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L'épistémologie des vertus : nous n'avons pas tous le même cerveau

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Membre, 40ans Posté(e)
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Forumeur forcené ‚ 40ans‚
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Bonjour,

L'une des erreurs encore courantes et propre au domaine des sciences est de négliger ce qui était appelé par Aristote l'épistémologie des vertus. L'épistémologie des vertus consiste à faire dépendre la connaissance de la vertu intellectuelle, donc de l'individu qui la pense, ce qui implique de surcroît que l'on accorde une valeur différente à la parole des uns plutôt qu'à la parole des autres, et qui est nié par l'égalitarisme démocrate, à tout le moins dans ses versions les plus caricaturales qui tentent d'assimiler toute hiérarchie à un abus de pouvoir, et toute forme d'imposition de normes comme une violence fasciste intolérable.

Ce qui n'a jamais été conçu comme tel en épistémologie des vertus c'est que l'épistémologie dépend de l'individu ou de l'observateur. Car nous n'avons pas le même cerveau, tout simplement. L'épistémologie instrumentaliste, qui est courante chez les professions scientifiques, correspond en réalité aux individus qui possèdent des cerveaux HQI non HPI, donc plus musclés au niveau de l'hémisphère gauche, car il est très rationnel, et découpe les concepts avec une précision chirurgicale, ce qui est une force, mais néglige les aspects liés à l'intuition, ou aux liens entre la réalité et le modèle scientifique. On voit bien notamment que ce type de personnes aime à citer l'empirisme de David Hume lorsque parlant du problème de l'induction, il en arrive à l'idée que les inductions n'étant que des généralisations excessives, elles sont des postulats pratiques en ce qu'ils permettent des prédictions, mais que par ses limites propres elles indiquent un possible dépassement dialectique faisant des théories scientifiques des modèles toujours temporaires qui ne doivent leur légitimité qu'à la faculté de reproduire les résultats des expériences ainsi qu'à prédire et expliquer les phénomènes.

Car d'autres formes d'intelligence existent, et notamment le HPI non HQI, qui aura tendance à préférer le réalisme scientifique le plus souvent, à tout le moins s'il en a compris les tenants et les aboutissants, car il comprendra le rôle fondamental de l'intuition scientifique ou philosophique, et saura sans même forcément le conceptualiser, que le rapport aux corps, et au réel, est loin d'être négligeable dans la conceptualisation d'une théorie scientifique fonctionnelle. Cependant, il ne se tourne pas généralement vers les sciences mais préfère l'art, ce qui lui fera parfois exagérer le trait lorsqu'en accord avec Friedrich Nietzsche, il concluera comme dans le Gai savoir, que la vérité est le passage de l'erreur à la fausseté, ou que la vérité est reductible à un sentiment de vérité toujours relatif, qu'il conviendrait en conséquence de déconstruire, sans que cela n'explique jamais en revanche pourquoi la théorie scientifique ainsi validée serait efficace ou fiable ou pourquoi la science elle-même serait possible. Ce sont des épistémologies relativistes donc, au sens où selon ces individus chacun dispose de sa propre vérité, et que toute forme de référence à l'objectivité ne serait qu'une façon détournée d'imposer une domination, ce qui conduit certains sociologues désormais désuets à penser que la réalité est une construction sociale (ce qui ne manque pas de toupet étant donné qu'ils sont entourés de technologies en tous genres qui sont la preuve que les modèles qui ont permis de les créer ne sont pas farfeles).

Le HQI aussi HPI aura plutôt une épistémologie réaliste scientifique, au sens non naïf cela va sans dire, en ce qu'il saura à quel points les idées qu'il incarne et qu'il défend ne sont que l'intégration de la totalité des ombres qui, à l'image d'Emmanuel Kant qui expliquait que le philosophe pense pour tous les autres dans le sens où il doit penser à l'avance à toutes les objections possibles qui puissent lui être faites, va intégrer l'ensemble des contradictions possibles dans le processus dialectique, pour le mener à sa conclusion bien avant les autres qui le rejoindront à l'issue du processus dialectique, cette période pouvant être délicate, car le messager comme le Christ a été crucifié pour avoir été trop en avance sur son temps, ou nous penseront encore à Galilée, mis à l'index par l'Eglise et forcé à s'excuser en s'indignant mais en marmonant dans sa barbe au sortir du tribunal, selon la légende, que pourtant elle tourne. Car avec un cerveau pareil, on est pleinement conscients de l'importance de la Terre et de la Vie ou de la Volonté pour paraphraser Friedrich Nietzsche, Henri Bergson ou Arthur Schopenhauer, donc du Réel que l'on prétend dévoiler mais qui fût préalablement voilé pour parler comme Gaston Bachelard, et l'on sait alors que la théorie scientifique est une déduction et non une induction, car elle suit le listing de la totalité des possibilités théoriques possibles, la totalité de ces hypothèses reliées par le connecteur logique OU étant nécessairement vraie, suivie de l'élimination successive de ce qui est impossible, et ce par tout moyen tels que les expériences de pensée, les contradictions logiques, les expériences de laboratoire ou parfois encore l'intuition, notamment en mathématiques.

