Le donneur de leçons, une personne avisée ou dominatrice?

Peut-on d'après vous partager souvent ouvertement son avis sans devenir alors un "donneur de leçons", une personne ayant particulièrement tendance à vouloir influencer autrui par son propre jugement, voire à lui exprimer sa réprobation ou sa condescendance? Mais faut-il vraiment s'abstenir d'en être un (Hors cadre limité d'enseignement ou d'éducation.)?

Qu'est-ce qui peut faire de ce mode de communication une qualité, ou bien au contraire un défaut comme il est courant d'employer l'expression? N'est-ce que la qualité de la critique qui entre alors en ligne de compte pour en juger, ou plus vastement la manière d'aborder l'échange?

Etes-vous d'accord avec cet extrait de texte?:

Citation

La morale n'est pas le moralisme

La question fondamentale de la morale est « que dois-je faire ? » et non «que doivent faire les autres? ». «La morale, disait Alain, n'est jamais pour le voisin » : celui qui s'occupe des devoirs du voisin n'est pas moral, mais moralisateur. Il ne s’agit pas de donner des leçons aux autres mais plutôt à soi-même. Le moralisateur ne voit que les erreurs des autres. C’est un donneur de leçons. Tout autre est la morale.[...]

Le paradoxe de la morale

La morale ne vaut qu'à la première personne mais universellement, c'est-à-dire pour tout être humain. C'est là la nature paradoxale de la morale.[...]

https://athenaphilosophique.net/wp-content/uploads/2020/04/LICENCE-1-INTRODUCTION-A-LA-MORALE.pdf

Tout le monde peut exprimer ses opinions, son avis, son point de vue, son expérience..... De mon point de vue, c'est à la fois dans la façon dont on dit les choses et le but qu'on cherche à obtenir que ce fait la différence entre donner son avis ou être un donneur de leçon.

il y a 10 minutes, sirielle a dit :

vouloir influencer

C'est d'abord vouloir dire le vrai et le communiquer.

La meilleure devise dit : "qui me corrige m'améliore."

à l’instant, Talon 1 a dit :

C'est d'abord vouloir dire le vrai et le communiquer.

La meilleure devise dit : "qui me corrige m'améliore."

je ne suis pas d'accord avec cette devise. Qui me corrige essaye de me briser. donc de me soumettre.

il y a 14 minutes, Axo lotl a dit :

je ne suis pas d'accord avec cette devise. Qui me corrige essaye de me briser. donc de me soumettre.

Mieux vaut rester un imbécile heureux ?

à l’instant, Talon 1 a dit :

Mieux vaut rester un imbécile heureux ?

le qui aime bien châtie bien, la violence ne sera jamais une solution pour transmettre des choses

il y a 8 minutes, Axo lotl a dit :

Tout le monde peut exprimer ses opinions, son avis, son point de vue, son expérience..... De mon point de vue, c'est à la fois dans la façon dont on dit les choses et le but qu'on cherche à obtenir que ce fait la différence entre donner son avis ou être un donneur de leçon.

 

Oui Axo  , c'est surtout dans la façon d'exprimer les choses que la communication peut avoir lieu. Si c'est d'une façon péremptoire, pour moi, il n'y a aucun intérêt à écouter l'autre mais si on exprime ses opinions en disant : "il me semble que"... "je ne suis pas ok avec toi mais je n'ai pas la prétention de détenir la vérité" ... là, la communication pourra amener à une réflexion positive pour chacun des interlocuteurs.    

il y a 5 minutes, Axo lotl a dit :

le qui aime bien châtie bien, la violence ne sera jamais une solution pour transmettre des choses

Qui parle de violence ?

à l’instant, L'amère vieille a dit :

Oui Axo  , c'est surtout dans la façon d'exprimer les choses que la communication peut avoir lieu. Si c'est d'une façon péremptoire, pour moi, il n'y a aucun intérêt à écouter l'autre mais si on exprime ses opinions en disant : "il me semble que"... "je ne suis pas ok avec toi mais je n'ai pas la prétention de détenir la vérité" ... là, la communication pourra amener à une réflexion positive pour chacun des interlocuteurs.    

oui je suis d'accord, la façon de dire les choses est importantes.

il y a 1 minute, Talon 1 a dit :

Qui parle de violence ?

vous, "corriger"

Corriger n'a rien de violent. Genre corriger un devoir, corriger une trajectoire, corriger un problème hormonal... ou corriger une (mé)conception.

D'ailleurs n'est-ce pas péremptoire et même dangereux que refuser toute correction ? Je ne parle pas de "qui", juste l'action de corriger l'erreur, que ce soit par autrui ou soi-même.

il y a 2 minutes, anoésiotomie a dit :

Corriger n'a rien de violent. Genre corriger un devoir, corriger une trajectoire, corriger un problème hormonal... ou corriger une (mé)conception.

D'ailleurs n'est-ce pas péremptoire et même dangereux que refuser toute correction ? Je ne parle pas de "qui", juste l'action de corriger l'erreur, que ce soit par autrui ou soi-même.

Autant pour moi, je n'ai pas pris cette définition de corriger.

cela dit corriger ce que l'on pense être des erreurs sans demande de la personne qui les aurait commis, c'est une forme de violence selon moi.

on le voit régulièrement sur ce forum, où des gens balancent les fautes d'orthographe comme argument de discussion. Très constructif comme méthode.

''Frappe la main qui te caresse, caresse celle qui te frappe'' !

