La solitude

il y a 5 minutes, sam f a dit :

Là je suis tout à fait d'accord.

Un moment des plus agréables.

 

Et puis si par peur de la solitude on s'est mis avec un/e relou/e qui nous raconte sur une crète du Vercors que Gilles, le mec de Stéphanie sa meilleure amie est toujours au foot, on appelle Joe la mouk.

il y a 13 minutes, sam f a dit :

Vous vous êtes posé la question à savoir si c'était la même chose pour eux ?

J'ai parlé de ceux que j'aime, qui m'aiment aussi et me connaissent donc bien, pas de personnes inconnues ou peu connues.

Vu la perspicacité dont je suis dotée, je perçois très vite (pour ne pas dire instantanément) si ma présence dérange ou pas et je n'ai jamais imposé ma présence à quiconque.

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

Vu la perspicacité dont je suis dotée, je perçois très vite (pour ne pas dire instantanément) si ma présence dérange ou pas et je n'ai jamais imposé ma présence à quiconque.

Une dernière chose.

Qui propose  cette fameuse "présence" à l'autre généralement ?

il y a 13 minutes, Crabe_fantome a dit :

Franchement les deux peuvent être complémentaire. Longtemps j'ai estimé que l'autre était de trop lors d'une rando, mais c'est vraiment la relation qu'on a avec l'autre qui va faire la différence. Lorsqu'on est sur la même longueur d'onde, lorsqu'on arrive en haut et le paysage nous saisi, parfois juste un regard complice de quelques secondes participe à rendre le moment encore plus beau. La communion se fait entre les trois, elle/re lui, lui/ re elle et la nature. 

(...) Mais deux amoureux de la nature qui marchent ensemble dans la nature, c'est deux personnes en communion avec la nature. 

Il ne me viendrait pas à l'idée de partir en randonnée avec des personnes dont je n'apprécie pas la compagnie ou que je sais bavardes, incapables de rester silencieuses plus de... allez, 30 secondes !

il y a 1 minute, sam f a dit :

Qui propose cette fameuse "présence" à l'autre généralement ?

Cela dépend, dans le cadre de l'amitié par exemple c'est soit l'un soit l'autre qui propose.

Il y a des personnes qui, pour x ou y raison, recherchent la solitude; d'autres à qui elle est "imposée" pour aussi x ou y raison (vieillesse, maladie, handicap, etc...), d'autres encore qui n'apprécient pas la solitude - celle longue durée je veux dire, tout le monde ayant besoin de calme et de silence à des moments donnés - car éprouvant le besoin de se sentir utiles aux autres, de ne surtout pas vivre repliés sur eux-mêmes mais de s'ouvrir aux autres, d'oeuvrer pour et avec les autres.

Chacun a sa propre façon de percevoir la solitude, de la rechercher ou au contraire de la combattre; chacun a son propre chemin de vie et son propre bagage d'épreuves existentielles faisant que soit on recherche la solitude, soit on fait tout pour la combattre.

il y a 49 minutes, Passiflore a dit :

Il ne me viendrait pas à l'idée de partir en randonnée avec des personnes dont je n'apprécie pas la compagnie ou que je sais bavardes, incapables de rester silencieuses plus de... allez, 30 secondes !

Dans ma jeunesse me suis mis en couple avec une fille qui adorait le shopping, le maquillage et les sorties en boite. Du coup je pense que ça peut arriver de se tromper soi même  

Bonsoir,

La solitude pour moi est signe de tranquillité et même de liberté!

Elle me permet de faire ce qui me plaît, lire, écrire ou regarder une émission.

Mais je sais qu'à tout moment, je peux communiquer avec un proche!

Peut-être que si j'étais seule à longueur de journée, la solitude finirait par me peser ? 

Bonne question.

C'est un état que je recherche mais qui dans le même mouvement me tue peu à peu : cela dépend quelle partie de mon être est concernée. Ainsi ma part sûre de ses choix, consciente, menée par la raison, volontaire jusqu'à l'orgueil & délicieusement misanthrope se trouve fort contente de cet état, le désire, et s'arrange pour le conserver une fois atteint. Tandis que ma part instinctive, animale, inconsciemment grégaire, funambule jusqu'au danger mais menée par toutes les pulsions de vie, hurle en permanence quoiqu'en silence qu'elle dépérit de plus en plus, et que ça débouchera probablement sur une fin peu proprette.

En gros, c'est compliqué.

il y a 8 minutes, Tequila Moor a dit :

Bonne question.

