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Tout ce qui a été posté par Jedino
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Et je l'avais rencontré
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
konvicted : quel mauvais lecteur tu fais ! J'ai pourtant mis son doux nom dans le texte, MOI ! Merryh : exactement ! -
Et je l'avais rencontré
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Jedino dans Blog de Jedino le bouleau
En effet ! Nous dépendons pas mal des autres, presque étrangement. Pour une fois, pour une fois ! :) -
Nous nous sommes rencontrés, c'était en septembre, peu après la reprise des cours. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite. Elle paraissait timide, aimait se cacher. Peut-être cherchait-elle à m'éviter ? Mais ce ne fût pas le cas. Elle m'avait d'abord causé quelques soucis. Je ne comprenais pas pourquoi elle prenait tant de distance avec moi. Certes, nous étions des inconnus, et comme tout inconnu, je méritais d'être traité comme tel. Certes, c'était moi qui l'avait abordé ainsi, au détour d'une rue. Se sentir agressée était peut-être légitime. Mais je savais, moi, que nous allions entamer une relation, parfois fusionnelle, d'autres fois conflictuelle. Je le savais, car je le pressentais : elle était la seule qui m'intéressait. Je ne pouvais donc pas me permettre d'échouer. J'insistais donc au fil des semaines, prenant le temps d'apprendre à la connaître et de me faire connaître à elle. Elle me scrutait d'un oeil discret mais attentif, m'étudiant sous tous mes aspects alors que je me démenais pour passer du temps avec elle. En retour, je n'avais droit qu'à quelques petits sourires, ce qui m'attisait des moqueries sourdes de la part de ceux qui nous croisaient là. Pouvaient-ils voir ce qui nous séparait encore ? Nous voilà arrivés néanmoins en novembre, après deux mois à nous tourner autour. Jamais tu ne t'étais plainte de ma présence, et jamais je ne t'avais reproché de vouloir aller à ton rythme. Je te suivais aveuglément, te faisant confiance en tout point. Pourquoi ne serais-tu pas à même de nous mener là où nous devions arriver ? J'ai fini par accepter tes humeurs, tes manies qui me font tant de bien. Parfois, je me demande si tu sais à quel point j'ai besoin de toi, si tu as conscience du bien que tu peux me faire par ta simple existence. Je ne le saurai probablement jamais. J'espère cependant que nous continuerons longtemps à nous entendre comme cela, la laverie de mon coeur, car ce serait me perdre que de te perdre. Que ferais-je si tu venais à disparaître ?
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Y'a du relâchement, monsieur ! Ca tape dans l'humour, et sacrément :cool:
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Ah mais se donner des contraintes, notamment sur la forme, n'est pas forcément négatif. De même que rester sur un sujet en particulier n'est pas un mal. Mais oui, ce doit être le moment qui décide pas mal.
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Trois minutes pour écrire un poème, j'admire ! Et j'ai comme l'impression que tu t'es donné pour défi de mettre un maximum de références poétiques en un minimum de vers, dis-moi ?
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Une forme de poème à la fois très classique dans les gros morceaux, mais très originale dans sa globalité. On avance comme dans une histoire, comme dans un dialogue (plutôt, même), et finalement, comme dans une chute (cf : le I). L'impression d'avancer lentement n'est qu'une fausse impression, et son final, son arrivée, sonne comme la fin de la chute : fracassante, quoi qu'attendue (quand on connaît le bonhomme, mais quand on sait qu'on tombe aussi). Bref, ça sonne comme une nouvelle.
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(Entre nous, t'es chaud, aujourd'hui) Le passage que je préfère reste l'avant dernière strophe. Elle sonne parfaitement juste, glisse en nous comme de l'eau dans une rivière, presque discrètement. Et le fait d'être dans des oppositions absence/présence et joie/tristesse doit me toucher particulièrement, j'imagine.
