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Bonjour, Nous apprenons ce jour que François Rebsamen demande un contrôle renforcé des chômeurs ! Encore et toujours les vilains chômeurs qui profitent de l'argent du contribuable en touchant le RSA et autres au lieu de bosser ! * * Montant RSA = 499,31 €, c'est vraiment le régime sec donc, que voudrait-on nous faire croire. Mr Rebsamen s'appuie sur le fait que 350.000 emplois ne trouveraient pas preneurs. Sauf que tout le monde ne peut pas tout faire parce que tout le monde ne sait pas tout faire, et que, si ces emplois en question ne trouvent pas preneurs, la faute en revient certainement au fait que trop peu de gens soient formés pour. Concernant le contrôle de Pôle Emploi, que pourrait-on faire de plus ? Il y en a déjà un en place, qui talonne sans relâche les inscrits. En conséquence, comme toujours, c'est tout le troupeau qui doit payer pour les quelques uns qui ont outrepassé la ligne rouge aux fins de réellement profiter indûment. Tous discriminés au nom de quelques uns, comme c'est valorisant pour tous ces gens qui souffrent de la conjoncture actuelle ! Il est vrai que, depuis un peu plus de deux décennies, c'est devenu une vraie mode de casser du chômeur, responsable des caisses qui se vident, saignées à blanc par tous ces tire-au-flanc qui se reposent sur les aides et ne cherchent pas de travail, comme si c'était possible d'en bénéficier sans justification. Qui a commencé à répandre cette idée folle ? Balladur ? Sarkozy ? Peu importe, ce qui est grave, c'est que le commun des citoyens ait suivi qui, lorsqu'on lui parle de précarité, proteste que les pauvres ne le sont que parce qu'ils le veulent bien, qu'ils ne sont pas motivés pour gagner leur vie à la sueur de leur front, qu'on devrait supprimer les aides, etc. allant jusqu'à avancer des aberrations du genre "En été dans le sud on cherche des serveurs", comme si tous les demandeurs d'emploi de France et de Navarre pouvaient migrer chaque été dans le sud, telles des nuées d'étourneaux, pour servir dans les restaurants, imaginez la pagaille ! Alors, bien sûr, il fallait s'attendre à une nouvelle chasse aux chômeurs après cette dernière hausse du chômage en juillet 2014 : 26.100 inscrits de plus de catégorie A à Pôle Emploi, soit 3.424 millions. En tout 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues. Des chiffres comme ça, il fallait bien que Rebsamen tape sur quelqu'un ou quelque chose. Les chômeurs en l'occurrence. A côté de ça, on sait tous que, chaque fois que des politiques ont défrayé la chronique par leurs affaires douteuses : détournement d'argent, trafic d'influence, harcèlement, etc. on les a toujours vus remonter, tôt ou tard, sur leur perchoir doré serti de diamants, hors cela ne semble choquer personne de savoir que lorsqu'un demandeur d'emploi, au moindre écart : par exemple manquer une convocation à Pôle Emploi par épuisement moral ou lassitude, on lui coupe l'herbe sous les pieds : radiation, coupure des versements, et par dessus tout ça une couche de culpabilisation supplémentaire. Dire que les socialistes se sont tant offusqués des radiations à l'ANPE sous Chirac dans l'objectif de revoir les statistiques à la baisse ! Dire que les socialistes ont tant décrié Sharkozy du temps où c'était lui qui chassait du chômeur ! En 2008 tenez, François Hollande disait "La politique qui consiste à faire des demandeurs d'emploi les responsables de leur sort a déjà fait maintes fois la preuve de sa nocivité et de son inefficacité". Le PS avait alors accusé la droite d'être "prête à tout pour parvenir à afficher une baisse statistique des chiffres du chômage". A cette époque, pour Bruno Leroux, aujourd'hui patron des députés socialistes, il aurait fallu faire la chasse à la précarité plutôt que la chasse aux chômeurs. Encore, lorsque Sharko, au cours de sa campagne en 2012, proposait un référendum pour priver les chômeurs d'indemnités s'ils refusaient un emploi, François Hollande rétorquait :"Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles (blablabla). Ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables". Il en sort que, de droite comme de gauche, ces politiques ne savent pas lutter autrement contre le chômage qu'en luttant contre les chômeurs. Ils n'admettent pas les effets dévastateurs de la course au profit, des délocalisations, etc. Ils ne connaissent d'ailleurs rien à la vie d'un chômeur. Ils ignorent combien les convocations perpétuelles peuvent apporter leur lot d'angoisses à un demandeur d'emploi, poursuivi plutôt que suivi par Pôle Emploi. Ils ne comprennent pas le découragement des gens devant les panneaux vides, ou clairsemés d'offres de petits boulots crasse, aux horaires improbables (genre deux heures le matin, deux le soir, et puis le jour suivant toute la journée jusqu'à très tard, etc.) qui font que plutôt que de se ruiner en essence ou en billets de transport on préfèrera autant manger grâce aux aides en attendant de trouver mieux. Je vous passerai les patrons qui, sentant une personne bien prise à la gorge au cours d'un entretien, n'hésitent pas à se montrer irrespectueux, cassant au possible ; c'est malheureusement une réalité, et c'est décevant. Vient encore le conseiller Pôle Emploi pas formé pour faire dans la dentelle, qui ne se gêne pas pour critiquer la mise, la coiffure ou la mine tombante du demandeur, coupable d'avoir le moral dans les chaussettes, coupable d'être faible, ou trop humain. Faut-il parler, pour finir, des stages de Pôle Emploi, qui vous bouffent votre temps sans résultats, de la coutume du piston qui gangrène le marché dans certains secteurs, de l'ascenseur social souvent en panne et des plafonds de verre ? Et le besoin de reconnaissance de l'humain dans tout ça ? Celui qui use sa santé pour une misère n'est pas plus reconnu que celui qui se résigne au RSA. Est-ce que c'est encourageant, est-ce que ça file la pêche, franchement ? Si vous voulez mon avis : eh bien non ! Bon voilà, c'est tout pour le coup de gueule. Peut-être que certains parmi vous ne serons pas d'accord avec moi, mais en ce qui me concerne j'ai foi en ce que je viens de dire, et ce n'est pas moi qui jetterai la pierre aux chômeurs. Je ne l'ai d'ailleurs jamais fait.
