Gouderien

Non, mais ils sont laissés influencés par la messimania ambiante. Comment expliquer sinon la passivité des Bleus pendant 75 minutes?

Oui enfin, on a déjà entendu ce genre de discours.

Les liens fonctionnent - mais ça ne m'intéresse pas. On ne va pas revenir sur ce sujet, qu'on a déjà traité de long en large depuis longtemps.

La connerie n'est, hélas, toujours pas un crime!

Tentative d'explication. Avant le match, il existait un large consensus, non seulement en Argentine, mais dans les médias, parmi les supporters internationaux, au Qatar, à la Fifa, et même peut-être au sein de l'Équipe de France, pour estimer que le moment était venu pour Messi de gagner une Coupe de monde. J'ai entendu un journaliste employer l'expression "l'Équipe de France contre le monde entier". Avec le recul, c'était plutôt Kylian Mbappé contre le monde entier. Mbappé avait deux excellentes raisons d'être imperméable à la messimania ambiante. D'abord, parce qu'il s'estime bien meilleur que Messi. Et ensuite, parce que Messi et lui, au sein du PSG, sont coéquipiers mais plus rivaux qu'amis. Et il ne faut pas oublier un élément. S'il pouvait paraître approprié qu'un joueur de 37 ans reçoive enfin la récompense suprême, par contre une victoire de la France aurait signifié qu'un jeunot de 23 ans avait réalisé un doublé, fait unique dans l'histoire du football. La jalousie - celle des autres joueurs français - aidant, je crois que cela explique au moins en partie l'absence de l'EDF pendant les 75 premières minutes du match. Mbappé, lui, n'avait aucune raison d'avoir des états d'âme, et il a cassé la baraque. A la fin, je crois qu'il était plus en colère et frustré que déprimé. S'il avait pu exécuter à lui-seul tous les tirs au but, Lionel Messi serait encore en train de chercher son premier titre en Coupe du monde. Tout cela aura bien entendu des conséquences sur la carrière de Mbappé, même s'il est trop tôt pour dire lesquelles. Quand un champion de cette envergure découvre qu'il est entouré de faux-culs, ça ne peut que faire des étincelles. C'est là qu'on mesure l'erreur qu'il a commise en préférant le PSG au Real Madrid. (C'est un simple avis personnel, je ne me prends pas pour un spécialiste du foot.)

Le mystère des 75 premières minutes de l'EDF persiste. Si les Français avaient joué dès le début comme ils l'ont fait à partir du pénalty tiré par Mbappé, nul doute qu'il n'aurait pas été nécessaire d'aller jusqu'aux tirs aux buts. Il y a là une énigme dont on n'a pas fini de parler.

Et alors qu'on voyait déjà l'EDF au fond du trou, Mbappé marque deux buts en quelques minutes, remettant les deux équipes à égalité. Wouah! Et c'est pas fini : Messi marque un nouveau but, mais Mbappé égalise! Quel match de fous! On se dirige tout droit vers les tirs au but. Finalement, l'Argentine gagne aux tirs aux buts!

L'EDF méconnaissable, comme paralysée par l'enjeu. Si l'Argentine continue à jouer comme ça, et sauf sursaut improbable de la France, le match est plié. Dès le match Argentine-Croatie, je m'étais dit que la bande à Messi allait constituer un adversaire redoutable. En plus le public est largement argentin, et tout le monde semble considérer qu'à son âge, Messi a bien mérité un succès en Coupe du monde (le seul trophée qui lui manque). En tout cas les gens qui n'aiment pas le football vont pouvoir respirer : leur épreuve touche à sa fin.

Pas du tout. Et si les Miss France emmerdent quelques puritains, wokistes et féministes enragées, tant mieux!

A la veille de la finale, plusieurs joueurs français sont malades. Ce qui est étonnant, c'est qu'avec la passion qatarie pour la climatisation à outrance, et les multiples chocs thermiques encaissés tous les jours, il n' y ait pas plus de malades, aussi bien dans l'EDF que dans les autres équipes. Au moins comme ça si on est battus demain, on aura un début d'excuse...

Je ne le vois pas, parce que je ne le regarde jamais. Mais à part ça je n'ai rien contre.