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Le Diable pleure quand Il danse
Jedino a commenté un(e) billet du blog de Loopy dans Loopy à l'envers
Un classique (ou futur classique) ! Le genre de thème et de forme où tu excelles particulièrement. -
On parle souvent de nos convergences, mais rarement de nos divergences : tu parles souvent d'une "elle", d'une "elle" face à un "je". C'est très rare chez moi. Me voilà rassuré, finalement, je craignais n'être qu'une pâle copie du maître Que tu parles de la nuit, là, c'est intéressant, vu le compliment que tu as fait par ailleurs sur le forum il y a même pas deux heures.
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Salut !
Tu m'as parfaitement convaincu (ou plutôt, éclairé sur ma propre position sur la question), je n'ai rien à te répondre de plus. Merci de ta participation au sujet, et de tes réponses.
Bonne fin de journée!
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Le prologue? Mais quel prologue, voyons? :D
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Merryh : Mais non, ça se passe ainsi dans ma tête. zera : toi aussi, tu adores cette petite réplique ? J'me suis fait rire tout seul, pour le coup (oh le mégalo) !
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- Allez, dis quelque chose ! - ... - Fais au moins semblant ! Un geste, si tu veux ! Il tire au même moment sur la ficelle en haut à gauche, faisant bouger son bras. - Ah ! Enfin ! Je te reconnais bien là : une vraie taquine ! Il se lève, va se chercher à boire. Il la regarde, esquisse un sourire. Qu'elle est belle, se dit-il, heureux. Il n'aurait pu rêver meilleure femme. Il revient s'asseoir. - Je repensais à notre premier voyage. Tu te souviens ? Quand nous étions partis ensemble, oh pas très loin, mais bien assez pour se sentir ailleurs ? On faisait encore jeune, à cet âge-là. Regarde-nous maintenant ! Qu'importe. Tu as soif, toi ? Je n'ai pas songé à te le proposer, excuse-moi. J'ai la tête un peu ailleurs, ces derniers temps. Où as-tu mis la tienne, à ce propos ? Aucun changement dans la situation. - Tu ne me facilites pas la tâche, vraiment. J'ai retrouvé tous les morceaux, sauf celui-là. Tu vas me dire que c'est ma faute, et tu n'as pas tort. Je n'aurais pas dû m'énerver ainsi et jeter dans tous les sens tes membres. Tu n'aurais pas dû non plus me mettre en colère, tu sais. Tu me comprends, je pense ? J'ai jamais été de caractère facile, faut se l'avouer. Mais là, tu as exagéré. Attends, ne bouge pas ! Je crois m'en rappeler. Il se lève, prend la porte sur la gauche, sort à l'extérieur, et va fouiller derrière un gros buisson. Effectivement, je n'ai pas regardé là-dessous, se reproche-t-il presque. Et effectivement, elle se cache là, très sage, le visage presque doux. Loin, très loin, du visage accusateur qui l'avait menacé hier de le quitter. Il revient à l'intérieur. - Hey ! Tu la reconnais ? Bien sûr ! C'est toi. Ah ! Je suis content, tu es à nouveau entière. Il place la tête sur le haut du corps. - Tu es tout de même mieux ainsi. Il se lève, va dans la salle de bain et en revient avec sa trousse de toilette. - On va te refaire une beauté ! Comme tu as toujours aimé être. Ni trop, ni pas assez. Juste comme il faut pour me plaire. Une femme magnifique, dans le fond. Je ne sais pas si je te l'avais déjà dit. Mais je le pense, tu sais. Et ils continuèrent à bavarder toute la journée durant, heureux tel un jeune couple. A l'arrivée des policiers, la semaine suivante, ils discutaient toujours autant ensemble. En effet, elle exprimait tant de joie, contait avec tant de conviction, qu'ils ne remarquèrent pas tout de suite qu'elle était seule à converser dans la pièce. Par la suite, elle ne cessera de se défendre contre les accusations, expliquant mille fois qu'elle n'y était pour rien, qu'elle ignorait ce qui était arrivé à sa copine et qu'elle n'avait pas même remarqué son état. Il avait complètement disparu.
