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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 891 messages
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il y a 9 minutes, zenalpha a dit :

Je ne sais pas tu as cette merveilleuse réflexion de Barrau sur le cogito de Descartes dans ces vidéos.

Je ne regarde pas les vidéos. Quand je parle de Descartes, je ne parle pas de ce qu'il a fait pour la science. C'est très bien connu, la littérature sur le thème " Histoire de la science " est pléthorique, sûr, du bon béton, du bon acier, etc. Par contre, les méfaits du cogito en l'état, en philosophie, c'est toujours d'actualité

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 427 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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à l’instant, Neopilina a dit :

Je ne regarde pas les vidéos. Quand je parle de Descartes, je ne parle pas de ce qu'il a fait pour la science. C'est très bien connu, la littérature sur le thème " Histoire de la science " est pléthorique, sûr, du bon béton, du bon acier, etc. Par contre, les méfaits du cogito en l'état, en philosophie, c'est toujours d'actualité

Pour moi, ça intègre naturellement une école de pensée de l'épistémologie 

Et sur le fond...il m'apparaît évident que ce qui constitue le fondement de ma ... connaissance... est l'entendement issu de ma réflexion à propos d'une expérience de vie personnelle et de stimuli issus de ma condition humaine 

Cogito ergo Sum sûrement 

Dans le même temps...c'est d'une idiotie sans limite de croire que nous serions le nombril du monde ni la mesure de toute chose.

C'est la caverne de Platon

Pire : notre réalité humaine est une reconstruction totale dont il ne faut pas nous étonner qu'elle soit limitée par notre nature humaine et nos capacités de cognition 

Maintenant voilà de manière philosophique je suis un "anti réaliste" et plus attiré par le constructivisme 

Et de manière spirituelle zen bouddhiste 

Donc a partir de la c'est foutu

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Membre, 78ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 27 212 messages
Maitre des forums‚ 78ans‚
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Le journal d'un prisonnier , de    Nicolas SARKOZY    :boredom:*   je le commence tout juste    *

Modifié par G2LLOQ
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 427 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 32 minutes, G2LLOQ a dit :

Le journal d'un prisonnier , de    Nicolas SARKOZY    :boredom:*   je le commence tout juste    *

J'enquête sur cette affaire si ça t'intéresse (cliquer sur flèche)

 

Modifié par zenalpha
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Membre, 45ans Posté(e)
Arkadis Membre 384 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
Posté(e)
Le 21/11/2025 à 19:05, Leverkuhn a dit :

Ravi de voir, que ça provoque autant de réflexions. @ArkadisJe réagis à certaines de vos réflexions, parce qu'elles font particulièrement écho aux miennes ces derniers temps. 

Le qualificatif conscient vs son substantif, je n'aurais pas mieux formulé les problèmes que je me pose au sujet de la conscience, du psychisme, de l'intériorité, etc, comment la question de sa substantialité est traitée en pratique par tous les philosophes qui partent de l'Esprit comme "lieu" des sensations, représentations, etc. ? , comment on distingue un être conscient, d'une conscience, etc. ?

En tout cas, il s'y oppose explicitement s'agissant du temps. Ce à quoi s'attaque Bergson, c'est plus globalement toute idée de grandeur intensive, de degré. Pour lui l'intensité, et notamment celle des états de conscience ne peut être représentée quantitativement, ce qui est possible chez Kant dans la CRP. L'intensité est nécessairement qualitative chez Bergson. 

Ce que vous ajoutez sur ce dont parle Kant dans la CRP me fait aussi réagir. Kant réfute assez explicitement les thèses de ce qu'il appelle la psychologie transcendantale, et de la métaphysique en général, soit en ce qu'elles sont des paralogismes (paralogisme de la substantialité de l'esprit), soit en ce qu'elles constituent des antinomies. Mais là où c'est plus ou moins délicat, c'est qu'il substitue tout ça par une analytique de l'entendement, qui est elle même a priori de l'expérience, et transcendantale, puisque condition de possibilité de l'expérience. Or cet entendement a bien la fonction d'être sujet des sensations, sujet des représentations, sujet transcendantal.  Ce n'est pas tout à fait psychologique au sens où ça ne correspond pas au vécu mais aux intuitions a priori nécessaires au fondement de la connaissance. N'empêche que j'ai un peu de mal à vraiment dissocier totalement les deux.

