Amnesty pointe une dérive répressive en France à l'encontre des défenseurs de l’environnement

Bonjour,

Amnesty International alerte sur la répression croissante des militants écologistes en France. Dans un rapport publié jeudi, l'ONG dénonce une criminalisation systématique des mobilisations et une stigmatisation des défenseurs de l'environnement.

Une tendance mondiale, affirme Amnesty, à laquelle ce pays européen n'échappe pas. "Il est inquiétant de voir que la France, qui avait été moteur il y a dix ans dans la lutte pour le climat, est aujourd'hui un exemple probant de la répression des défenseurs de l'environnement", alerte Margot Jaymond, chargée de plaidoyer justice climatique. L'ONG dépeint "une véritable stratégie mise en place pour les réduire au silence".

Le rapport s'appuie notamment sur les chiffres de la coordination antirépression de l'autoroute A69, qui rassemble plusieurs collectifs opposés à ce projet controversé pour son impact environnemental. L'organisation recense des centaines de gardes à vue, 130 personnes poursuivies, 60 procès passés ou à venir, sept placements en détention, 44 personnes sous contrôle judiciaire et 27 interdictions de territoire entre février 2023 et août 2024. Des poursuites qui visent, pour l'essentiel, des actions non violentes : des militants perchés dans les arbres – surnommés "les écureuils" – pour empêcher les abattages ou des activistes enchaînés à des engins de chantier pour bloquer leur utilisation.

Amnesty alerte également sur une "rhétorique stigmatisante" à l'égard des activistes écologistes, qualifiés parfois d'"écoterroristes" par certains responsables politiques, comme Gérald Darmanin en 2023, quand il était ministre de l'Intérieur. "Ces discours créent un imaginaire fondé sur les affrontements et les violences", écrit l'ONG, qui souligne que cela "permet d'éviter de justifier la répression et les violences policières à l'encontre des défenseur·es de l'environnement".

Article entier :

https://www.france24.com/fr/france/20250704-amnesty-pointe-d%C3%A9rive-r%C3%A9pressive-france-d%C3%A9fenseurs-environnement

Une dérive répressive sur toutes oppositions,je rajouterais.journalistes,syndicalistes,avocats,simple citoyens et la liste est longue 

Il y a 1 heure, Doïna a dit :

Amnesty alerte également sur une "rhétorique stigmatisante" à l'égard des activistes écologistes, qualifiés parfois d'"écoterroristes"

Sont tellement mignons, tout gentils, ils feraient pas de mal à une mouche ! 

Par contre, dès qu’un projet n’a pas leur faveur, ça peut devenir assez vite violent ac leurs camarades dans l’opposition.

Je n’avais pas fait gaffe à cette réthorique stigmatisante… mais à la base, l’écologie devrait être un domaine feel-good, plutôt peace & love, dénué de toute animosité.

La radicalité me dérange toujours quel que soit le domaine. 

A mon sens, les dérives sont de part et d’autres. 

Il y a 1 heure, Doïna a dit :

, l'ONG dénonce une criminalisation systématique

 dommage qu'elle n'alerte pas quand nos politiques ( surtout allemands ) dérivent du bon sens en  nous imposent des absurdités idéologiques :

"Déstabilisés par la tornade de l’écologisme, nos dirigeants - François Hollande et Emmanuel Macron en tête - ont abandonné l’industrie nucléaire au profit de monstres bruyants, dangereux pour les oiseaux et plantés sur des pylônes qui saccagent nos paysages (les éoliennes) ou d’une filière solaire coûteuse à installer, longtemps dépendante de la Chine. Il a fallu la crise énergétique de 2022 pour obliger le pouvoir à un brusque revirement. Le rattrapage est non seulement tardif, mais il sera aussi très long et cher. D’autant que l’incohérence de notre système va loin. Lorsque le vent souffle, la règle veut qu’on ralentisse les réacteurs des centrales afin de faire entrer en priorité l’énergie éolienne sur le réseau. Cette intermittence coûterait quelque 2 milliards d’euros par an. Ne faut-il pas rompre avec le « n’importe quoi qu’il en coûte » ? "

On nous prive de plus en plus de nos droits fondamentaux, sans que cela fasse réagir plus que ça. La dictature macroniènne fonctionne à merveille et ce n’est pas près de s’arrêter semble-t-il...

Il y a 2 heures, Doïna a dit :

Amnesty alerte également sur une "rhétorique stigmatisante" à l'égard des activistes écologistes, qualifiés parfois d'"écoterroristes

Absolument , tout à fait .