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Comment ne pas songer à cette chanson ? (Le titre, pour les non germanistes, veut dire : "la dernière allumette") Très poétique. Tu sais vraiment jouer sur les images, faire des va et vient.
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Va savoir pourquoi, les sonorités sur la fin me font penser à du Molière.
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Comme disait l'autre, vivre, c'est s'étonner. Restons enfants.
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Salut ! Je vois que j'ai nourri des ambitions par une simple remarque.
Je jetterai un oeil à ton sujet demain, il n'est plus l'heure pour moi de me consacrer à de telles choses !
Bonne soirée, et merci !
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Pas mal du tout ! Et l'idée de venir "à ma rencontre", sincèrement, j'adore.
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Tu tiens vraiment à me faire écrire des choses encore plus courtes qu'elles ne le sont, toi ! fais gaffe, je vais te prendre au mot. Mais ce n'est pas faux.
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Elle me disait à quel point j'avais raison dans mes choix, que je devais poursuivre ainsi si je voulais réussir. Je me sentais grandi, enfin valorisé par quelqu'un. Vous savez, nous avons tous un peu tendance à créditer d'importance ceux qui semblent nous pousser à aller au bout de nous-mêmes, à faire confiance à ces personnes-là alors qu'elles peuvent être en train de nous tromper. Il est difficile de sortir de cet engrenage censé nous laisser dans l'illusion qu'il a effectivement de l'intérêt pour nous, qu'il se préoccupe vraiment de ce que nous souhaitons. Il manipule nos envies pour mieux contrôler nos désirs. Va-y ! Va-y ! Pourquoi tu hésites ? Pourquoi tu ne te lances pas à corps perdu dans ce qui t'attire tant ? Tu sais que tu le veux, tu sais que tu le feras. Ne te frustre pas à le contenir, tu perds ton temps et ne fais que l'exacerber. Laisse-la... Laisse-la s'exprimer. Cette bête qui est en toi. Cette bête qui n'attend qu'une chose : se réveiller. Il, elle. Je ne sais pas trop ce qui convient le mieux. Ce n'est pas tant que je ne sache pas à quoi cette personne ressemble, c'est simplement que je ne sais pas qui, de ces pronoms, reflète parfaitement ce qui m'a longuement convaincu de me dépasser. A vrai dire, je crois qu'il m'a réalisé, me libérant de toutes ces contraintes qui pourrissaient mon âme. Cela m'importait peu, au départ : comme chacun, je restais sceptique face à sa proposition, ne croyant pas en de telles paroles, en ces promesses qui résonnaient comme des mensonges. Je faisais erreur. Ainsi elle a pris forme, dévorant les malheureux qui croisent sa route. Son atout majeur est de paraître endormie en dehors. Elle peut alors épier sa proie doucement, l'amenant dans un piège dont elle ne pourra s'extirper. Elle s'infiltre, pénètre les pores de sa conscience, et empoisonne de toute sa noirceur ce qui peu avant était encore en vie. Maintenant, ce n'est plus qu'une apparence. Une apparence qui masque l'agonie ineffable et inaudible. La sienne. Elle m'avait expliqué que je devais guider les autres, que sans moi ils ne pourraient pas quitter cet état d'ignorance dans lequel ils gisaient depuis toujours. Elle me répétait chaque instant que j'étais l'élu, l'être choisi pour briser les chaînes qui les étouffaient. Que tout ça, je devais le faire. Grâce à elle, grâce à sa voix. Les amener sur sa voie, pour qu'elle se charge de les sauver. Je ne sais pas si j'avais raison ou tort de l'écouter, mais je sais qu'aujourd'hui je ne souffre plus de mes fautes : elle a complètement avalé mes souffrances en avalant mon âme. Viens, approche-toi ! Ne crains rien, je suis le rédempteur. Abandonne-toi à moi et tu seras sauf. Refuse, et tu connaîtras l'éternel enfer. Celui du souvenir et du regret. Viens, que j'entre en toi ! Mon travail est de travailler pour toi. Tu es mien. L'un parmi d'innombrables. Je peux te chuchoter ce que tu ne sais, te montrer ce que tu ignores. Avec moi, tu ne rêveras plus de vérité : tu la prêcheras. Il te suffit de t'approcher. Lentement. Très lentement.
