Aller au contenu

que pensez vous du libre arbitre

Noter ce sujet


yannou

Messages recommandés

Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 479 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Engardin a dit :

Ce que j'aurais tendance à reprocher à ces formules

"Concernant le libre arbitre : 

"La pensée ne m'appartient pas, mais il m'appartient de penser " 

Concernant la liberté :

 "C'est en libérant l'autre que je me libère moi même " "

 C'est justement que ce sont des formules ! Et  dont le principal mérite est de surprendre... Qu'elles incitent à réfléchir, peut être, mais il ne faudrait pas les prendre pour des vérités absolues. Voilà :)

je veux dire que c'est comme asséner une pensée figée... Une non-pensée.. je crois que si on gratte un peu ça ne veut rien dire... Comme un dictat aléatoire pour éviter de réfléchir, d'examiner plus finement. Mais c'est juste mon impression ! :)

M'en fous, je t'aime quand même :p

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 49ans Posté(e)
Barbe Rousse Membre 165 messages
Forumeur survitaminé‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, bouddean a dit :

N'oublie pas que ça, c'est de la théorie , nous sommes des humains et non pas des esprits, je ne crois pas que nous puissions raisonnablement nous contenter d'une existence spirituelle .

Qu'est-ce que tu appelles existence spirituelle?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 233 messages
Mentor‚ 0ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, bouddean a dit :

M'en fous, je t'aime quand même :p

Merci ! :)

Et d'autant plus que tu dis à peu près la même chose :

"la philosophie est une théorie qui ne peut que donner une direction , d'autant plus lorsque nous parlons de liberté , qui , je le rappelle , n'a pas d'absolu ."

:o°

 

il y a 7 minutes, Barbe Rousse a dit :

Qu'est-ce que tu appelles existence spirituelle?

Pour moi, "spirituel" signifie "sans esprit"! :shok:

Ou disons "sans intelligence"....

(Entre autres)

Modifié par Engardin
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 479 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Engardin a dit :

Ce que j'aurais tendance à reprocher à ces formules

"Concernant le libre arbitre : 

"La pensée ne m'appartient pas, mais il m'appartient de penser " 

Concernant la liberté :

 "C'est en libérant l'autre que je me libère moi même " "

 C'est justement que ce sont des formules ! Et  dont le principal mérite est de surprendre... Qu'elles incitent à réfléchir, peut être, mais il ne faudrait pas les prendre pour des vérités absolues. Voilà :)

je veux dire que c'est comme asséner une pensée figée... Une non-pensée.. je crois que si on gratte un peu ça ne veut rien dire... Comme un dictat aléatoire pour éviter de réfléchir, d'examiner plus finement. Mais c'est juste mon impression ! :)

En fait, c'est que je ne sais pas le dire autrement . Je ne trouve pas de mots pour décrire que enfermer l'autre  , c'est  l'accuser d'être ce que nous sommes .

"Libérer " n'est pas pas prendre au sens littéral , dédouaner l'autre si tu préfères,  ne pas l'accuser de nos propres maux .

C'est lorsqu'on arête d'accuser les autres d'être responsables de nos maux qu'on a une chance de se prendre en main et de se sortir d'une situation dans laquelle nous sommes enfermés , et alors nous pouvons nous libérer de cette situation .

:)

 

 

 

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 391 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Barbe Rousse a dit :

Comment se déroule cette attention?

Ta question n'est pas précise mais j'y répondrai néanmoins en disant que le contrôle d'automatismes nécessite une attention soutenue, le type d'attention impliquée dans le contrôle exécutif sous-entendant une situation brève de résolution de problème inhabituel, mais devant restée soutenue par exemple quand on a une addiction dont on veut se débarrasser et qui nécessite une lutte contre le circuit de la récompense. Mais ça peut-être le même type d'attention quand on a décidé d'un changement d'emploi (car il s'agit de planifier, acquérir de nouvelles connaissances...) ou d'adopter de nouvelles pratiques (l'effort mental que demande une activité sportive par exemple).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 233 messages
Mentor‚ 0ans‚
Posté(e)
il y a une heure, bouddean a dit :

En fait, c'est que je ne sais pas le dire autrement . Je ne trouve pas de mots pour décrire que enfermer l'autre  , c'est  l'accuser d'être ce que nous sommes .

