Commérage

Quelles sont, d'après vous, les limites à ne pas franchir et la part respectable, voire socialement utile, en matière de commérage, c'est à dire lorsqu'il est question par exemple de discuter de la vie privée ou secrète d'autrui, de la juger et d'en colporter des on-dit?

Oh ouais.... peut on avoir la médisance sympathique ? Est il agréable d'être des vipères polies ? Peut on dégueuler sur les gens proprement ?

il y a 5 minutes, sirielle a dit :

Quelles sont, d'après vous, les limites à ne pas franchir et la part respectable, voire socialement utile, en matière de commérage, c'est à dire lorsqu'il est question par exemple de discuter de la vie privée ou secrète d'autrui, de la juger et d'en colporter des on-dit?

Ben aucune limite ne devrait être franchie en théorie. 

Mais en pratique tout le monde le fait, tout le monde se trouve de bonnes excuses pour le faire. Tout le monde se fout des conséquences.

En plus l'air moderne nous a fourni l'outil parfait, rapide, anonyme en surface... Les réseaux sociaux.

il y a 6 minutes, JacKK a dit :

Oh ouais.... peut on avoir la médisance sympathique ? Est il agréable d'être des vipères polies ? Peut on dégueuler sur les gens proprement ?

Il s'agit d'un sujet discutable et traitable philosophiquement (depuis bien longtemps, Plutarque déjà en parlait) parmi d'autres...

Citation

Norbert Elias (1897-1990)

Peu importe que l’on jase sur ses voisins, ce qui compte, c’est de partager quelque chose avec notre cercle social. Voilà le point de vue de l’écrivain et sociologue allemand Norbert Elias qui ne porte pas un regard moral sur les ragots, mais sociologique : il faut moins s’intéresser au contenu des potins qu’à leur rôle de ciment social au sein d’un groupe d’individus. Dans son article « Remarques sur le commérage » (in : Actes de la recherche en sciences sociales, 1985), il écrit qu’une « communauté soudée a besoin d’un abondant flux de potins pour faire tourner les rouages ». 

https://www.philomag.com/articles/pourquoi-aimons-nous-tant-les-potins

à l’instant, sirielle a dit :

Il s'agit d'un sujet discutable et traitable philosophiquement (depuis bien longtemps) parmi d'autres...

 

Définition de commérage ? Philosophiquement..... 

Peut-on commèrer dans la bienveillance ? Philosophiquement parlant peur on être une langue de salope.... mais délicate ?

il y a une heure, sirielle a dit :

Quelles sont, d'après vous, les limites à ne pas franchir et la part respectable, voire socialement utile, en matière de commérage, c'est à dire lorsqu'il est question par exemple de discuter de la vie privée ou secrète d'autrui, de la juger et d'en colporter des on-dit?

TOUT LE MONDE LE FAIT sans s'en rendre compte et à des niveaux différents.

Vie secrète d'autrui, par définition si elle est secrète on ne la connaît pas donc on ne peut en parler.

Il est possible de parler d'un fait plus ou moins privé relatif à une personne que l'on connaît sans que cela soit un commérage.

Il y a les vrais commérages ceux qui circulent avec mauvaise intention et les paroles que l'on dit sur tel ou telle sans intention de commérer.

Faut vraiment n'avoir rien d'autre à foutre pour commérer sur les autres. Enfin je trouve.

il y a une heure, sirielle a dit :

Il s'agit d'un sujet discutable et traitable philosophiquement (depuis bien longtemps, Plutarque déjà en parlait) parmi d'autres...

Plutarque jamais? oh si oh si elle est bonne!!!

il y a 2 minutes, MadeleinedeProut a dit :

TOUT LE MONDE LE FAIT sans s'en rendre compte et à des niveaux différents.

Vie secrète d'autrui, par définition si elle est secrète on ne la connaît pas donc on ne peut en parler.

Et pourtant tout le monde le fait tout le temps, sur la vie de telles ou telles célébrités, sur les circonstances de tels ou tels drames où les personnes sont décortiquées ou les gens se plaisent à faire des suppositions, des hypothèses sur ce qu'ils pensent savoir et ne se privent pas de poser des jugements. Même ici sur ce forum, les commérages (commentaires) sont continuels sur la vie des uns et des autres.

il y a une heure, Axo lotl a dit :

Et pourtant tout le monde le fait tout le temps, sur la vie de telles ou telles célébrités, sur les circonstances de tels ou tels drames où les personnes sont décortiquées ou les gens se plaisent à faire des suppositions, des hypothèses sur ce qu'ils pensent savoir et ne se privent pas de poser des jugements. Même ici sur ce forum, les commérages (commentaires) sont continuels sur la vie des uns et des autres.

 

Il faut savoir faire la différence entre les commérages qui ne partent pas d'une mauvaise intention et ceux qui se connotent négativement.

à l’instant, MadeleinedeProut a dit :

Il faut savoir faire la différence entre les commérages qui ne partent pas d'une mauvaise intention et ceux qui se connotent négativement.

peut être qu'il y a des précisions à apporter sur les intentions, les conséquences. Un acte "immoral" est-il moins grave si les intentions ne sont pas de nuire mais que pourtant il a conduit à des conséquences néfastes ? qu'est ce qui compte le plus, l'intention ou les conséquences ? 

il y a une heure, Axo lotl a dit :

peut être qu'il y a des précisions à apporter sur les intentions, les conséquences. Un acte "immoral" est-il moins grave si les intentions ne sont pas de nuire mais que pourtant il a conduit à des conséquences néfastes ? qu'est ce qui compte le plus, l'intention ou les conséquences ? 