Je dirais qu'il est toujours difficile de définir un lieu (je vois l'intériorité comme un lieu), au sein duquel tout part. Évidemment, s'agissant de notre perception, on peut dire que ce qui est donné, transite nécessairement dans un lieu intérieur à nous même. De là à dire que tout vient de l'intérieur, c'est pas évident. Toujours est-il que je trouve toujours  plus commode d'identifier cette intériorité, ce lieu, au corps, puisqu’il correspond à la fois à mon vécu et à la représentation que je me fais de moi même. J'ai du mal à comprendre ce qu'une autre forme d'intériorité pourrait être honnêtement. Bien-sûr, le rapport à son propre corps ne peut pas être le même que le rapport qu'on peut avoir devant un autre corps. Ce que ça fait d'être une chauve-souris, je ne peux jamais vraiment l'éprouver, peut être le simuler à la limite. Il n'empêche que si je cherche un signifiant à l'intériorité, je ne vois pas autre chose que mon corps.

Votre réaction provoque en moi de nouvelles réflexions, pour moi, très roboratives !

Vous écrivez : "Toujours est-il que je trouve toujours  plus commode d'identifier cette intériorité, ce lieu, au corps".

Ainsi vous localisez cette intériorité dans le corps. Nous pourrions partir de l'Univers, puis converger vers la Voie lactée, puis vers la Terre, puis vers le corps. Ainsi nous convergerions vers...ce qui reste un lieu, c'est à dire un point distant de...soi.

Nous pouvons aussi continuer dans cette convergence, et tendre vers une limite, tendre vers..."soi" (ou "moi", ou "je" ou...nous pouvons choisir le pronom qui convient à notre sensibilité). Je pense que, si nous atteignons une limite (faire tendre la distance vers zéro) alors nous sortirons de toute localisation, telle que nous l'entendons usuellement. Mais pouvons nous nous autoriser à atteindre cette limite (distance = zéro) ?

Je vais prendre un exemple emprunté aux mathématiques. Si je calcule la somme d'un nombre n de termes d'une suite géométrique de raison q (retenons un nombre rationnel pour la raison q), positive et inférieure à un, si ce nombre n je le fais tendre vers l'infini, alors je m'aperçois que je tends vers une limite finie, vers un nombre discret. 

Pour moi, quand j'étais enfant (je baignais dans un milieu de haute volée scientifique) cela relevait du fantastique. Nous partions de l'infini et nous arrivions au discret, c'est à dire que nous basculions d'un monde vers un autre, tous les deux de nature différente, nous changions de monde tout en suivant un chemin linéaire (celui de la réflexion, de la pensée). Dans l'enfance la transmission se fait dans un cadre affectif et, dans le cadre affectif, nous nous autorisons beaucoup de choses. Dans ce cadre là nous ne disions pas : quand n tend vers l'infini la somme tend vers une limite finie, nous disions quand J'ATTEINS l'infini J'ATTEINS une limite finie. Ce qu'il est strictement interdit de dire dans le monde conventionnel. 

Dans le cas qui nous occupe il est nécessaire de s'autoriser à dire ou à penser ainsi que nous nous l'autorisons dans le cadre affectif précité : annulons la distance entre cette intériorité et "moi", atteignons le zéro. Autorisons nous à annuler toute distance. Alors il n' y a plus de localisation. Je sais bien c'est une audace coupable. Surmontons la culpabilité. Mais que se passe  t il si j'annule toute distance, si je sors de toute localisation ? Je pars d'un monde spatial classique et je me retrouve "où ? "Le "où" subsiste. 

Allons jusqu'au bout de l'audace et de l'imagination. Se pourrait il qu'il existe une autre dimension qui permette de trouver une solution au fait d'échapper au spatial classique, à la localisation classique ? Y a t il une limite où la distance entre l'intériorité repérée et "moi" est annulée, et que se passe t il quand j'atteins cette limite, quand j'annule toute distance classique ? 

Je pense de toute façon qu'il est nécessaire de sortir de toute localisation classique sinon nous ne parviendrons jamais à résoudre ce fameux problème de l'intériorité et partant, de la conscience.