C'est un état que je recherche mais qui dans le même mouvement me tue peu à peu : cela dépend quelle partie de mon être est concernée. Ainsi ma part sûre de ses choix, consciente, menée par la raison, volontaire jusqu'à l'orgueil & délicieusement misanthrope se trouve fort contente de cet état, le désire, et s'arrange pour le conserver une fois atteint. Tandis que ma part instinctive, animale, inconsciemment grégaire, funambule jusqu'au danger mais menée par toutes les pulsions de vie, hurle en permanence quoiqu'en silence qu'elle dépérit de plus en plus, et que ça débouchera probablement sur une fin peu proprette.

En gros, c'est compliqué.

Puis je vous demander comment vous gérer les deux, cette oscillation ?

il y a 25 minutes, Axo lotl a dit :

Puis je vous demander comment vous gérer les deux, cette oscillation ?

"Gérer" comme dans gestion de comptes, ou de projets ? Bah je ne gère rien, en fait.  C'est plus une alternance de prises de pouvoir qu'une gestion, un jeu de tromperies et de coups bas. Par exemple, la part raisonnée tente d'apaiser la part instinctive en se lançant dans des activités qui vont produire de la dopamine, de l'adrénaline, voire de l'ocytocine dans les meilleurs cas.  Mais la part instinctive trouve que ce n'est pas assez, donc se venge en éveillant quelques comportements addictifs que la part raisonnée sera fort aise de, justement, "gérer".

il y a 5 minutes, Tequila Moor a dit :

"Gérer" comme dans gestion de comptes, ou de projets ? Bah je ne gère rien, en fait.  C'est plus une alternance de prises de pouvoir qu'une gestion, un jeu de tromperies et de coups bas. Par exemple, la part raisonnée tente d'apaiser la part instinctive en se lançant dans des activités qui vont produire de la dopamine, de l'adrénaline, voire de l'ocytocine dans les meilleurs cas.  Mais la part instinctive trouve que ce n'est pas assez, donc se venge en éveillant quelques comportements addictifs que la part raisonnée sera fort aise de, justement, "gérer".

Et quand votre part instinctive prend le pouvoir, comme fait la part raisonnée pour reprendre le dessus ?

Je trouve ces alternances épuisantes. 

il y a 55 minutes, Tequila Moor a dit :

Bonne question.

C'est un état que je recherche mais qui dans le même mouvement me tue peu à peu : cela dépend quelle partie de mon être est concernée. Ainsi ma part sûre de ses choix, consciente, menée par la raison, volontaire jusqu'à l'orgueil & délicieusement misanthrope se trouve fort contente de cet état, le désire, et s'arrange pour le conserver une fois atteint. Tandis que ma part instinctive, animale, inconsciemment grégaire, funambule jusqu'au danger mais menée par toutes les pulsions de vie, hurle en permanence quoiqu'en silence qu'elle dépérit de plus en plus, et que ça débouchera probablement sur une fin peu proprette.

En gros, c'est compliqué.

ça te parle?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_hérisson

Le dilemme du hérisson (ou plus rarement dilemme du porc-épic) est une analogie sur l'intimité humaine. Il décrit une situation dans laquelle un groupe de hérissons cherche à se rapprocher afin de partager leur chaleur par temps froid. Cependant, ils doivent rester éloignés les uns des autres car ils se blesseraient mutuellement avec leurs épines. Bien qu'ils partagent tous l'intention de se rapprocher, cela ne peut se produire, pour des raisons qu'ils ne peuvent éviter.

Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud ont tous deux exploité ce paradoxe pour décrire leurs réflexions sur l'état d'un individu dans sa relation à autrui. Le dilemme du hérisson suggère que, malgré la bonne volonté, l'intimité ne peut exister sans préjudices mutuels importants. Il en résulte un comportement méfiant et de faibles relations. Avec le dilemme du hérisson, il est recommandé de faire preuve de modération dans ses rapports à autrui, à la fois dans son propre intérêt, ainsi que par considération pour l'autre. Le dilemme du hérisson est utilisé pour justifier, ou expliquer, l'introversion et l'isolement social.

Le dilemme a été une révélation dans ma vie, où finalement l'équilibre est une alternance, un mouvement, pas un immobilisme. 

il y a 31 minutes, Axo lotl a dit :

Et quand votre part instinctive prend le pouvoir, comme fait la part raisonnée pour reprendre le dessus ?

Je trouve ces alternances épuisantes. 

