L'apparent et le réel

On vit dans une société qui offre ses apparats, souvent ses mensonges ...Certains aiment bien paraitre ce qu'ils ne sont pas : par intérêt, maladie ou croyant juste berner l'autre par ce qu'ils ne sont pas et ne seront probablement jamais; on voit ça partout: en politique, au boulot, dans le quotidien... Je me pose la question : 

Nos sociétés sont elles devenues un mega  théâtre  existentiel?

Analyse tronquée de ma part ( peut être) mais  la reconnaissance, la frustration, le complexe qu'il soit d'infériorité ou de supériorité,  l'égocentrisme, la maladie du moi-je, le regardez moi j'existe, le ''je'' prédominant encore et toujours semblent les catalyseurs de cet apparent qui veut flouter le réel, oubliant que  le comportement  exprime  ce que l'on est , pourquoi donc autant de mensonges inutiles?....

C'était justement une question débattu en famille la semaine dernière en parlant d'une personne qui cherchait à coller au plus proche de ce que l'on recherche. C'était sa méthode pour ne pas être rejetté. 

On quitte le truc où le menteur cherche à tirer un bénéfice personnel pour un triste menteur qui se ment à lui même par peur du rejet. 

il y a 7 minutes, Crabe_fantome a dit :

C'était justement une question débattu en famille la semaine dernière en parlant d'une personne qui cherchait à coller au plus proche de ce que l'on recherche. C'était sa méthode pour ne pas être rejetté. 

Mais le naturel revient toujours -normalement-. Si cette personne devient proche, elle devra donc toujours jouer un rôle, n'est ce pas lourd à porter...

il y a 2 minutes, Lowy a dit :

Mais le naturel revient toujours -normalement-. Si cette personne devient proche, elle devra donc toujours jouer un rôle, n'est ce pas lourd à porter...

Je crois que la peur (du rejet par exemple) peut nous perdre au point qu'il n'y ait plus de naturel à trouver ou retrouver. Ça va plus loin que de faire croire à son amoureux qu'on aime le foot et de se retrouver devant tous les matchs de équipe de France en faisant un faux sourire. 

il y a 2 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je crois que la peur (du rejet par exemple) peut nous perdre au point qu'il n'y ait plus de naturel à trouver ou retrouver. Ça va plus loin que de faire croire à son amoureux qu'on aime le foot et de se retrouver devant tous les matchs de équipe de France en faisant un faux sourire. 

^^  Une forme de supplice,  pour une acceptation qui finira par un rejet à la découverte du vrai visage de l'autre.

il y a 10 minutes, Lowy a dit :

^^  Une forme de supplice,  pour une acceptation qui finira par un rejet à la découverte du vrai visage de l'autre.

Je pense que le concept de veuve joyeuse illustre une vie d'austérité mensongère pouvant aller jusqu'à la mort de l'autre. Ces veuves qui peuvent enfin respirer, rire, boire, aller aux concerts et fumer à la maison. 

Les Situationnistes disaient , déjà en mai 1968, nous vivons la société du spectacle. Notion contre le fait d'être spectateur et non acteur dans la société..

C'était déjà une condamnation de la TV. Mais maintenant on a les réseaux sociaux qui sont des vide ordures pour que chacun déverse sa haine, ses insultes et sa bêtise

Il y a 2 heures, Pierrot89 a dit :

 Notion contre le fait d'être spectateur et non acteur dans la société..

Notion sur le fait d'être spectateur et / ou  acteur dans la société 

Il y a 15 heures, Lowy a dit :

On vit dans une société qui offre ses apparats, souvent ses mensonges ...Certains aiment bien paraitre ce qu'ils ne sont pas : par intérêt, maladie ou croyant juste berner l'autre par ce qu'ils ne sont pas et ne seront probablement jamais; on voit ça partout: en politique, au boulot, dans le quotidien... Je me pose la question : 

Nos sociétés sont elles devenues un mega  théâtre  existentiel?

