Aller au contenu

habemus papam

Noter ce sujet


Ximène

Messages recommandés

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 1 minute, Valance a dit :

L'Académie pontificale des sciences a été fondée en 1603, et s'est développée sans cesse depuis. C'est le chanoine Copernic qui a prouvé le système héliocentrique de Galilée, et le chanoine Lemaitre qui est un des pères de la théorie du Big Bang. Deux exemples toujours cités, mais qui sont représentatifs de l'implication de l'Eglise dans le domaine scientifique. Il y a des catholiques dans tous les domaines scientifiques. Cette idée reçue qui voudrait que science et religion soient incompatibles, corollaires de celle séparant foi et raison ont la vie dure. C'est le principe de l'idée reçue : on la reçoit, on ne la remet pas en cause. Hors, rien n'est plus faux. 

Je pense nécessaire de distinguer science et religion des scientifiques et des éclésiastiques eux-mêmes...

Quand Copernic et Lemaitre ou même quand Newton et un nombre invraisemblable de scientifiques catholiques ou chrétiens (par exemple)  ont fait admirablement avancer les sciences..

Aucun n'en a trouvé les principes dans une quelconque étude religieuse 

Rien n'empêche de faire de la science si on est un prêtre, rien n'empêche d'être prêtre si on fait de la science 

Mais

Rien de ce qui est utile dans les fondements de la pratique scientifique n'est utile dans l'exegese des textes et inversement 

Je suis peut être celui ici sur ce forum qui dresse le plus de ponts entre bouddhisme et physique et en particulier avec la mécanique quantique uniquement pour la finesse des analogies conceptuelles

Cet exercice est personnel et a certaines limites

La compréhension de soi d'un côté  la compréhension des phénomènes naturels de l'autre 

Mais il y a un certain point commun : la recherche expérimentale 

A savoir que le Dalai Lama se prête avec avidité ainsi que les moines méditants dans la pratique scientifique pour mieux cerner leur philosophie et même la réviser

Jean Paul 2 a voulu découper au big bang l'au delà et l'en deçà telle une protection du dogme et une culture historique d'incquisition montre les limites du rapprochement dont Copernic lui-même...

il y a 12 minutes, Valance a dit :

Réinterrogées, oui. C'est ce qui fait aussi leur force. La science n'est pas l'ennemie de la religion, du moins de la religion catholique. Expliquer le monde n'est pas incompatible avec la métaphysique. Comprendre l'œuvre de Dieu est nécessaire à la foi.

C'est cette curiosité et cette admiration pour la création ou pour les étants de Heidegger qui alimentent ma foi dans l'espèce humaine, ... , ici et dans notre condition humaine, à tort parfois, à tort très souvent 

Et la beauté de l'univers comme son ordre.

En revanche je trouve qu'il vous faut une foi rudement bien accrochée quand j'entends sur cette magnifique chaîne que personnellement j'adore les conditions du jugement 

D'ailleurs je te le demande 

A l'heure ou tu seras au paradis mais qu'une gare de triage envoie ton fils en enfer, il se passe quoi pour toi-même ?

Un jour de fête ?

Je trouve ce concept extrêmement individualiste et dérangeant à titre personnel et ils sont bien sévères sur les conditions de l'amour pour Dieu

Indépendamment de l'énorme qualité des 2 prêtres dans leur qualité d'homme

Suis un fidèle....abonné

accessoirement je te rappelle que je suis baptisé et marié devant Dieu

Du reste avec  2 femmes et ma femme actuelle s'est contentée d'une bénédiction 

Tu crois qu'ils vont me refourguer mon ex la haut ?

J'avais eu un échange avec l'évêque chez nous.

Vous n'êtes pas prêt sur ce que signifie Amour et Engagement pour l'éternité 

On pourrait en discuter de la raison et de la foi mais je ne cache pas être beaucoup plus admiratif de l'engagement dans la foi modulo son caractère égoïste que dans la raison

Un biais cognitif donne sens à tout ce que nous voyons selon l'entendement que nous avons ce que Kant avait d'ailleurs bien pointé

 

il y a une heure, Valance a dit :

 

La vérité est un mystère, même pour la science. La science d'aujourd'hui surpasse la science d'hier, qui sera surpassée par celle de demain, et ce que nous savions hier n'est pas ce que nous savons aujourd'hui et ce que nous saurons demain. notre jugement dépend de ce que nous pensons savoir, parce que nous sommes des créatures éphémères.  Combien existe-t-il de théories sur l'origine de l'univers, qui dit vrai?

C'est vrai et c'est faux

Il est vrai que l'origine de l'univers s'il me passionne n'est fondé sur absolument aucune certitude...

En revanche les études sont fondées d'une part sur une theorisation qui a...plus que largement...fait ses preuves comme le moyen de connaissance 

Et il repose aussi sur les conditions de l'expérience 

Donc beaucoup d'hypothèses sont intéressantes.

Aucune ne prétend qu'il y aura une vie après la mort, un jugement, un paradis ou un enfer...

Il faut la foi

La création de l'univers est l'unique point commun

Et encore...

Si la science démontrait que nous évoluons dans un hologramme avec une information codée sur l'horizon d'un trou noir ou que les lois de la physique se trouvent ici ou là que se poserait toujours la question de savoir si derrière ce jeu de lego il y a un Dieu tel que décrit par la bible

A titre personnel dans ces 14 milliards d'années et dans ces centaines de milliards de galaxies contenant des centaines de milliards d'étoiles...

Je trouve qu'il y a un énorme gâchis d'espace et de temps si on est omnipotent 

Je suis en crise...de foi.

Quand je vois Dieu choisir un peuple élu qui enmurre ou envoyer son fils pour mieux trier comme devant un centre de tri macabre...

