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Doïna

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Tout ce qui a été posté par Doïna

  1. Doïna

    Génies féminins

    C'est bien d'apporter quelques précisions et de ne pas se contenter de donner des noms, parce que cela montre que 9 fois sur 10, une femme a été embêtée dans ses actions de génie par toute une gent masculine misogyne et phallocrate.Ce qui fait que de mauvais artistes masculins soient fréquemment mis en avant, tel ce Théodore Géricault qui a peint des chevaux comme si ces animaux pouvaient se déplacer comme des lièvres :
  2. Doïna

    Génies féminins

    L'Eglise opprimait tout le monde, oui, mais les femmes étaient opprimées ET par l'Eglise ET par les hommes, qui ne voulaient pas d'elles dans l'intelligentsia. L'Eglise n'a par exemple pas empêché que l'Italie soit un berceau de peintres illustres, même si parfois elle a embêté les peintres pour leurs œuvres jugées non conformes à ses principes (voir le cas des Noces de Cana de Véronèse). En revanche, les femmes ont carrément été privées d'exprimer leur génie, leur destin étant tout tracé dès leur naissance, leur vie d'adulte toujours décidée à l'avance : mariage convenable aux yeux du père et enfantement. J'ai connu cette mentalité encore dans les années 70, quand, petite fille, mon grand-père me recommandait de préparer mon trousseau pour quand je serai grande et que je me marierai ( ) , quand à l'école -meilleure élève en dessin- je devais subir les méchancetés d'un oncle qui disait que c'était pas bien qu'une fille dessine, que seuls les garçons pouvaient bien dessiner ; dois-je encore évoquer une grosse merde de prof misogyne qui me livrait sa minable guéguerre journalière au collège parce que j'étais sa meilleure élève en français, allant une fois jusqu'à m'assommer d'un coup de livre sur la tête ? Mais je constate que certains forumeurs ont encore trente ans de retard, si ce n'est davantage, sur ce forum, dès qu'il s'agit de la gent féminine... Il serait temps que la France se bouge un peu le cul pour progresser dans ce domaine-là !
  3. Doïna

    Génies féminins

    Beatrix Potter : née à Kensington, Londres, en 1866 et morte à Sawrey (en Cumbria) en 1943, est une naturaliste et une écrivaine anglaise. Elle est principalement connue pour ses livres destinés à la jeunesse. Beatrix se passionne pour la mycologie. Pendant des années, elle récolte des spécimens, les dissèque, les dessine dans les moindres détails et développe bientôt une théorie sur la propagation des lichens. Soutenue par son oncle, le chimiste Sir Henry Enfield Roscoe, elle présente ses recherches aux botanistes des Jardins botaniques royaux de Kew. En pure perte. Elle est victime de l'ostracisme d'une communauté scientifique qui ne lui pardonne pas d'être une femme et la relègue au rang d'amateur. Maigre consolation : la Linnaean Society of London accepte de dévoiler ses travaux lors d'une conférence à laquelle, comble de l'ironie, elle n'aura pas, en tant que femme, le droit d'assister En 1890, sur le conseil d'un de ses amis, Canon Rawnsley, elle crée à partir de ses dessins d'animaux et de plantes ses premières cartes de vœux qui, à sa grande surprise, sont achetées par Hildesheimer & Faulkner en Allemagne. À la même époque, le fils de sa gouvernante attrape la scarlatine. Pour accompagner sa convalescence, Beatrix lui compose l'histoire de quatre petits lapins nommés Flopsy, Mopsy, Cottontail, et Peter. Il faudra attendre sept ans pour que cette histoire originale soit étoffée et devienne un véritable ouvrage illustré en noir et blanc. Aucun éditeur ne semble intéressé. Devant des refus successifs et parfois méprisants, Beatrix Potter choisit de publier elle-même un recueil qu'elle souhaite différent des livres d'enfants de l'époque, peu maniables. Elle opte pour un petit format (15 cm), un papier résistant et, surtout, des illustrations sur chaque page. Deux atouts les différencient des publications traditionnelles : L'anthropomorphisme de ses personnages est contrebalancé par la précision anatomique de son trait. Ses lapins ressemblent à des lapins au poil près et se conduisent comme tels. Leurs rapports avec les humains ne sont jamais édulcorés. Ainsi, le père de Peter Rabbit finit ses jours dans une tourte cuisinée par madame McGregor. Son exigence du mot juste : convaincue que les enfants sont sensibles aux mots qu'ils apprennent, elle s'est toujours refusée à remplacer un terme, si difficile soit-il, par un autre, plus simple mais moins précis. Ce premier tirage de 250 exemplaires est un véritable succès. Conan Doyle lui-même en achète pour ses enfants. Trois mois plus tard, Peter Rabbit est réédité à 250 exemplaires. Frederick Warne & Co., l’un des éditeurs qui l'avaient précédemment refusé, accepte de publier Peter Rabbit avec des illustrations en couleurs. En 1902, le livre paraît et, dans l'été de la même année, les premières copies « pirates » circulent aux États-Unis. Anna Boch : Née à Saint-Vaast en 1848 et décédée en 1936 à Bruxelles, artiste peintre belge. Grande bourgeoise par la naissance, elle avait besoin d'une autre forme de reconnaissance que celle qui est liée à la vie sociale superficielle. Elle était femme dans un univers réservé aux hommes, puisqu’au XIXe siècle encore, les filles de bonne société apprenaient un peu de peinture tout comme elles apprenaient le piano et la broderie. Mais elles ne devaient certainement pas en faire une profession. On lit par exemple : "Les tableaux de Mlle Boch sont, pour des tableaux de femme, d'une rare ampleur de facture et de coloris, et c'est un talent mâle qui se dégage de là" et même "Mlle Boch reste un garçon très charmant et très camarade". :gurp:
  4. Doïna