Pour une intelligence complète et cohérente, ni le relativisme ou le scepticisme le plus benêt n'est juste, bien qu'il puisse être brillant et précurseur, ni l'instrumentalisme fallacieux ne l'est, car il table sur la défaite prochaine de la théorie ou du concurrent qu'il veut à tout prix dominer, ce qui est un postulat pratique pour avancer et penser à de nouvelles théories, mais ne permet pas d'avancer au delà d'une simple induction, donc une généralisation possiblement excessive, qui peut tomber juste, mais pas toujours, tandis que les individus géniaux, qui sont les HPI aussi HQI ont déjà fait le tour de la question qu'ils abordent, et savent donc qu'ils ont la bonne réponse que, lorsqu'ils sont désinhibés car se trouvant dans des contextes sociaux favorables, vont forcément taper dans le coeur de cible, ce qui leur permet de généraliser de façon fiable, et qui est responsable du fait que certains scientifiques soient si prolifiques et intelligents, même en exercant dans des domaines éloignés qu'ils relient entre eux de façon originale, tandis que d'autres auront 1 ou 2 publications à succès mais pas plus, car ils ont su par chance généraliser correctement dans l'un de leur domaine, le problème de l'induction de David Hume étant le problème du HQI non HPI qui ne conçoit pas que pour enfermer tous les possibles il faut utiliser le raisonnement analogique et penser à toutes les façons qui pourraient expliquer le phénomène observé avant d'écrémer la liste, ce qui est possible lorsque l'on est un génie, mais très difficile pour certains, et qui se traduit souvent dans des équations mathématiques par ailleurs, Wolfgang Pauli étant un autiste Asperger qui était capable de synthétiser l'ensemble des points de vue dans une équation mathématique de façon intuitive, exactement comme l'équation issue de la topologie algébrique qui décrirait la forme d'un oeuf synthétiserait l'ensemble des points de vue possible sur cet oeuf.

Pourquoi les mathématiques sont-elles si efficaces ? Je vous le donne en mille : elles sont ce que l'on obtient lorsque l'on intègre la totalité des points de vue sur un phénomène ou un objet, et il semble tout bonnement impossible aux yeux de l'individu neurotypique comme aux yeux du HQI non HPI d'imaginer qu'on puisse lister la totalité des possibilités, car il n'est pas câblé pour, et qu'il aura donc toujours un doute à ce sujet, car il n'arrive pas à embrasser la totalité de la théorie des phénomènes que le génie aborde dans ses textes ou publications scientifiques de renom, ce qui peut le pousser à nier son apport ou à le juger médiocre ou insuffisant, alors qu'il est déjà plus loin que lui et se situe à l'issue du processus dialectique, et qu'il ne découvrira la bonne conclusion, s'il la découvre, que bien plus tard, lorsque la littérature scientifique aura fait son oeuvre, c'est-à-dire après des années, à tout le moins s'il s'y intéresse encore ou s'il est encore vivant. Car oui, on peut faire le listing de la totalité des possibilités théoriques qui, en vertu du raisonement analogique, permettraient d'expliquer un phénomène ou l'existence d'un objet, mais cela nécessite un cerveau hors norme et qu'expliquer ce processus impliquerait qu'on puisse se passer de l'intuition, qui n'a jamais été théorisée, mais dont l'explication totale permettrait de théoriser le fonctionnement de l'hémisphère droit, et donc de la totalité du cerveau humain, le fonctionnement de l'intuition étant d'obtenir un sentiment de vérité, que le génie apprend à reconnaître à travers sa propre expérience du quotidien, qui ne provient que de ce que son jugement ou sa pensée, dans des circuits fonctionnant plus rapidement, donc en deça de l'accès de la conscience, n'envisagent la totalité des possibilités, et ne lui livre la vérité sous la forme d'une conclusion telle qu'une vision ou une voix, mais sur laquelle il doit se retourner longuement en cherchant à postériori des justifications, car la totalité des possibilités n'a pas été explorée consciemment, et qu'il lui faut alors étudier la littérature scientifique, trouver une façon de conceptualiser qui soit nouvelle, et lui permette de rendre compte de sa conclusion, ce qui ne semble pas scientifique aux yeux du chercheur neurotypique, qu'il considérera être le biais de confirmation ou le biais du chercheur, mais qui ne vient que de ce que de façon invisible, la conclusion parfois mal formulée ait été atteinte, ou la conclusion dont la démonstration ne fût pas suffisamment convaincante aux yeux du public, ces réseaux rapides et en deça de la conscience ayant la propriété de se passer du langage conscient donc des normes sociales attendues pour envisager des solutions nouvelles (ce que les fanatiques de lecture rapide appellent le fait de prononcer les mots dans sa tête et dont ils prétendent se passer, ce qui impose un contrôle social de la pensée par le truchement des normes et la censure du surmoi), et qui est possible lorsqu'on a un tel cerveau, mais pas pour la plupart des humains qui malgré l'explication de la méthode n'arriveront pas à procéder de cette façon.

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
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En conclusion, nous n'avons pas le même cerveau et il n'y a pas d'épistémologie universelle chez l'être humain, ce qui explique les désaccords dialectiques, à tout le moins chez les individus qui ne veulent juger qu'en vertu d'eux-mêmes et qui ne sont pas conscients que d'autres fonctionnent de façon différente.

Certains apprennent par les sensations, les émotions et le ressenti, et ce sont les artistes, voir les HPI non HQI, quand d'autres apprennent par les concepts, la froide logique, la rationalité au sens du calcul, et ce sont les HQI non HPI, qui sont de moins bons scientifiques et qui pratiquent la généralisation excessive lorsqu'ils théorisent, quand une troisième catégorie correspondant au HQI aussi HPI est capable de théoriser de façon fiable au sens du réalisme scientifique, ce qui seul explique que certains individus théorisent de façon innovante sur tant d'aspects et sont cités des décennies après, ce qui serait, admettons le tout de même, un sacré coup de chance si c'était juste un essai et erreur à l'aveugle.