Je me dis que je préfère ma relation intime et personnelle

Dieu...l'univers...Le hasard ou la nécessité est mon meilleur pote.

Je le salue bien bas

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 54ans Posté(e)
Valance Membre 252 messages
Forumeur forcené ‚ 54ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

Je pense nécessaire de distinguer science et religion des scientifiques et des éclésiastiques eux-mêmes...

Quand Copernic et Lemaitre ou même quand Newton et un nombre invraisemblable de scientifiques catholiques ou chrétiens (par exemple)  ont fait admirablement avancer les sciences..

Aucun n'en a trouvé les principes dans une quelconque étude religieuse 

Rien n'empêche de faire de la science si on est un prêtre, rien n'empêche d'être prêtre si on fait de la science 

Mais

Rien de ce qui est utile dans les fondements de la pratique scientifique n'est utile dans l'exegese des textes et inversement 

Je suis peut être celui ici sur ce forum qui dresse le plus de ponts entre bouddhisme et physique et en particulier avec la mécanique quantique uniquement pour la finesse des analogies conceptuelles

Cet exercice est personnel et a certaines limites

La compréhension de soi d'un côté  la compréhension des phénomènes naturels de l'autre 

Mais il y a un certain point commun : la recherche expérimentale 

A savoir que le Dalai Lama se prête avec avidité ainsi que les moines méditants dans la pratique scientifique pour mieux cerner leur philosophie et même la réviser

Jean Paul 2 a voulu découper au big bang l'au delà et l'en deçà telle une protection du dogme et une culture historique d'incquisition montre les limites du rapprochement dont Copernic lui-même...

C'est cette curiosité et cette admiration pour la création ou pour les étants de Heidegger qui alimentent ma foi dans l'espèce humaine, ... , ici et dans notre condition humaine, à tort parfois, à tort très souvent 

Et la beauté de l'univers comme son ordre.

On peut être croyant et scientifique, donc foi et science, foi et raison ne s'opposent pas. Et si, la science aide à l'exégèse. On étudie les écritures aujourd'hui en tenant compte des avancées scientifiques. 

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

En revanche je trouve qu'il vous faut une foi rudement bien accrochée quand j'entends sur cette magnifique chaîne que personnellement j'adore les conditions du jugement 

D'ailleurs je te le demande 

A l'heure ou tu seras au paradis mais qu'une gare de triage envoie ton fils en enfer, il se passe quoi pour toi-même ?

Un jour de fête ?

Il se passe que chacun est libre de ses choix. 

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

Je trouve ce concept extrêmement individualiste et dérangeant à titre personnel et ils sont bien sévères sur les conditions de l'amour pour Dieu

Ça détruit encore une idée reçue. Il ne suffit pas d'être croyant pour être sauvé, et la foi est une voie exigeante.

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

Indépendamment de l'énorme qualité des 2 prêtres dans leur qualité d'homme

Suis un fidèle....abonné

accessoirement je te rappelle que je suis baptisé et marié devant Dieu

Du reste avec  2 femmes et ma femme actuelle s'est contentée d'une bénédiction 

Tu crois qu'ils vont me refourguer mon ex la haut ?

J'avais eu un échange avec l'évêque chez nous.

Vous n'êtes pas prêt sur ce que signifie Amour et Engagement pour l'éternité 

Personne n'est prêt, et puisqu' on en est à déconstruire les idées reçues, il ne suffit pas d'être baptisé pour être catholique. Ce n'est qu'une des trois conditions. Il faut également avoir la foi et croire en ce que dit l'Église. Si une de ces trois conditions n'est pas remplie, on n'est pas catholique. Sans parler de la confession et profession de foi, qui en est une des conséquences.

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

Il est vrai que l'origine de l'univers s'il me passionne n'est fondé sur absolument aucune certitude...

En revanche les études sont fondées d'une part sur une theorisation qui a...plus que largement...fait ses preuves comme le moyen de connaissance 

Et il repose aussi sur les conditions de l'expérience 

Donc beaucoup d'hypothèses sont intéressantes.

Tout catholique sera d'accord, parce que foi et raison, foi et science ne sont pas incompatibles.

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

Aucune ne prétend qu'il y aura une vie après la mort, un jugement, un paradis ou un enfer...

Il faut la foi

C'est l'avantage de la foi catholique. La raison ne se limite pas au scientifique, elle s'applique au métaphysique.

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

La création de l'univers est l'unique point commun

Et encore...

Si la science démontrait que nous évoluons dans un hologramme avec une information codée sur l'horizon d'un trou noir ou que les lois de la physique se trouvent ici ou là que se poserait toujours la question de savoir si derrière ce jeu de lego il y a un Dieu tel que décrit par la bible

Non. L'académie pontificale des sciences embrasse l'ensemble des sciences. 

Il y a 4 heures, zenalpha a dit :

A titre personnel dans ces 14 milliards d'années et dans ces centaines de milliards de galaxies contenant des centaines de milliards d'étoiles...

Je trouve qu'il y a un énorme gâchis d'espace et de temps si on est omnipotent 

Je suis en crise...de foi.

Quand je vois Dieu choisir un peuple élu qui enmurre ou envoyer son fils pour mieux trier comme devant un centre de tri macabre...

Je me dis que je préfère ma relation intime et personnelle

Dieu...l'univers...Le hasard ou la nécessité est mon meilleur pote.

Je le salue bien bas

S'il y a un énorme gâchis, c'est à l'humanité qu'il faut l'imputer.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 20/05/2025 à 21:37, Valance a dit :

On peut être croyant et scientifique, donc foi et science, foi et raison ne s'opposent pas. Et si, la science aide à l'exégèse. On étudie les écritures aujourd'hui en tenant compte des avancées scientifiques. 

Foi et Science se complètent

C'est sûr que la Religion a voulu dans un premier temps imposer ses paradigmes à la Science avec la notion d'hérésie ou d'incquisition d'où une certaine méfiance.