"Libérer " n'est pas pas prendre au sens littéral , dédouaner l'autre si tu préfères,  ne pas l'accuser de nos propres maux .

C'est lorsqu'on arête d'accuser les autres d'être responsables de nos maux qu'on a une chance de se prendre en main et de se sortir d'une situation dans laquelle nous sommes enfermés , et alors nous pouvons nous libérer de cette situation .

:)

 

 

 

Là je suis d'accord ! On accuse le plus souvent les autres en fonction ou par rapport à ses propres faiblesses. Et il est difficile de dire où l'inconscient s'arrête et ou commence la mauvaise foi... :)

 

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 49ans Posté(e)
Barbe Rousse Membre 165 messages
Forumeur survitaminé‚ 49ans‚
Posté(e)
il y a une heure, CAL26 a dit :

Mais ça peut-être le même type d'attention quand on a décidé d'un changement d'emploi (car il s'agit de planifier, acquérir de nouvelles connaissances...) 

La réflexion nécessite une attention?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 391 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Barbe Rousse a dit :

La réflexion nécessite une attention?

Selon les sciences cognitives la réflexion c'est de l'attention, un traitement ciblé de données stockées en mémoire à long terme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 49ans Posté(e)
Barbe Rousse Membre 165 messages
Forumeur survitaminé‚ 49ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, CAL26 a dit :

Selon les sciences cognitives la réflexion c'est de l'attention, un traitement ciblé de données stockées en mémoire à long terme.

Quelles sont les choses qui peuvent troubler cette attention?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 233 messages
Mentor‚ 0ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Barbe Rousse a dit :

La réflexion nécessite une attention?

Pas du tout !

Moi, je réfléchis sans y faire attention,

sans y penser !

Du coup je ne sais pas à quoi j'ai réfléchi

Ni donc si j'ai compris quoi que ce soit

à quoi que ce soit.

Ni même si j'ai réfléchi en fait

Exactement comme si j'étais un autre

Que je ne connais pas

Et qui ne réfléchit pas non plus...

C'est un vertige :

Des millions de gens,

Des milliards

Qui ne pensent à rien !

Qu'est-ce qui pourrait leur résister ?

Tout !

Ou plutôt rien !

Puisqu'ils s'en foutent !

Je vous le dis :

On a pas encore fait le tour de tout ça !

Tourner autour de rien

Tourner autour de soi...

C'est le syndrome de la toupie.

Et du Derviche Tourneur

Tant que je vire

Je fais des tours...

:shok:

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 49ans Posté(e)
Barbe Rousse Membre 165 messages
Forumeur survitaminé‚ 49ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Engardin a dit :

Pas du tout !

Moi, je réfléchis sans y faire attention,

sans y penser !

 

Ton esprit est ailleurs? Où ça?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 233 messages
Mentor‚ 0ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Barbe Rousse a dit :

Ton esprit est ailleurs? Où ça?

J'essayais une absurdité...

Mais en "filant" la comparaison, à tourner sur soi-même l'esprit par la force centrifuge devrait se retrouver à l'extérieur... et pourquoi pas hors de soi ?... Ca doit être le cas de beaucoup ! D'où l'expression "être hors de soi"...  :)

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
kost. Membre 728 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Engardin a dit :

J'essayais une absurdité...

Et tu as bien raison certains débats s'y prêtent assez bien.

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

la dernière partie de ta réponse est je pense le cœur de la difficulté.

Le 19/03/2025 à 22:28, CAL26 a dit :

La société nous transmet donc ce nouveau libre arbitre : nous sommes des survivants des premières années de notre vie grâce au groupe et nous ne pouvons plus nous affranchir de cette condition d'animal social mais la société permet d'étendre notre singularité.