Analyse tronquée de ma part ( peut être) mais  la reconnaissance, la frustration, le complexe qu'il soit d'infériorité ou de supériorité,  l'égocentrisme, la maladie du moi-je, le regardez moi j'existe, le ''je'' prédominant encore et toujours semblent les catalyseurs de cet apparent qui veut flouter le réel, oubliant que  le comportement  exprime  ce que l'on est , pourquoi donc autant de mensonges inutiles?....

 

 

 

 

N'est-ce pas aussi le besoin de s'évader de soi-même, se tenir à distance d'une réalité avare en rêves. Quelques brins d'illusion que ceux que vous citez offrent comme une respiration à leur existence terne. Un petit coin de verdure au centre d'un bloc de béton.

Ce "regardez moi j'existe" comme vous le mentionnez dans votre message, c'est peut-être une pointe de désespoir se faufilant derrière le masque de la fanfaronnade? ...regardez-moi, posez votre regard sur moi ...

Ce qu'il faut pas faire pour l'argent.

Avant, on n'en avait pas, aujourd'hui on n'en a pas mieux, on sait moins pourquoi.

Avant, y avait du boulot, on savait pourquoi (la reconstruction), désormais ce qui détermine la quantité de notre porte feuille c'est la capacité de notre entreprise à être prédatrice parmi les autres.

"avoir conscience qu'on n'est pas ce qu'on joue".... ben punaise... C'est pas mal. En plus, Sartre, il a connu la crise de 1929 ?

C'est dommage, je trouve, que les acteurs, soient plébiscités par la structure même de notre société. Je pensais que les créatifs, les innovatrices, les génies, étaient mieux bienvenues. Bon mais enfin les acteurs (les actrices sont en train de préparer la plainte).

Il y a 7 heures, Demsky a dit :

Notion sur le fait d'être spectateur et / ou  acteur dans la société 

 

Jouer à être quelqu'un c'est avoir conscience de ne pas être ce qu'on joue...

Sujet à réflexion.

Il y a 7 heures, MadeleinedeProut a dit :

N'est-ce pas aussi le besoin de s'évader de soi-même, se tenir à distance d'une réalité avare en rêves. Quelques brins d'illusion que ceux que vous citez offrent comme une respiration à leur existence terne. Un petit coin de verdure au centre d'un bloc de béton.

Ce "regardez moi j'existe" comme vous le mentionnez dans votre message, c'est peut-être une pointe de désespoir se faufilant derrière le masque de la fanfaronnade? ...regardez-moi, posez votre regard sur moi ...

Respirer son existence en trompant les autres ? Et en s'empêtrant là où nous créant une fausse place? 

Je ne pense pas - je suis même certaine- que tout mensonge quel qu'il soit finit par se découvrir , le plus souvent par son propre créateur... Et c'est tout aussi triste pour celui qui trompe, que le trompé.

Il y'a quelques années j'avais crée un sujet sur ce fameux ''régardémois'' , j'étais en colère contre le monde qui repoussaient les migrants, leur attribuant le pire, occultant  les vrais raisons de la ''migration'' , sous estimant des êtres à part entière, ...et je me suis mise à chercher comme ça dans l'histoire de notre monde tous ces gens qui aurait bien aimé qu'on les voit, qu'on les entende, qu'on essaye de se mettre un peu à leur place et à comprendre leur situation et exercice périlleux : essayer de deviner à travers une image figée leur ressenti à l'instant de la prise ...L'humain est difficile et compliqué. Et c'est bien malheureux.

il y a 57 minutes, moi et pas moi a dit :

C'est dommage, je trouve, que les acteurs, soient plébiscités par la structure même de notre société. Je pensais que les créatifs, les innovatrices, les génies, étaient mieux bienvenues. Bon mais enfin les acteurs (les actrices sont en train de préparer la plainte).

Dans un monde vrai et meilleur peut être que celui où nous vivons , les gens seraient reconnus pour leurs atouts . Je suis convaincue que chacun de nous sur cette terre est un maillon de l'humanité telle qu'elle devrait être ( on me charriera avec ça : comment voudriez vous que le monde soit? , je répondrais: vrai ).

