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Rationner internet" : pourquoi Najat Vallaud-Belkacem veut-elle limiter les datas quotidiennes ?

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Pirene

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 223 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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Il y a 2 heures, jacky29 a dit :

mais nous sommes dans le pire, Easle!

combien de collégiens se sont suicidés depuis des années?

combien de salopards faisant leur beurre usent et abusent du net pour vendre des saloperies soit-disant miraculeuses?

si tu interroges des mineurs, ils te diront qu'ils ont leur leçons de sexualité grâce aux sites pornos...

tu crois vraiment qu'il ne serait pas temps d'agir? 

1 - lisez Durkheim....

"Les premiers textes de Durkheim sur le suicide datent de la fin des années 1880, ses
derniers textes des années 1905.
Par exemple, en 1888, il publie un article « Natalité et suicide », et c’est aussi le thème
d’un cours qu’il donne à Bordeaux en 1889-1890 2. Et il revient sur ce thème lors d’un
article de 1906 sur le divorce par consentement mutuel "....

2- et toutes les neuvaines ou chaines a ne pas interrompre qu'on recevait par courrier et il fallait aussi envoyer du pognon .... la meilleure on avait les indulgences plus on payait plus on réduisait notre temps de purgatoire

..... ou les pubs de guérit-tout.... les sirops miracles, les charlatans et leur retour d'affection ....etc...

3- les mineurs de mon époque avaient des jeux de cartes très explicites, des bouquins , des Nous Deux et autres littératures qui sous la guimauve montraient pas mal de choses, l'imaginaire faisant le reste  , les cartes et le livre de kamasutra s'était dans la table de nuit des papas et les Nous deux et autres revues dans celle de maman ....

Agir... avant tout le monde dormait dans la même chambre dans beaucoup de famille ou les enfants étaient dans la chambre des parents jusqu'à un âge avancé .... ils avaient les leçons de choses ça n'en faisait pas des voyous ça rigolait plutôt con-con dans les cours d'écoles ! vu que la leçon de chose était tronquée ... l'imagination allait bon train

Bref l'"éducation sexuelle chez les Jésuites et autres curés  elles étaient en travaux pratiques et ça perdure  aussi ... alors Jacky avant on avait le lavoir  aujourd'hui on la machine a laver le linge avant on avait le bouche a oreille ou le direct des ébats qui se croyait a l'abri des regards et des oreilles ! le monde se reproduit par la sexualité ... la morale a freiné certaines énergies mais on a quand même rien trouvé d'autres de gratuit en se faisant plaisir pour se reproduire et je pense qu'il y a au monde plus de gens sains que  de tordus ....

Aujourdhui est un autre monde mais majoritairement les jeunes sont sains ... mais tout aussi curieux avec une sève montante parfois très embarrassante et angoissante !! ! l'être humain reste l'être humain et en lui le bon et le mauvais se font la guerre ... comme de tout temps, juste avec des moyens différents  !

 

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Membre, 71ans Posté(e)
jacky29 Membre 40 501 messages
Maitre des forums‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, ouest35 a dit :

1 - lisez Durkheim....

"Les premiers textes de Durkheim sur le suicide datent de la fin des années 1880, ses
derniers textes des années 1905.
Par exemple, en 1888, il publie un article « Natalité et suicide », et c’est aussi le thème
d’un cours qu’il donne à Bordeaux en 1889-1890 2. Et il revient sur ce thème lors d’un
article de 1906 sur le divorce par consentement mutuel "....

2- et toutes les neuvaines ou chaines a ne pas interrompre qu'on recevait par courrier et il fallait aussi envoyer du pognon .... la meilleure on avait les indulgences plus on payait plus on réduisait notre temps de purgatoire

..... ou les pubs de guérit-tout.... les sirops miracles, les charlatans et leur retour d'affection ....etc...

3- les mineurs de mon époque avaient des jeux de cartes très explicites, des bouquins , des Nous Deux et autres littératures qui sous la guimauve montrait pas mal de choses , les cartes et le livre de kamasutra s'était dans la table de nuit des papas et les Nous deux revues dans celle de maman ....

Agir... avant tout le monde dormait dans la même chambre dans beaucoup de famille ou les enfants étaient dans la chambre des parents jusqu'à un âge avancé .... ils avaient les leçons de choses ça n'en faisait pas des voyous ça rigolait plutôt con-con dans les cours d'écoles ! vu que la leçon de chose était tronquée ... l'imagination allait bon train

Bref l'"éducation sexuelle chez les Jésuites et autres curés  elles étaient en travaux pratiques et ça perdure  aussi ... alors Jacky avant on avait le lavoir  aujourd'hui on la machine a laver le linge avant on avait le bouche a oreille ou le direct des ébats qui se croyait a l'abri des regards et des oreilles ! le monde se reproduit par la sexualité ... la morale a freiné certaines énergies mais on a quand même rien trouvé d'autres de gratuit en se faisant plaisir pour se reproduire et je pense qu'il y a au monde plus de gens sains que  de tordus ....

Aujourdhui est un autre monde mais majoritairement les jeunes sont sains ... mais tout aussi curieux avec une sève montante parfois très embarrassante et angoissante !! ! l'être humain reste l'être humain et en eux le bon et le mauvais se font la guerre ... comme de tout temps !

 

suicides dus aux harcèlements par net interposé. c'est de cela dont je "parle", ouest! 

exemple:

 

17 sept. 2023  Les parents de l'adolescent, qui s'est donné la mort début septembre, avaient alerté le proviseur du harcèlement scolaire que subissait leur ..
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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 223 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
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il y a 7 minutes, jacky29 a dit :

suicides dus aux harcèlements par net interposé. c'est de cela dont je "parle", ouest! 

exemple:

 

17 sept. 2023  Les parents de l'adolescent, qui s'est donné la mort début septembre, avaient alerté le proviseur du harcèlement scolaire que subissait leur ..

Mais avant aussi les têtes de turc existaient , les petits rouquins etc ... qui se faisait caillasser a la sortie de l'école ou qui se faisait enlever la culotte devant les copains ... ou la fille traitée de passoire a soleil parce qu'elle avait des taches de rousseur bref ou qui devenait anorexique parce qu'elle était grosse ou qu'elle était tellement timide qu'elle était tête de turc  et traitée de gogole etc ....... Jacky autres moyens mais les petits cons et tordus sévissent depuis la nuit des temps : ce sont ces actes qui sont moches mais pas le canal qui y amène ....