Et qu'en effet elle a fait évoluer son éxegèse concernant certains chapitres de la Bible je suis d'accord.

Le 20/05/2025 à 21:37, Valance a dit :

Il se passe que chacun est libre de ses choix. 

Je le pense fondamentalement comme mon propre pari métaphysique 

Néanmoins ça reste une question ouverte et certains croient à tort vu ce qu'on connaît aujourd'hui à un déterminisme total 

Y compris dans la religion musulmane où certains donnent crédit à notre prédestination et au destin

Le 20/05/2025 à 21:37, Valance a dit :

Ça détruit encore une idée reçue. Il ne suffit pas d'être croyant pour être sauvé, et la foi est une voie exigeante.

Personne n'est prêt, et puisqu' on en est à déconstruire les idées reçues, il ne suffit pas d'être baptisé pour être catholique. Ce n'est qu'une des trois conditions. Il faut également avoir la foi et croire en ce que dit l'Église. Si une de ces trois conditions n'est pas remplie, on n'est pas catholique. Sans parler de la confession et profession de foi, qui en est une des conséquences.

Absolument 

A titre personnel, mon amour pour deux femmes chrétienne, ma tradition judeo chrétienne, le bien être que je ressens dans une église et devant cette immensité ainsi que ma sincérité au principe universel de l'amour m'amènerait soit à une franche discussion avec le créateur soit au coup de pied direct dans le cul vers les enfers.

C'est mon affaire 

Au delà de ma personne, je trouve horrible de voir dans le même accident mortel sa femme et ses enfants vers l'enfer et sauter de joie vers le paradis

Quelque chose m'échappe dans l'interprétation de l'amour

Je t'aime si  .....finit toujours par une contradiction 

Cela me dérange profondément dans l'église catholique romaine indépendamment de ce périmètre variable que tu indiquais et qui a trait aux sciences...

L'église s'étant lourdement trompé sur certaines questions scientifiques, je me fais ma religion

L'église se trompant dans cette appréhension d'un amour de Dieu, je me fais ma religion 

Et quand l'église ordonnera des femmes ou continuera d'évoluer par rapport à ses fidèles et à ses éclésiastiques, je me serai fait depuis longtemps ma religion 

A quoi sert le libre arbitre s'il consiste à suivre un dogme et que Dieu vous sépare de l'amour de vos proches.

Vos réponses sont audibles mais j'en reste aux bonnes questions avec mon total respect.

Mais ça vraiment je ne comprends pas

J'imagine les pires moments de l'humanité dans cette gare de triage

Le 20/05/2025 à 21:37, Valance a dit :

Tout catholique sera d'accord, parce que foi et raison, foi et science ne sont pas incompatibles.

C'est l'avantage de la foi catholique. La raison ne se limite pas au scientifique, elle s'applique au métaphysique.

Non. L'académie pontificale des sciences embrasse l'ensemble des sciences. 

Je ne crois pas non

Albert Einstein de mon point de vue avec sa religiosité cosmique avait tout autant de spiritualité que le pape Léon XIV

C'est un pêché d'orgueil de l'église catholique 

L'Académie pontificale est la seule au sein de l'église a être caractérisée par une indépendance qui comprend même des prédisidents qui n'étaient pas religieux.

Et qui iront en enfer à t'écouter...

Le 20/05/2025 à 21:37, Valance a dit :

S'il y a un énorme gâchis, c'est à l'humanité qu'il faut l'imputer.

C'est LA question 

Un être omnipotent omniscient omniprésent peut décider librement de déléguer nos choix selon notre libre arbitre.

Mais avoir été surpris que l'homme goûte le fruit de la connaissance pose question sur les limites de sa puissance ou les raisons de ses motivations 

Avait il ce besoin d'en sélectionner les meilleurs pour ne pas avoir créé le paradis directement en temps 1 ?

A titre personnel si je raisonne sur la genèse je ne me résouds pas à la politique du bouc émissaire....

Si ce fruit était défendu mais accessible, c'est un peu comme si sa totale confiance reposait sur le fait d'éprouver notre imperfection créée volontairement par lui

Et sans le mal il était du reste impossible de nous éprouver.

La question de l'innocence de Dieu supposerait la présence du mal sans lui, indépendamment de sa volonté...la question du mal incontournable poserait la question de l'omnipotence de Dieu

Il n'a donc pu construire l'un que par l'autre 

Il ne peut y avoir de bien sans mal

Il y a un prix à payer à la connaissance 

Il y a eu un prix à payer pour la création 

J'imagine des discussions enflammées lui et moi devant une bonne bière 

Pourvu que ce ne soit pas avec le diable

Modifié par zenalpha
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Valance Membre 252 messages
Forumeur forcené ‚ 54ans‚
Posté(e)
Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Foi et Science se complètent

On peut dire ça. L'intelligence de la foi est une obligation catholique, et ça brise encore une idée reçue : un catholique ne se contente pas de croire. Rabâchons pour ne jamais s'éloigner des fondamentaux, l'Eglise n'a pas sa fin en elle-même, mais en Dieu. Elle est donc "en chemin", en perpétuelle évolution. Plus la science avance, plus la foi s'affine. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

C'est sûr que la Religion a voulu dans un premier temps imposer ses paradigmes à la Science avec la notion d'hérésie ou d'incquisition d'où une certaine méfiance.

L'Eglise a fait des erreurs, commis des fautes, en fait, commet, en fera et en commettra encore.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Je le pense fondamentalement comme mon propre pari métaphysique 

Néanmoins ça reste une question ouverte et certains croient à tort vu ce qu'on connaît aujourd'hui à un déterminisme total 

Y compris dans la religion musulmane où certains donnent crédit à notre prédestination et au destin

Absolument 

A titre personnel, mon amour pour deux femmes chrétienne, ma tradition judeo chrétienne, le bien être que je ressens dans une église et devant cette immensité ainsi que ma sincérité au principe universel de l'amour m'amènerait soit à une franche discussion avec le créateur soit au coup de pied direct dans le cul vers les enfers.