Nous avons tous un peu des deux en nous-mêmes, et certains penchent parfois plus vers l'un que vers l'autre. Un individu équilibré et épistémologiquement vertueux est un individu qui utilise les deux hémisphères de la façon la plus équitable possible, ce qui permet non seulement d'avoir une intuition hors norme, mais aussi de pouvoir se retourner à postériori sur cette dernière et de retrouver les étapes ou la justifications plausible à leur conclusion d'abord formulée en eux-mêmes, image à ce titre de l'unus mundus, dont la conclusion est présente d'abord, mais qui ne sera objectivement atteinte que lorsqu'à l'issue du processus rationnel et dialectique, les preuves auront été exhibées les unes à la suite des autres, de sorte à concrétiser cette intuition.

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
Posté(e)

La désinhibition intellectuelle consiste précisément en cela, donc à resynchroniser les deux hémisphères cérébraux pour qu'ils fonctionnent de façon optimale, en jouant entre les concepts de Vie et de Mort, d'Amour et de Haine, de Plus et de Moins, de sorte à fonctionner ensuite de façon optimale et exploiter tout son potentiel, ce qui nécessite un environnement social respectueux qui ne dévalorise pas le HQI aussi HPI, et qui lui permette de se débloquer sur le long cours, sans nécessiter plus de soins dans la mesure où il aurait pleinement intégré qu'il a besoin de temps pour cela et que seul le recours aux autres et l'exigence de son plein respect peut lui permettre de s'en sortir. C'est une question épistémologique et médicale.

Ains, après avoir intégré la totalité des ombres et les avoir dépassées par le processus dialectique le génie véritable, si c'est un génie universel, devrait être capable d'unifier les sciences, car prouver que A et non(A) est vrai est l'objectif de tout génie véritable, ce qui consiste à faire la synthèse qui suit la thèse et l'antithèse, selon le triptique hégelien, la fin de l'Histoire n'étant que l'équivalence de toutes les ontologies ou de toutes les métaphysiques, qui dérivent de cet unicité primordiale, et qui implique qu'une fois au bout de la dialectique, il ne reste plus que le manichéisme ou la binarité, qui n'est pas forcément le signe d'un esprit psychotique en difficulté, mais plutôt le signe d'un esprit supérieur qui a pleinement intégré et dépassé les ombres par la dialectique, et qui est si en avance que la seule façon qu'il lui reste pour se faire comprendre, ce qui est un besoin vital, est de les guider en utilisant le "plus" et le "moins", à l'image du Christ qui disait aux gens qu'ils étaient pour lui ou contre lui, ce qui n'est pas le signe d'un individu obtu mais plutôt celui d'un individu en avance sur son temps qui sait qu'il est obligé d'être pédagogue et de se répéter pour que les gens comprennent la portée de Son Message.

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
Posté(e)

Cela lui fait un point commun avec le psychotique ou le schizophrène : il pense de façon binaire et manichéenne.

La différence avec le schizophrène c'est qu'il a davantage la possibilité de s'adapter au niveau social, bien que l'expression de ses idées puisse elle aussi se heurter à des murs et lui causer des difficultés d'ordre social, qui en le mettant en difficulté, peuvent bien qu'il ait intégré et dépassé les ombres projetées par la dialectique, lui causer une fatigue mentale ou un stress, voir un épuisement professionel telle qu'en absence de reconnaissance, il décide de demander de l'aide, à cause des limites physiologiques de l'organisme et du cerveau, car il reste un être de chair, d'os et de sang ayant des limites et non un pur esprit, et qu'en conséquence il puisse demander un congé pour pouvoir à ce titre, revenir en pleine forme, en espérant que le message sera passé et qu'il pourra reprendre sous des auspices plus bienveillants.

Donc tous ceux qui pensent de façon binaire et manichéenne ne sont pas tous des fous dangereux ou des toxicomans, mais parfois juste des individus trop en avance.

Pensez au Christ : "Vous êtes avec moi ou contre moi."

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Membre, 40ans Posté(e)
Short Membre 318 messages
Forumeur forcené ‚ 40ans‚
Posté(e)

Pour reprendre la lecture historique de Georg Willfried Hegel, nous pourrions penser à la dialectique comme à un arbre binaire, dont le noeud principal est la conclusion finale : l'unicité du genre humain ou l'unus mundus. Ce noeud se sépare en deux noeuds qui sont la thèse et l'antithèse. Et nous pouvons alors distinguer plusieurs niveaux, chaque feuille ou noeud donnant lieu à deux sous feuilles ou sous noeuds de degré inférieur, dont l'aboutissement de la dialectique donnera forcément à l'arrivée le noeud principal une fois toutes les synthèses effectuées.

Le problème du génie est qu'il parcourt si vite cet arbre que tout ce qu'il peut faire est de guider les autres et leur dire, comme dans le jeu du chaud ou froid si c'est bon ou pas bon, car il dispose déjà de la bonne réponse, tout comme la personne qui joue au jeu du chaud ou froid connaît déjà ce que la personne qui cherche, mais qui ne sait pas ce qu'elle cherche, doit finir par trouver. Cette conclusion c'est l'unus mundus.