Que notre système creuse les différences , distingue des catégories et nous classifie , c'est peut être surtout de notre faute , 

De quoi avons nous besoin ? comment l'équilibre de notre humanité peut-il se faire ? à quoi devrions nous renoncer et qu'est ce qui devrait être important...? on se laisse submerger par le conditionnement  (toute une histoire ...)

Que les génies, les chercheurs soient bloqués dans leur élan pour n raisons qui les empêchent de découvrir et faire du bien à l'humain, tout en plébiscitant le futile  (je suis futile aussi et je ne jette pas de pierre aux autres ) ,  le monde ne s'en portera que mieux...

Il vaut sans doute mieux mentir aux autres que se mentir à soi-même.

Il y a 1 heure, JacKK a dit :

Il vaut sans doute mieux mentir aux autres que se mentir à soi-même.

Non.

Autant pour soi même que pour les autres, la vérité est de mise. 

à l’instant, Lowy a dit :

Non.

Autant pour soi même que pour les autres, la vérité est de mise. 

si.
Chacun est encore libre de penser ce qu'il veut. Et je reste convaincu qu'il est toujours préférable de ne pas se mentir à soi-même et c'est pourtant ce qu'on est assez souvent enclin à faire.

J'allais donner une réponse philosophique, du style : 

Nous sommes nos masques, nos facettes, notre interface avec les autres. Notre intérieur n'est qu'émotions brutes et sans forme et sans grande originalité, ce qui fait notre vraie personnalité, notre forme et la subtilité de notre personnalité, ce n'est pas nos émotions, mais comment nous arrivons à les manifester, à les faire connaître, à réagir vis à vis de notre environnement. De quel manière notre comportement sera "adapté" ou non, si nous tenons compte de telle ou telle règle sociale, si on décide de s'en foutre, ou si on l'ignore. Par exemple, je suis en colère... est ce que je vais coller mon poing dans la gueule de celui en face (même si c'est pas lui qui nous a énervé), fuir, faire une plaisanterie. Somme nous ce qu'on ressent... ou les choix de la façon dont on va correspondre aux normes sociales ou attendues autours de nous ?

Mais nous sommes dans "société", pas dans "philo" ... Du coup, je dirais plutôt que je ne pense pas que nous soyons dans une société de l'apparence, mais bien plus dans une société du voyeurisme. Et qui plus est du voyeurisme facile, fainéant, pas de celui qui fait un effort pour voir les trucs pas évident. Plutôt du voyeurisme de canapé.

Les causalités me semblent inversées. Notre société me semble bien plus représentée par cette prise de photos permanente de tout ce qui se manifeste dès que ça sort un peu de l'ordinaire (ou même pas en fait), en se fichant du droit de ne pas être pris en photo des uns et des autres d'ailleurs. Ou par ceux qui vont rechercher et espionner toute notre vie "extime" sur les réseaux sociaux pour en savoir le plus possible sur nous. Dans ce contexte de pression sociale importante, comment s'étonner que beaucoup veillent de plus en plus à leur image et à l'apparence qu'ils donnent ? Ne pas donner d'information aux voyeurs, c'est paraître suspicieux. Donc arranger la réalité, paraître... et comme ça n'est pas notre truc, pas nos valeurs, on est maladroit, ça se voit et en passe pour ce qu'on n'est pas réellement : quelqu'un qui ne fait que se préoccuper de son apparence, un manipulateur etc... Bien pratique pour que ceux qui nous regardent se déculpabilise de leur voyeurisme.

Le soucis de l'apparence dans notre société, je pense que c'est plus une conséquence qu'une cause.

il y a 10 minutes, Titsta a dit :

J'allais donner une réponse philosophique, du style : 

Nous sommes nos masques, nos facettes, notre interface avec les autres. Notre intérieur n'est qu'émotions brutes et sans forme et sans grande originalité, ce qui fait notre vraie personnalité, notre forme et la subtilité de notre personnalité, ce n'est pas nos émotions, mais comment nous arrivons à les manifester, à les faire connaître, à réagir vis à vis de notre environnement. De quel manière notre comportement sera "adapté" ou non, si nous tenons compte de telle ou telle règle sociale, si on décide de s'en foutre, ou si on l'ignore. Par exemple, je suis en colère... est ce que je vais coller mon poing dans la gueule de celui en face (même si c'est pas lui qui nous a énervé), fuir, faire une plaisanterie. Somme nous ce qu'on ressent... ou les choix de la façon dont on va correspondre aux normes sociales ou attendues autours de nous ?