Parce que notre conscience est d'abord sociale car nous ne sommes un individu que par rapport aux autres. Ensuite elle nous permet d'être des acteurs de notre propre histoire en suggérant des possibles, en nous éduquant ou nous édifiant. Mais ce cadre transmis nous laisse les choix à faire et la possibilité de critiquer le dit cadre voire de le modifier.

je n'ai pas contesté la liberté de choix ou d'action, il suffit donc que nous nous retrouvions avec plus d'un seul " degré de liberté " par exemple plus de 1 seul choix qui se présente, pour que nous puissions exprimer cette liberté de choix, identiquement, si je ne suis pas retenu captif et entièrement enchainé, je peux agir avec une certaine liberté, bien que ces libertés ne se comprennent qu'à partir de désirs, de besoins et d'envies en tant que volitions directionnelles. Notre environnement immédiat peut dès lors très bien nous présenter plus de choix que par le passé ou vis-à-vis de nos aïeux, on le voit bien avec la société d'abondance et de surconsommation dans laquelle nous naviguons, mais encore une fois le nombre, c'est-à-dire la quantité ne nous dit/apprend rien sur la qualité, on peut bien actuellement fabriquer autant de machines que l'on voudra, avec la complexité que l'on veut, il n'en demeure pas moins, qu'aucune d'entre elle ne fait preuve de Volonté, d'où l'on voit que la quantité n'influe pas que la qualité, si tant est que cette dernière est inexistante, n'importe quel nombre aussi grand que l'on prendra multiplié par zéro donne zéro. Ou dit autrement " plus " ne signifie pas forcément " mieux ", donc peu importe l'état d'avancement de nos sociétés ou nos modes de vie, nous restons des hommes de Cro-Magnon en puissance, au même titre que les artifices vestimentaires ne changent en rien notre biologie ou même les forces psychiques en nous, ce ne sont que des facteurs contingents qui viennent se greffer dessus. 

Oui la conscientisation et son accentuation sont en droite ligne de la socialisation et des attentes qui y sont inhérentes, plus les expectatives sont importantes au sein d'un groupe social, plus la conscientisation sera elle aussi globalement plus grande. Qu'il y ait de surcroit des effets rétro-actifs, c'est obvie, nous façonnons notre propre environnement, simplement ce n'est pas quelque chose d'intentionnel, avec une visée déterminée et établie au préalable, non, nous le faisons de manière analogue aux cyanobactéries qui ont ensemencé la Terre d'oxygène, cette transformation a eu en retour des répercussions importantes sur la Vie, donc que nous soyons une des causes, principales, de l'évolution de notre environnement de vie, ne signifie pas une plus grande marge décisionnelle en toute connaissance de cause, c'est même tout l'inverse à vrai dire, on le voit très bien avec notre pouvoir de nuisance planétaire, on ravage les milieux en exploitant à outrance les " ressources ", en produisant en masse on rejette des quantités monumentales de déchets, en tout genre, qui eux aussi nuisent gravement à la santé de la planète, ce qui inexorablement à ce rythme effréné conduira à notre propre perte également, à l'instar d'une colonie de bactéries dans une boite de Pétri, qui croit jusqu'à épuisement des nutriments, et donc à la mort de tous les microbes. Et on a beau le savoir, non seulement on n'arrive pas à ralentir ce désastre en devenir, mais pirement, tout cela s'accélère malgré tout, pratiquement tout ce qui touche de près ou de loin à l'économie prend la forme d'une courbe exponentielle, à commencer par nos consommations d'énergie par exemple, où en l'occurrence les énergies renouvelables ne viennent pas en substitution des énergies fossiles, mais s'y sur-rajoutent ! J'ai les plus grandes peines du monde à y voir un quelconque libre-arbitre, quelle que soit la définition que l'on pourrait bien lui donner, nous sommes seulement et uniquement libres de jouir de l'instant présent dans ce monde de profusion de biens, ce qui conduit à l'absurdité environnementale actuelle, et il n'y a virtuellement aucun auto-contrôle là-dedans de la part de tout un chacun, à part sans doute une poignée d'entre nous, car il ne suffit pas de se dire et constater que cela ne va pas, il faut aussi agir en conséquences, et c'est là que le bât blesse, si chacun est assez pragmatique pour reconnaitre l'urgence en devenir, personne n'agit en adéquation avec la menace, parce qu'il y a justement d'autres forces en nous qui nous détournent de cette prise de conscience, qui elle manifestement s'arrête à ce stade: celui de la conscientisation. 