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 411 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 11 heures, ouest35 a dit :

Mais avant aussi les têtes de turc existaient , les petits rouquins etc ...

les "batards", le gamin dont on ne connait pas le père

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
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Le 21/03/2024 à 14:09, jacky29 a dit :

mais nous sommes dans le pire, Easle!

combien de collégiens se sont suicidés depuis des années?

combien de salopards faisant leur beurre usent et abusent du net pour vendre des saloperies soit-disant miraculeuses?

si tu interroges des mineurs, ils te diront qu'ils ont leur leçons de sexualité grâce aux sites pornos...

tu crois vraiment qu'il ne serait pas temps d'agir? 

 

Nous sommes dans un pire relatif qu'une telle mesure pourrait aggraver, malheureusement. Il y a aussi des youtubeurs intelligents que suivent beaucoup de jeunes et d'orientation idéologiques différentes, ce qui parfois permet plusieurs sons de cloches. La variété des sources sur internet pourrait permettre, mais à la condition d'une éducation à l'esprit critique, à l'information, à l'objectivation, etc., de mieux nourrir son intellect.

Bon, oui, ce n'est malheureusement pas la tendance depuis 20 ans d'une pente qui n'a fait quasiment que descendre dans l'ensemble. Mais c'est d'abord un problème d'éducation. Sinon ce seront les sites et sources les meilleures qui en patiront et qui seront encore moins fréquentés.

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
Le 21/03/2024 à 13:57, al-flamel a dit :

D'abord la question se pose. 

Ensuite on en a déjà discuté sur un autre topic. La transition démographique à l'oeuvre dans les pays en voie de développement suit les mêmes phases que dans les pays développés. À terme la population mondiale stagnera puis diminuera. 

Après on peut toujours considérer que les meurtres de masses et l'eugénisme racial permettent d'accélérer le processus. Mais c'est assez limite comme programme. 

 

De fait qui a proposé des meurtres de masses ou un eugénisme racial ? Qu'est-ce que cela vient faire dans notre discussion ?

 

Une transition démographique peut être accélérée par une politique anti-nataliste. Et c'est ce qui devrait être fait dans le cadre du poids que cela représenté actuellement. Ce sont 2 à 5 milliards d'individus en plus qui vont venir s'ajouter avant une éventuelle stagnation vers 2100 / 2150. Avec du développement supplémentaires au sud (équipement des ménages en voitures, et autres biens de consommation, équipements collectifs très énergivore et nécessitant de l'artificialisation décuplée, notamment en Afrique et en Inde.

Ton discours correspond très bien à la passion nataliste 'humaniste' dans laquelle se retrouve le spectre politique d'un bord à l'autre : MINIMISER le problème.

Cela aussi par défaitisme, trop difficile sauf à exterminer... Une façon de botter en touche en invocant un choix entre ne rien faire et en faire trop : du blanc radical ou du noir intégral !   très peu politique mais très idéologique comme attitude.

 

Le climat est donné donc comme une urgence, mais si on pose le problème démographique ... hop ! l'urgence disparaît, comme par enchantement.

Ce qui revient bien à nier le problème démographique. Ce qui est au fondement du capitalisme qui a "besoin" de croissance démographique pour faire de la croissance économique (attention je ne dis pas qu'il a besoin que de ça, mais c'est fondamental).

 

 

 

 

 

 

Le 21/03/2024 à 17:03, ouest35 a dit :

Mais avant aussi les têtes de turc existaient , les petits rouquins etc ... qui se faisait caillasser a la sortie de l'école ou qui se faisait enlever la culotte devant les copains ... ou la fille traitée de passoire a soleil parce qu'elle avait des taches de rousseur bref ou qui devenait anorexique parce qu'elle était grosse ou qu'elle était tellement timide qu'elle était tête de turc  et traitée de gogole etc ....... Jacky autres moyens mais les petits cons et tordus sévissent depuis la nuit des temps : ce sont ces actes qui sont moches mais pas le canal qui y amène ....

 

Oui, mais cela n'allait pas jusqu'à s'étendre au domicile, à la famille, etc. Ce que les réseaux permettent. Et la violence des jeunes est devenue bien plus extrême. Les jeux, les séries, et internet les désinhibent.

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Il y a 2 heures, Easle a dit :

De fait qui a proposé des meurtres de masses ou un eugénisme racial ? Qu'est-ce que cela vient faire dans notre discussion ?

 

Une transition démographique peut être accélérée par une politique anti-nataliste. Et c'est ce qui devrait être fait dans le cadre du poids que cela représenté actuellement. Ce sont 2 à 5 milliards d'individus en plus qui vont venir s'ajouter avant une éventuelle stagnation vers 2100 / 2150. Avec du développement supplémentaires au sud (équipement des ménages en voitures, et autres biens de consommation, équipements collectifs très énergivore et nécessitant de l'artificialisation décuplée, notamment en Afrique et en Inde.

Ton discours correspond très bien à la passion nataliste 'humaniste' dans laquelle se retrouve le spectre politique d'un bord à l'autre : MINIMISER le problème.

Cela aussi par défaitisme, trop difficile sauf à exterminer... Une façon de botter en touche en invocant un choix entre ne rien faire et en faire trop : du blanc radical ou du noir intégral !   très peu politique mais très idéologique comme attitude.

 

Le climat est donné donc comme une urgence, mais si on pose le problème démographique ... hop ! l'urgence disparaît, comme par enchantement.

Ce qui revient bien à nier le problème démographique. Ce qui est au fondement du capitalisme qui a "besoin" de croissance démographique pour faire de la croissance économique (attention je ne dis pas qu'il a besoin que de ça, mais c'est fondamental).

Le sujet à la base c'est la limitation de la consommation de données internet, son impact environnemental, etc. mais en fait non, pour toi le sujet il est pas là mais dans la démographie. Si ça c'est pas une manière de botter en touche et de noyer le poisson.

Le sujet sur l'impact environnemental de la démographie est un sujet au combien traité. Donc c'est simplement faux de dire que personne ne parle du problème démographique. Et de fait c'est devenu un élément rhétorique avancé par tous ceux qui en ont rien à foutre de l'environnement, ou plutot qui ne veulent pas bouger d'un iota le mode de production actuel et la répartition des richesses. Il est là le coeur du problème pas dans la démographie. 

Maintenant si tu veux faire de ce sujet ton cheval de bataille libre à toi. Je suis sûr que tu auras le soutiens de pas mal de politiques.

Sur la croissance démographique au fondement du capitalisme tu tiens ça d'où ça m'intéresse ? 

On parle rarement de croissance démographique pour la croissance économique. Parce que le phénomène intéressant dans la croissance économique, c'est l'augmentation de la production par habitant.

Techniquement ce qui est au fondement du capitalisme, c'est l'accumulation du capital. Et le capitaliste du fait de son pouvoir de marché est tout autant capable d'accumuler du capital en exploitant le travail vivant d'une petite que d'une grande population.  