Qui mourra verra.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

C'est mon affaire 

Au delà de ma personne, je trouve horrible de voir dans le même accident mortel sa femme et ses enfants vers l'enfer et sauter de joie vers le paradis

Déconstruisons donc une autre idée reçue. Qui ne va pas au paradis n'est pas systématiquement destiné à l'enfer.

Femme et enfants ont le choix comme le mari et père et c'est tout au long de la vie que ce choix est faisable. Le reste ne dépend plus de nous.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Quelque chose m'échappe dans l'interprétation de l'amour

Je t'aime si  .....finit toujours par une contradiction 

Dieu est Amour pour un catholique. C'est nous qui décidons de répondre ou non à cet amour. Aujourd'hui, personne n'est obligé de croire, et si nous ne croyons pas, Dieu respecte cette liberté. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

A quoi sert le libre arbitre s'il consiste à suivre un dogme et que Dieu vous sépare de l'amour de vos proches.

Le libre-arbitre consiste à faire des choix. On peut choisir librement de suivre un dogme. Si la vérité est extérieure à nous, ce n'est pas nous qui décidons en quoi elle consiste. Dieu ne sépare personne, il accueille qui veut. Si des personnes ne veulent pas être accueillies, ce n'est pas sa responsabilité. Si tu ne crois pas en Dieu, c'est ton libre-arbitre. Dieu respecte ton libre-arbitre, il ne t'accueillera pas, puisque tu ne crois pas en Lui. Si tu es athée, rien n'existe après la mort, tu n'es donc séparé de rien. Si tu crois en autre chose, cette autre chose t'accueillera selon toi. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Vos réponses sont audibles mais j'en reste aux bonnes questions avec mon total respect.

Mais ça vraiment je ne comprends pas

J'imagine les pires moments de l'humanité dans cette gare de triage

J'espère que ce n'est pas la SNCF qui gèrera.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Albert Einstein de mon point de vue avec sa religiosité cosmique avait tout autant de spiritualité que le pape Léon XIV

Et peut-être même plus, mais différente. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

C'est un pêché d'orgueil de l'église catholique 

L'Eglise catholique n'en tire aucun orgueil. Accusera t-on la science de péché d'orgueil parce qu'elle tente d'expliquer l'origine de l'univers?

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

L'Académie pontificale est la seule au sein de l'église a être caractérisée par une indépendance qui comprend même des prédisidents qui n'étaient pas religieux.

L'Académie pontificale démontre que l'Eglise est ouverte à la science. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

C'est LA question 

Un être omnipotent omniscient omniprésent peut décider librement de déléguer nos choix selon notre libre arbitre.

Mais avoir été surpris que l'homme goûte le fruit de la connaissance pose question sur les limites de sa puissance ou les raisons de ses motivations 

Dieu n'a pas été surpris. Déçu, peut-être.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Avait il ce besoin d'en sélectionner les meilleurs pour ne pas avoir créé le paradis directement en temps 1 ?

A titre personnel si je raisonne sur la genèse je ne me résous pas à la politique du bouc émissaire...

Si ce fruit était défendu mais accessible, c'est un peu comme si sa totale confiance reposait sur le fait d'éprouver notre imperfection créée volontairement par lui

Si le fruit était défendu mais accessible, c'est que sa confiance était totale. C'est nous qui avons éprouvé Dieu.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Et sans le mal il était du reste impossible de nous éprouver.

Ou Dieu, par cette interdiction, nous protégeait du mal.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

La question de l'innocence de Dieu supposerait la présence du mal sans lui, indépendamment de sa volonté...la question du mal incontournable poserait la question de l'omnipotence de Dieu

Dieu serait-il omnipotent s'il ne créait pas aussi le mal?

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Il n'a donc pu construire l'un que par l'autre 

La création de Dieu ne peut être qu'imparfaite, puisqu'elle n'est pas Dieu lui-même. 

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Il ne peut y avoir de bien sans mal

Il y a le bien, il y a le mal. Quand il y a le bien le mal est absent, quand il y a le mal le bien est absent. Le bien ne dépend pas du mal, et réciproquement.

Le 22/05/2025 à 12:04, zenalpha a dit :

Il y a un prix à payer à la connaissance 

Il y a eu un prix à payer pour la création 

J'imagine des discussions enflammées lui et moi devant une bonne bière 

Pourvu que ce ne soit pas avec le diable

Un apéro éternel, ça c'est le paradis !

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 16 minutes, Valance a dit :

J'espère que ce n'est pas la SNCF qui gèrera.

J'ai abandonné sur le quai l'idée de prendre le train ce matin

Un grand astrophysicien a étudié ce problème 

 

il y a 18 minutes, Valance a dit :

Si le fruit était défendu mais accessible, c'est que sa confiance était totale. C'est nous qui avons éprouvé Dieu.

Ou Dieu, par cette interdiction, nous protégeait du mal.

Dieu serait-il omnipotent s'il ne créait pas aussi le mal?

La création de Dieu ne peut être qu'imparfaite, puisqu'elle n'est pas Dieu lui-même. 

Il y a le bien, il y a le mal. Quand il y a le bien le mal est absent, quand il y a le mal le bien est absent. Le bien ne dépend pas du mal, et réciproquement.

Un apéro éternel, ça c'est le paradis !