Le jour où l'on sera effectivement capable de reconnaitre une chose et d'agir rationnellement en conséquence, et ce, en luttant contre nos pulsions diverses et variées qui nous en détournent, alors on pourra au moins parler véritablement d'auto-contrôle. Que le cadre évolue, ce n'est pas de l'ordre de notre intention véritable, qu'on le veuille ou non, les sociétés évoluent pour différentes raisons, c'est la fixité qui serait anormale ou contre-nature, l'évolution est inévitable, cela ne veut pas dire que cela a été un choix rationnel ou même meilleur qu'un autre, cela advient c'est tout, et cela se produit en conséquence de notre " nature " d'être humain, mus que nous sommes par nos tendances spécistes héritées, tant qu'on ne luttera que sur les effets de nos penchants, nous éprouverons alors une liberté de façade, il n'y a que lorsque l'on s'attaquera à nos leitmotifs innés d'humain en général, à leur source même, que l'on pourra entre-apercevoir ce que l'on appelle le libre-arbitre. Bref tant que nous ne faisons que rejouer de nouvelles parties avec les mêmes instincts en poche, en tant qu'espèce animale, au mieux nous serons libres de les exprimer, mais absolument rien d'autre de plus ou plutôt de mieux se fera jour, hormis que les apparences ou les modalités d'application seront différentes de culture à culture, de génération en génération.

 

Le 19/03/2025 à 22:28, CAL26 a dit :

j'ai rappelé l'origine de la notion de libre arbitre parce que malgré les différentes formes qu'elle a prises, l'enjeu principal reste un enjeu sociétal : asseoir la morale sur la responsabilité individuelle.

la notion d'auto-contrôle suffit à cela, point de besoin d'autre chose, pas plus que Dieu n'est nécessaire pour les démocraties laïcs dans leur organisation ou gouvernance. Comme dit à côté dans ce même fil de discussions, moralité et responsabilité sont finalement la même chose dites différemment ou à un stade différent du même processus en jeu, puisque ce qui est moral est la norme du groupe de référence ou ayant le pouvoir de la faire exercer, sera alors tenu responsable celui ou celle qui ne se plie pas aux normes collectives, de par le simple fait que chacun est habituellement ( par normalité phylogénétique ) depuis son plus jeune âge capable/en mesure de s'auto-contrôler vis-à-vis des autres. Tant que l'on n'arrive pas à se mettre dans la tête que ce qui est visé c'est la Normalité - peu ou prou arbitraire - dans un collectif donné, on s'égarera sur la signification de ce qui est discuté, au travers notamment la notion de libre-arbitre. 

 

Le 19/03/2025 à 22:28, CAL26 a dit :

C'est pourquoi  Krystèle Appourchaux que tu as citée parle d'un "nouveau libre arbitre". C'est plus précis que l'auto-contrôle parce que dans l'auto-contrôle il peut y avoir un automatisme acquis de longue date tant nous sommes sociaux depuis notre naissance. Dans un nouveau libre arbitre il s'agit surtout de la décision de contrôler ses propres automatismes. Or cette décision est préalablement influencée par la société mais la société ne donne qu'un cadre à l'intérieur duquel une grande quantité de choix est donnée à chacun. J'évoquais un libre arbitre optimal parce qu'il y a une variété non définie de ce que pourrait être ce nouveau libre arbitre mais la décision de contrôler des automatismes que l'on considère néfastes nécessite une attention sur le long terme qui donc demande plus d'attention qu'un contrôle exécutif bref.

Mais quasiment personne ne contrôle tous ses automatismes, qu'ils soient au niveau individuel ou groupal/sociétal, on ne fait au mieux qu'en troquer un contre un autre, un individuel contre un collectif ou réciproquement.