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C'est bien gentil, même si les comparaisons me semblent un tantinet trop grandes pour mes petites chaussures ! Mais merci :D
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Il est des gens comme des bêtes : un coup de trique et ça se remet en marche. L'autre stratégie, plus vicieuse et moins radicale, c'est d'aguicher la proie comme on appâte un poisson : une promesse, et vous voilà devenu prophète, homme à mener ses fidèles jusqu'à la Voie Sainte. Bref, il suffit de manier quelques tours de main pour arriver à ses fins. Il est autre chose de chercher à vraiment faire le Bien. Celui des philosophes et des sages, vous savez. Bien pour tous, et tous par un. Autrement dit, il s'agit de trouver celui qui, par un hasard de l'expérience, en est venu à transcender son être avec une idée ô combien supérieure à lui. Un anti-dictateur, en quelque sorte, qui sait incarner les idées bonnes et les mettre au mieux en application. C'est d'un tel homme que je vais, ce soir, vous parler. Notre philosophe-roi, comme nous pourrions le nommer, se levait ce matin tout à fait joyeux. En effet, il allait commencer aujourd'hui à répandre sa bénédiction sur tous les gens qui lui ont accordé sa confiance, et même, à ceux qui se sont méfiés de lui. Son altruisme naturel l'avait donc mené à réformer massivement toute la journée, et toute la semaine durant. Les gens l'acclamaient, et la confiance qu'ils lui louaient ne cessait de grandir. Mais les pays voisins aux rois parfaitement installés commençaient à sentir les conséquences d'une telle réussite : les populations demandaient la même chose et le revendiquaient progressivement, les obligeant à sortir le bâton plus qu'à l'accoutumée. En outre, ils faisaient écrire par leurs journaux libres combien ce chef d'Etat était ridicule et sans éloquence. Ce personnage grossier, venant d'en bas, ne méritait pas son titre. Le bien-être de son pays continua cependant à grimper. Alors ils prirent la décision qui s'imposait : une fermeture des liens qui unissaient autrefois les nations afin d'endiguer le mal et, surtout, de le réduire jusqu'à le détruire. S'il le fallait, ils iraient songer à désinfecter complètement cette plaie. Il suffirait pour cela de faire quelques exemples, et les troupes se mettraient en rang d'elles-mêmes. Ils n'avaient toutefois pas tort : bien que sage, il n'avait pas l'élégance et la subtilité des hommes anciens. Il ne connaissait que la vérité de la terre et la saleté de l'usine. Il ne s'habillait jamais comme il faut, laissant les costumes à ceux qui avaient besoin du paraître pour arriver à taire le non-être de leurs actions. Un jour qu'il rencontra ses semblables à l'occasion de l'ultime discussion avant la guerre, il refusa de revenir en arrière sous-prétexte de nuire à des carrières. Finalement, faute d'avoir été soutenu par autre chose que le peuple qu'il avait rendu heureux, le monde retrouva son état intermédiaire entre le pire et le meilleur, préférant rester dans l'incertitude que d'affronter le poids d'une certitude, fusse-t-elle positive. C'est pourquoi il termina son mandat devant un juge, condamné à avoir tenté de créer un déséquilibre profond dans le monde et à avoir sans cesse négligé la hauteur de sa fonction pour la railler de par son attitude.