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
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Il y a 12 heures, al-flamel a dit :

Le sujet à la base c'est la limitation de la consommation de données internet, son impact environnemental, etc. mais en fait non, pour toi le sujet il est pas là mais dans la démographie. Si ça c'est pas une manière de botter en touche et de noyer le poisson.

Le sujet sur l'impact environnemental de la démographie est un sujet au combien traité. Donc c'est simplement faux de dire que personne ne parle du problème démographique. Et de fait c'est devenu un élément rhétorique avancé par tous ceux qui en ont rien à foutre de l'environnement, ou plutot qui ne veulent pas bouger d'un iota le mode de production actuel et la répartition des richesses. Il est là le coeur du problème pas dans la démographie. 

Maintenant si tu veux faire de ce sujet ton cheval de bataille libre à toi. Je suis sûr que tu auras le soutiens de pas mal de politiques.

Sur la croissance démographique au fondement du capitalisme tu tiens ça d'où ça m'intéresse ? 

On parle rarement de croissance démographique pour la croissance économique. Parce que le phénomène intéressant dans la croissance économique, c'est l'augmentation de la production par habitant.

Techniquement ce qui est au fondement du capitalisme, c'est l'accumulation du capital. Et le capitaliste du fait de son pouvoir de marché est tout autant capable d'accumuler du capital en exploitant le travail vivant d'une petite que d'une grande population.  

 

Je te répondais sur l'argument soit disant climatique, que TU avancais pour soutenir la porposition stupide de NVB.

Et c'est donc sur ce point précis que je soulignais que le débat n'a pas lieu sur la démographie, et que je continue de le soutenir malgré tes dénégations puisque tu es très visiblement dans l'incapacité de dire où, quand et qui en parle  actuellement !??? Les rares articles qui le font dilue rapidement le propos pour aller, comme toi se perdre dans des impasses à la décision et donc le refuge dans des mesurettes de restriction, culpabilisation, etc. qui donne du discours mais aucun effets concrets........

 

La croissance économique est loin de ne s'appuyer que sur la productivité, mais je soupçonne que tu le sais parfaitement, sous l'option nataliste que tu choisis de défendre. Sans croisssance des populations, il n'y aurait jamais eu de croissance économique. Je tiens ça d'où ? Cela t'intéresse vraiment alors que tu refuses la digression ? Ou n'est-ce qu'un bottage en touche supplémentaire ?

Voyons cela : Sauvy par exemple dans  "Théorie générale de la population, Économie et croissance". Ou Ester Boserup dans "Evolution agraire et pression démographique".

Des textes pour celles et ceux qui ne verront pas le lien logique entre croissance démographique et croissance économique (oui, il y a plus de production, d'accumulation de capital, d'échanges entre 1 millions d'individus qu'entre 3 individus, c'est hallucinant d'avoir à le rappeler !).

 

 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Easle a dit :

Je te répondais sur l'argument soit disant climatique, que TU avancais pour soutenir la porposition stupide de NVB.

Et c'est donc sur ce point précis que je soulignais que le débat n'a pas lieu sur la démographie, et que je continue de le soutenir malgré tes dénégations puisque tu es très visiblement dans l'incapacité de dire où, quand et qui en parle  actuellement !???

Donc si je comprends bien une limitation de quelque chose qui a un impact direct et immédiat sur l'environnement c'est stupide mais par contre une politique qui n'aura qu'un impact que dans une génération ou deux, c'est plus important ? 

Sur ceux qui en parlent faut se renseigner. Le monde scientifique en parle depuis longtemps. Et les personnalités politiques de droite essentiellement se servent de cet élément pour renvoyer la balle aux pays en voie de développement. 

https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/07/l-appel-de-11-000-scientifiques-pour-eviter-des-souffrances-indescriptibles-liees-a-la-crise-climatique_6018369_3244.html

https://www.lefigaro.fr/international/sur-l-immigration-et-l-afrique-vladimir-poutine-se-dit-d-accord-avec-nicolas-sarkozy-20230902

Maintenant, c'est bien beau de parler de politique anti-nataliste. Faut dire ça consiste en quoi, à quel pays tu penses pouvoir imposer ça, et pour quels résultats finalement ? 

Il y a 7 heures, Easle a dit :

La croissance économique est loin de ne s'appuyer que sur la productivité, mais je soupçonne que tu le sais parfaitement, sous l'option nataliste que tu choisis de défendre. Sans croisssance des populations, il n'y aurait jamais eu de croissance économique. Je tiens ça d'où ? Cela t'intéresse vraiment alors que tu refuses la digression ? Ou n'est-ce qu'un bottage en touche supplémentaire ?

Voyons cela : Sauvy par exemple dans  "Théorie générale de la population, Économie et croissance". Ou Ester Boserup dans "Evolution agraire et pression démographique".

Déjà, merci pour les références. C'est pas la première fois que je te lis citer Sauvy. 

Cela dit de ce que j'en comprends après avoir googler rapidement les travaux de Ester Boserup notamment sur la pression démographique créant de l'émulation pour innover, l'effet final attendu, c'est une hausse des rendements et une hausse de la productivité. La notion de croissance sur le long terme est souvent définie par les économistes comme une hausse de la productivité (Solow, théoriciens de la croissance endogène, etc.). En dehors de ce raisonnement oui, une population plus importante génère une nécessité et permet d'ailleurs de produire davantage puisqu'il y a plus de main d'oeuvre toute chose égale par ailleurs. Mais je trouve pas si évident de dire que c'est un moteur essentiel pour ceux qui organisent le travail dans une logique capitaliste. 

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
Maitre des forums‚ 54ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, al-flamel a dit :

Donc si je comprends bien une limitation de quelque chose qui a un impact direct et immédiat sur l'environnement c'est stupide mais par contre une politique qui n'aura qu'un impact que dans une génération ou deux, c'est plus important ? 

Sur ceux qui en parlent faut se renseigner. Le monde scientifique en parle depuis longtemps. Et les personnalités politiques de droite essentiellement se servent de cet élément pour renvoyer la balle aux pays en voie de développement. 

https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/07/l-appel-de-11-000-scientifiques-pour-eviter-des-souffrances-indescriptibles-liees-a-la-crise-climatique_6018369_3244.html

https://www.lefigaro.fr/international/sur-l-immigration-et-l-afrique-vladimir-poutine-se-dit-d-accord-avec-nicolas-sarkozy-20230902

Maintenant, c'est bien beau de parler de politique anti-nataliste. Faut dire ça consiste en quoi, à quel pays tu penses pouvoir imposer ça, et pour quels résultats finalement ? 