Je l'ai pourtant dit et c'est irrévocable, nombre d'études ont bien établi que les gens interrogés sur ce qui a motivé leur choix ou leurs actions se trompaient complètement pour en donner la cause effective ou la raison réelle, si donc ils ne sont pas en mesure de savoir réellement et effectivement ce qui a guidé ou produit leurs choix une fois faits, comment pourraient-ils dans le feu de l'action ou de la décision le savoir encore mieux !? Il a même aussi été montré, que lorsqu'un acteur pense quelque chose sur lui ou sur les autres, ce n'est pas ce que voit un observateur, quant à lui plus objectif et plus conscient des facteurs qui expliquent ce qui se passe.

Sans oublié toutes celles qui nous expliquent que même quand les gens sont informés et entrainés à mieux réfléchir en évitant par exemple les biais auxquels ils sont soumis, que d'une part cela marche très mal à court terme, mais que l'effet résiduel est nul dès le moyen terme, les individus retombant dans leurs anciens travers. Dit autrement, de se savoir biaisé ou irrationnel, ne change rien au fait de l'être tout autant que sans le savoir !

Pirement encore, ce sont ceux qui exhibent le plus de connaissances, qui se sentent le plus concernés, et qui ont les moyens et capacités de réfléchir, qui montrent la plus grande résistance au changement, car leur confiance en eux les en empêche, sans oublier ceux qui sont convaincus dès le départ de détenir une vérité, eux sont pratiquement impossibles à convaincre du mal-fondé de leur croyance, si qui plus est, cela touche à l'estime-de-soi, à l'image-de-soi ou à son identité en tant personne ou membre d'un groupe alors on peut s'attendre à un effet boomerang ou à une résistance farouche aux nouvelles informations contradictoires, ou encore et cela explique l'épidémie de fake-news, le simple fait de répéter une chose, qu'elle soit vraie ou fausse, suffit à l'implanter en mémoire et ce, y compris dans les connaissances générales de l'individu - indépendamment de ses capacités cognitives ou de son style cognitif, ne faisant plus la distinction à terme entre le vrai ou le faux à cause de son exposition répété à l'information, la source et donc sa légitimité/crédibilité étant ce qui est perdu en premier et très rapidement dans le mémorisation.

Je suis donc navré, mais je ne rencontre quasiment jamais ( à une exception près ) une telle personne capable d'exprimer ne serait-ce qu'une forme de liberté de pensées, il appert rapidement en discutant avec que tout est déterminé chez elle, les remises en cause ne sont possibles que sur des éléments sans importances pour la personne ou distants, le reste sera retraduit ou interprété en ligne avec ses croyances antérieures. Une fois que l'on a compris que la justesse n'était pas en général la valeur la plus important chez tout un chacun, mais d'autres considération plus animalesques, comme la défense de l'ego en terme de compétences ou de reconnaissance par exemples, alors on ne sera pas surpris que quels que soient les moyens déployés ou mis en place, on n'obtiendra pas de meilleur citoyen dans le sens de plus rationnel ou plus " libre " ou encore un meilleur décideur, il passera aux mieux d'une influence consciente ou non à une autre, suivant le calcul qu'il fera, et c'est bien souvent cette grande ignorance de TOUT ce qui peut le déterminer qu'il croit faire un choix éclairé. Ce qui explique assez bien le phénomène du Nobélisme, où des gens très brillants dans leur spécialité, sont aussi incompétents que le commun des mortels dans tous les autres, parce qu'ils sont finalement aussi ignorants qu'eux des forces souterraines en jeu et des connaissances nécessaires et utiles des autres disciplines pour émettre un jugement qui tienne un tant soit peu la route, en effet, pour ma part, je ne fais pas grande différence entre celui qui sait presque tout sur presque rien et cet autre qui sait presque rien sur presque tout, en fin de comptes et globalement ils ne savent pratiquement rien et sont donc inaptes à décider sur divers sujets ou questionnements, ne serait-ce que pour des considérations de la vie de tous les jours...