Pour un Zen rien n'est totalement noir ni totalement blanc

Ni pour Grothendieck 

Pourtant il a fini au monastère 

A propos de votre image de l’homme ange et démon, je ne crois pas à cette dichotomie du bien et du mal. Je ne partage pas cette façon de voir ; il y a plutôt un mélange complexe de deux principes opposés. Si vous le permettez, je vais faire une petite digression philosophique concernant le mode de pensée mathématique et son influence sur la pensée générale. Une chose m’avait déjà frappé avant d’en arriver à une critique d’ensemble de la science depuis prés de deux ans : c’est la grossièreté, disons, du mode de raisonnement mathématique quand on le confronte avec les phénomènes de la vie, avec les phénomènes naturels. Les modèles que nous fournit la mathématique, y compris les modèles logiques, sont une sorte de lit de Procuse pour la réalité. Une chose toute particulière aux mathématiques, c’est que chaque proposition, si l’on met à part les subtilités logiques, est ou bien vraie ou bien fausse ; il n’y a pas de milieu entre les deux, la dichotomie est totale. En fait, cela ne correspond absolument pas à la nature des choses. Dans la nature, dans la vie, il n’y a pas de propositions qui soient absolument vraies ou absolument fausses. Il y a même lieu souvent, pour bien appréhender la réalité, de prendre en ligne de compte des aspects en apparence contradictoires, en tout cas, des aspects complémentaires, et tous les deux sont importants.

D’un point de vue plus élémentaire, aucune porte n’est jamais entièrement fermée ou entièrement ouverte, ça n’a pas de sens. Cette dichotomie qui provient peut-être de la mathématique, de la logique aristotélicienne, a vraiment imprégné le mode de pensée, y compris dans la vie de tous les jours et dans n’importe quel débat d’idées ou même de vie personnelle. C’est une chose que j’ai souvent remarquée en discutant avec des personnes, que ce soit en privé ou en public. En général, les personnes voient deux alternatives extrêmes et ne voient pas de milieu entre les deux. Si mon interlocuteur a choisi une certaine alternative et que j’aie une vision qui se situe au-delà de celle qu’il considère comme bonne, tout aussitôt, il m’accusera d’avoir choisi l’alternative extrême opposée, parce qu’il ne voit pas le milieu.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 347 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, zenalpha a dit :

A propos de votre image de l’homme ange et démon, je ne crois pas à cette dichotomie du bien et du mal. Je ne partage pas cette façon de voir ; il y a plutôt un mélange complexe de deux principes opposés. Si vous le permettez, je vais faire une petite digression philosophique concernant le mode de pensée mathématique et son influence sur la pensée générale. Une chose m’avait déjà frappé avant d’en arriver à une critique d’ensemble de la science depuis prés de deux ans : c’est la grossièreté, disons, du mode de raisonnement mathématique quand on le confronte avec les phénomènes de la vie, avec les phénomènes naturels. Les modèles que nous fournit la mathématique, y compris les modèles logiques, sont une sorte de lit de Procuse pour la réalité. Une chose toute particulière aux mathématiques, c’est que chaque proposition, si l’on met à part les subtilités logiques, est ou bien vraie ou bien fausse ; il n’y a pas de milieu entre les deux, la dichotomie est totale. En fait, cela ne correspond absolument pas à la nature des choses. Dans la nature, dans la vie, il n’y a pas de propositions qui soient absolument vraies ou absolument fausses. Il y a même lieu souvent, pour bien appréhender la réalité, de prendre en ligne de compte des aspects en apparence contradictoires, en tout cas, des aspects complémentaires, et tous les deux sont importants.

D’un point de vue plus élémentaire, aucune porte n’est jamais entièrement fermée ou entièrement ouverte, ça n’a pas de sens. Cette dichotomie qui provient peut-être de la mathématique, de la logique aristotélicienne, a vraiment imprégné le mode de pensée, y compris dans la vie de tous les jours et dans n’importe quel débat d’idées ou même de vie personnelle. C’est une chose que j’ai souvent remarquée en discutant avec des personnes, que ce soit en privé ou en public. En général, les personnes voient deux alternatives extrêmes et ne voient pas de milieu entre les deux. Si mon interlocuteur a choisi une certaine alternative et que j’aie une vision qui se situe au-delà de celle qu’il considère comme bonne, tout aussitôt, il m’accusera d’avoir choisi l’alternative extrême opposée, parce qu’il ne voit pas le milieu.

Avec un peu plus d'expérience en philosophie (la conscience de Soi, etc.), il aurait immédiatement compris qu'il parlait d'abord de lui.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 6 minutes, Neopilina a dit :

Avec un peu plus d'expérience en philosophie (la conscience de Soi, etc.), il aurait immédiatement compris qu'il parlait d'abord de lui.

Oui je te rejoins la dessus, sa psychologie est absolument fascinante et sa vie personnelle et professionnelle pleine de névroses c'est certain

Maintenant il y a concernant Grothendieck un travail mathématiques absolument fascinant et qui l'ont conduit aux topos de Grothendieck qui sont une construction mathématique exceptionnelle

Si exceptionnelle qu'Alain Connes a voulu offrir ce concept aux psychanalystes justement en transformant l'inconscient structuré comme un langage en inconscient structuré comme un topos

Grothendieck est le mathématicien qui a poussé au plus loin le concept de vérité 

Le Habemus Papam mathématiques du 20eme siècle 

"Je vais essayer de vous montrer à quel point l’idée du topos, due bien entendue à Grothendieck, permet précisément de formaliser la notion de vérité de manière beaucoup plus subtile! Donc on va illustrer cela par des exemples. On va utiliser des topos qui sont autres que les topos qui proviennent d’un espace topologique et qui ont une nature extrêmement simple : ce sont les topos qui consistent à prendre une petite catégorie C et à prendre simplement la catégorie de tous les foncteurs contravariants de C vers la catégorie des ensembles. Donc là, on ne fait pas de distinction entre faisceaux et pré-faisceaux. On prend tous les pré-faisceaux. On dit que ce sont tous des faisceaux. Donc à une petite catégorie C, on associe un topos qui est en quelque sorte son dual, qui est formé de tous les foncteurs contravariants de cette petite catégorie C vers la catégorie des ensembles, et cette classe de topos est suffisamment riche pour illustrer les nuances sur la notion de vérité.