Après tout, la connerie n'est pas un crime.

C'est pas grave!

"Les Croassements de la nuit", de Preston & Child. J'en parle plus longuement dans un autre topic. Mais je ne sais pas du tout sur quelle ligne ça pourrait aller.

Preston & Child : "Les Croassements de la nuit". Et revoilà les aventures de l'inspecteur Aloysius Pendergast du FBI! J'ai longtemps cru que le titre du livre était "les Coassements de la nuit", et donc je pensais qu'il y avait une histoire de grenouilles. Pas du tout, ce sont des corbeaux, d'ailleurs le titre anglais est éclairant : "Still Life with Crows", "Nature-morte aux corbeaux". En fait, il n'y a guère plus de corbeaux que de batraciens, sauf dans une scène mémorable au début du livre. Or donc, l'inspecteur Pendergast, sorte de Sherlock Holmes sudiste, débarque dans la petite ville de Medicine Creek (Kansas), où un crime horrible vient d'être commis. Le shérif Hazen voit arriver avec des sentiments divers ce grand escogriffe qui roule en Rolls et prend bientôt comme assistante une punkette locale, Corrie Swanson. Il y aurait un excellent thriller voire un film d'horreur, à tourner à partir de ce roman, où l'intérêt ne faiblit jamais. Le début relativement tranquille laisse peu présager l'infernal suspense qui court au long des cent dernières pages. Cela fait parfois penser à "Relic", le premier roman où apparaît l'inspecteur Pendergast, quoique dans un contexte entièrement différent. Comme souvent chez Preston & Child, on est aux limites du fantastique, et le serial killer (quasiment un "céréales killer", en raison des vastes champs de maïs qui entourent le village, champs convoités par des fabricants d'OGM qui veulent y pratiquer des expériences) est un personnage vraiment déroutant. Malheureusement, contrairement à James Rollins, Preston & Child ne fournissent jamais d'explications au lecteur, et on n'en saura pas plus à ce sujet. Ce roman est le quatrième de la série, après "la Chambre des Curiosités" et avant "Le Violon du Diable", dont j'ai déjà parlé. Aussi lu : "American Gods", de Neil Gaiman. Ombre sort de prison. Il a passé plusieurs années sous les verrous pour avoir tabassé deux hommes au cours d'un braquage. Juste avant de le libérer, on lui apprend que sa femme Laura vient de mourir dans un accident de voiture, avec son meilleur ami. Dans l'avion qui le ramène chez lui, il rencontre un étrange personnage, Voyageur, qui l'embauche comme chauffeur et homme à tout faire. Il apprendra par la suite que cette rencontre ne devait rien au hasard. Voyageur est un dieu : c'est Odin, ou Wotan, mais il a aussi bien d'autres noms, comme le Roi des Menteurs, le Maître des batailles ou le Père de toutes choses. Il s'est lancé dans une grande entreprise : rassembler les dieux anciens, en vue de la grande bataille qui les opposera aux nouveaux dieux, comme le dieu de la télévision, le dieu de la technologie etc. Ainsi commence un grand périple à travers les États-Unis afin de rencontrer des divinités venues du monde entier, mais qui dans la vie de tous les jours ressemblent à Monsieur ou Madame Tout le monde. Dieux égyptiens, indiens, africains, asiatiques etc., dont certains sont âgés de plusieurs milliers d'années. Parallèlement, on raconte au lecteur comment les peuples qui vénéraient ces dieux sont arrivés en Amérique - ce qui donne lieu à plusieurs chapitres d'un réalisme saisissant, en particulier le récit épouvantable du voyage des esclaves noirs vers le Nouveau monde. Interviennent aussi quelques personnages assez singuliers, sortes de "men in black" dont on ne sait pas quel camp ils soutiennent - surtout que dans cet univers, les gens et les choses sont rarement ce qu'ils paraissent. Enfin il y a Laura, la femme d'Ombre, qui ne semble pas décidée à rester morte. On l'aura compris, l'univers de Neil Gaiman est assez déconcertant, comme le savent déjà ceux qui ont lu les bandes dessinées ou regardé les séries inspirées de ses livres. On serait tenté de lui appliquer le terme de "réalisme fantastique", car son monde, pour être étrange, est néanmoins très cohérent. Ses dieux, proches de l'humanité, ni tout-puissants ni immortels (ils disparaissent quand plus personne ne croit en eux), sont finalement bien plus crédibles que ceux des grandes religions officielles.