    Génies féminins

    Éva Tardos, née en 1957 à Budapest, est une mathématicienne d'origine hongroise. En 1988, elle a été lauréate du prix Fulkerson, qui est remis conjointement par la Mathematical Programming Society et l'American Mathematical Society afin de récompenser les articles remarquables parus dans la presse scientifique dans le domaine des mathématiques discrètes. Éva Tardos a aussi remporté le prix Gödel en 2012. ******************************************************************************************************************************************************** Marguerite Porete, ou Marguerite Porrette ou la Porette, est une femme de lettres mystique et chrétienne du courant des béguines, née vers 1250, brûlée le 1er juin 1310 avec son livre Le Miroir des âmes simples. La pensée de l'auteur, très avant-gardiste, du fait de son extrême originalité, mais aussi de sa complexité réelle, malgré quelques essais individuels remarqués n'a jamais pu être étudiée dans sa globalité (comme pourrait le faire un institut de recherche ou une université) et seuls quelques extraits peuvent en être faits à titre documentaire. On y retrouve entre autres : le paradoxe de la liberté ; le concept du "Loin-Près" ; la mort: ce n'est que le dernier cri du quant-à-soi… la révélation ne tue point ; la distinction des vouloirs : vouloir, vouloir-Dieu et Dieu-vouloir... ********************************************************************************************************* Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique, compositrice et femme de lettres franconienne du XIIe siècle. Elle était également un grand médecin en son temps, qui s'intéressait à toutes sortes de matières. Elle a été canonisée et proclamée docteur de l'Eglise en 2012 -à titre posthume donc- à la demande du pape Benoît XVI. Hannah Arendt, née Johanna Arendt à Hanovre le 14 octobre 1906 et morte le 4 décembre 1975 à New York, est une philosophe allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité. Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine.
  5. Doïna

    Génies féminins

    Il est vrai que, très longtemps, les femmes qui ont souhaité exprimer leur génie ont été moquées, rabrouées, leur vie s'est d'ailleurs fréquemment mal terminée pour celles qui ont persévéré, quel gâchis ! Plutôt que d'un génie masculin et un génie féminin, moi je parlerais plutôt d'un génie humain, malheureusement, concernant les femmes, les hommes ne voulaient pas en entendre parler. Les femmes d'autrefois grandissaient avec cette idée que les hommes leur mettaient dans la tête comme quoi leur rôle n'était pas d'exprimer leur génie. Et maintenant qu'elles en ont pleinement le droit, il y en a encore pour oser balancer -ou sous-entendre tout du moins- que si pendant tout ce temps elles n'ont pas exprimé leur génie c'est qu'elles n'en avaient pas.Chaque fois qu'on cite une femme génie sur ce topic, on devrait toucher un mot de sa vie et de sa fin, histoire de voir combien parmi elles -telle Camille Claudel- ont mal fini parce que ne rentrant pas dans le rang que la gent masculine leur imposait.
  6. Doïna