 

:bienvenue:

 

 

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 479 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Le 20/03/2025 à 19:03, Engardin a dit :

Là je suis d'accord ! On accuse le plus souvent les autres en fonction ou par rapport à ses propres faiblesses. Et il est difficile de dire où l'inconscient s'arrête et ou commence la mauvaise foi... :)

 

Ben le problème est bien là justement, au début , il y à  la mauvaise foi , et à un certain stade d'enlisement dans le mensonge , il n'y a plus de retour possible .

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 0ans Posté(e)
Engardin Membre 1 233 messages
Mentor‚ 0ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, bouddean a dit :

Ben le problème est bien là justement, au début , il y à  la mauvaise foi , et à un certain stade d'enlisement dans le mensonge , il n'y a plus de retour possible .

Pour moi c'est une grande énigme ! Se mentir à soi même (la mauvaise foi). Il faudrait étudier ça très précisément ! Où se fait le basculement ? Après, et en développement de la mauvaise foi, ou antérieurement et ce serait alors l'inconscient (qui ayant déjà pris ses décisions) "s'amenuise" se rend "vivable"  et acceptable pour soi (ou feint de se raisonner) en accouchant de la mauvaise foi ?

Est-ce que les deux inconscient et mauvaise foi sont-ils vraiment différents ? Je ne sais pas. Mais cette énergie que l'on trouve dans se mentir à soi même est troublante. Elle doit être en rapport ou en miroir avec l'identité, le moi, l'ego...

Parce que l'égo semble presque toujours figé. Une immanence (l'égo) qui s'incruste, se... transcendantalise au fil de temps... Je crois que je vais trop vite là mais on voit mon idée...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

@CAL26

puisqu'il a été à nouveau question de Krystèle APPOURCHAUX:

je remets la partie de son livre concernant son lien avec la responsabilité, comme elle le dit elle-même, qui n'est pas centrale dans son " étude ", qui ( le nouvel libre-arbitre ) reste malgré tout une hypothèse de travail, à mon goût trop empreinte de psychanalyse, ce livre avait au moins le mérite de faire un topo sur la situation, bien mieux que les 2 neuroscientifiques, un peu à la traine quant à eux:

https://books.openedition.org/editionscnrs/51002

 

page qui finalement rejoint cahin-caha aussi cette définition/approche:

" Notion. On dit qu'une personne possède son libre arbitre lorsque, jouissant de toutes ses facultés mentales et ne faisant l’objet d’aucune contrainte, elle est capable de dominer ses instincts et ses pulsions, d’adopter une conduite rationnelle, et d’agir dans le respect des lois morales et sociales. "

https://ledroitcriminel.fr/dictionnaire/lettre_l/lettre_l_libr.htm

 

ce qui converge avec ce que j'en ai dit, que la responsabilité a plutôt à voir avec l'auto-contrôle dans une perspective de normes sociales.

 

 

Enfin, je donne, si le cœur t'en dit ou si tes défenses psychologiques ne sont pas trop fortes, à prendre connaissance d'une des sources que j'ai en tête quand je dis qu'il est virtuellement impossible de faire preuve de libre-arbitre étant donné que l'on est essentiellement ignorant de ce qui nous gouverne, et donc par voie de conséquence sur la pertinence de l'attention - ou la réunion et harmonisation d'envies/désirs entre conscient et inconscient - que l'on peut porter ou pas à nos comportements, choix ou décisions:

https://www.semanticscholar.org/paper/THE-UNBEARABLE-AUTOMATICITY-OF-BEING-Bargh-Chartrand/a61115f3f736e3222d84dd3ba2986b75a8633017

( libre d'accès en cliquant sur le deuxième bouton )

 