On est hors sujet. Il n'est pas de question de juger mais de colporter.

il y a 1 minute, MadeleinedeProut a dit :

On est hors sujet. Il n'est pas de question de juger mais de colporter.

Avoir le colportage positif  ! Sacré concept ! 

à l’instant, MadeleinedeProut a dit :

On est hors sujet. Il n'est pas de question de juger mais de colporter.

euh non pas vraiment. Si je prends la définition de commérage (pas colporter)

Propos de commère, babillage d'une personne sur un sujet impliquant souvent une autre personne.

donc le jugement en fait partie selon moi, c'est une forme de commérage.

d'autre part, un commérage peut avoir des conséquences néfastes sur la personne ciblée. donc ma question tient toujours.

qu'est ce qui compte le plus dans un acte (de commérage) l'intention ou les conséquences ?  A partir de quel moment, est-il immoral , grave, répréhensible ? 

il y a 12 minutes, JacKK a dit :

Avoir le colportage positif  ! Sacré concept ! 

Je pense que si je vous donne un exemple vous ne le comprendrez pas et bondirez sur un jugement agressif comme vous savez le faire.

Je vais quand même vous le donner.

J'ai travaillé dans une entreprise où j'avais de temps à autre affaire à un cadre d'un autre service qui était trop souvent fort désagréable, voire agressif au possible. Un jour j'en ai eu marre de cette attitude injustifiée et j'en ai fait part à son assistante. Elle m'a dit ceci "je ne devrais pas vous le dire parce qu'il ne veut pas trop le faire savoir mais il a un garçon de 10 ans, autiste, qui fait de la vie de ses parents un calvaire. Il brûle des rideaux, casse des objets quand il est en crise et Monsieur M. et son épouse passent souvent des nuits blanches, leur vie est un enfer".

Cette indiscrétion que l'on pourrait qualifier de colportage m'a permis de mieux supporter l'attitude parfois au-delà du désagréable de ce cadre.

il y a 10 minutes, Axo lotl a dit :

euh non pas vraiment. Si je prends la définition de commérage (pas colporter)

Propos de commère, babillage d'une personne sur un sujet impliquant souvent une autre personne.

donc le jugement en fait partie selon moi, c'est une forme de commérage.

d'autre part, un commérage peut avoir des conséquences néfastes sur la personne ciblée. donc ma question tient toujours.

qu'est ce qui compte le plus dans un acte (de commérage) l'intention ou les conséquences ?  A partir de quel moment, est-il immoral , grave, répréhensible ? 

Je vous le dis,  tout le monde "commère" sans s'en rendre compte. L'écart entre l'information et le colportage est souvent faible.

Plutarque euh? c'est super négatif hein son analyse question commérage, c'est la joie du malheur des autres, super. Je vois pas comment on peut trouver quelque chose de bon là dedans. Il me semble que tous les philosophes le voit comme ça, le commérage. Comme de la méchanceté, c'est tout.

Après on a les socios, eux ils pensent que c'est un ciment social et que c'est utile au cercle, que la curiosité n'est pas malsaine quand elle se partage avec les autres.  mouais....

il y a une heure, January a dit :

Plutarque euh? c'est super négatif hein son analyse question commérage, c'est la joie du malheur des autres, super. Je vois pas comment on peut trouver quelque chose de bon là dedans. Il me semble que tous les philosophes le voit comme ça, le commérage. Comme de la méchanceté, c'est tout.

Après on a les socios, eux ils pensent que c'est un ciment social et que c'est utile au cercle, que la curiosité n'est pas malsaine quand elle se partage avec les autres.  mouais....

 

 

Il y a aussi l'indifférence également qui peut en découler de celui ou celle qui ne veut pas savoir de l'autre par le biais d'un tiers. On peut aller très loin dans cette analyse.

il y a 9 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Cette indiscrétion que l'on pourrait qualifier de colportage m'a permis de mieux supporter l'attitude parfois au-delà du désagréable de ce cadre.

 

commérage ? Non, pour moi il y a erreur sur la définition.  Le commérage c'est colporter des ragots. C'est quoi les ragots ? Des racontars, commérages sans aucun fondement et qui sont méchants, malveillants. Ton exemple ne tient pas. 

Il n'y a pas de commérage (colportage de ragot) bienveillant. C'est la définition on n'y peut pas grand chose là. 

Et comme j'ai dit, on est en philo et tous les philosophes sont d'accord avec ça, si on veut l'antithèse alors il va falloir changer la déf....

il y a 2 minutes, MadeleinedeProut a dit :

On peut aller très loin dans cette analyse.

je n'en ai pas l'impression, pas sous le prisme philosophique.

il y a une heure, January a dit :

commérage ? Non, pour moi il y a erreur sur la définition.  Le commérage c'est colporter des ragots. C'est quoi les ragots ? Des racontars, commérages sans aucun fondement et qui est méchant, malveillant. Ton exemple ne colle pas. 

Il n'y a pas de commérage (colportage de ragot) bienveillant. C'est la définition on n'y peut pas grand chose là. 

Et comme j'ai dit, on est en philo et tous les philosophes sont d'accord avec ça, si on veut l'antithèse alors il va falloir changer la déf....

Les ragots ou les colportages s'avèrent souvent issus de réalités.

La définition de colporter est ...transmettre. Transmettre un fait qui n'est pas systématiquement inventé.

il y a 2 minutes, MadeleinedeProut a dit :

Les ragots ou les colportages s'avèrent souvent issus de réalités.

 

ah bon ? et l'intentionnalité quelle est-elle ? Malveillante. On ne s'embarrasse pas de vérité quand on colporte des ragots.

On parle de colporter un ragot, de commérer = malveillant. Toujours la déf, elle fait défaut.