    Génies féminins

    Hypatie d'Alexandrie est une mathématicienne et une philosophe alexandrine. Née entre 355 et 370 selon les sources, elle meurt assassinée par des chrétiens en 415, étant alors démembrée et brûlée. Elle dirige l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. L'historien chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire ecclésiastique (vers 440) : « Il y avait dans Alexandrie une femme nommée Hypatie, fille du Philosophe Théon, qui avait fait un si grand progrès dans les sciences qu'elle surpassait tous les Philosophes de son temps, et enseignait dans l'école de Platon et de Plotin, un nombre presque infini de personnes, qui accouraient en foule pour l'écouter. La réputation que sa capacité lui avait acquise, lui donnait la liberté de paraître souvent devant les Juges, ce qu'elle faisait toujours, sans perdre la pudeur, ni la modestie, qui lui attiraient le respect de tout le monde. Sa vertu, toute élevée qu'elle était, ne se trouva pas au-dessus de l'envie. Mais parce qu'elle avait amitié particulière avec Oreste, elle fut accusée d'empêcher qu'il ne se réconciliât avec Cyrille. Quelques personnes transportées d'un zèle trop ardent, qui avaient pour chef un Lecteur nommé Pierre, l'attendirent un jour dans les rues, et l'ayant tirée de sa chaise, la menèrent à l’église nommée Césaréon, la dépouillèrent, et la tuèrent à coups de pots cassés. Après cela ils hachèrent son corps en pièces, et les brûlèrent dans un lieu appelé Cinaron. Une exécution aussi inhumaine que celle-là couvrit d'infamie non seulement Cyrille, mais toute l'Eglise d'Alexandrie, étant certain qu'il n'y a rien si éloigné de l'esprit du Christianisme que le meurtre et les combats. Cela arriva au mois de Mars durant le Carême, en la quatrième année du Pontificat de Cyrille, sous le dixième Consulat d'Honorius, et le sixième de Théodose. »
  7. Doïna

    Miss France partisane

    C'est nul ce truc sur le physique des femmes politiques, et puis tous ces gros plans sur leurs disgrâces, pourquoi pas sur les hommes politiques alors ? Ah oui, parce que c'est des mecs, leur physique, beau ou laid, ça compte pas ?
  8. Les paroles de Bernard Lemettre ou quand la dignité s'exprime*
  9. Doïna

    Virelangues

    Dido dîna, dit-on, du dos d'un dodu dindon. Tas de riz, tas de rats, tas de riz tentant, tas de rats tentés, tas de rats tâta tas de riz, tas de rats qui t'a riz taté.Ou alors à la fin c'est : tas de rats quitta riz taté ?
  10. C'est marrant cette réputation de lavette que trimballe le Français depuis la guerre de Cent Ans* : les Anglais disaient alors de leurs rivaux qu'ils étaient verbeux, efféminés, etc. Il a d'ailleurs fallu qu'une petite pucelle de 19 ans s'en mêle... Plus de 500 ans plus tard, ce furent les Américains qui reprirent ces termes à l'encontre des lâches Français qui avaient laissé les nazis s'installer dans leur pays et en jouir jusqu'à la trogne. Ils dirent alors d'eux qu'ils étaient poltrons, efféminés et verbeux, et leur reprochèrent de déverser toute leur haine sur les jeunes femmes qui avaient eu un amant allemand en les humiliant publiquement mais seulement après que les Allemands étaient partis et de surcroît après avoir courbé l'échine devant eux pendant toutes ces années d'occupation. "Que pouvaient bien avoir à se mettre de viril sous la dent toutes ces femmes nées dans un pays de lavettes impuissantes en nous attendant nous, les vrais hommes américains ?", s'étaient dès lors demandés ces derniers, compréhensifs. C'est un fait que se mettre à cinquante mecs voire plus pour tondre une gonzesse et lui cracher à la figure, c'est pas très courageux quand on a été des millions de mecs à ramper devant les vert-de-gris, et ce pendant six ans. Ou alors il aurait fallu le faire pendant que leurs amants d'outre Rhin étaient encore là, mais ça, je doute qu'ils auraient osé. Et maintenant ? Personnellement, en tant que femme résidant en France, je constate souvent que les hommes de ce pays lèvent rapidement le ton et deviennent très vite insultants quand ils ont affaire à la gent féminine, alors qu'ils vont s'écraser sans honte devant un type qui leur marche dessus ou qui les emmerde royalement. J'aurais un tas d'expériences à vous relater à ce propos, et je suis sûre de ne pas être la seule. Il faut quand même que je précise avoir très peu ou pas du tout subi de telles situations hors des frontières de l'Hexagone. Cela dit, ne croyez pas que les fous de guerre jihadistes soient plus couillus que les autres parce qu'ils font ce qu'ils font. C'est simplement qu'ils croient dur comme fer qu'ils vont monter droit en paradis parce qu'ils dégomment des gens (ce qu'ils effectuent d'ailleurs fréquemment en étant toute une troupe face à un seul sans défense, qu'ils vont décapiter ou bien lapider ou même jeter du haut d'un immeuble). Ils sont comme les Vikings qui s'arrangeaient pour tomber au combat pour s'assurer les bonnes grâces d'Odin et gagner un droit d'entrée au Walhalla. Le Français, lui, ne voit pas les choses sous cet angle, évidemment : il est conscient qu'une fois mort, il ne vivra plus, c'est tout. *(Source : livre de Philippe de Contamine, La vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans, France et Angleterre).
  11. Doïna