Déjà, merci pour les références. C'est pas la première fois que je te lis citer Sauvy. 

Cela dit de ce que j'en comprends après avoir googler rapidement les travaux de Ester Boserup notamment sur la pression démographique créant de l'émulation pour innover, l'effet final attendu, c'est une hausse des rendements et une hausse de la productivité. La notion de croissance sur le long terme est souvent définie par les économistes comme une hausse de la productivité (Solow, théoriciens de la croissance endogène, etc.). En dehors de ce raisonnement oui, une population plus importante génère une nécessité et permet d'ailleurs de produire davantage puisqu'il y a plus de main d'oeuvre toute chose égale par ailleurs. Mais je trouve pas si évident de dire que c'est un moteur essentiel pour ceux qui organisent le travail dans une logique capitaliste. 

 

 

Mais justement, les mesurettes ponctuelles peuvent être infinies. C'est ainsi d'ailleurs que survit le libéralisme économique, en évitant les trop profondes remises en cause par des 'ajustements'. C'est là que se niche le mieux la plasticité du capitalisme libéral.

Moins on s'attaque au fondement d'un problème, plus on ne fait que le décaler dans le temps ou l'espace. Et les humains sont assez forts à ce jeu pour ne pas trop modifier leurs modes de vie en réalité. C'est une variante à la procrastination.

 

Il y a trois éléments moteurs à la croissance économique : l'innovation, la compétition, la croissance démographique. La productivité n'est qu'un facteur de la compétition, qui ne produit pas plus de valeur en soi mais moins de coûts (ce qui entraîne soit de la croissance économique par utilisation du temps gagné à d'autres productions (y compris inutiles ou factices, soit du chômage (et de plus en plus de chômage et de productions inutiles ou factices)).

 

Maintenant sur la limitation des naissances. Celle-ci peut être un facteur probant de développement, ce qui n'est pas pareil que la croissance, même si cela peut produire de la croissance économique, temporairement (équipement, montée en gamme des productions - innovation - et des individus - éducation -, compétition productiviste). C'est particulièrement l'Afrique qui devrait être orientée en ce sens. Par un travail d'ONGs et d'états pour la diminution ou la fin des aides aux pays africains couplé à la diminution, voire la fin des aides aux entreprises non africaines en Afrique. Et par la valorisation à l'importation de leurs productions en fonction de critères sociaux et de normes uniquement sanitaires.

Je ne dis pas que c'est facile. Je dis que c'est ce qui offrirait un vrai cadre de mutation, à la fois en terme climatique à moyen terme (le court-termisme est un miroir aux allouettes), et en terme de réel développement.

 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
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Il y a 3 heures, Easle a dit :

 

Il y a 3 heures, Easle a dit :

Mais justement, les mesurettes ponctuelles peuvent être infinies. C'est ainsi d'ailleurs que survit le libéralisme économique, en évitant les trop profondes remises en cause par des 'ajustements'. C'est là que se niche le mieux la plasticité du capitalisme libéral.

Limiter la production c'est pas une mesurette. C'est au coeur du problème. 

Citation

Il y a trois éléments moteurs à la croissance économique : l'innovation, la compétition, la croissance démographique

Ça vient d'où ça et comment tu définis la croissance économique de long terme ? 

Parce que normalement ce qui fait foi chez les Economistes libéraux c'est de voir la production de long terme déterminée par ses facteurs de production. Or les facteurs de production classiques ce sont le travail et le capital (modèle de Solow). Les trois facteurs de croissance sont donc la quantité de travail, la quantité de capital et les gains de la productivité.  Mais ce qui détermine le niveau de développement économique d'un pays en revanche n'est pas liée à sa population mais bien aux gains de productivité générés par le progrès technique et l'intensité capitalistique. Raison pour laquelle la croissance démographique est souvent exclue du problème (sans doute naïvement) du développement des pays. 

Mais la compétition comme facteur de croissance, j'en ai pas entendu parler ou plutot jamais vu de modèle qui établissait une relation claire entre croissance et compétition. 

 

Il y a 3 heures, Easle a dit :

Maintenant sur la limitation des naissances. Celle-ci peut être un facteur probant de développement, ce qui n'est pas pareil que la croissance, même si cela peut produire de la croissance économique, temporairement (équipement, montée en gamme des productions - innovation - et des individus - éducation -, compétition productiviste). C'est particulièrement l'Afrique qui devrait être orientée en ce sens. Par un travail d'ONGs et d'états pour la diminution ou la fin des aides aux pays africains couplé à la diminution, voire la fin des aides aux entreprises non africaines en Afrique. Et par la valorisation à l'importation de leurs productions en fonction de critères sociaux et de normes uniquement sanitaires.

Sur l'Afrique on a qu'à virer TotalEnergies, Orange et toutes les entreprises coloniales qui disposent des ressources comme bon leur semble là bas. On se met au niveau de vie moyen des pays d'Afrique noire et de leur niveau d'émissions de co2 par la même occasion. Je pense qu'ensuite on sera plus légitime à parler des politiques démographiques et de développement durable là bas. 

Et du coup c'est quoi la population cible ? À quel horizon ? Et pour quelle effet sur les émissions ? 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
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Le 23/03/2024 à 23:35, al-flamel a dit :

Limiter la production c'est pas une mesurette. C'est au coeur du problème. 

Ça vient d'où ça et comment tu définis la croissance économique de long terme ? 

Parce que normalement ce qui fait foi chez les Economistes libéraux c'est de voir la production de long terme déterminée par ses facteurs de production. Or les facteurs de production classiques ce sont le travail et le capital (modèle de Solow). Les trois facteurs de croissance sont donc la quantité de travail, la quantité de capital et les gains de la productivité.  Mais ce qui détermine le niveau de développement économique d'un pays en revanche n'est pas liée à sa population mais bien aux gains de productivité générés par le progrès technique et l'intensité capitalistique. Raison pour laquelle la croissance démographique est souvent exclue du problème (sans doute naïvement) du développement des pays. 

Mais la compétition comme facteur de croissance, j'en ai pas entendu parler ou plutot jamais vu de modèle qui établissait une relation claire entre croissance et compétition. 

 

Sur l'Afrique on a qu'à virer TotalEnergies, Orange et toutes les entreprises coloniales qui disposent des ressources comme bon leur semble là bas. On se met au niveau de vie moyen des pays d'Afrique noire et de leur niveau d'émissions de co2 par la même occasion. Je pense qu'ensuite on sera plus légitime à parler des politiques démographiques et de développement durable là bas. 

Et du coup c'est quoi la population cible ? À quel horizon ? Et pour quelle effet sur les émissions ? 