 

 

 

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Membre, 45ans Posté(e)
Arkadis Membre 384 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
Posté(e)

Il y a un moyen pratique pour réussir à annuler toute distance entre "moi" ou "je" et toute localisation de toute intériorité c'est de se dire que tout, absolument tout ce que nous percevons est d'abord une empreinte laissée sur la trame de "moi" conscient, par une réalité extérieure. Tout. Tout démarre par cette empreinte médiatisée par les cinq sens. Mais se donner comme discipline mentale de toujours se rappeler que tout commence par cette empreinte laissée sur la trame de "moi", l'écran de "moi" ou "je" est difficile. Et nous finissons presque toujours par nous affranchir de cette discipline, ce qui produit plein de confusions ensuite. Je regarde "mon cerveau" par exemple, grâce à des méthodes d'observation modernes, et j'oublie aussitôt que ce que je vois ce n'est pas directement le cerveau mais le cerveau médiatisé par une empreinte laissée sur la trame de "moi" conscient. Le cerveau, tel que je le vois (sens de la vision), tel que je le  LOCALISE, donc tel que je l'extériorise est d'abord une empreinte intime traitée automatiquement, grâce à des millions d'années d'évolution, empreinte travaillée par des mécanisme  inconscients, qui me font "croire" que ce que je vois est un donné extérieur (donc localisable) immédiat. Et c'est faux. 

Enfin quand je dis que Kant ne fait pas de psychologie je dis qu'il ne s'intéresse qu'à ce qui est donné par les cinq sens, il ne s'intéresse pas aux ressentis tels que les sentiments ou les émotions par exemple lesquels ne sont pas véhiculés par les cinq sens. Kant part donc de la sensibilité (ce que j'appelle l'empreinte) puis ensuite il construit sa philosophie  (je parle de la CRP). Mais il a raison, tout ce que je construis (concernant  ce qu'il appelle l'objet scientifique) part d'abord de cette empreinte intime (la sensibilité écrit il avant de même de parler d'intuition, entendre : la sensibilité d'une membrane acoustique par exemple).

En fait j'écris cela pour me "forcer" moi même à me discipliner ! car sans cesse j'oublie aussi ce point de départ : l'empreinte intime, qui n'est pas localisable, car elle m'affecte directement, sans distance. Ainsi par l'image de l'empreinte, qui vaut ce qu'elle vaut bien sur, j'annule la distance, je m'affranchis de la localisation.

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 891 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 41 minutes, Arkadis a dit :

Il y a un moyen pratique pour réussir à annuler toute distance entre "moi" ou "je" et toute localisation de toute intériorité c'est de se dire que tout, absolument tout ce que nous percevons est d'abord une empreinte laissée sur la trame de "moi" conscient, par une réalité extérieure. Tout.

Dans l'Odyssée, le Cyclope c'est pourtant un Grand Oeil, qui ne se voit pas ...

il y a 42 minutes, Arkadis a dit :

Enfin quand je dis que Kant ne fait pas de psychologie je dis qu'il ne s'intéresse qu'à ce qui est donné par les cinq sens, il ne s'intéresse pas aux ressentis tels que les sentiments ou les émotions par exemple lesquels ne sont pas véhiculés par les cinq sens. Kant part donc de la sensibilité (ce que j'appelle l'empreinte) puis ensuite il construit sa philosophie  (je parle de la CRP). Mais il a raison, tout ce que je construis (concernant  ce qu'il appelle l'objet scientifique) part d'abord de cette empreinte intime (la sensibilité écrit il avant de même de parler d'intuition, entendre : la sensibilité d'une membrane acoustique par exemple).

Sauf que Kant philosophe au bord d'un abîme dont il se fait la plus piètre idée possible : l'a priori. D'autres discours, pour la même chose, disent " inconscient ".

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 468 messages
Forumeur alchimiste ‚ 42ans‚
Posté(e)
Le 25/11/2025 à 16:21, Arkadis a dit :

Il y a un moyen pratique pour réussir à annuler toute distance entre "moi" ou "je" et toute localisation de toute intériorité c'est de se dire que tout, absolument tout ce que nous percevons est d'abord une empreinte laissée sur la trame de "moi" conscient, par une réalité extérieure. Tout. Tout démarre par cette empreinte médiatisée par les cinq sens. Mais se donner comme discipline mentale de toujours se rappeler que tout commence par cette empreinte laissée sur la trame de "moi", l'écran de "moi" ou "je" est difficile. Et nous finissons presque toujours par nous affranchir de cette discipline, ce qui produit plein de confusions ensuite. Je regarde "mon cerveau" par exemple, grâce à des méthodes d'observation modernes, et j'oublie aussitôt que ce que je vois ce n'est pas directement le cerveau mais le cerveau médiatisé par une empreinte laissée sur la trame de "moi" conscient. Le cerveau, tel que je le vois (sens de la vision), tel que je le  LOCALISE, donc tel que je l'extériorise est d'abord une empreinte intime traitée automatiquement, grâce à des millions d'années d'évolution, empreinte travaillée par des mécanisme  inconscients, qui me font "croire" que ce que je vois est un donné extérieur (donc localisable) immédiat. Et c'est faux. 