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2013, l’année du chaos ? 04/01/2013 Le Français moyen pense que ça n’arrivera jamais, comme en 1937 il ne pensait pas que 1940 fut possible. Mais la catastrophe approche, inexorablement, mathématiquement. On peut la humer à distance, comme une bête sauvage aux relents de malheurs, qui se faufilerait dans les sous-bois économiques. Les branches craquent dans la nuit, on l’entend toujours plus près, mais on préfère se blottir au fond du lit, en espérant que tout cela n’est qu’une légende. Et pourtant… Les médias ne peuvent plus cacher la réalité, c’est à cela qu’on voit ce qui se prépare. Nous avions déjà le président Hollande qui annonçait une année 2013 durant laquelle le chômage ne cesserait d’augmenter, ce qui, pour un homme au pouvoir, était une première assez couillue ! Nous avions cet étrange docu-fiction de France 2 qui jouait à nous faire peur : « 2013, le scénario noir »… Et puis, le réveillon à peine digéré, ce dossier paru dans Le Parisien, évidemment repris à la télé (France 3) : les véritables chiffres du chômage enfin dévoilés. Une bombe atomique qui a explosé à l’heure où, personnellement, je sortais mes lentilles du micro-ondes. « 9 Millions de chômeurs en France à ce jour ». Je n’osais pas en croire mes oreilles. Même un dur à cuire du FN n’aurait pas osé ce chiffre de malade. Dire que je passais pour un néo-nazi quand j’annonçais cinq millions de chômeurs dans les dîners en ville… La réalité éclaboussait tout. Aux 3 millions et quelques d’inscrits métropolitains à Pôle Emploi, on ajoutait ceux de l’Outre-mer. On atteignait alors 5 millions et demi de sans emploi ou en activité (très) réduite. Pour une fois inspirés, les journalistes avaient la terrible idée de continuer l’addition maudite. Et vlan, encore 1 300 000 bénéficiaires du RSA ; et vlan, 1 500 000 personnes « en temps partiel subi » qui vivotent au gré de CDD au rabais. Et bang, encore 830 000 « découragés » qui ont abandonné toute démarche. Sale décompte, sale total. Au pourcentage de la population active, cela fait donc… 30 % de sans emplois. Un chiffre ahurissant, digne des heures sombres de la République de Weimar ! Pour corser le tout — j’avais tout juste fini d’avaler mes lentilles —, une jolie présentatrice enfonçait le clou : le secteur automobile français obtenait son pire résultat depuis 1997 avec moins 14 % de vente en 2012. Après six mois de plans sociaux à répétitions, la France peut regarder avec terreur ses voisins s’enfoncer. De l’Espagne à la Grèce, c’est à qui plongera le premier. « Ils » pourront multiplier les réunions de la dernière chance pour sauver l’euro, remonter les cours de la bourse au cric, au bout d’un moment, l’étincelle jaillira. On ne sait pas où, pas quand. Peut-être en mars, peut-être en septembre. En tout cas, la machine infernale de l’immigration (300 à 500 000 personnes qui débarquent chaque année en France) ne va pas ralentir, au contraire. Préparez-vous. Le chaos, c’est demain. L'article... Source: Boulevard Voltaire
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Bonjour, Les chômeurs, déjà contrôlés, vont l'être encore plus : cela faisait partie des promesses de campagne de Macron. Les syndicats et patronat vont se voir détailler, ce lundi 19 mars au ministère du Travail, les mesures prévues dans ce but. Jacqueline Balsan, présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), s’exprime à ce sujet : "Ce n’est pas en multipliant les contrôles aléatoires qu’on « remobilise » les chômeurs pour reprendre le terme du gouvernement qui ne nous a même pas consultés. Être radié deux mois ou deux semaines n’a jamais remobilisé personne ! C’est hypocrite de renforcer les contrôles des chômeurs en sachant qu’il n’y a pas d’emplois pour tout le monde. Parler d’un contrôle soi-disant bienveillant est scandaleux. On accrédite l’idée que les chômeurs sont des fainéants ou qu’ils fraudent. En réalité, seuls 41,89 % des chômeurs sont indemnisés sur les 6,6 millions d’inscrits et il n’y a que 200 000 à 300 000 offres disponibles. Cessons de pointer la responsabilité des chômeurs." À propos de l'offre raisonnable : "personne n’a jamais pu définir précisément ce qu’est une offre raisonnable ! Un chômeur sans permis de conduire en milieu rural est-il fondé à rejeter une offre d’emploi située à plusieurs kilomètres de chez lui ? Dans son cas, qu’est-ce qu’une offre raisonnable ? Vouloir régir tout cela est hypocrite de la part du gouvernement." Un plus grand flicage des chômeurs ? "C’est évident quand je vois que 400 salariés de Pôle emploi voient leurs missions de conseils et d’accompagnement se transformer en contrôle. En intensifiant le contrôle des chômeurs, on leur met la pression pour accepter n’importe quel job et situation précaire. Pour réduire à tout prix le nombre des chômeurs, on crée davantage de précarité." Le MNCP appelle à une grande mobilisation dans les grandes villes ce mercredi 21 mars. Article entier