sirielle

Il faut aimer (et avoir le temps d') y échanger, discuter, s'intéresser même à des personnes avec qui on n'a pas forcément beaucoup d'affinités, de vues et centres d'intérêt communs, ou avec qui on est parfois voire souvent en désaccord... Et puis sans être trop mêlé.e à des clashs, des inimitiés, difficilement tolérables à long terme, pour que ça vaille la peine d'y consacrer un peu de son temps libre j'imagine. Pour ma part, ce serait a priori avant tout des inimitiés "importantes" qui pourraient me lasser de venir participer, mais actuellement je n'en suis pas là, j'aime bien ce forum et ce type de loisir, (même si j'y ai "mes casseroles") ...

J'aime me soucier de ceux que j'aime, y compris non-proches, être là pour eux quand ils vont mal et faire l'effort de me pencher assez souvent sur leurs problèmes s'il le faut, anticiper aussi, même si ce n'est pas ça la fiesta. Et j'aime m'intéresser aux problèmes de société, à certaines causes, plutôt que de passer le plus de temps possible à faire la fête, m'amuser et rigoler. Il y a un temps pour tout... Pourtant je sais que j'ai pas mal de chance de mon côté, je pourrais bien davantage chercher à "passer du bon temps". Mais je préfère faire ce que me dicte mon coeur, m'informer, apprendre, me rendre utile, plutôt que vouloir éprouver le plus de joie possible indépendamment du reste du monde. Car je me fiche un peu d'être joyeuse ou pas, ce n'est pas le plus important pour moi, même si je le suis régulièrement au bout du compte, mais ce qui compte aussi pour moi c'est d'aller assez bien pour assumer correctement mes responsabilités. Et aller bien c'est parfois se donner du mal à mon avis...

Parfois on peut aider un peu au mieux-être d'autrui à son échelle, c'est d'ailleurs le principe de bien des métiers par exemple. Et éprouver une certaine compassion, conscientiser suffisamment les problèmes, les risques et les dangers, s'avère parfois constructif, dans une certaine mesure donc. Tout n'est pas tout noir ou tout blanc, donc la vie émotionnelle peut s'avérer nécessairement complexe, faite de joies, d'enthousiasmes, de peurs, de peines, d'accomplissements, d'accords et de désapprobations, d'efforts et de farniente... plus ou moins entremêlés au fil des jours. Une lucidité assez vaste, vers ce qui va et ne va pas, favorise à mon avis davantage le bonheur que l'aveuglement, parce qu'effectivement, la lucidité favorise la réalisation d'un bonheur profond et non pas que fragile, illusoire ou surtout de façade.

En même temps, s'estimer parfaitement heureux dans un monde où pullulent un certain nombre de problèmes graves, et où beaucoup de gens (entre autres) sont en grande difficulté, c'est un peu du nombrilisme (ou de la frime). En principe le bonheur que l'on ressent ne dépend pas exclusivement de sa propre situation apparente mais aussi au moins un peu de comment vont les autres et l'environnement dans lequel on évolue. D'autant que professionnellement aussi on peut y être particulièrement confronté, ou par rapport à des proches. Du coup, on peut se sentir heureux à bien des moments si on va plutôt bien, c'est sûr, mais il faudrait manquer grandement d'empathie et de discernement pour n'être aucunement affligé, ne serait-ce que par moments, et ne serait-ce que par des problèmes qui nous concernent tous de près ou de loin, qu'on en ait ou non conscience...

Je ne suis pas à 100% heureuse, j'ai mes soucis comme tout le monde, mais je me considère malgré tout relativement chanceuse (Je suis occitane.). Je suis en bonne santé, je n'ai pas vraiment de problème d'argent ni de travail, de conflit important, etc... Je ne connais pas bien la Bretagne personnellement, mais j'ai de très bons souvenirs de Normandie, où je passais souvent mes vacances étant enfant.