Le problème c'est que certains sont bloqués sur certains noeuds de cet arbre et qu'ils ne veulent pas entendre parler de cela, ni de dialectique, ni de rien du tout, ce qui est du pur orgueil, sachant que l'Histoire n'en a que faire de l'orgueil humain (je sais que je me répète, mais la pédagogie est l'art de la répétition), et que le Destin s'accomplira malgré tout (le Fatum, et l'islam aussi parle de prédestination selon les musulmans), l'orgueil humain n'ayant qu'une seule fonction qui est d'empêcher le Destin de se réaliser et donc de retarder le moment de Son apparition ou de Sa venue dans le monde en tant qu'être pleinement réalisé. C'est tout le système occidental qui est ainsi, et qui est une Histoire pleine d'orgueil, en particulier depuis la révolution française qui a causé du tort au génie, notamment depuis la révolution industrielle, ce qu'il ne cesse le plus souvent de répéter car il en est conscient (division du travail, spécialisation des tâches, déni de la métaphysique et du spirituel, etc.) donc il est perdu dans un monde pareil qui fait tout, ne serait-ce qu'inconsciemment, pour retarder sa progression et l'empêcher d'éclore.

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Membre, 49ans Posté(e)
Elisa* Membre 13 685 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Enchantant a dit :

P'taing qu'est ce qu'a remis cent balles dans le jukebox ! :D

On peut lui reconnaître une certaine forme d’humour quand on s’arrête uniquement à son pseudo @Short

Modifié par Elisa*
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Membre, 83ans Posté(e)
mary.shostakov Membre 520 messages
Forumeur alchimiste ‚ 83ans‚
Posté(e)

... ... ...

Short, je trouve dans ton développement quelque chose que je vois dans la génétique comportementale.

Cela dit, il y a quelque chose de fascinant dans l'érudition hors du commun de tes propos.

... ... ...

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Membre, 58ans Posté(e)
Apator Membre 598 messages
Forumeur alchimiste ‚ 58ans‚
Posté(e)

Il y a effectivement l'épistémologie des autres et celle que l'on acquiert au cours de sa propre expérience et ce n'est probablement alors qu'après que nous nous rendons compte que nous pratiquons ce que certains appellent l'épistémè.

Concernant celle des autres, ma foi qu'y a-t-il a dire sinon qu'elle correspond à celle que la société a su conserver et mettre à disposition des curieux. On y trouve de tout, d'une chose et de son contraire ainsi que comme vous le faisiez remarquer, nombre de nuances intermédiaires.

Étant donné le nombre d'individus ayant pensé avant nous à certains sujets, la pensée novatrice semble presque impossible.

Néanmoins, lorsque nous abordons des sujets en rapport avec la science appliquée, et ce jusqu'à la vision d'une époque à un niveau fondamental, il reste énormément de choses à inventer.

La raison en est toute simple : A une époque, l’épistémologie, branche de la philosophie, profitait de la vigueur de cette dernière pour étendre le champ de pensée humaine. Ne se basant sur rien de bien concret et sur beaucoup de choses portant sur les émotions, "les choses des Hommes", l'introspection était non seulement naturelle mais aussi la seule véritable "science".

De nos jours, l'accumulation des faits scientifiques a relégué ces réflexions à un niveau facultatif, et la rigueur étant, la réflexion scientifique est même dévalorisée voir bannie non seulement du discours scientifique mais plus largement de sa pensée.

C'est une pensée épurée, se basant sur des relations, préférentiellement mathématique car tout doit pouvoir se quantifier, rien n'est pour rien dans ce bas monde.

C'est là où tout devient très amusant, car ceux qui se prévalent de cette, non pas pensée, mais directive de la pensée, se targuent en général à ce niveau de certaines grandes inventions humaines, qui ont fait basculer la philosophie fantasmagorique, sauvages et magiques, vers des contrées rationnelles, domestiques et sérieuses.

On ne se lassera pas de citer la découverte du véritable génie Isaac Newton, formulant ses Lois Naturelles Universelles ou bien la découverte contre vent et marrée du système copernicien qui nous dit que ce n'est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre mais l'inverse, et même on aboutit même au super-génie Albert Einstein, superman des temps modernes, qui réécrit même carrément les lois de Newton, deux fois.

Tout ceci s'étant fait en dehors de tout philosophie (nous dit-on...), cette discipline ne serait alors plus qu'un vestige, utile aux seules fins d'intellectuels aimant la rhétorique au sein des salons de thé.

Remarquez néanmoins les limitations et la réussite très exagérée de cette pratique et même, pour un esprit critique, les retombées pratiques semblent tout à fait exagérées.

Concernant Newton, il faut savoir qu'à la base il avait une pensée alchimiste, donc tout à fait éloignée de cette pensée purement rationelle que l'on prête au mathématicien inventeur du Calculus.

 

Citation

Avant Newton et Leibniz , le mot « calcul » désignait n'importe quel corps de mathématiques, mais dans les années qui ont suivi, « calcul » est devenu un terme populaire pour un domaine des mathématiques basé sur leurs idées. [ 35 ] Newton et Leibniz, s'appuyant sur ces travaux, ont développé indépendamment la théorie environnante du calcul infinitésimal à la fin du XVIIe siècle. De plus, Leibniz a beaucoup travaillé au développement de notations et de concepts cohérents et utiles. Newton a fourni certaines des applications les plus importantes à la physique, en particulier du calcul intégral .