Enfin quand je dis que Kant ne fait pas de psychologie je dis qu'il ne s'intéresse qu'à ce qui est donné par les cinq sens, il ne s'intéresse pas aux ressentis tels que les sentiments ou les émotions par exemple lesquels ne sont pas véhiculés par les cinq sens. Kant part donc de la sensibilité (ce que j'appelle l'empreinte) puis ensuite il construit sa philosophie  (je parle de la CRP). Mais il a raison, tout ce que je construis (concernant  ce qu'il appelle l'objet scientifique) part d'abord de cette empreinte intime (la sensibilité écrit il avant de même de parler d'intuition, entendre : la sensibilité d'une membrane acoustique par exemple).

En fait j'écris cela pour me "forcer" moi même à me discipliner ! car sans cesse j'oublie aussi ce point de départ : l'empreinte intime, qui n'est pas localisable, car elle m'affecte directement, sans distance. Ainsi par l'image de l'empreinte, qui vaut ce qu'elle vaut bien sur, j'annule la distance, je m'affranchis de la localisation.

Bonsoir Arkadis, Je crois commencer à mieux saisir ce que vous cherchez à montrer, et votre manière de ramener toute expérience à cette « empreinte » immédiate m’a effectivement permis de relire certains passages de la CRP avec plus de finesse. Ce que vous décrivez, ce geste qui consiste à éliminer toute distance du moi est une manière effectivement de penser, et peut être de vivre ce que l'on est comme Sujet de notre sensibilité, et de notre entendement.   Et c'est effectivement très distinct de ce que je suis lorsque "je" me donne sous le prisme de ma sensibilité et de mon entendement. 

D’un côté, il y a un moi qui sert de socle, de point d’origine, presque un siège fonctionnel de la sensibilité et de l’entendement, une sorte de fiction nécessaire, ou en tout cas une condition qui ne peut jamais devenir objet. De l’autre, il y a le moi tel qu’il apparaît : celui qui se donne à la sensibilité, celui que l’entendement peut penser, décrire, localiser et dont je peux construire une représentation.

Si je comprends bien Kant, le premier est totalement inaccessible, inconnaissable en tant que tel. Il ne peut pas être saisi comme une chose ou comme une donnée. Il ne peut qu’être condition logique, Sujet fonctionnel de la sensibilité et de l'entendement. Seul le second, le moi empirique, peut se saisir lui-même, se décrire, se comprendre.

De là, en effet KANT ne fait pas du tout de psychologie ici, ni au sens de l'ancienne psychologie rationnelle qu'il critique, ni au sens empirique. Ce qui l'intéresse n'est pas de faire une théorie de l'Esprit mais une théorie de la connaissance.

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Membre, 45ans Posté(e)
Arkadis Membre 384 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
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Le 26/11/2025 à 19:39, Leverkuhn a dit :

Bonsoir Arkadis, Je crois commencer à mieux saisir ce que vous cherchez à montrer, et votre manière de ramener toute expérience à cette « empreinte » immédiate m’a effectivement permis de relire certains passages de la CRP avec plus de finesse. Ce que vous décrivez, ce geste qui consiste à éliminer toute distance du moi est une manière effectivement de penser, et peut être de vivre ce que l'on est comme Sujet de notre sensibilité, et de notre entendement.   Et c'est effectivement très distinct de ce que je suis lorsque "je" me donne sous le prisme de ma sensibilité et de mon entendement. 

D’un côté, il y a un moi qui sert de socle, de point d’origine, presque un siège fonctionnel de la sensibilité et de l’entendement, une sorte de fiction nécessaire, ou en tout cas une condition qui ne peut jamais devenir objet. De l’autre, il y a le moi tel qu’il apparaît : celui qui se donne à la sensibilité, celui que l’entendement peut penser, décrire, localiser et dont je peux construire une représentation.

Si je comprends bien Kant, le premier est totalement inaccessible, inconnaissable en tant que tel. Il ne peut pas être saisi comme une chose ou comme une donnée. Il ne peut qu’être condition logique, Sujet fonctionnel de la sensibilité et de l'entendement. Seul le second, le moi empirique, peut se saisir lui-même, se décrire, se comprendre.