Elle attend généralement que l’autre s’épuise, ou elle impose sa volonté suffisamment de fois, jusqu’à ce que cette volonté se transforme en une habitude relativement positive. En attendant une prochaine crise qui viendra rebattre les cartes. Ceci dit, chez moi c’est bien la part raisonnée qui a des tendances sociopathes, pas l’inverse : la partie instinctive peut se comporter en sale môme des rues, mais elle est aussi le siège du désir, de la créativité et de la joie. Il y a donc tout intérêt à la laisser s’exprimer.

il y a 53 minutes, Crabe_fantome a dit :

ça te parle?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_hérisson

Le dilemme du hérisson (ou plus rarement dilemme du porc-épic) est une analogie sur l'intimité humaine. Il décrit une situation dans laquelle un groupe de hérissons cherche à se rapprocher afin de partager leur chaleur par temps froid. Cependant, ils doivent rester éloignés les uns des autres car ils se blesseraient mutuellement avec leurs épines. Bien qu'ils partagent tous l'intention de se rapprocher, cela ne peut se produire, pour des raisons qu'ils ne peuvent éviter.

Arthur Schopenhauer et Sigmund Freud ont tous deux exploité ce paradoxe pour décrire leurs réflexions sur l'état d'un individu dans sa relation à autrui. Le dilemme du hérisson suggère que, malgré la bonne volonté, l'intimité ne peut exister sans préjudices mutuels importants. Il en résulte un comportement méfiant et de faibles relations. Avec le dilemme du hérisson, il est recommandé de faire preuve de modération dans ses rapports à autrui, à la fois dans son propre intérêt, ainsi que par considération pour l'autre. Le dilemme du hérisson est utilisé pour justifier, ou expliquer, l'introversion et l'isolement social.

Le dilemme a été une révélation dans ma vie, où finalement l'équilibre est une alternance, un mouvement, pas un immobilisme.

Je connais, mais mon asocialité provient de circonstances plus spécifiques, à savoir que j’ai vécu seul avec ma mère toute ma petite enfance. Or elle était schizophrène : ainsi j’ai appris à passer au filtre du doute, peu à peu, tout ce qu’elle me disait, ne pouvant jamais savoir a priori si ses paroles avaient été inspirées ou non par son délire schizophrénique. Ce qui veut dire que je ne pouvais faire automatiquement confiance à ce que me disait le centre de mon monde, qui pourtant était par ailleurs une mère très aimante. Cela a donc posé bien plus tard des soucis spécifiques de confiance envers les personnes qui me devenaient intimes.

il y a 4 minutes, Tequila Moor a dit :

Je connais, mais mon asocialité provient de circonstances plus spécifiques, à savoir que j’ai vécu seul avec ma mère toute ma petite enfance. Or elle était schizophrène : ainsi j’ai appris à passer au filtre du doute, peu à peu, tout ce qu’elle me disait, ne pouvant jamais savoir a priori si ses paroles avaient été inspirées ou non par son délire schizophrénique. Ce qui veut dire que je ne pouvais faire automatiquement confiance à ce que me disait le centre de mon monde, qui pourtant était par ailleurs une mère très aimante. Cela a donc posé bien plus tard des soucis spécifiques de confiance envers les personnes qui me devenaient intimes.

Ah pétard, t'as fais un putain de chemin pour arriver à conscientiser tout ça. Il en résulte que la solitude est le endroit où tu peux enfin te reposer de ta méfiance. 

il y a 5 minutes, Crabe_fantome a dit :

Ah pétard, t'as fais un putain de chemin pour arriver à conscientiser tout ça. Il en résulte que la solitude est le endroit où tu peux enfin te reposer de ta méfiance. 

Je ne sais pas trop. J’ai fait un peu de psychothérapie, sans doute pas assez, puis j’ai lu sur le sujet. Je ne sais pas si c’est exactement ainsi que ça s’est passé, mais ça me suffit pour fonctionner. Et oui, ce degré de solitude permet de se reposer de la méfiance, mais pose d’autres soucis. Comme dit auparavant, « c’est compliqué ». 

il y a 1 minute, Tequila Moor a dit :

Je ne sais pas trop. J’ai fait un peu de psychothérapie, sans doute pas assez, puis j’ai lu sur le sujet. Je ne sais pas si c’est exactement ainsi que ça s’est passé, mais ça me suffit pour fonctionner. Et oui, ce degré de solitude permet de se reposer de la méfiance, mais pose d’autres soucis. Comme dit auparavant, « c’est compliqué ». 