Mais ça va être dur. Même si on arrive à battre les Marocains, les Argentins (et Messi) ont l'air très en forme. Si on gagne ces deux matchs, on n'aura pas volé notre succès.

Si l'on se place sur un plan autre que militaire, celui du "soft power" - bien mis en évidence par le minuscule Qatar, dont la Coupe du monde semble déjà une réussite, malgré les critiques - alors on peut dire que la Russie a déjà largement perdu cette guerre; et même un effondrement militaire brutal de l'Ukraine - auquel je ne crois pas - n'y changerait rien : actuellement, et pour des années, le soft power de la Russie est égal à presque rien, et les quelques États sur lesquels elle exerce encore un tout petit peu d'influence (l'Iran ou la Corée du Nord) sont eux-mêmes mis au ban de l'humanité, ou sont insignifiants sur le plan international. Poutine le fou, qui est, paraît-il, tombé dans une de ces datchas, a un siècle de retard. Poutine aurait «déféqué de façon incontrôlable» après une chute (watson.ch) "Ses jours ne sont pas en danger", paraît-il. Ouf, on est rassurés... ou pas. Ah si le ridicule tuait! On dirait bien qu'il en a plein le cul de cette guerre, si je puis m'exprimer ainsi.

Votre pronostic pour mercredi? A mon avis la France va gagner par 2 à 1. Loin de moi l'idée de sous-estimer l'équiper du Maroc, mais elle est tellement surprise et heureuse d'être en demi-finale, qu'elle va regarder les Français jouer. C'est assez classique. Si jamais le Maroc gagnait, ça serait une surprise considérable, qui ne serait pas sans conséquences sur plusieurs points, notamment sur l'avenir de Didier Deschamps. Et dans un cas comme dans l'autre, gare aux incidents mercredi soir aux Champs-Élysées et ailleurs. Ce match France-Maroc était le plus redouté par les forces de l'ordre.

Les religions ont souvent des buts très nobles. Mais comme on sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions.

Quand un crime est commis dans un cadre religieux, alors la religion constitue une circonstance aggravante, comme la drogue ou l'alcool.

Je te vois venir avec tes gros sabots. Ça n'a rien à voir avec le sujet. Personne n'est parfait (y compris les démocraties), et à côté de ça tu as de vrais, d'authentiques salauds. La nuance est de taille.

Non, pas au nom de tout. Les religions sont quand même les premières fabriques de fanatiques. Certaines idéologies politiques aussi - mais alors, c'est qu'elles ressemblent beaucoup à des religions.

Et oui, au nom de Dieu on croit avoir le droit de tout faire... y compris le pire.

On a besoin de fêtes, c'est dans la nature humaine! Et celle-là est très ancienne, puisque l'Église a choisi pour commémorer la naissance du Christ le jour de la fête romaine du solstice d'hiver. Et c'est aussi la fête des enfants. Alors Noël, respect.

Bon, si vous n'êtes pas 100 % wokiste, vous pouvez vous abstenir de regarder cette série, qui est consacrée pour une grande partie aux problèmes soulevés par les origines de Megan : comment, Harry a osé se fiancer avec une "personne racisée", puis l'épouser! Scandale auprès de la famille royale, qui est raciste comme chacun sait, et du peuple et des médias britanniques, eux aussi parfaitement racistes. Tout cela étant asséné au marteau-pilon! A côté, "The Crown" semble un chef-d'oeuvre de subtilité et de bon goût. Je dois dire que je n'ai même pas fini de regarder le 3e épisode, ce qui m'arrive très rarement. A oublier. Le seul intérêt de cette série, surtout des épisodes 2 et 3, c'est qu'il s'agit d'un bon concentré de la bêtise américaine actuelle - j'ai bien dit américaine, Harry semblant s'effacer complètement derrière la forte personnalité de sa femme. Au fond cette série atteint l'opposé du but recherché, car quand on la voit on comprend beaucoup mieux pourquoi Megan ne s'est pas intégrée à la famille royale britannique.