 

La mesure ici discutée à l'origine n'est aucunement une limitation de la production, mais une contrainte formelle sur une consommation, en lui supposant un impact sur "une" production, que la mesure elle-même n'évoque pas......

 

On est donc très loin d'une proposition de limitation du productivisme ! Il ne faut pas faire prendre des vessies pour des lanternes !

 

Si je suis effectivement assez proche de Sauvy sur certain points, je vois que tu ne jure QUE par Solow :D

Je vais donc te proposer d'autres sources et lectures, après lesquelles nous pourrons probablement mieux discuter :

https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2014-3-page-32.htm   Surtout les doc 2, 7 et 8.

https://www.objectifeco.com/economie/politiques-economiques/demographie/demographie-et-croissance-economique.html

 

 

La compétition joue de deux façon sur la croissance : D'une part elle est un stimulant à la production d'innovation mais aussi de baisse des coûts, d'autre part elle produit une croissance pour les productions qui vont l'emporter sur d'autres, et donc sur des pays contre d'autres, c'est une croissance par la capture de marché.

 

La seule sampiternelle stigmatisation des méchantes entreprises occidentales (donc blanches ? sans cadres humains de toutes couleurs ?) n'amène qu'à ce réductionisme de l'état du monde à LA colonisation (par la mâle blanc, blabla..).

Il ne faut pas prendre les africains (ou d'autres) pour des enfants innocents. Dans la plupart des pays d'Afrique la décolonisation a été instrumentalisée par des structures de pouvoir et de compétition pré-existantes à la colonisation, entre ethnies (Zoulou / Xhosa, San - Bantou / Pygmée - Bambara / Peul, Dogon, Songai, Touareg - etc.) mais surtout entre clans, entre grandes familles habituées au pouvoir, assez souvent collaborantes et bénéficiaires dans un premier temps des dynamiques coloniales malgré le déni postérieur pour conserver ou réinvestir les positions dominantes. Il est trop facile de vouloir trouver à bon compte un bouc émissaire unique et simpliste.

Alors oui ! Faire pression sur des grands groupes occidentaux (et pas seulement), mais surtout par la taxation réelle de leurs profits, par des contraintes à simplification juridique de leurs structures, de leurs domiciliations, de leurs transferts comptables, etc. Mais aussi limiter les prêts, interdire ou taxer certaines importations subventionnées qui déstabilisent les structures productives locales et leurs capacité d'adaptation ou de développement interne, favoriser des exportations spécifiques en valorisant des labels et en les protégeant à l'internationnal par un DPI plus adapté, et en sélectionnant d'autres sur la base de respect de normes sociales et sanitaires, de reconnaissance de droits (ivg, contraception), ou d'investissements structurels (éducation des filles).

 

Et puis quelque chose qui va te facher car tu vas le prendre probablement au pied de la lettre idéologique : limiter fortement les migrations surtout d'individus qualifiés voire hautement qualifiés, pour pousser à des changements politiques, quitte à ce que cela produise des conflits sociaux. C'est ainsi que les changements politiques adviennent malheureusement peut-être mais c'est ainsi que des acquis sociaux et sociétaux ont pu se faire en occident. Et je ne suis pas non plus contre l'ingérence ponctuelle (comme par exemple dans des situations du type Rwanda, voire moindre), ce qui est moins néo-colonial en réalité que de favoriser une extraction / exploitation des ressources, y compris humaine avec l'émigration de diplômés. Mais c'est un sujet plus complexe.

 

 

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al-flamel Membre 1 054 messages
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Il y a 13 heures, Easle a dit :

La mesure ici discutée à l'origine n'est aucunement une limitation de la production, mais une contrainte formelle sur une consommation, en lui supposant un impact sur "une" production, que la mesure elle-même n'évoque pas......

 

On est donc très loin d'une proposition de limitation du productivisme ! Il ne faut pas faire prendre des vessies pour des lanternes !

Là où je suis d'accord, c'est que la logique de rationnement du consommateur n'impacte pas nécessairement le producteur. Or c'est à lui qu'on doit faire porter la responsabilité sociale de ce qu'il produit. Maintenant, le mérite de cette proposition est qu'une personnalité politique pose ce sujet le terrain médiatique et fait réagir, sujet qui on le voit aura un impact environnemental de plus en plus important pour les années à venir. 

Il y a 13 heures, Easle a dit :

Si je suis effectivement assez proche de Sauvy sur certain points, je vois que tu ne jure QUE par Solow :D

Je vais donc te proposer d'autres sources et lectures, après lesquelles nous pourrons probablement mieux discuter :

Si je parle de Solow, c'est parce qu'il sert de référence pour ceux qui s'intéressent à la croissance à long terme et qu'il est suffisamment trivial pour que tout le monde s'accorde au moins sur ce modèle même s'il y aurait beaucoup de choses à dire dessus. 

Avant d'avancer plus loin dans les sources que tu me proposes et qui sont intéressantes en elles mêmes, il faut clarifier ce qui suscite une réaction de ma part : la croissance démographique au fondement du capitalisme. Le capitalisme désigne pour moi quelque chose de plutôt précis : un mode de production dans lequel le travail est organisé par le capitaliste dans le but d'accumuler davantage de capital. Le capitalisme a sa logique d'accumulation qui produit des effets dans le monde du travail et dans toutes les sphères de la société. Poser la croissance démographique comme nécessaire au capitalisme, c'est considérer que sans elle ce mode de production n'est pas viable, du moins c'est comme ça que je l'interprète. Et c'est avec ça que j'ai un problème. Ça ne me semble pas du tout évident comme raisonnement. 

Il y a 13 heures, Easle a dit :

La compétition joue de deux façon sur la croissance : D'une part elle est un stimulant à la production d'innovation mais aussi de baisse des coûts, d'autre part elle produit une croissance pour les productions qui vont l'emporter sur d'autres, et donc sur des pays contre d'autres, c'est une croissance par la capture de marché.

La compétition est aussi un frein à l'investissement. Toutes les structures innovantes à fort potentiel de gains de productivité sont des structures monopolistiques.  La relation entre concurrence et croissance n'est pour le coup pas du tout évidente. Ça me semble un peu fort d'en faire un pilier de la croissance. 

On peut sortir d'autres facteurs tout aussi ambigus pour pimenter la discussion : des inégalités moins élevés permettent d'accroître structurellement la demande effective et l'étendue du marché. 

Perso ce ne sont pas des axes de réflexion qui m'intéressent. 

Je vais me pencher malgré tout davantage sur les liens que tu m'as passé sur la croissance démographique. 

Il y a 13 heures, Easle a dit :

La seule sampiternelle stigmatisation des méchantes entreprises occidentales (donc blanches ? sans cadres humains de toutes couleurs ?) n'amène qu'à ce réductionisme de l'état du monde à LA colonisation (par la mâle blanc, blabla..).