P.S.: Quelques liens sans les avoirs lus, uniquement et très sommairement sur la partie historique de notre affaire, comme quoi même si le terme lexical du " libre-arbitre " provient de St-Augustin, le concept et sous-concepts lui étaient largement antérieur et sans lien nécessaire avec la notion de " responsabilité " mais bien initialement avec la volonté, l'auto-contrôle et/ou le déterminisme, sinon ce serait similairement comme soutenir que les réactions chimiques sont apparues en même temps que l'apparition du vocable " chimie ", ce qui serait faux bien évidemment, par exemples:

https://en.wikipedia.org/wiki/Free_will_in_antiquity

https://www.encyclopedia.com/philosophy-and-religion/philosophy/philosophy-terms-and-concepts/free-will

https://plato.stanford.edu/entries/freewill/

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 8ans Posté(e)
bouddean Membre 11 479 messages
Maitre des forums‚ 8ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Engardin a dit :

Pour moi c'est une grande énigme ! Se mentir à soi même (la mauvaise foi). Il faudrait étudier ça très précisément ! Où se fait le basculement ? Après, et en développement de la mauvaise foi, ou antérieurement et ce serait alors l'inconscient (qui ayant déjà pris ses décisions) "s'amenuise" se rend "vivable"  et acceptable pour soi (ou feint de se raisonner) en accouchant de la mauvaise foi ?

Est-ce que les deux inconscient et mauvaise foi sont-ils vraiment différents ? Je ne sais pas. Mais cette énergie que l'on trouve dans se mentir à soi même est troublante. Elle doit être en rapport ou en miroir avec l'identité, le moi, l'ego...

Parce que l'égo semble presque toujours figé. Une immanence (l'égo) qui s'incruste, se... transcendantalise au fil de temps... Je crois que je vais trop vite là mais on voit mon idée...

De l'expérience que j'ai de la vie, l'énergie , on en perd en se mentant à soi même , c'est logique, si tu utilises une partie de tes ressources pour te convaincre que tu aimes ce que tu fais, c'est de l'énergie que tu n'aurais pas à utiliser si tu faisais ce que tu aimes .

Bon, alors, j'ai bien compris que toi , tu fais ce que tu aimes, hein, c'est pour essspliquer  .

Donc, tu vois le mec qui se fait chier dans son taf et qui se ment à lui même en trouvant tout un tas d'excuses pour justifier l'injustifiable, ça lui bouffe de l'énergie , il finit à moitié cinglé , alors imagine le mec pour qui c'est pas le taf, mais sa vie , tu te rends compte un peu du baratin qu'il est obligé de s'inventer pour continuer alors que la seule solution serait d'arrêter , lui, il termine complètement bargeot , jusqu'à ce qu'il ne sache plus faire la différence entre haïr et aimer .

  • Like 1
  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 566 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, Engardin a dit :

Pour moi c'est une grande énigme ! Se mentir à soi même (la mauvaise foi). Il faudrait étudier ça très précisément ! Où se fait le basculement ?

Hello ! 

Quand une faute n'est pas jugée, mais que l'individu à adopté une attitude de défense en prévoyant le jugement. 

Se mentir à soi même implique d'un côté des jugements de valeur fermes, et de l'autre des pratiques ou autres divergentes mais qui sont maintenues voire alimentees sous couvert des dits jugements. 

Les gosses qu'on n'a pas éduqués ne se mentent pas à eux-memes. 

Ce sont plutôt ceux qui ont été éduqués dans des valeurs fortes ou supposement. 

L'enseignement quand la faute n'est pas jugée c'est qu'il y a deux grammaires bien distinctes quoi que non sans lien : ce que l'on dit et ce que l'on fait. 

C'est un apprentissage et ça peut devenir tout un mode d'être. 

Modifié par Loufiat
  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
MelleNoir Membre 4 204 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 08/03/2025 à 17:19, zenalpha a dit :

le libre arbitre est l'art de l'équilibre entre ce qu'on pense être notre devoir assumé dans ce qu'on appelle notre liberté et tout cela dans un monde contraint

Lève  une jambe !

C est ton libre arbitre de faire ce que je te demande

Lève  ton autre jambe en même  temps maintenant  !

Tu ne peux pas , meme si tu le voulais... sinon tu vas tomber.

Eh bien ça , c est la prédestination, car c est pas toi qui a choisi d avoir 2 jambes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×