 

Pour définir la notion de vérité dans un topos et voir en quel sens cette notion est dif-férente dans un topos de la simple alternative “vrai-faux » de la théorie des ensembles, on commence par se placer dans cette théorie et on essaye de classifier les sous-objets d’un objet, i.e. les sous-ensembles d’un ensemble. Cela définit un foncteur X   → P(X) qui à un ensemble X associe tous ses sous-ensembles.

C’est un foncteur contravariant parce que si f est une application de X dans Y, on peut prendre l’image inverse f −1(B) des sous-ensembles de Y, donc P est un foncteur  contravariant de la catégorie des ensembles vers la catégorie des ensembles. On peut alors poser la question : “Ce foncteur est-il représentable ?”. C’est à dire peut-on trouver un ensemble Ω de telle sorte que P soit équivalent au foncteur contravariant X   → Hom(X, Ω). La réponse est “oui », il est représentable à cause d’une notion que nous connaissons bien : c’est qu’à un sous-ensemble A ⊂ X on associe sa fonction caractéristique 1A (x) qui vaut 1 si x est dans A, et 0 si x n’est pas dans A. Dans la théorie des ensembles, il y a un objet privilégié Ω qui est l’objet Ω = {0, 1}, et le foncteur X   → P(X) est le même que X  → Hom(X, Ω). De plus les opérations logiques d’intersection, de réunion (et de passage au complémentaire) se traduisent simplement sur l’objet Ω par les opérations

0 ∨ x = x ∨ 0 = x, ∀x, 1 ∨ 1 = 1,            0 ∧ x = x ∧ 0 = 0, ∀x, 1 ∧ 1 = 1

Dans un topos général on peut alors poser la même question, celle de représenter le foncteur contravariant du topos vers la théorie des ensembles, qui associe à un objet l’ensemble de ses sous-objets. On montre qu’il existe un objet privilégié Ω et un vrai morphisme 1 vrai→ Ω de l’objet final 1 vers Ω qui classifie les sous-objets dans le topos, au sens où le diagramme ci-dessus donne le sous-objet Y de X comme un produit fibré.

De plus cet objet Ω est muni naturellement d’une structure d’algèbre de Heyting (voir l’exposé [5] de P. Cartier au séminaire Bourbaki pour approfondir l’aperçu ci-dessus, ainsi que [28] IV. 😎 dans le topos, et cette structure correspond aux opérations logiques sur les sous-objets mentionnées plus haut dans le cas du topos des ensembles. De plus J. Benabou a mis au point (voir [2]) un langage interne qui permet d’utiliser les termes du langage de la théorie usuelle des ensembles pour raisonner dans un topos donné.

 

8.1.  À deux pas de la vérité

Passons à un exemple. Prenons un topos qui est un tout petit peu plus compliqué que celui des ensembles. Soit C la catégorie qui n’a qu’un seul objet, et qui a pour morphismes les puissances τn, n ≥ 0, d’un seul endomorphisme τ. Qu’est-ce qu’un objet du topos associé, i.e. un foncteur contravariant de C vers la catégorie des ensembles? C’est simplement un ensemble muni d’une application T de X dans X. C’est tout. On a un ensemble X car la catégorie C n’a qu’un objet. Et il suffit de connaître la transformation T de X dans X qui correspond au morphisme τ.

Ainsi les objets du topos associ鈠sont les ensembles munis d’une transformation. Les morphismes de l’objet (X, T) vers l’objet (Y, S) sont les applications f de X dans Y qui respectent la transformation, c’est à dire qui vérifient f (Tx) = S f (x). On a donc une catégorie, et cette catégorie est un topos car elle est le dual de la petite catégorie C.

Cherchons Ω pour ce topos, i.e. cherchons à classifier les sous-objets d’un objet. Essayons d’abord de classifier les sous-objets d’un objet en utilisant le Ω = {0, 1} qui marchait pour la catégorie des ensembles. On essaye la fonction caractéristique, comme on faisait tout à l’heure. Après tout, si je prends un objet (X, T) et un sous-objet, c’est un sous-ensemble Y ⊂ X qui est stable par l’application, i.e. TY ⊂ Y et il est donc déterminé par sa fonction caractéristique. Donc je vais considérer la fonction caractéristique 1Y pour commencer. Pourquoi est-ce que je ne peux pas donner la valeur 0, sur le complémentaire ? Eh bien parce qu’il peut y avoir des points du complémentaire de Y qui vont finir par atterrir dans l’ensemble Y, le complémentaire n’est pas, en général, invariant par T. Il peut très bien se produire qu’un point x du complémentaire vérifie Tx ∈ Y. Alors comment faire ? Pour tout élément x de X, il va exister un plus petit entier n tel que Tn (x) ∈ Y, donc on va associer à x cet entier n(x) et on lui donne la valeur n(x) = ∞, bien sûr, si on arrive jamais dans le sous-ensemble, i.e. si Tn (x) n’est pas dans Y pour tout n.