Au milieu du XVIIe siècle, les mathématiques européennes avaient changé de référentiel de connaissances. Comparés au siècle précédent, qui conservait les mathématiques hellénistiques comme point de départ de la recherche, Newton, Leibniz et leurs contemporains se tournèrent de plus en plus vers les travaux de penseurs plus modernes. [ 36 ]

Newton est arrivé au calcul différentiel et intégral dans le cadre de ses recherches en physique et en géométrie . Il considérait le calcul comme la description scientifique de la génération du mouvement et des grandeurs . En revanche, Leibniz s'est concentré sur le problème de la tangente et en est venu à croire que le calcul était une explication métaphysique du changement. Il est important de noter que le cœur de leur idée résidait dans la formalisation des propriétés inverses entre l' intégrale et la différentielle d'une fonction . Cette idée avait été anticipée par leurs prédécesseurs, mais ils furent les premiers à concevoir le calcul différentiel et intégral comme un système au sein duquel de nouvelles rhétoriques et de nouveaux termes descriptifs furent créés. [ 37 ]

Histoire du Calculus

Idem pour Leibniz.

Ce sont des individus dont la pensée était tournée vers la métaphysique des choses.

Newton par exemple, a pensée à la force qui retenait les choses à distance, comme un équilibre, l'une étant le pendant de l'autre.

C'est une idée "métaphysique", non rationelle, celle d'une "justice des lois naturelles" qui l'a amené à élaborer ses théories...mais l'idéologie en a pris le contrepied pour affirmer l'inverse, focalisant sur le fait que Newton était (aussi) mathématicien.

Citation

Rejet de la métaphysique par les idéologies

Après cette période de mise en doute de la métaphysique, la période qui suivit la Révolution et l'Empire vit l'émergence de philosophies matérialistes, quelquefois franchement idéologiques.

Dans les années 1820, au XIXe siècle, et dans la première moitié du XXe siècle s'est développée la doctrine du saint-simonisme, du nom de Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (en abrégé Saint-Simon, à ne pas confondre avec le duc de Saint-Simon, le célèbre mémorialiste de Louis XIV).

Le comte de Saint-Simon, dans sa lettre d'un habitant de Genève à ses contemporains (1803), fit référence à Isaac Newton, comme le symbole du scientifique idéal, élevant une sorte de culte aux scientifiques. Il a cherché à remplacer Dieu par un principe universel constitué par la loi de la gravitation. Sa doctrine est résumée dans le dernier ouvrage, inachevé, qu'il a publié en 1825, peu de temps avant sa mort : Nouveau christianisme – Dialogues entre un conservateur et un novateur[21].

Cette doctrine connut un certain succès, sous la forme de la philosophie des réseaux, selon Pierre Musso[22].

Révolution Copernicienne

Et la chose amusante également, c'est que lorsqu"on dit que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, c'est évidemment tout aussi vrai ou faux que de dire que c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre : Ce n'est pas une vérité TRANSCENDANTE, "la chose" dépend d'un point de vue particulier, qu'il faut évidemment énoncer conjointement, pour rendre la chose "vraie", mais ce que je constate c'est que cette compréhension plus rationelle des choses a de nos jours disparue de la pensée scientifique, qui pose les choses de manière dogmatique.

Car les vérités, absolues donc, ne sont pas de ce monde, et d'ailleurs toute personne avec un minimum de sens commun comprendra que c'est la Terre ET le Soleil qui tournent autour d'un centre de masse commun aux deux (en fait à tout le système solaire), donc personne ne tourne autour de l'autre en réalité.

Ce qu'il faut dire donc: Les calculs de l'évolution des astres du système solaire SONT PLUS SIMPLES lorsqu'on considère le Soleil en position centrale. Cette dernière affirmation étant totalement fausse si on ne se préoccupe que de la Terre et du Soleil; elle est également fausse si on ne se préoccupe que du Soleil et de Venus, etc pour chaque planète, mais elle devient vraie lorsqu'on a plus de 2 astres, donc par exemple la Terre, Venus et le Soleil; étrange non ?.... Non ce n'est pas étrange, c'est compréhensible... si on a le cerveau adéquat.

Je constate en tous cas qu'il est devenu interdit de discuter ce point dans le domaine des sciences, car ce faisant nous ferions de la philosophie, or comme la philosophie est contraire aux sciences, ce serait réfuter la science. La boucle est bouclée.

 

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Membre, Posté(e)
kost. Membre 728 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Apator a dit :

Il y a effectivement l'épistémologie des autres et celle que l'on acquiert au cours de sa propre expérience et ce n'est probablement alors qu'après que nous nous rendons compte que nous pratiquons ce que certains appellent l'épistémè.

Concernant celle des autres, ma foi qu'y a-t-il a dire sinon qu'elle correspond à celle que la société a su conserver et mettre à disposition des curieux. On y trouve de tout, d'une chose et de son contraire ainsi que comme vous le faisiez remarquer, nombre de nuances intermédiaires.

Étant donné le nombre d'individus ayant pensé avant nous à certains sujets, la pensée novatrice semble presque impossible.

Néanmoins, lorsque nous abordons des sujets en rapport avec la science appliquée, et ce jusqu'à la vision d'une époque à un niveau fondamental, il reste énormément de choses à inventer.

La raison en est toute simple : A une époque, l’épistémologie, branche de la philosophie, profitait de la vigueur de cette dernière pour étendre le champ de pensée humaine. Ne se basant sur rien de bien concret et sur beaucoup de choses portant sur les émotions, "les choses des Hommes", l'introspection était non seulement naturelle mais aussi la seule véritable "science".

De nos jours, l'accumulation des faits scientifiques a relégué ces réflexions à un niveau facultatif, et la rigueur étant, la réflexion scientifique est même dévalorisée voir bannie non seulement du discours scientifique mais plus largement de sa pensée.

C'est une pensée épurée, se basant sur des relations, préférentiellement mathématique car tout doit pouvoir se quantifier, rien n'est pour rien dans ce bas monde.