Je ne cherchais pas vraiment à être moralisatrice, plutôt à partager mon point de vue, d'autant que la condescendance n'est pas forcément un tort en soi, c'est selon le contexte, mais c'est toi-même qui expliquais au départ que ce schéma "maître/disciple" finissait par poser un problème dans ton couple, et effectivement ça pouvait être compréhensible, si du moins ce schéma était trop présent dans la relation. Et cette hiérarchisation pouvait possiblement, si elle représentait un problème de ton côté (on peut d'ailleurs habituellement ressentir le besoin d'éprouver suffisamment d'admiration pour son partenaire en couple pour être amoureux), en représenter peut-être un aussi de celui de ton partenaire, car en tout cas, beaucoup de gens n'apprécieraient pas tellement être considérés, à tort ou à raison, dans leur couple (relation censée être valorisante en principe), comme simple disciple et en quelque sorte "pauvre intellectuellement car peu lecteur" (ce qui n'est pas tout à fait comme un simple désaccord sur un point de détail ponctuel de la vie courante), même donc si c'est suffisamment fondé, mais ce n'était qu'une hypothèse d'où le "peut-être". Et puisque finalement tu considères cette situation comme non ou peu problématique, voire normale, j'en suis heureuse pour toi. Cela dit j'ai donné mon impression sur ton témoignage, ça ne signifie aucunement que j'en ai été choquée (j'en ai vu d'autres), j'ai été un peu critique simplement en espérant que mon point de vue pourrait être utile à ton questionnement, mais je suis désolée s'il t'a contrarié. Avec plaisir, je te souhaite que ta situation évolue dans le bon sens.

D'après moi, résumer sa relation de couple à une relation maître (soi)/disciple (l'autre), est mauvais signe quant à l'estime que l'on voue à son partenaire et sa manière de penser, ça ressemble plutôt à une condescendance marquée vis-à-vis de l'autre, ce qui peut peut-être s'avérer pesant de part et d'autre. Pour moi, chaque personne, qu'elle lise ou non régulièrement, car il y a bien d'autres façons d'apprendre de la vie, a un point de vue qui peut être enrichissant pour soi d'une manière ou d'une autre, si on s'intéresse sincèrement à elle. (Toutefois à trop se focaliser sur l'autre, on peut aussi nuire à la relation.) Qui qu'elle soit, on peut apprendre d'elle, de ce qu'elle comprend et ressent de son côté, de sa propre expérience... Un être humain est une source de multiples informations au fil du temps, on n'en a pas fait le tour en deux temps trois mouvements, même s'il faut pouvoir aussi avoir d'autres sources d'inspiration que son couple. Mais ça n'engage que moi... Ceci dit, quand on doute de sa compatibilité d'avec l'autre, avant de prendre une décision, il existe éventuellement l'option de faire un break, de prendre quelques distances un moment pour faire le point, ou bien aussi de discuter avec l'autre de ce qui pose problème dans le couple...

Faire honneur au Vivant.

Etes-vous un(e) drama queen? Test de 12 questions "Echelle de besoin de drame": https://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-de-besoin-de-drame (cliquer sur "suivant" vers le bas de la page du lien pour commencer le test) Mais l'expression "drama queen" ne peut-elle pas contribuer également à minimiser, ridiculiser, l'expression légitime, fondée, d'une situation difficile?

Aimez-vous les animés et les mangas? Et pensez-vous qu'ils sont "sursexualisés", ou y appréciez-vous au contraire le style des personnages féminins?

J'ai découvert récemment à quel point certaines personnes pouvaient manquer d'hygiène corporelle, jusque-là je pensais que c'était rare, car on est dans une société du paraître, où l'apparence compte beaucoup, mais en fait ce n'est probablement pas extrêmement rare semble-t-il... Au-delà des éventuelles causes psychologiques, peut-être y a t-il des raisons économiques qui l'expliquent en importante partie, et pas uniquement le laisser-aller occasionnel du cocooning? J'ai appris également qu'il était conseillé aux seniors par les dermatologues de ne pas prendre plus de deux douches de trois-quatre minutes par semaine.... Autre lien à propos de la précarité hygiénique en France et la stigmatisation qui en découle:

Pour ma part ma spiritualité s'est épanouie surtout grâce à l'attention que j'ai portée aux émotions, celles des autres et les miennes. Des émotions ouvrant les yeux sur ce qu'il y a de précieux dans la vie, à valoriser, à préserver ou à défendre... Pour moi, la spiritualité passe par la connaissance de soi. "Connais-toi toi-même." Socrate. On apprend beaucoup au travers de ce que l'on ressent au plus profond de soi...