@sirielleTout dépend du niveau d'expertise attendue. Quand on voit des journaleux en manque de disputes, mettre en scène tantôt un "expert" de saynète acquiessant voire lançant des balivernes, ou tantôt un véritable expert confronté à un inculte tout bouffi de son ignorance et près à se battre bec et ongles pour rester et se revendiquer ignorant... Oui la condescendance peut être de mise.

C'est certainement ce que d'aucun redoute mais quand on en vient à ces jeux du cirque appelés "débats télévisuels" qui ont plus à voir avec du divertissement Orwellien (la fameuse minute de haine) qu'autre chose, pas de quoi demander plus de pédagogie qu'il n'y a d'écume au cerveau des plus revendicateurs d'obscurantismes de tout bord.

On peut très bien donner son avis sans chercher à convaincre, perso c'est que je m'efforce de faire. C'est quand on essaie de convaincre coûte que coûte son interlocuteur du bien fondé de ce que l'on dit et pense que l'on devient un donneur de leçon et j'avoue que je déteste ce genre de personnes imbues d'elles même et qui croient avoir la science infuse, hormis bien sûr l'avis éclairé d'un professionnel qualifié ( enseignement...santé etc... ) !

il y a 12 minutes, Axo lotl a dit :

Autant pour moi, je n'ai pas pris cette définition de corriger.

cela dit corriger ce que l'on pense être des erreurs sans demande de la personne qui les aurait commis, c'est une forme de violence selon moi.

Donc selon vous il vaut mieux laisser le bateau foncer vers l'iceberg parce que c'est violent de corriger sans demander la permission à l'auteur de l'erreur ? Est-il permis de demander à un criminel la permission de le punir une fois ses fautes reconnues ou est-ce trop demandé si on essuie son refus ?

On voit trop souvent sur Internet et même ailleurs des gens se pensant au-dessus de tous au point d'affirmer qu'on ne doit pas les corriger sans leur permission. Mais s'agissant de mots exprimés publiquement, à qui ont-ils demandé la permission d'exprimer des choses fausses ?

il y a 5 minutes, LAKLAS a dit :

On peut très bien donner son avis sans chercher à convaincre, perso c'est que je m'efforce de faire. C'est quand on essaie de convaincre coûte que coûte son interlocuteur du bien fondé de ce que l'on dit et pense que l'on devient un donneur de leçon et j'avoue que je déteste ce genre de personnes imbues d'elles même et qui croient avoir la science infuse, hormis bien sûr l'avis éclairé d'un professionnel qualifié ( enseignement...santé etc... ) !

Bah des fois on ne cherche même pas à convaincre mais juste démontrer. Qu'importe que le convict soit enfermé dans ses erreurs, du moment que le reste du parterre comprend l'erreur.

il y a 7 minutes, anoésiotomie a dit :

Donc selon vous il vaut mieux laisser le bateau foncer vers l'iceberg parce que c'est violent de corriger sans demander la permission à l'auteur de l'erreur ? Est-il permis de demander à un criminel la permission de le punir une fois ses fautes reconnues ou est-ce trop demandé si on essuie son refus ?

entre un s qui manque à un pluriel et le titanic qui coule, c'est tout à fait similaire. Encore mieux carrément les criminels et les dyslexiques, même combat.

non mais on va où là. du grand n'importe quoi.

il y a 2 minutes, Axo lotl a dit :

entre un s qui manque à un pluriel et le titanic qui coule, c'est tout à fait similaire. Encore mieux carrément les criminels et les dyslexiques, même combat.

non mais on va où là. du grand n'importe quoi.

 

Oui ....je me demandais pourquoi je ne fréquentais plus ce forum... je viens de faire une tentative mais je crois bien que cette fois ce sera la dernière. Entre HS et mauvaise foi ...dommage, le sujet était intéressant. 

à l’instant, L'amère vieille a dit :

Oui ....je me demandais pourquoi je ne fréquentais plus ce forum... je viens de faire une tentative mais je crois bien que cette fois ce sera la dernière. Entre HS et mauvaise foi ...dommage, le sujet était intéressant. 

on peut continuer le sujet sans faire attention à ce qui peut déranger l'échange. Mais je comprends  ce que vous ressentez.

Retour au sujet. Merci. 

Bref. Les donneurs de leçon "on ne doit pas corriger les opinions des autres quand bien même ils en revendiqueraient l'enseignement de la Terre plate et l'abolition des droits humains" sous prétexte que c'est vexant (pardon... "violent" encore que ça sent la méconception là aussi), veulent se donner le beau jeu sur la forme à défaut de logique.

Je ne pense pas qu'il existe de "profil" pour un donneur de leçon, bon ou pas. Ce sont plutôt des individus poussés par un contexte qui peuvent se retrouver en position de. Certains veulent se faire passer pour des "pas-donneurs-de-leçon mais qui t'en donnent quand même". Ce sont souvent ceux qui ont moins de légitimité et plus de rhétorique que de logique à offrir. Mais qui veulent quand même apprendre au vieux singe à faire la grimace, ou faire prendre les vessies pour des lanternes.

On en voit tellement sur nos écrans, c'est d'un banal. A croire que le divertissement ultime, c'est un géant "ni oui ni non" où les ignorants s'érigent en maître de la bonne parole et où les sachants sont simplement remercier avec un "j'ai le droit de défendre mon erreur" etc. A se demander qui veut dominer qui.