 

Mais nous sommes dans "société", pas dans "philo" ... Du coup, je dirais plutôt que je ne pense pas que nous soyons dans une société de l'apparence, mais bien plus dans une société du voyeurisme. Et qui plus est du voyeurisme facile, fainéant, pas de celui qui fait un effort pour voir les trucs pas évident. Plutôt du voyeurisme de canapé.

Les causalités me semblent inversées. Notre société me semble bien plus représentée par cette prise de photos permanente de tout ce qui se manifeste dès que ça sort un peu de l'ordinaire (ou même pas en fait), en se fichant du droit de ne pas être pris en photo des uns et des autres d'ailleurs. Ou par ceux qui vont rechercher et espionner toute notre vie "extime" sur les réseaux sociaux pour en savoir le plus possible sur nous. Dans ce contexte de pression sociale importante, comment s'étonner que beaucoup veillent de plus en plus à leur image et à l'apparence qu'ils donnent ? Ne pas donner d'information aux voyeurs, c'est paraître suspicieux. Donc arranger la réalité, paraître... et comme ça n'est pas notre truc, pas nos valeurs, on est maladroit, ça se voit et en passe pour ce qu'on n'est pas réellement : quelqu'un qui ne fait que se préoccuper de son apparence, un manipulateur etc... Bien pratique pour que ceux qui nous regardent se déculpabilise de leur voyeurisme.

Le soucis de l'apparence dans notre société, je pense que c'est plus une conséquence qu'une cause.

J'ai hésité entre société et philo en fait; "apparent'' et ''réel'' :philosophiquement , ça ferait dans l'introspection de l'interface dont vous parlez,  déculpabiliserait d'une certaine manière et justifierait le jeu? de l'apparent , et dénaturerait l'approche .

Le voyeurisme facile et fainéant ...oui et donner aux autres ce qu'ils veulent voir, coller aux valeurs du moment: la mode de l'humanisme, on est humanitaire , la mode de l'art abstrait, on est pour , la mode du vintage, on adore...Puis: le vide  de cumuler ce à quoi on n'adhère pas en fait: fausse identité, faux intérêts: une caricature abstraite et fade, coquille vide ...clonage mensonger pour une factice adhésion...

Pourquoi se livrer à la pression sociale? la facilité ?, n'est -il pas plus facile d'être soi même?

Paraitre suspicieux, parceque non conforme au moule?, le moulage n'est ce pas dénigrer l'essence de notre humanité: notre particularité.

S'accommoder au regard de l'autre, en devenant ce qu'il veut y voir: pourquoi? quel intérêt?; le pot aux roses finissant par se découvrir forcément.

Il y a 2 heures, Lowy a dit :

Respirer son existence en trompant les autres ? Et en s'empêtrant là où nous créant une fausse place? 

Je ne pense pas - je suis même certaine- que tout mensonge quel qu'il soit finit par se découvrir , le plus souvent par son propre créateur... Et c'est tout aussi triste pour celui qui trompe, que le trompé.

Il y'a quelques années j'avais crée un sujet sur ce fameux ''régardémois'' , j'étais en colère contre le monde qui repoussaient les migrants, leur attribuant le pire, occultant  les vrais raisons de la ''migration'' , sous estimant des êtres à part entière, ...et je me suis mise à chercher comme ça dans l'histoire de notre monde tous ces gens qui aurait bien aimé qu'on les voit, qu'on les entende, qu'on essaye de se mettre un peu à leur place et à comprendre leur situation et exercice périlleux : essayer de deviner à travers une image figée leur ressenti à l'instant de la prise ...L'humain est difficile et compliqué. Et c'est bien malheureux.

 

 

 

Mais vous aussi êtes humain