C'est là où tout devient très amusant, car ceux qui se prévalent de cette, non pas pensée, mais directive de la pensée, se targuent en général à ce niveau de certaines grandes inventions humaines, qui ont fait basculer la philosophie fantasmagorique, sauvages et magiques, vers des contrées rationnelles, domestiques et sérieuses.

On ne se lassera pas de citer la découverte du véritable génie Isaac Newton, formulant ses Lois Naturelles Universelles ou bien la découverte contre vent et marrée du système copernicien qui nous dit que ce n'est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre mais l'inverse, et même on aboutit même au super-génie Albert Einstein, superman des temps modernes, qui réécrit même carrément les lois de Newton, deux fois.

Tout ceci s'étant fait en dehors de tout philosophie (nous dit-on...), cette discipline ne serait alors plus qu'un vestige, utile aux seules fins d'intellectuels aimant la rhétorique au sein des salons de thé.

Remarquez néanmoins les limitations et la réussite très exagérée de cette pratique et même, pour un esprit critique, les retombées pratiques semblent tout à fait exagérées.

Concernant Newton, il faut savoir qu'à la base il avait une pensée alchimiste, donc tout à fait éloignée de cette pensée purement rationelle que l'on prête au mathématicien inventeur du Calculus.

 

Histoire du Calculus

Idem pour Leibniz.

Ce sont des individus dont la pensée était tournée vers la métaphysique des choses.

Newton par exemple, a pensée à la force qui retenait les choses à distance, comme un équilibre, l'une étant le pendant de l'autre.

C'est une idée "métaphysique", non rationelle, celle d'une "justice des lois naturelles" qui l'a amené à élaborer ses théories...mais l'idéologie en a pris le contrepied pour affirmer l'inverse, focalisant sur le fait que Newton était (aussi) mathématicien.

Révolution Copernicienne

Et la chose amusante également, c'est que lorsqu"on dit que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil, c'est évidemment tout aussi vrai ou faux que de dire que c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre : Ce n'est pas une vérité TRANSCENDANTE, "la chose" dépend d'un point de vue particulier, qu'il faut évidemment énoncer conjointement, pour rendre la chose "vraie", mais ce que je constate c'est que cette compréhension plus rationelle des choses a de nos jours disparue de la pensée scientifique, qui pose les choses de manière dogmatique.

Car les vérités, absolues donc, ne sont pas de ce monde, et d'ailleurs toute personne avec un minimum de sens commun comprendra que c'est la Terre ET le Soleil qui tournent autour d'un centre de masse commun aux deux (en fait à tout le système solaire), donc personne ne tourne autour de l'autre en réalité.

Ce qu'il faut dire donc: Les calculs de l'évolution des astres du système solaire SONT PLUS SIMPLES lorsqu'on considère le Soleil en position centrale. Cette dernière affirmation étant totalement fausse si on ne se préoccupe que de la Terre et du Soleil; elle est également fausse si on ne se préoccupe que du Soleil et de Venus, etc pour chaque planète, mais elle devient vraie lorsqu'on a plus de 2 astres, donc par exemple la Terre, Venus et le Soleil; étrange non ?.... Non ce n'est pas étrange, c'est compréhensible... si on a le cerveau adéquat.

Je constate en tous cas qu'il est devenu interdit de discuter ce point dans le domaine des sciences, car ce faisant nous ferions de la philosophie, or comme la philosophie est contraire aux sciences, ce serait réfuter la science. La boucle est bouclée.

 

Ca sent tellement le dédoublement que ça en devient profondément ridicule.

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Membre, Posté(e)
Géo Membre 1 010 messages
Forumeur forcené ‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Short a dit :

Bonjour,

L'une des erreurs encore courantes et propre au domaine des sciences est de négliger ce qui était appelé par Aristote l'épistémologie des vertus. L'épistémologie des vertus consiste à faire dépendre la connaissance de la vertu intellectuelle, donc de l'individu qui la pense, ce qui implique de surcroît que l'on accorde une valeur différente à la parole des uns plutôt qu'à la parole des autres, et qui est nié par l'égalitarisme démocrate, à tout le moins dans ses versions les plus caricaturales qui tentent d'assimiler toute hiérarchie à un abus de pouvoir, et toute forme d'imposition de normes comme une violence fasciste intolérable.

Ce qui n'a jamais été conçu comme tel en épistémologie des vertus c'est que l'épistémologie dépend de l'individu ou de l'observateur. Car nous n'avons pas le même cerveau, tout simplement. L'épistémologie instrumentaliste, qui est courante chez les professions scientifiques, correspond en réalité aux individus qui possèdent des cerveaux HQI non HPI, donc plus musclés au niveau de l'hémisphère gauche, car il est très rationnel, et découpe les concepts avec une précision chirurgicale, ce qui est une force, mais néglige les aspects liés à l'intuition, ou aux liens entre la réalité et le modèle scientifique. On voit bien notamment que ce type de personnes aime à citer l'empirisme de David Hume lorsque parlant du problème de l'induction, il en arrive à l'idée que les inductions n'étant que des généralisations excessives, elles sont des postulats pratiques en ce qu'ils permettent des prédictions, mais que par ses limites propres elles indiquent un possible dépassement dialectique faisant des théories scientifiques des modèles toujours temporaires qui ne doivent leur légitimité qu'à la faculté de reproduire les résultats des expériences ainsi qu'à prédire et expliquer les phénomènes.

