L’histoire incroyable et choquante des «Érudits de l’ombre» au Kenya

Bonjour,

Quand les étudiants des meilleures universités du monde, comme Oxford, paient des jeunes au Kenya pour écrire de façon anonyme leurs travaux d’études… Plus de 40 000 Kényans travaillent pour cette industrie de l’ombre qui génère, selon la réalisatrice britannique Eloïse King, un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros ! Pour son enquête, « Les Érudits de l’ombre », elle a anonymisé les visages de ses interlocuteurs avec l’aide de l’intelligence artificielle.

Eloïse King : Il s'agit d'une véritable industrie au Kenya. Au minimum, il y a 40 000 personnes, rien qu'à Nairobi, qui écrivent des devoirs, des essais, des thèses, des dissertations… pour des étudiants du monde entier. Il y a quelque 37 millions d'étudiants - et c'est une estimation prudente - qui utilisent dans le monde entier ces services pour obtenir des diplômes.

Pourquoi cette « industrie » s’est-elle développée au Kenya ? Par exemple, pourquoi ces « écrivains académiques » ne sont-ils pas basés dans un autre pays africain ?

Je suppose qu'il y a aussi d’autres endroits où cela se passe, mais le fait que le Kenya est devenu un tel centre pour ce travail, je pense que c'est vraiment un héritage du colonialisme. Tout d'abord, la première langue d'un grand nombre de Kényans est l'anglais. C'est une langue nationale, introduite par les colons anglais. En plus, les médias numériques ont connu au Kenya un véritable essor. Depuis 2010, l'internet à haut débit est disponible dans tout le pays. Ce n'est pas le pays le plus riche, mais le Kenya est celui qui dispose de la plus grande connectivité et fait partie des premières « nations numériques ». Par exemple, ils utilisent beaucoup l’argent mobile et sont adeptes du système M-Pesa [« M » pour mobile et pesa signifie « argent » en swahili. C’est un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya, NDLR], bien avant de nombreux pays européens ou les États-Unis. Puis, les universités kényanes proposent un accès gratuit à l'internet sur tous leurs sites. Malheureusement, ou peut-être heureusement pour le secteur des « écrivains académiques », cela signifie que la pratique, qui a probablement déjà existé, a vraiment explosé avec l'avènement de la technologie.

Article entier :

https://www.rfi.fr/fr/culture/20250129-l-histoire-incroyable-et-choquante-des-%C3%A9rudits-de-l-ombre-au-kenya-eloise-king

il y a 13 minutes, Doïna a dit :

Bonjour,

Quand les étudiants des meilleures universités du monde, comme Oxford, paient des jeunes au Kenya pour écrire de façon anonyme leurs travaux d’études… Plus de 40 000 Kényans travaillent pour cette industrie de l’ombre qui génère, selon la réalisatrice britannique Eloïse King, un chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros ! Pour son enquête, « Les Érudits de l’ombre », elle a anonymisé les visages de ses interlocuteurs avec l’aide de l’intelligence artificielle.

Eloïse King : Il s'agit d'une véritable industrie au Kenya. Au minimum, il y a 40 000 personnes, rien qu'à Nairobi, qui écrivent des devoirs, des essais, des thèses, des dissertations… pour des étudiants du monde entier. Il y a quelque 37 millions d'étudiants - et c'est une estimation prudente - qui utilisent dans le monde entier ces services pour obtenir des diplômes.

Pourquoi cette « industrie » s’est-elle développée au Kenya ? Par exemple, pourquoi ces « écrivains académiques » ne sont-ils pas basés dans un autre pays africain ?

Je suppose qu'il y a aussi d’autres endroits où cela se passe, mais le fait que le Kenya est devenu un tel centre pour ce travail, je pense que c'est vraiment un héritage du colonialisme. Tout d'abord, la première langue d'un grand nombre de Kényans est l'anglais. C'est une langue nationale, introduite par les colons anglais. En plus, les médias numériques ont connu au Kenya un véritable essor. Depuis 2010, l'internet à haut débit est disponible dans tout le pays. Ce n'est pas le pays le plus riche, mais le Kenya est celui qui dispose de la plus grande connectivité et fait partie des premières « nations numériques ». Par exemple, ils utilisent beaucoup l’argent mobile et sont adeptes du système M-Pesa [« M » pour mobile et pesa signifie « argent » en swahili. C’est un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya, NDLR], bien avant de nombreux pays européens ou les États-Unis. Puis, les universités kényanes proposent un accès gratuit à l'internet sur tous leurs sites. Malheureusement, ou peut-être heureusement pour le secteur des « écrivains académiques », cela signifie que la pratique, qui a probablement déjà existé, a vraiment explosé avec l'avènement de la technologie.

Article entier :

https://www.rfi.fr/fr/culture/20250129-l-histoire-incroyable-et-choquante-des-%C3%A9rudits-de-l-ombre-au-kenya-eloise-king

Alors là...

C'est...choquant. TRES choquant.

merci à elles d'avoir réalisé ce documentaire, j'espère qu'il sera diffusé sur les chaines publiques.

Ce qui est dommage est que l'interview ne dit pas dans quel domaine ils interviennent précisément.

J'ai appris là quelque chose, j'ignorais cette pratique apparemment étendue et ne datant pas d'hier !

il y a 17 minutes, chanou 34 a dit :

Alors là...

C'est...choquant. TRES choquant.

merci à elles d'avoir réalisé ce documentaire, j'espère qu'il sera diffusé sur les chaines publiques.

Ce qui est dommage est que l'interview ne dit pas dans quel domaine ils interviennent précisément.

 

 

Et après on s'étonnera d'être dirigés par des crétins!

il y a 1 minute, Gouderien a dit :

Et après on s'étonnera d'être dirigés par des crétins!

 Ceci peut effectivement expliquer cela...

Soit rassurée , avec  l' I.A.  cela va disparaitre comme les neiges du Killy-mandjaro    !!

Merci en effet. Ça ne m'étonne pas que de telles choses se produisent, mais c'est la première fois que j'entends parler de la délocalisation de la production académique.

il y a 19 minutes, G2LLOQ a dit :

Soit rassurée , avec  l' I.A.  cela va disparaitre comme les neiges du Killy-mandjaro    !!

Oui, plus besoin de s'adresser à des Kenyans sur Internet pour faire le boulot, l'IA fera très bien ça toute seule. Mais c'est pas ça qui va améliorer le niveau des étudiants.

il y a 2 minutes, Gouderien a dit :

Oui, plus besoin de s'adresser à des Kenyans sur Internet pour faire le boulot, l'IA fera très bien ça toute seule. Mais c'est pas ça qui va améliorer le niveau des étudiants.

SAFARIen  !

Dommage qu'ils ne soient pas assez "érudits" pour restaurer l'Avenue Barak OBAMA ,  a la sortie de l'aéroport de Nairobi   !!    elle est affreusement pourrie  !!   ( a moins que depuis )....................