A-deux-pas-1.jpg?resize=370%2C205&ssl=1

Donc on comprend que le classifiant des sous-objets dans le topos Cˆ n’est autre que l’ensemble infini Ω = {0, 1, 2, 3, . . . , ∞}, muni de la transformation qui remplace n par n − 1 si n > 0 mais laisse fixe n = 0. Donc vous voyez que pour ce topos, la notion de vérité qui, pour la théorie des ensembles, était simplement “vrai ou faux », est donnée par la figure 5, avec la transformation qui consiste à faire un pas vers la vérité. Alors qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça veut dire qu’on a un exemple fort simple d’un topos qui permet de formaliser l’expression “être à trois pas de la vérité » et d’exprimer avec précision toutes sortes de subtilités. Bien entendu ce topos là va s’appliquer à des situations relativement simples dans lesquelles on peut estimer le nombre de pas, d’étapes, qu’il reste à effectuer pour atteindre la vraie compréhension d’un phénomène.

J’espère que cet exemple vous donnera à réfléchir sur les faiblesses de notre formation logique, qui reste bien primitive. Mon rêve est qu’il existe des philosophes qui connaissant les maths, comprennent les topos de l’intérieur, et soient capables de donner des modèles, qui seraient utiles pour beaucoup mieux apprécier les subtilités de la notion de vérité. Donc, je voulais absolument vous donner cet exemple pour que vous le gardiez en tête, et que vous essayiez de construire d’autres exemples semblables. Je vais vous en donner un autre encore plus simple car ce sera le dual d’une petite catégorie dont les objets et les morphismes forment un ensemble fini ! Nous verrons que même dans les constructions finies, il y a une richesse combinatoire surprenante.

En fait, en général, pour le topos donné par tous les foncteurs contravariants d’une petite catégorie C vers la catégorie des ensembles, on construit le classifiant des sous-objets Ω à partir des cribles. Un crible sur un objet X d’une catégorie C est la donnée d’une famille C(X) de morphismes dont le codomaine est X, et qui est stable par composition à droite. Quels sont les cribles, dans l’exemple de tout à l’heure ? On avait un seul objet ; les morphismes étaient les puissances de τ, il y avait Id, τ , τ2, . . .. Donc dans cet exemple, un crible est toujours de la forme

n | n ≥ m}

où m est un entier, qui peut être +∞ (cas dans lequel le crible est vide, ce qui correspond à la valeur “faux ») et peut aussi être nul (ce qui correspond à la valeur “vrai »).

8.2.    La vérité chez les carquois

Un autre exemple très simple d’un topos dans lequel la notion de vérité devient plus subtile que le simple “vrai, faux » est l’exemple du topos des carquois. Plus précisément16considérons la petite catégorie C qui admet pour objets les deux ensembles finis {0} et {0, 1} et pour morphismes les applications ensemblistes.

Soit Cˆ le topos des foncteurs contravariants de C vers les ensembles. Un objet de Cˆ est la donnée de deux ensembles, un ensemble S = F({0}) de sommets et un ensemble

 

A = F({0, 1}) d’arêtes, avec deux applications ∂j : A → S qui associent à une arête sa source et son but ainsi qu’une application s : S → A qui à un sommet associe l’arête dégénérée qui lui correspond. Il s’agit donc essentiellement d’un graphe orienté. On vérifie que l’on obtient le même topos en prenant le dual de la petite catégorie qui a un seul objet et dont les morphismes forment le monoïde M qui a trois éléments 1, m0, m1 avec la table de multiplication

 m  j x = m j ,   ∀j ∈ {0, 1}

On peut alors déterminer l’objet Ω à partir des cribles de ce monoïde M. Le classifiant des sous-objets est construit à partir de l’ensemble J des idéaux à droite de M et de l’action à droite de M sur J définie par

Z.m := {n ∈ M | mn ∈ J} , ∀Z ∈ J , m ∈ M.

On obtient que J contient cinq éléments

J = {∅, {m0}, {m1}, {m0, m1}, M}

et que l’action à droite Tj de m j ∈ M fixe ∅ et M (qui sont des arêtes dégénérées i.e. des sommets) alors que Tj {m j } = M et Ti {m j } = ∅ pour i ∕= j. Ainsi l’ensemble V des sommets est formé des deux éléments ∅ et M et les arêtes non dégénérées sont celles de la Figure 6.  La raison pour renommer les sommets ∅ comme “Faux » et M comme “Vrai » et les arêtes comme ci-dessous vient de la construction du morphisme classifiant associé à un sous-objet G d’un objet G.

IMG_4885.jpg?resize=372%2C166&ssl=1

Nous laissons au lecteur le soin d’identifier les opérations de l’algèbre de Heyting sur Ω. Ces lois sont internes au topos mais deviennent des opérations ensemblistes usuelles quand on les envisage du point de vue d’un point du topos. Le topos ci-dessus a deux points et les foncteurs d’image réciproque associés sont les foncteurs qui donnent l’ensemble des sommets et l’ensemble des arêtes. Du point de vue des arêtes on vérifiera par exemple l’égalité : erreur ∨ correction = vérification."

Alain Connes - Un topo sur les topos

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 547 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

Habemus Papam, hé ho y'a suffisamment d'estrangers en France venus nous polluer avec leur idiome pour encore en remettre une couche avec votre dialecte ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 3 minutes, BadKarma a dit :

Habemus Papam, hé ho y'a suffisamment d'estrangers en France venus nous polluer avec leur idiome pour encore en remettre une couche avec votre dialecte ...

