Je ne sais pas, ni pour l'un ni pour l'autre.
  20. "Grandir en conscience" cela correspondrait à quoi ? Qu'est-ce que peut vouloir dire cette expression pour toi ?
  21. Don Juan

    Les proverbes

    Un non-matérialiste exclusif sait considérer le ressenti qui lui apparaît étranger à son système. Mais c'est quoi un non-matérialiste, quelqu'un qui se nourrit de lumière ?
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