Il ne faut pas prendre les africains (ou d'autres) pour des enfants innocents. Dans la plupart des pays d'Afrique la décolonisation a été instrumentalisée par des structures de pouvoir et de compétition pré-existantes à la colonisation, entre ethnies (Zoulou / Xhosa, San - Bantou / Pygmée - Bambara / Peul, Dogon, Songai, Touareg - etc.) mais surtout entre clans, entre grandes familles habituées au pouvoir, assez souvent collaborantes et bénéficiaires dans un premier temps des dynamiques coloniales malgré le déni postérieur pour conserver ou réinvestir les positions dominantes. Il est trop facile de vouloir trouver à bon compte un bouc émissaire unique et simpliste.

Alors oui ! Faire pression sur des grands groupes occidentaux (et pas seulement), mais surtout par la taxation réelle de leurs profits, par des contraintes à simplification juridique de leurs structures, de leurs domiciliations, de leurs transferts comptables, etc. Mais aussi limiter les prêts, interdire ou taxer certaines importations subventionnées qui déstabilisent les structures productives locales et leurs capacité d'adaptation ou de développement interne, favoriser des exportations spécifiques en valorisant des labels et en les protégeant à l'internationnal par un DPI plus adapté, et en sélectionnant d'autres sur la base de respect de normes sociales et sanitaires, de reconnaissance de droits (ivg, contraception), ou d'investissements structurels (éducation des filles).

Dans un monde où tout est déjà cartographié et où tout s'approprie, la propriété foncière est déjà complètement partagée et ne fait office que d'un repartage marginal ici ou là. Tout ça amène en effet à un réductionnisme des rapports sociaux à l'échelle du monde : l'impérialisme et le colonialisme comme stade suprême du capitalisme. 

Dans cette infrastructure des rapports sociaux, il y a bien eu formation de corps politiques, les Etats et institutions impériales et coloniales qui ont effectivement cartographié et racialisé les cultures et les religions sur la base de rapports existants. Il y a bien eu racialisation des Hommes Bleus face aux peuples noirs subsahariens, racialisation des hutus face aux tutsis. Racialisation des Vietnamiens travailleurs et des Cambodgiens feignants. 

On croit que l'impérialisme a disparu depuis la chute du mur et que le Colonialisme a disparu avec les guerres d'indépendance. Rien n'est moins vrai. On est en plein dedans. 

Il y a 13 heures, Easle a dit :

Et puis quelque chose qui va te facher car tu vas le prendre probablement au pied de la lettre idéologique : limiter fortement les migrations surtout d'individus qualifiés voire hautement qualifiés, pour pousser à des changements politiques, quitte à ce que cela produise des conflits sociaux. C'est ainsi que les changements politiques adviennent malheureusement peut-être mais c'est ainsi que des acquis sociaux et sociétaux ont pu se faire en occident. Et je ne suis pas non plus contre l'ingérence ponctuelle (comme par exemple dans des situations du type Rwanda, voire moindre), ce qui est moins néo-colonial en réalité que de favoriser une extraction / exploitation des ressources, y compris humaine avec l'émigration de diplômés. Mais c'est un sujet plus complexe.

Je suis pas sûr de tout avoir compris. Moi j'ai rien contre le fait de limiter l'immigration des Africains diplômés bien au contraire. L'ingérence est tout aussi (néo-)coloniale que l'exploitation des ressources. Ces deux choses sont en fait parfaitement liées. Un dirigeant nous emmerde dans nos affaires, on porte le discrédit sur son régime et on bombarde son pays puis on l'exécute sur place publique. Le même dirigeant nous laisse faire nos affaires, voilà un dirigeant progressiste qui fait avancer son pays. Encourageons le à maintenir sa population pauvre et à faire partir les plus diplomés.

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Easle Membre 4 138 messages
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Il y a 11 heures, al-flamel a dit :

Là où je suis d'accord, c'est que la logique de rationnement du consommateur n'impacte pas nécessairement le producteur. Or c'est à lui qu'on doit faire porter la responsabilité sociale de ce qu'il produit. Maintenant, le mérite de cette proposition est qu'une personnalité politique pose ce sujet le terrain médiatique et fait réagir, sujet qui on le voit aura un impact environnemental de plus en plus important pour les années à venir.

 

Il n'y a pas dans cette proposition plus de mérite que dans celle d'un non-politique de limiter le nombre de trajet en avion à 3 dans une vie ou quelque chose comme ça.

Pour moi, ce sont des propositions en l'air, la seconde étant d'ailleurs plus une sorte de boutade didactique pour souligner l'écart avec le réel, pour marquer l'imaginaire.

Cela a aussi pour but de farie parler de soi ! Peu importe comment, mais faire parler de soi ! Une chose essentielle en politique 'républicaine', électoraliste.

 

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Easle Membre 4 138 messages
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Il y a 11 heures, al-flamel a dit :

Avant d'avancer plus loin dans les sources que tu me proposes et qui sont intéressantes en elles mêmes, il faut clarifier ce qui suscite une réaction de ma part : la croissance démographique au fondement du capitalisme. Le capitalisme désigne pour moi quelque chose de plutôt précis : un mode de production dans lequel le travail est organisé par le capitaliste dans le but d'accumuler davantage de capital. Le capitalisme a sa logique d'accumulation qui produit des effets dans le monde du travail et dans toutes les sphères de la société. Poser la croissance démographique comme nécessaire au capitalisme, c'est considérer que sans elle ce mode de production n'est pas viable, du moins c'est comme ça que je l'interprète. Et c'est avec ça que j'ai un problème. Ça ne me semble pas du tout évident comme raisonnement. 

La compétition est aussi un frein à l'investissement. Toutes les structures innovantes à fort potentiel de gains de productivité sont des structures monopolistiques.  La relation entre concurrence et croissance n'est pour le coup pas du tout évidente. Ça me semble un peu fort d'en faire un pilier de la croissance.

 

En fait, on le voit mieux chez Braudel, mais la dynamique capitaliste s'appuie sur un essort démographique, en particulier suite à la grande peste et à une regain de vitalisme ensuite. La perte importante de population a été le moteur d'une élimination du servage et d'une appropriation individuelle agricole, surtout en Angleterre. C'est ainsi que le salariat va se développer, dans un premier temps au bénéfice des paysans qui cultivent la terre du seigneur (ou de l'abbaye surtout au départ) pour un salaire, mais aussi la sienne à côté. La revanche des seigneurs qui y ont perdu du pouvoir et des gains, va se faire par la violence d'expropriation et d'accaparement de terre, mais aussi l'achat de terre par des paysans enrichis. C'est le long mouvement des enclosures, qui a sa source dans des mutations démographiques trop peu souvent analysées comme la cause finale justement de ces mutations.