T'avais quelque chose à dire sur le pape sinon ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 54ans Posté(e)
Valance Membre 252 messages
Forumeur forcené ‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 25 minutes, zenalpha a dit :

 

 

Pour un Zen rien n'est totalement noir ni totalement blanc

Ni pour Grothendieck 

Pourtant il a fini au monastère 

A propos de votre image de l’homme ange et démon, je ne crois pas à cette dichotomie du bien et du mal. Je ne partage pas cette façon de voir ; il y a plutôt un mélange complexe de deux principes opposés. Si vous le permettez, je vais faire une petite digression philosophique concernant le mode de pensée mathématique et son influence sur la pensée générale. Une chose m’avait déjà frappé avant d’en arriver à une critique d’ensemble de la science depuis prés de deux ans : c’est la grossièreté, disons, du mode de raisonnement mathématique quand on le confronte avec les phénomènes de la vie, avec les phénomènes naturels. Les modèles que nous fournit la mathématique, y compris les modèles logiques, sont une sorte de lit de Procuse pour la réalité. Une chose toute particulière aux mathématiques, c’est que chaque proposition, si l’on met à part les subtilités logiques, est ou bien vraie ou bien fausse ; il n’y a pas de milieu entre les deux, la dichotomie est totale. En fait, cela ne correspond absolument pas à la nature des choses. Dans la nature, dans la vie, il n’y a pas de propositions qui soient absolument vraies ou absolument fausses. Il y a même lieu souvent, pour bien appréhender la réalité, de prendre en ligne de compte des aspects en apparence contradictoires, en tout cas, des aspects complémentaires, et tous les deux sont importants.

D’un point de vue plus élémentaire, aucune porte n’est jamais entièrement fermée ou entièrement ouverte, ça n’a pas de sens. Cette dichotomie qui provient peut-être de la mathématique, de la logique aristotélicienne, a vraiment imprégné le mode de pensée, y compris dans la vie de tous les jours et dans n’importe quel débat d’idées ou même d vie personnelle. C’est une chose que j’ai souvent remarquée en discutant avec des personnes, que ce soit en privé ou en public. En général, les personnes voient deux alternatives extrêmes et ne voient pas de milieu entre les deux. Si mon interlocuteur a choisi une certaine alternative et que j’aie une vision qui se situe au-delà de celle qu’il considère comme bonne, tout aussitôt, il m’accusera d’avoir choisi l’alternative extrême opposée, parce qu’il ne voit pas le milieu.

Pour que rien ne soit totalement noir ou blanc, il faut que le totalement noir et le totalement blanc se mélangent. Il y a donc bien du totalement noir et du totalement blanc.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 5 minutes, Valance a dit :

Pour que rien ne soit totalement noir ou blanc, il faut que le totalement noir et le totalement blanc se mélangent. Il y a donc bien du totalement noir et du totalement blanc.

Je vois les choses différemment 

Ni le noir ni le blanc ne font partie du spectre des couleurs visibles de l'arc en ciel et ce spectre des couleurs visibles est extrêmement étroit dans l'ensemble du spectre électromagnétique 

Aucune couleur n'existe intrinsèquement non plus... les couleurs sont une reconstruction par notre cerveau et on est déjà dans une forme de reconstruction par notre entendement 

Maintenant, dans le Yin et le Yang, le Yin contient en lui les germes du Yang et inversement 

Un mal pour un bien

Non...je crois à la complémentarité et aux nuances.

Un Dieu qui juge le bien et le mal devrait nous envoyer sa note de score.

Il est encore possible qu'il fasse des erreurs de calcul.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 547 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)
il y a 31 minutes, zenalpha a dit :

T'avais quelque chose à dire sur le pape sinon ?

L'on ne placera l' honneur de notre Salut qu'en la défense du caractère d'une nature qu'il nous aura été sacrifié d'incarner, aussi en qualité d'âme notoirement satyre venez donc plutôt nous invoquer ce grand Priape indiquant l'authentique sens de la voie à entreprendre afin d'accéder à ce libérateur septième cercle appartenant aux cieux de l'espoir  ...

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 17 minutes, BadKarma a dit :

 la voie à entreprendre afin d'accéder à ce libérateur septième cercle appartenant aux cieux de l'espoir  ...

Je connaissais le 7eme cercle des enfers de la Divine Comédie

Je connaissais les 7 cieux du Talmud

Mais quel est donc est ce septième...cercle...des cieux de l'espoir ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 547 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

7, un chiffre chargé de mystères ésotériques sinon abscons et transcendant l'entendement humain, passant ainsi des 7 jours de la création du monde aux 7 trous-du-cul du monde, comptant notamment la localité d'un Tataouine qui légitimement peut s'en enorgueillir ! 

Poser une question et c'est déjà placer le doigt de sa curiosité dans l'engrenage d'un cercle vicieux comportant 7 degrés ...

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 284 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 3 heures, BadKarma a dit :

7, un chiffre chargé de mystères ésotériques sinon abscons et transcendant l'entendement humain, passant ainsi des 7 jours de la création du monde aux 7 trous-du-cul du monde, comptant notamment la localité d'un Tataouine qui légitimement peut s'en enorgueillir ! 

Poser une question et c'est déjà placer le doigt de sa curiosité dans l'engrenage d'un cercle vicieux comportant 7 degrés ...

Impressionnant tout ça

J'aurais jamais cru comme quoi rien ne remplace un si bon raisonnement et ses sources.

On se sent tout petits.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 347 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, BadKarma a dit :

d'estrangers

Plagiat !

Il y a 3 heures, BadKarma a dit :

7, un chiffre chargé de mystères ésotériques

La plus ancienne occurrence d'un " 7 " sacré est sumérien, c'est les 7 sages, Apkallu, civilisateurs. Et pis il a fait plein, plein, de " petits ". En Grèce, il la joue cool, il y a une liste de plus d'une dizaine de sages, et c'est à chacun d'en choisir 7. Il y a des thèmes comme ça qui font florès (le héros sauvé des eaux, Moïse et compagnie, etc).

Il y a 3 heures, BadKarma a dit :

Tataouine

Celle du Maroc ou de " Star War " !? On y trouve des fragments d'une célèbre, et très intéressante, météorite (impact du 27 juin 1931). Ça serait un morceau de Vesta (beaucoup de cailloux de cette région migre vers le système interne, ça s'explique très bien). J'ai deux petits morceaux, mais je vends tout cet été, je fais une bourse.

Modifié par Neopilina
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×