Ma spiritualité est d'inspiration religieuse, je l'ai forgée au fil des ans, "elle guide mes pas" comme dirait Ophélie...

Réveillon en famille pour moi, j'en suis heureuse.

Le résultat à vingt ans sera probablement quelque peu différent à 30, 40, 50 ans. A vingt ans on est à peine ou pas encore sorti de l'adolescence, ce qui peut amplifier la ressemblance (et influencer l'attitude)...

Donc évite de me juger sans savoir. Mon objectif sur ce sujet n'était pas de prendre parti aveuglément pour les femmes ou pour les hommes, simplement de faire la part des choses dans la démarche de ces femmes, d'exprimer ce qui j'y vois de positif et de négatif, et d'en comprendre l'intérêt et les risques pour elles, voire pour la société, y compris sous le prisme de mon expérience personnelle.

Tu ne connais pas notre histoire ni ce que j'ai pu lui demander. Ce que j'ai pu lui demander était en rapport avec sa façon d'être avec moi et que je ne pouvais pas décemment accepter, dans l'autre sens, la demande n'aurait eu aucune raison d'être puisque je n'agissais pas avec lui comme lui le faisait avec moi... Il m'est arrivé aussi souvent d'accéder à ses demandes, mais il ne s'agissait pas de boycott de sa part car le contexte ne s'y prêtait en revanche aucunement, mais c'est un autre sujet...

Tu peux voir cette indépendance comme une supériorité dans certains contextes, mais tu peux voir aussi les démonstrations d'attachement d'hommes avec qui j'ai été comme une supériorité de leur part qui a pu me plaire aussi parfois. Nous avons surtout des caractères très différents, qui peuvent avoir respectivement des avantages ou des inconvénients selon ce qu'on en fait, mais qui ont contribué à notre compatibilité. Il est vrai que pour pouvoir me revoir mon dernier compagnon en date par exemple a pu faire certains efforts à ma demande, mais ça reste un choix de sa part, il n'y était pas obligé, et je crois que ce que j'ai pu lui demander n'était pas excessif, c'était légitime. Quant à moi j'ai connu beaucoup de liaisons, malgré cette indépendance je ne crois pas avoir négligé ma vie sentimentale pour laquelle j'ai beaucoup fait, mais j'aime aussi être un peu seule, ainsi que me mettre à l'abri de relations abusives, dont il est parfois difficile de se sortir ou qu'il peut être difficile d'éviter.

Si une femme n'exprime pas clairement son attirance, il vaut mieux ne pas trop se faire d'idées non plus de toute façon, et tenir compte du doute, certains ou certaines s'imaginent avoir plus de succès qu'ils n'en ont réellement, parce qu'ils surinterprètent une simple gentillesse, ou une simple coquetterie...

En dehors de ma famille et amis de longue date avec lesquels on se donne régulièrement des nouvelles, avec lesquels on échange nos points de vue sur des sujets qui nous tiennent à coeur, avec les hommes qui s'intéressent à moi on parle de ce qu'on fait au jour le jour, de ce qu'on a prévu dans la journée ou les jours proches, de nos situations... Je reconnais facilement qu'ils s'intéressent à moi même s'ils ne le disent pas ouvertement par exemple parce qu'ils veulent qu'on se retrouve en privé sans autre raison, ou parce qu'ils se rapprochent de moi particulièrement, plus que ne le ferait une personne seulement amicale... Parfois on peut avoir un doute, l'attitude est ambiguë, mais si on joue le jeu et qu'on s'intéresse à la personne, si on reste en contact, on finit par savoir.