Le développement du salariat et donc de l'accumulation capitalistique va s'asseoir sur la quantité de main d'oeuvre qui croît, sans terre (sans propriété dans un monde où il n'y a plus de rattachement féodal à la terre), qui peut être paupérisée, péri-urbanisée (puis urbanisée), etc.

C'est une dynamique démographique qui va aller croissante et qui va irriguer de travail maléable et bon marché, mais aussi le développement impérialiste qu'il permet : de grands chantiers navals qui se multiplie dans des ports toujours plus grouillant de main d'oeuvre paupérisée, et qui vont rapporter des capitaux par les échanges mais aussi beaucoup par le vol et le pillage.

Dans les principautés germaniques, la dynamique est un peu différente mais la croissance de la population enrichi fortement l'église par les legs, qui sont autant de terres accaparées qui brident le développement économique, l'appropriation capitalistique à laquelle aspire aussi les bourgeois, commerçants, artisans, petit propriétaires terriens, et la noblesse est très fragmentée, donc peu solidaire. Le mouvement de la réforme est encouragé, si ce n'est suscité par cette gronde sourde contre l'église. Et va aboutir à une éthique prostestante du développement personnel, individuel, de l'appropriation et de la compétition, avec les mêmes conséquences pour celles et ceux qui ne comptent pas parmis les gagnants (les élus).

Todd perçoit un peu mieux que Weber la dynamique démographique (chez lui familiale, nucléaire) qui est l'un des points d'accroche de la dynamique capitaliste, en fait la même : la montée de l'individualisme et de l'exploitation contre la solidarité mécanique traditionnelle. Et ce parce que l'accroissement de population produit cette pression sur les ressources agricoles qui pousse à l'innovation technique certes (Boserup) mais avec de façon discutable parfois, mais surtout à la paupérisation et l'exode rural (faible mais constant du 15e au 17e, plus rapide ensuite à mesure de la transition démographique et de l'augmentation rapide de la population). C'est cette réserve de main d'oeuvre (le travail chez Solow) qui permet la révolution industrielle et des capitalisations records.

 

En substance, le fondement du capital est un développement de la compétition entre individus, progressivement désafiliés des structures traditionnelles de production/consommation qui s'opère sous la pression de l'accroissement démographique.

 

 

 

 

 

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
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Il y a 12 heures, al-flamel a dit :

La compétition est aussi un frein à l'investissement. Toutes les structures innovantes à fort potentiel de gains de productivité sont des structures monopolistiques.  La relation entre concurrence et croissance n'est pour le coup pas du tout évidente. Ça me semble un peu fort d'en faire un pilier de la croissance. 

On peut sortir d'autres facteurs tout aussi ambigus pour pimenter la discussion : des inégalités moins élevés permettent d'accroître structurellement la demande effective et l'étendue du marché. 

Perso ce ne sont pas des axes de réflexion qui m'intéressent.

 

Pourquoi cela ne t'intéresse-t-il pas, du moins puisque tu t'intéresses à l'économie...  ??

Le lien Compétition / Investissement est relatif à l'environnement dans lequel il prend place. La compétition entre peu d'acteurs les pousse à tous investir pour être parmis celles et ceux qui vont l'emporter (marché). Mais si les acteurs sont nombreux, les investissements deviennent beaucoup plus aléatoires. Les monopoles par innovation ne durent qu'un temps, sauf à continuer d'investir massivement pour devancer l'émergence de potentiels concurrents (on le voit avec google par exemple, qui doit investir dans l'achat d'acteurs émergents pour maintenir sa position), mais avec beaucoup d'autres à toutes les époques.

 

Sur les inégalités moins élevées, elles sont une conséquence plus qu'une cause. Elles ont baissés, singulièrement au 20e s. du fait d'une part de la pression sociale exercé par le climat commmunisant de révolte contre celles-ci, ce qui s'est révélé porteur d'équipement des ménages qui a porté la croissance, mais avec l'évidence d'un seuil de ralentissement une fois l'équipement utile relativement généralisé. Seuil qui mobilise alors le retour à des inégalités croissantes pour permettre à certain-e-s de continuer à s'équiper de ce qui n'est désiré par tous : le superfétatoire, le luxe, du moins de la même manière.

Car tous les agents économiques n'ont pas les mêmes comportements ni aspirations. Tous les boulangers n'ont pas envie de développer une chaîne de boulangerie. La stagnation leur va très bien majoritairement, une fois atteint un rythme de croisière correspondant à leur ethos (plus ou moins personnel, plus ou moins de classe).

 

Ce sont les axes sociologiques qui permettent d'aller plus loin que la souvent trop simple modélisation économique.

 

 

 

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
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Il y a 14 heures, al-flamel a dit :

Je suis pas sûr de tout avoir compris. Moi j'ai rien contre le fait de limiter l'immigration des Africains diplômés bien au contraire. L'ingérence est tout aussi (néo-)coloniale que l'exploitation des ressources. Ces deux choses sont en fait parfaitement liées. Un dirigeant nous emmerde dans nos affaires, on porte le discrédit sur son régime et on bombarde son pays puis on l'exécute sur place publique. Le même dirigeant nous laisse faire nos affaires, voilà un dirigeant progressiste qui fait avancer son pays. Encourageons le à maintenir sa population pauvre et à faire partir les plus diplomés.

 

En fait d'ailleurs, les non-diplômés ne sont pas moins à limiter si c'est pour les exploiter dans des boulots émiettés de quasi journaliers payés au lance-pierre.

Les pays dont la démographie baisserait si l'apport migratoire ne les faisait pas artificiellement croître encore devrait être, justement les moteurs d'une décroissance progressive partielle. Avec des secteurs qui décroîtrait, d'autres (innovation) qui croîtrait, éventuellement modestement (comme il y a 3 siècles), d'autres enfin qui stagneraient (comme mon boulanger qui n'en périclite pas pour autant !).

Ce serait le meilleur moyen de mutation vers une relative décapitalisation, du moins libérale, et vers une baisse de la consommation de ressources réellement pertinente car structurelle, non culpabilisante, non contrainte individuellement.

 

Sur l'ingérence enfin...............  Vois-tu un soucis à une ingérence en cas d'épuration ethnique ? Alors pourquoi non en cas de détournement (prévarication, concussion, corruption) massifs de fonds par une famille régnante, en cas d'élections trafiquées, en cas de terrorisme protégés, exportés, etc. que ce soit par pressions diplomatiques, par sanctions (comme vis à vis de la Russie). Certes il faut définir des règles à ces ingérences, non pas nécessairement fonction de nos intérêts économiques, mais des intérêts des populations. Est-ce infaisable ? Indélimitable ?