"YvesThreard confirme que l'énergie éolienne facturée à EDF ( environ 8,6 % de la production ) vient en surplus et est obtenue et facturée au détriment de la production nucléaire pour une c=valeur de 2 milliards
Cela doit donc faire un bon morceau des 8,6 %"

Amnisty International aura pour moi une respectabilité quand elle sera aussi soucieuse de l'environnement, du nucléaire et du droit en Russie, en Iran qu'elle l'est en France.

il y a 10 minutes, menon a dit :

 dommage qu'elle n'alerte pas quand nos politiques ( surtout allemands ) dérivent du bon sens en  nous imposent des absurdités idéologiques :

"Déstabilisés par la tornade de l’écologisme, nos dirigeants - François Hollande et Emmanuel Macron en tête - ont abandonné l’industrie nucléaire au profit de monstres bruyants, dangereux pour les oiseaux et plantés sur des pylônes qui saccagent nos paysages (les éoliennes) ou d’une filière solaire coûteuse à installer, longtemps dépendante de la Chine. Il a fallu la crise énergétique de 2022 pour obliger le pouvoir à un brusque revirement. Le rattrapage est non seulement tardif, mais il sera aussi très long et cher. D’autant que l’incohérence de notre système va loin. Lorsque le vent souffle, la règle veut qu’on ralentisse les réacteurs des centrales afin de faire entrer en priorité l’énergie éolienne sur le réseau. Cette intermittence coûterait quelque 2 milliards d’euros par an. Ne faut-il pas rompre avec le « n’importe quoi qu’il en coûte » ? "

On est en train de constater que le nucléaire aussi est intermittent d'une certaine façon et on sait déjà qu'il ne peut remplacer les énergies carbonées...

il y a 5 minutes, Répy a dit :

Amnisty International aura pour moi une respectabilité quand elle sera aussi soucieuse de l'environnement, du nucléaire et du droit en Russie, en Iran qu'elle l'est en France.

https://www.amnesty.fr/actualites/iran-apres-les-bombes-la-repression

Renforcement des législations contre les manifestations, restriction voire interdiction du droit de réunion pacifique, poursuites judiciaires : les réactions des États au cours des dernières années témoignent d’une nette augmentation de la répression, estime Michel Forst.

Il note que dans plusieurs pays européens les militants sont harcelés, ainsi que les journalistes qui couvrent leurs actions ; il rapporte de nombreux cas de brutalités policières et d’abus de pouvoir, de maltraitancependant des gardes à vue, une augmentation du nombre de poursuites et des inculpations. Il cite également plusieurs cas de criminalisation des mouvements environnementaux.

On peut rappeler qu’en mai dernier, en France, suite à des incidents autour de la question des méga bassines, plusieurs experts indépendants, s’étaient inquiétés des « allégations de répression des manifestations et de la criminalisation des organisations de défense des droits humains et de l’environnement ».

«  Nous sommes sur une pente très glissante quand on commence à criminaliser certains mouvements de contestations écologistes », avait déclaré un juin, François Gemenne, l’un des principaux Co-auteur du rapport du GIEC, lors d’un entretien avec ONU Genève.

Selon Michel Forst, les tribunaux ont également contribué de manière significative à la répression des défenseurs de l’environnement par le biais de la détention provisoire et de conditions lourdes de mise en liberté sous caution.

Pour lui, les États créent un climat de peur et d’intimidation pour les défenseurs de l’environnement, en violation de leurs obligations internationales.

https://unric.org/fr/repression-des-militants-ecologistes-une-menace-pour-la-democratie/

(A lire l'article en entier : intéressant) 

Il y a 3 heures, Elisa* a dit :

Sont tellement mignons, tout gentils, ils feraient pas de mal à une mouche ! 

Par contre, dès qu’un projet n’a pas leur faveur, ça peut devenir assez vite violent ac leurs camarades dans l’opposition.

Je n’avais pas fait gaffe à cette réthorique stigmatisante… mais à la base, l’écologie devrait être un domaine feel-good, plutôt peace & love, dénué de toute animosité.

La radicalité me dérange toujours quel que soit le domaine. 

A mon sens, les dérives sont de part et d’autres. 

C'est l'image de l'écolo du temps des babas des années 60, et le problème c'est qu'on n'en est plus là... 

Pour ce qui est des écureuils et tout ce qui a été fait autour : moi non plus je n'aime pas le dawa, j'aime bien l'ordre, mais d'un autre côté quand en face on passe en force à coup de millions... Violence en col blanc...

C'est le trumpisme à la française - dont le nouveau patron des Républicains est un bon exemple. La grande différence entre Macron et ces nouveaux réacs, c'est que eux ne font même plus semblant de se préoccuper de la sauvegarde de la planète : comme leur maître à pense le Dingo (euh... je veux dire le Donald), ils s'en foutent et en plus désignent clairement les écologistes comme leurs ennemis.