    Virelangues

    ça dépend, si ça se trouve c'est que de l'eau (il paraît que ça sonne creux...).
  12. Doïna

    Virelangues

    Ouaouh ! Bon sang, mais c'est bien sûr ! (Deux jours de réflexions sans trouver :( ).
  13. Doïna

    Virelangues

    Seize jacinthes sèchent dans seize sachets sales. Que tond ton tonton ? Si ton tonton tond tondu ton tonton sera. Mais qui sont ces serpents qui sifflent sans cesse ? (V. Hugo) Il m'eût plus plu qu'il n'eût plus plu. Du juge, j'exige et je veux d'exquises excuses. …Dînant d’amibes amidonnées / Mais même amidonnée l’amibe / Même l’amibe malhabile / Emmiellée dans la bile humide / L’amibe, ami, mine le bide…(chanson de Bobby Lapointe) In English now : She sells sea shells on the sea shore. If she sells sea shells on the sea shore, where are the sea shells she sells? » (Littéralement : elle vend des coquillages sur la côte. Si elle vend des coquillages sur la côte, où sont les coquillages qu'elle vend ?). Peter Piper picked a peck of pickled peppers. If Peter Piper picked a peck of pickled peppers, where are the pickled peppers Peter Piper picked? (Littéralement : Peter Piper a pris un quart de piments confis. Si Peter Piper a pris un quart de piments confis, où sont les piments confis qu'a pris Peter Piper ?). Betty Botter bought a bit of butter, the butter Betty Botter bought was a bit bitter, and made her batter bitter. But a bit of better butter makes better batter. So Betty Botter bought a bit of better butter. Making Betty Botter's bitter batter better. « Betty Botter acheta un peu de beurre, le beurre que Betty Botter acheta était un peu amer, et lui fit une pâte (à crêpes) amère. Mais un peu de meilleur beurre fait une meilleure pâte. Donc Betty Botter acheta un peu de meilleur beurre. Rendant la pâte amère de Betty Botter meilleure. »
  14. Eh non le criminel ne se voit pas au faciès, et même pas à l'habit conformément au proverbe (l'habit ne fait pas le moine, pour rappel). Il y a de placides papys qui ont l'air de rien comme ça mais sont des criminels, et aussi des hommes au physique irrésistible qui peuvent avoir toutes les femmes qu'ils veulent (ou presque) mais malgré tout sont des violeurs. Perso il y a deux ans, pendant des vacances, je me suis fait chouraver ma caméra par un couple d'Allemands pas tout jeunes (des retraités bien polis, bien propres quoi) qui pourtant n'avaient pas l'air de crever la dalle et avaient déjà leur matériel pour photographier ou filmer. Si tu les avais vu, jamais tu n'aurais pensé qu'ils pouvaient être des voleurs, et pourtant !
  15. Doïna

