T'as rien à dire, mais t'aimes bien dire, alors tu le fais. Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes maux, et j'te parle pas d'mes idées. C'est pourtant pas faute d'avoir essayé, v'voyez? Bon après, faut dire que dans le genre, j'aime pas trop innover. Tant pis, du coup, faudra faire comme si. Raconter des conneries, raconter comme un génie. Tais-toi, idiot, tais-toi! Cesse tes jérémiades, tes gamineries. Dieu s'en fout, tes semblables s'en foutent. L'un est sourd, les autres sont aveugles. Tu vois ce tiroir? Tu le vois? Sérieusement, t'attends quoi? T'as besoin de quoi? T'as rien fait, et tu attends tant. T'as rien, et tu souhaites davantage. Pourquoi tu mériterais ce que tu n'as pas? Merde, ces questions inutiles, garde-les pour toi. Tire, bon sang! Eclate-la toi! Lâche! Tu fuis ton destin. Tu cherches ton foutu chemin. Chemin que tu ne trouves pas. Normal, ça n'existe pas. C'est pas faute de suivre les galets. Quel con. T'es un abruti, mec, c'est désespérant. Allez, bonne soirée, l'ami, j'aime pas entendre les abrutis discourir sur du rien. Puis, franchement, même si tu le voulais, tu ne serais que du néant. Tu sais, cette enveloppe de vide qui entoure ton corps inexistant et inutile. Mon dieu, Dieu s'en fout. Et vous aussi. Moi aussi. Toi aussi. Tout le monde. Arrête ton délire. Quelles paroles ratées, sans intérêts.