Car d'autres formes d'intelligence existent, et notamment le HPI non HQI, qui aura tendance à préférer le réalisme scientifique le plus souvent, à tout le moins s'il en a compris les tenants et les aboutissants, car il comprendra le rôle fondamental de l'intuition scientifique ou philosophique, et saura sans même forcément le conceptualiser, que le rapport aux corps, et au réel, est loin d'être négligeable dans la conceptualisation d'une théorie scientifique fonctionnelle. Cependant, il ne se tourne pas généralement vers les sciences mais préfère l'art, ce qui lui fera parfois exagérer le trait lorsqu'en accord avec Friedrich Nietzsche, il concluera comme dans le Gai savoir, que la vérité est le passage de l'erreur à la fausseté, ou que la vérité est reductible à un sentiment de vérité toujours relatif, qu'il conviendrait en conséquence de déconstruire, sans que cela n'explique jamais en revanche pourquoi la théorie scientifique ainsi validée serait efficace ou fiable ou pourquoi la science elle-même serait possible. Ce sont des épistémologies relativistes donc, au sens où selon ces individus chacun dispose de sa propre vérité, et que toute forme de référence à l'objectivité ne serait qu'une façon détournée d'imposer une domination, ce qui conduit certains sociologues désormais désuets à penser que la réalité est une construction sociale (ce qui ne manque pas de toupet étant donné qu'ils sont entourés de technologies en tous genres qui sont la preuve que les modèles qui ont permis de les créer ne sont pas farfeles).

Le HQI aussi HPI aura plutôt une épistémologie réaliste scientifique, au sens non naïf cela va sans dire, en ce qu'il saura à quel points les idées qu'il incarne et qu'il défend ne sont que l'intégration de la totalité des ombres qui, à l'image d'Emmanuel Kant qui expliquait que le philosophe pense pour tous les autres dans le sens où il doit penser à l'avance à toutes les objections possibles qui puissent lui être faites, va intégrer l'ensemble des contradictions possibles dans le processus dialectique, pour le mener à sa conclusion bien avant les autres qui le rejoindront à l'issue du processus dialectique, cette période pouvant être délicate, car le messager comme le Christ a été crucifié pour avoir été trop en avance sur son temps, ou nous penseront encore à Galilée, mis à l'index par l'Eglise et forcé à s'excuser en s'indignant mais en marmonant dans sa barbe au sortir du tribunal, selon la légende, que pourtant elle tourne. Car avec un cerveau pareil, on est pleinement conscients de l'importance de la Terre et de la Vie ou de la Volonté pour paraphraser Friedrich Nietzsche, Henri Bergson ou Arthur Schopenhauer, donc du Réel que l'on prétend dévoiler mais qui fût préalablement voilé pour parler comme Gaston Bachelard, et l'on sait alors que la théorie scientifique est une déduction et non une induction, car elle suit le listing de la totalité des possibilités théoriques possibles, la totalité de ces hypothèses reliées par le connecteur logique OU étant nécessairement vraie, suivie de l'élimination successive de ce qui est impossible, et ce par tout moyen tels que les expériences de pensée, les contradictions logiques, les expériences de laboratoire ou parfois encore l'intuition, notamment en mathématiques.

Pour une intelligence complète et cohérente, ni le relativisme ou le scepticisme le plus benêt n'est juste, bien qu'il puisse être brillant et précurseur, ni l'instrumentalisme fallacieux ne l'est, car il table sur la défaite prochaine de la théorie ou du concurrent qu'il veut à tout prix dominer, ce qui est un postulat pratique pour avancer et penser à de nouvelles théories, mais ne permet pas d'avancer au delà d'une simple induction, donc une généralisation possiblement excessive, qui peut tomber juste, mais pas toujours, tandis que les individus géniaux, qui sont les HPI aussi HQI ont déjà fait le tour de la question qu'ils abordent, et savent donc qu'ils ont la bonne réponse que, lorsqu'ils sont désinhibés car se trouvant dans des contextes sociaux favorables, vont forcément taper dans le coeur de cible, ce qui leur permet de généraliser de façon fiable, et qui est responsable du fait que certains scientifiques soient si prolifiques et intelligents, même en exercant dans des domaines éloignés qu'ils relient entre eux de façon originale, tandis que d'autres auront 1 ou 2 publications à succès mais pas plus, car ils ont su par chance généraliser correctement dans l'un de leur domaine, le problème de l'induction de David Hume étant le problème du HQI non HPI qui ne conçoit pas que pour enfermer tous les possibles il faut utiliser le raisonnement analogique et penser à toutes les façons qui pourraient expliquer le phénomène observé avant d'écrémer la liste, ce qui est possible lorsque l'on est un génie, mais très difficile pour certains, et qui se traduit souvent dans des équations mathématiques par ailleurs, Wolfgang Pauli étant un autiste Asperger qui était capable de synthétiser l'ensemble des points de vue dans une équation mathématique de façon intuitive, exactement comme l'équation issue de la topologie algébrique qui décrirait la forme d'un oeuf synthétiserait l'ensemble des points de vue possible sur cet oeuf.