Trouves-tu les sanctions contre l'Iran ou l'Afghanistan, néo-coloniales ?

 

 

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Membre, 54ans Posté(e)
Easle Membre 4 138 messages
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Il y a 14 heures, al-flamel a dit :

Dans cette infrastructure des rapports sociaux, il y a bien eu formation de corps politiques, les Etats et institutions impériales et coloniales qui ont effectivement cartographié et racialisé les cultures et les religions sur la base de rapports existants. Il y a bien eu racialisation des Hommes Bleus face aux peuples noirs subsahariens, racialisation des hutus face aux tutsis. Racialisation des Vietnamiens travailleurs et des Cambodgiens feignants. 

On croit que l'impérialisme a disparu depuis la chute du mur et que le Colonialisme a disparu avec les guerres d'indépendance. Rien n'est moins vrai. On est en plein dedans.

 

La racialisation, le racisme ne sont pas nés avec les blancs européens ! TRES loin de là !

Ils l'ont théorisé par écrit au 19e s. (Spencer, Gobineau, Grant par exemple), mais les européens colonisateurs n'ont fait sur place qu'instrumentaliser à leur profit des racialismes, des racismes, pré-existant largement ! Et dans toutes les cultures traditionnelles !

La réécriture de l'Histoire en version rousseauiste, est à la mode depuis quelques années / décennies même, mais c'est un révisionisme, haineux et revanchard, et surtout falsificateur du réel.

 

De même pour l'impérialisme :  La Chine ancienne, Alexandre, Rome, Les invasions mongoles, arabes, les Aztèques, les Incas, les Ashantis et les Songhais en Afrique, les Turcs.....  Toute l'Histoire est faite d'impérialismes, colonisateurs, pilleurs et esclavagistes ! PARTOUT !

 

Mais je l'ai dit, nous en sommes d'accord, l'impérialisme continue, bien sûr. Essentiellement car il n'a jamais cessé dans l'histoire humaine depuis l'invention de l'état il y a 6 ou 7000 ans. Et la Chine ne le sera pas moins, ni même une Afrique dynamique et dominante possiblement dans 2 ou 3 siècles ! Les suprémacistes africains, dans le fil de Cheik Anta diop, ne seront pas en reste ;)

Le colonialisme a lui cependant un peu reculé, il est surtout économique et entrepreneurial.

 

 

 

 

 

 

 

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
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Il y a 5 heures, Easle a dit :

En fait, on le voit mieux chez Braudel, mais la dynamique capitaliste s'appuie sur un essort démographique, en particulier suite à la grande peste et à une regain de vitalisme ensuite

Chez Braudel, la dynamique du capitalisme s'appuie sur le développement des villes et des Economies Mondes qui là encore s'expliquent par une hausse des surplus agricoles, des révolutions agricoles, de l'exploitation des ressources sur les colonies cf. Civilisation matérielle, economie et capitalisme tome 2

Je n'y vois pas de mentions spécifique à la croissance démographique. 

Il y a 5 heures, Easle a dit :

La perte importante de population a été le moteur d'une élimination du servage et d'une appropriation individuelle agricole, surtout en Angleterre. C'est ainsi que le salariat va se développer, dans un premier temps au bénéfice des paysans qui cultivent la terre du seigneur (ou de l'abbaye surtout au départ) pour un salaire, mais aussi la sienne à côté. La revanche des seigneurs qui y ont perdu du pouvoir et des gains, va se faire par la violence d'expropriation et d'accaparement de terre, mais aussi l'achat de terre par des paysans enrichis. C'est le long mouvement des enclosures, qui a sa source dans des mutations démographiques trop peu souvent analysées comme la cause finale justement de ces mutations

Du coup, le mouvement des enclosures serait le fruit d'une perte importante de la population soit d'une pression démographique basse. Il n'y a pas là un paradoxe avec ta thèse principale ? 

Il y a 5 heures, Easle a dit :

En substance, le fondement du capital est un développement de la compétition entre individus, progressivement désafiliés des structures traditionnelles de production/consommation qui s'opère sous la pression de l'accroissement démographique.

C'est pas convaincant pour moi, le du capitalisme, c'est le développement de l'activité urbaine et l'émergence de la grande industrie qui nécessite des surplus agricoles. Ces surplus s'expliquent en grande partie par la découverte du nouveau monde, la navigation et l'exploitation des nouveaux territoire qui ont accru considérablement l'étendue du marché. La révolution agricole du xviie xviiie siècle, ou les terres sont pleinement exploités. On assiste à l'abandon de l'assolement triennal et de la mise en jachère, etc. 

Ce sont ces surplus qui expliquent la croissance démographique et non l'inverse (cf. Paul Bairoch Victoire et Déboires Livre 1) .

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
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Il y a 7 heures, Easle a dit :

Pourquoi cela ne t'intéresse-t-il pas, du moins puisque tu t'intéresses à l'économie...  ??

Le lien Compétition / Investissement est relatif à l'environnement dans lequel il prend place. La compétition entre peu d'acteurs les pousse à tous investir pour être parmis celles et ceux qui vont l'emporter (marché). Mais si les acteurs sont nombreux, les investissements deviennent beaucoup plus aléatoires. Les monopoles par innovation ne durent qu'un temps, sauf à continuer d'investir massivement pour devancer l'émergence de potentiels concurrents (on le voit avec google par exemple, qui doit investir dans l'achat d'acteurs émergents pour maintenir sa position), mais avec beaucoup d'autres à toutes les époques.

L'Economie oui et non. Parce que ce sont des débats d'ordre quasi théologiques. On prend un concept très large comme la compétition qu'on adosse à la croissance Economique. Et on y expose des thèses et des objections. On va même faire des régressions linéaires (sur des choses qui manifestement n'ont pas de relations linéaires) fallacieuses pour avoir un semblant d'empirisme là dedans.  Quand je discute d'Economie avec des économistes (et je dis ça de manière générale), j'ai l'impression d'être dans une disputatio médiévale sur le sexe des anges.  

Dans ton raisonnement, tu oublies l'importance de l'investissement public et de l'État. Les monopoles ont vocation à être nationalisés.  

Sur les inégalités faut pas confondre baisse des inégalités et diminution de la pauvreté absolue. La croissance a un effet sur la pauvreté absolue mais pas nécessairement sur les inégalités.  La redistribution est nécessaire jusqu'à un certain point pour trouver des débouchés sur le marché. C'est souvent pour ça que le marché se casse la gueule d'ailleurs. 

 

 

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