    Virelangues

    Une main entre les caisses, un doigt dans le trou du fût.
  16. Doïna

    Vivre à Marseille

    Il y a au moins quelque chose qui a bonne réputation :D
  17. C'est une excellente idée.
  18. J'ai employé le "on" parce que mon exemple était global. Donc : oui, globalement, les logements contemporains en France manquent d'espace. Bien sûr, il y a toujours la solution de la maison à la campagne, du château à la campagne même, mais ça ce n'est pas à la portée de toutes les bourses, sans compter que l'éloignement de la ville n'apporte pas que des facilités.
  19. De toute façon, qu'est-ce que c'est que 40.000 € de nos jours ? Avec ça on va pas loin, on peut même pas se payer un studio dans la zone.
  20. Le problème, comme dit précédemment (voir le post d'Essayeur), c'est la manie française de la petitesse : c'est vrai qu'on est mal à l'aise dans les appartements à cause du manque d'espace, les cuisines sont ridiculement petites, ce qui nous oblige à limiter nos ustensiles faute de savoir où les mettre, les portes sont trop étroites, on se sent serrés comme des sardines dans son salon, dans sa chambre, on se cogne dans les coins, on étouffe chez soi, on n'a pas toujours la place pour une baignoire dans la salle d'eau, et quand on l'a néanmoins la Kommandantur n'autorise pas toujours d'en installer une... en définitive c'est nous qui devons nous adapter à l'ameublement à cause de toute cette étroitesse, de tout cet inconfort, alors que ce devrait être le contraire, et puis la mauvaise insonorisation n'en parlons pas ! Rajoutez à cela la peur de l'originalité, de l'ambition, l'ostracisme envers les excentriques, les déjantés... Car la France, c'est aussi la vioque qui poussent des gloussements outrés quand elle voit ton gosse déguisé pour Halloween "parce que c'est pas catholique, et pas français", c'est le misogyne rougeaud qui t'insulte parce que t'es une nana, c'est le beauf qui critique tout ce qu'il voit -tout sauf son sacro-saint foot- et puis le jaloux qui souhaite ta mort parce que t'as un truc qu'il n'a pas... Disons qu'il faudrait que les States nous donnent de leur ambition, de leur goût pour l'originalité, le confort, les distractions, et en échange eux devraient calquer notre respect de l'environnement et nos mesures de solidarité (ce qu'on appelle vulgairement "les aides") parce que là-bas, ils abusent trop de la nature, ils polluent trop, et puis les couvertures sociales sont quasiment inexistantes.
  21. Ouai, encore une fois les Français ont commencé par copier, pour l'étendre, cela dénote l'absence de personnalité des gens qui font les programmes. Le seul Français qui a créé quelque chose de bien cette dernière décennie, c'est Alexandre Astier, avec Kaamelott : c'est original, c'est marrant, c'est bien joué, tout un tas de répliques sont passés dans le langage courant... Bon, maintenant je vous mets les programmes de ce jour de week-end (merci pour ceux qu'ont pas les moyens de s'offrir des bouquets et qui pourront pas sortir aujourd'hui) : TF1 : téléshopping (pub pour des casseroles, des aspirateurs, etc.), l'affiche de la semaine, puis deux heures de Tous ensemble (on pleurniche sur le sort des autres alors qu'ils sont peut-être mieux lotis que chez nous, ça commence), ça suivi des douze coups de midi (Reichmann avec ses pitreries, ses grimaces, que ça fait des années que ça dure !), météo, encore affiche du jour, les news, après : reportage (snif-snif), douze ans sans ma fille (ouin-ouin), re-Tous ensemble (!), deux fois 50 mn Inside avec des infos pas gaies, news, du côté de chez vous (quelqu'un qui a les moyens de s'outiller nous parle de son bricolage qu'on en a rien à foutre), loto, météo, nos chers voisins (avec tous les problèmes de société mis sur le tapis), et après : the Voice (un concours de chants, rien de nouveau sous le soleil). Bon, pour France 2 je vais abréger : émission de bla-bla ennuyeuse de racontage de vie d'un tel le matin/ jeux épuisés/ les news/ les soucis des patrons/ les problèmes des ouvriers chinois/ faites entrer l'accusé/ racontage de vie/ des jeux à la noix/ les problèmes des parents/ Patrick Sébastien le gros beauf/ et puis les ricanements d'on n'est pas couché... Bon, sur les autres chaînes de la tnt c'est pareil : beaucoup de pleurnichage, d'histoires de flics... C'est simple, les chaînes nationales nous montrent un monde, une société où il n'y a rien de gai, où tout est sombre, où il faut faire profil bas et rester triste. Désolée mais moi, qu'il y a de la misère sur terre, que la vie n'est pas toujours drôle, je le sais, j'ai pas besoin qu'on me le rabâche à longueur de temps, alors quand j'allume la télé, je veux voir des trucs qui me donnent du punch, qui me font découvrir des trucs nouveaux, qui m'amusent et me détendent.
  22. Bah déjà, si la téloche française s'américanisait rien qu'une touche, ça serait moins chialeux, parce que moi, quand je regarde les chaînes américaines, je suis contente de voir des trucs qui me passionnent et me donnent la pêche, alors que sur les chaînes françaises, c'est ouin-ouin, képis et jeux à la con, et alors yen a ras les baskets.
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