Pourquoi les mathématiques sont-elles si efficaces ? Je vous le donne en mille : elles sont ce que l'on obtient lorsque l'on intègre la totalité des points de vue sur un phénomène ou un objet, et il semble tout bonnement impossible aux yeux de l'individu neurotypique comme aux yeux du HQI non HPI d'imaginer qu'on puisse lister la totalité des possibilités, car il n'est pas câblé pour, et qu'il aura donc toujours un doute à ce sujet, car il n'arrive pas à embrasser la totalité de la théorie des phénomènes que le génie aborde dans ses textes ou publications scientifiques de renom, ce qui peut le pousser à nier son apport ou à le juger médiocre ou insuffisant, alors qu'il est déjà plus loin que lui et se situe à l'issue du processus dialectique, et qu'il ne découvrira la bonne conclusion, s'il la découvre, que bien plus tard, lorsque la littérature scientifique aura fait son oeuvre, c'est-à-dire après des années, à tout le moins s'il s'y intéresse encore ou s'il est encore vivant. Car oui, on peut faire le listing de la totalité des possibilités théoriques qui, en vertu du raisonement analogique, permettraient d'expliquer un phénomène ou l'existence d'un objet, mais cela nécessite un cerveau hors norme et qu'expliquer ce processus impliquerait qu'on puisse se passer de l'intuition, qui n'a jamais été théorisée, mais dont l'explication totale permettrait de théoriser le fonctionnement de l'hémisphère droit, et donc de la totalité du cerveau humain, le fonctionnement de l'intuition étant d'obtenir un sentiment de vérité, que le génie apprend à reconnaître à travers sa propre expérience du quotidien, qui ne provient que de ce que son jugement ou sa pensée, dans des circuits fonctionnant plus rapidement, donc en deça de l'accès de la conscience, n'envisagent la totalité des possibilités, et ne lui livre la vérité sous la forme d'une conclusion telle qu'une vision ou une voix, mais sur laquelle il doit se retourner longuement en cherchant à postériori des justifications, car la totalité des possibilités n'a pas été explorée consciemment, et qu'il lui faut alors étudier la littérature scientifique, trouver une façon de conceptualiser qui soit nouvelle, et lui permette de rendre compte de sa conclusion, ce qui ne semble pas scientifique aux yeux du chercheur neurotypique, qu'il considérera être le biais de confirmation ou le biais du chercheur, mais qui ne vient que de ce que de façon invisible, la conclusion parfois mal formulée ait été atteinte, ou la conclusion dont la démonstration ne fût pas suffisamment convaincante aux yeux du public, ces réseaux rapides et en deça de la conscience ayant la propriété de se passer du langage conscient donc des normes sociales attendues pour envisager des solutions nouvelles (ce que les fanatiques de lecture rapide appellent le fait de prononcer les mots dans sa tête et dont ils prétendent se passer, ce qui impose un contrôle social de la pensée par le truchement des normes et la censure du surmoi), et qui est possible lorsqu'on a un tel cerveau, mais pas pour la plupart des humains qui malgré l'explication de la méthode n'arriveront pas à procéder de cette façon.

 

Vous exposez longuement que seuls certains esprits,

Élus par les dieux du QI, détiendraient les clés du vrai !

Permettez qu’à la manière d’un certain Gascon,

Je vous réponde… en variant les tons :

 

Sentimental :

— L’humain vaut plus que l’indice de son QI,

Croire qu’un seul profil détient la vérité,

C’est nier la richesse des cœurs en silence,

Et faire de la pensée une course d’arrogance !

 

Démocratique :

— Faut-il donc vous ériger en oracle suprême ?

Et nier que chacun puisse penser à son thème ?

La vérité, monsieur, n’est pas l’apanage

D’un cerveau bien classé dans un tableau de Sage !

 

Relativiste :

— La vérité ? Voyez ! Elle change de visage !

Aujourd’hui, c’est la vôtre, demain ce sera l’autre…

Elle parle mille langues et danse mille âges :

Vous croyez la saisir ? Elle vous échappe, apôtre !

 

Pragmatiste :

— Ah ! Vous bâtissez des systèmes si parfaits…

Mais servent-ils à vivre ? Aimer ? Comprendre en paix ?

Si votre vérité ne réchauffe aucune peine,

Alors, que vaut son éclat ? Moins qu’une haleine !

 

Existentialiste :

— La pensée ? Une lutte ! Et l’intellect un drame !

Même le plus obscur cherche un sens, une flamme.

Croire que l’intuition fait un dieu parmi l’homme,

C’est oublier qu’on pense aussi… quand on s’assomme !

 

Ironique :

— Vous voilà donc élu, cerveau-kantien-de-luxe ?

Capable, tout seul, de mettre l’univers en flux ?

Mais dites-moi, cher génie, au fond de votre tour :

Avez-vous déjà tort ? Parfois ? Même un jour ?

 

Politique :

— Derrière votre idée, je vois pointer la caste,

Le philosophe-roi au-dessus de la masse…

Mais Socrate, pourtant, mourut pour son discours :

La vérité sans amour est un bien lourd recours.

 

Poétique :

— Et moi qui ne fais qu’oser penser autrement,

J’aligne quelques vers, humblement, lentement.

Mais mon esprit modeste, s’il ne brille en hauteur,

Porte encore quelques feux… au fond de son ardeur.

 

Conclusion :

Ainsi donc, vous pensez. Moi, je questionne en vers.

Sans prétendre au sommet, j’interroge l’univers.

Et si ma voix s’élève un peu depuis la plaine…

C’est qu’on voit parfois mieux, quand on regarde sans chaînes :fleur:

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Membre, 58ans Posté(e)
Apator Membre 598 messages
Forumeur alchimiste ‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, kost. a dit :

Ca sent tellement le dédoublement que ça en devient profondément ridicule.

Vous avez tout à fait raison de parler de dédoublement et surtout de faire remarquer le ridicule de la situation. :default_biggrin:

Il y a effectivement d'un côté ceux qui prennent la peine de rédiger un texte faisant appel à des raisonnements, composé de phrases, de paragraphes, et en apportant éventuellement des références, et il y a de l'autre côté ceux qui font une petite phrase toute maigrichonne, basée sur ... on ne sait pas.

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