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À propos de ce blog

là où le regard porte sur l'âme.

Billets dans ce blog

Nymphe.

Un chemin de terre parsemé de pierres plates, devenues lisses sous l'effet du temps et du souffle ensablé, mène dans un désert vert, autrefois cité romaine. Cette nature crépitante de vivacité sous le soleil ocre de la méditerranée, nourrit l'intensité du ciel bleu d'un reflet brillant, et comme un duvet d'été dans les collines lançonnaises de Provence, elle s'anime au gré des éléments. Seuls les massifs calcaires sur lesquels se sont enracinés Cyprès, Pin d'Alep, Micocoulier donnent l'illusion

Circeenne

Circeenne

E V E R Y N I G H T

Je cours sans m'arrêter avec la folie qui me poursuit, et je cours encore jusqu'à être fatiguée. Vidée, je finis par tomber comme happée par une chose qui m'a traquée. Jetée je ne sais où, je m'écrase sur un sol brunâtre moucheté d'un vert translucide, sorte de brûlure à l'acide chlorhydrique. Tout est cependant coagulé. Je parviens à me relever, enfonçant mes doigts dans cette substance visqueuse qui veut me retenir. Je me débats. L'atmosphère est âcre, sombre et vaporeuse. Il n'y a pas de lumi

Circeenne

Circeenne

Spasmodique.

En versant ces mots sur un miroir taché de caféine, une question abyssale vient froidement raidir la souplesse de mon cou et me souffle une vapeur blanchâtre qui me redresse promptement. Pourquoi. Je suspends l’écriture et regarde avec attention le reflet de cette brume idée. Il est vrai, à quoi bon vouloir exorciser une maladie dont la tumeur est au fond du cœur cérébral ? Car nul bistouri, nul scalpel, nul remède n’existe pour ce genre de souffrance paradoxale que la réalité maquille chaque jo

Circeenne

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Au coin d'une table.

À l’heure du déjeuner, l’élasticité de la file humaine s’étend encore sur plusieurs mètres, le long d’une cantine qui a déjà abattu la faim de tant de bêtes. En y pénétrant, les masses creuses se bousculent dans l’embouchure étroite de la rambarde électronique, arrachant un bip mécanique à leur passage animé de rires et de paroles mêlées. Mais mon regard finit par s’échouer sur la bordure roide et angulaire de ma table, d’où je conçois le vertige que peut provoquer cette falaise pour cette miett

Circeenne

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Saint Ponge.

Cramère en le ciel gris, trônait sur un royaume céleste. De sa bouche embourrée de verbes aux couleurs biliaires, Il châtiait tout infidèle, ennemis amère de la cornière. Sur tout l'horizon désert, où ne règnent que les hyènes, Ce dieu fiel emplissait ses vides d'une ambition noirâtre. Répandre sa bible, établir sa loi, étendre son cadastre. Sous le joug, prospéraient alors tant de poésies normalisées. La littérature et le bon mot ? Une prescription qu'il faisait. Ordonnances sur Ordonna

Circeenne

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Longue vie au Roi !

Ce matin, je regarde du haut de mon balcon la pâleur du ciel froid qui revêt une teinture limpide, bigarrée d’azur, d’ocre et de carmin clairs. Peinture sublimement funeste. Toutes ces nuances diffuses sont comme des gouttes d’encre suspendues dans un temps rompu, dilatées langoureusement sur l’atmosphère aqueuse. Le bouffant vaporeux des nuages, blanc ou gris, est banni par le vent de cette toile où le soleil se fait célébrer en seigneur de guerre. La scène est solennelle. Tout joue avec pesan

Circeenne

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Les affairés.

Dans la rue d'un soir d'été, des marcheurs égarés n'ont d'yeux que dans la lumière bleuâtre de leurs écrans scintillants. Ils ne voient ni visages ni l'ombre naissante, prélude de la nuit, seule la fraicheur les maintient en vie. Les pas pressés résonnent sur le pavé et se coupent nettement au sons des cloches ou à l'aigreur des vibrations qui rythmes la cadence des passants. Le temps leur est indifférent, il n'existe pas là où ils sont. Et comme les chiens de Pavlov, au tintement cuivré, ils se

Circeenne

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