La solitude est contre nature. L'unique chance de survie pour l'humain, c'est le groupe. On est incapable de survivre, littéralement, seul en pleine nature. L'ostracisme c'était même une condamnation à mort qui ne dit pas son nom. 

Rechercher la solitude indique qu'il y a un bug quelque part. Un bug souvent, effectivement, qui nait au moment où on a besoin de socialiser et où socialiser est associé à un danger. J'ai un besoin mais ce besoin est sanctionné par un stress. Comme ces souris de laboratoire qui doivent choisir entre deux boutons: celui qui va distribuer de la nourriture et celui qui va balancer une décharge électrique. 

La distance ou le forum restent une alternative acceptable. 

Une étude a été menée auprès de milliers de personnes par des chercheurs pour expliquer le goût de certains pour la solitude. Evidemment être solitaire ou non n'est pas toujours un choix, là il y est question avant tout de mode de vie choisi, et non pas de solitude contrainte ou au contraire rendue impossible par le contexte.

Citation

Les résultats de l’étude ont montré que les personnes ayant un QI élevé étaient plus susceptibles de préférer la solitude que celles ayant un QI moyen ou faible. Plus précisément, les chercheurs ont découvert que les personnes ayant un QI supérieur à 125 étaient 2,5 fois plus susceptibles de préférer la solitude que celles ayant un QI inférieur. Cette préférence pour la solitude était également plus marquée chez les hommes que chez les femmes.

Cette découverte suggère que la préférence pour la solitude pourrait être en partie une stratégie évolutive adoptée par les individus très intelligents pour maximiser leurs chances de réussite et de survie. En effet, dans un environnement compétitif, il peut être avantageux de se concentrer sur ses propres objectifs et de minimiser les distractions et les conflits potentiels avec les autres. Ainsi, les personnes très intelligentes pourraient être plus enclines à privilégier la solitude pour se concentrer sur leurs objectifs et développer leurs compétences, ce qui leur permettrait de mieux s’adapter à leur environnement et d’augmenter leurs chances de succès. [...]

Dans cette perspective, il est intéressant de noter que l’étude a également examiné comment les personnes très intelligentes géraient leurs relations sociales et leur bien-être en dépit de leur préférence pour la solitude. Les chercheurs ont constaté que, bien que les personnes très intelligentes préfèrent être seules, elles sont également capables de maintenir des relations sociales de qualité et d’éviter les conséquences négatives de la solitude excessive.

https://unpointculture.com/etude-revele-raisons-personnes-tres-intelligentes-preferent-etre-seules/#:~:text=Plusieurs études ont montré que la solitude peut,concentration%2C la créativité et la résolution de problèmes.

il y a 7 minutes, sirielle a dit :

 

Il y a quelques temps une exposition sur le Titanic faisait le tour du monde, j'ai pu la voir à Singapour et cette information n'est importante que pour dire que ouais, je suis allé à Singapour... 4 fois. 

L'expo est sympa parce qu'elle propose aux visiteurs de prendre un billet, avec un nom d'un des passagers dessus. Il y a des reconstitutions et des objets qui proviennent de l'épave. Et à la fin, il y a la liste des passagers ainsi que leur issu. On remarque 2 choses: évidemment les 1er classes sont majoritairement sauvé par rapport aux 3ème classe. Mais de manière moins évidente: les célibataires étaient aussi majoritaire. Et effectivement si on cri "les femmes et les enfants d'abord" c'est que c'est pas naturel. De nombreuses catastrophes, comme les incendies, montre que le chacun pour soi l'emporte... Sauf pour les parents qui vont prendre leur temps pour sauver leurs enfants. Ainsi ralenti par les bambins, les enfants et parents ont moins de chance de survie. 

Avoir un bon QI ne nous rend pas spécialement sympathique mais bon, on y est pour rien. On a pas choisi notre QI. La solitude nous permet alors de faire des choses sans être "encombré" mais aussi augmente nos chances de survivre à une catastrophe. 

Dans les deux cas, le solitaire estime que l'autre est généralement un boulet. 

En voyage sac à dos, en solo donc, on rencontre principalement d'autres voyageurs sac à dos solo. Il se créé souvent un lien fort, mais très provisoire. Par politesse on échange nos instas et nos whatsapp mais après 2 messages on sait que plus personne ne répondra parce qu'on est passé à autre chose. En Australie une fille me demande mon facebook, je lui demande si elle compte m'écrire régulièrement, elle me répond non, du coup je lui ai dis non aussi et que ça n'avait aucun intérêt. Mais elle n'était pas une vraie solitaire sac à dos.