De là, en effet KANT ne fait pas du tout de psychologie ici, ni au sens de l'ancienne psychologie rationnelle qu'il critique, ni au sens empirique. Ce qui l'intéresse n'est pas de faire une théorie de l'Esprit mais une théorie de la connaissance.

Je n'ai lu votre message que ce matin, en général je ne lis pas les réponses ou alors je prends le temps car il ne m'est jamais arrivé ici de rencontrer quelqu'un qui cherche à réellement comprendre ce que l'autre écrit. Du coup lassé j'écris sans plus dialoguer.

Je suis agréablement surpris par la concision de votre écriture. 

Cela dit je vais revenir sur le "je", plus tard dans un autre message,  mais d'une manière beaucoup plus pratique que philosophique : est il possible de "vivre" "je" ou "moi" là, à l'instant, dans ce moment infinitésimal qu'est le présent ? Je pense que oui mais c'est très malaisé car nous tendons sans cesse à objectiver le "je" ou le "moi" et le langage lui même nous égare.

Dans cette recherche  dynamique je trouve certaines choses étonnantes qui rejaillissent sur certains problèmes de la physique, qui sont toujours  en suspens, mais qui ne sont pas travaillés car la résolution de ces problèmes n'est pas utile dans le déroulement de la technique mathématique. Cette tentative de localisation du "je" qui échoue sans cesse a aussi des conséquences sur les travaux relatifs à la conscience : ces travaux n'avancent pas, je viens de lire ce constat d'une chercheuse en neuro. Le problème est toujours le même : comment objectiver la conscience alors que c'est toujours elle qui étudie la conscience objectivée.  Comment connaitre le "moi" ou le "je" (notez l'article qui indique bien le piège du langage) alors que c'est toujours "moi" ou "je" en mouvement qui observe. "Je" cherche à observer "je" mais le premier "je" est mouvement, est vivant tandis que le deuxième est objet, immobile, mort. J'ai dans mon esprit la vision de la pierre qui attient sa cible, je suis alors dans le vivant, le mouvement, je tente d'objectiver cette vision dans une droite dessinée, et je perds le mouvement, je perds la vie, et la pierre n'attient plus sa cible (Zénon). Il est donc impossible d'observer l'observateur en ce qu'il est puisque l'observateur est vivant tandis que l'observateur étudié, objectivé est mort. Nous ne nous rendons pas compte que nous passons du mouvement à l'immobilité, du vivant à la mort, nous ne parvenons pas à saisir la vie car nous la tuons dès que nous voulons la saisir.

A ce propos j'ai lu récemment une chercheuse en biologie qui écrit qu'il est impossible de définir la vie. Il y a des centaines de définition et toutes échouent.  Dans l'acte de définition même de la vie nous perdons la vie que nous tentons de saisir. 

Je reviendrai sur ces thèmes.

Bonne journée. 

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Membre, 45ans Posté(e)
Arkadis Membre 384 messages
Forumeur accro‚ 45ans‚
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En fait quand nous tentons de nous localiser ce dont nous nous rendons pas compte, c'est que, de prime abord, nous nous situons comme étant le centre de l'Univers. Nous ne pouvons d'ailleurs pas faire autrement. Nous sommes, chacun, le centre, et nous localisons dans l'espace et le temps tout objet par rapport à nous.

D'où en math et en physique l'obligation de définir d'abord un référentiel et un repère, c'est à dire un centre et des dimensions, centre avec lequel nous allons, sans même nous en rendre compte, coïncider, pour pouvoir commencer à penser. L'acte de penser se déploie dans une autre dimension dont le centre (nous) coïncide avec le centre du repère choisi. Il y a bien une autre dimension.

Puisque chacun est le centre mais que chacun est distinct de chacun, alors l'univers de chacun est distinct de l'univers de chacun, nous avons chacun notre univers. 

"Chaque vaisseau a son temps" écrit Einstein dans son petit livre sur la relativité, et je peux compléter ainsi : chaque vaisseau a son espace. Chacun a son espace et son temps. 

 

Du coup cela donne raison à Bergson. Le point de départ de Bergson est le même que celui de chacun mais il en reste là, à son ressenti. Il refuse d'objectiver quoi que ce soit à partir de cette expérience intime du temps et de l'espace. Or il est possible d'objectiver quelque chose grâce au truchement des mathématiques.

Bien sûr cette "objectivation" est toujours un artefact, ok, mais il se trouve que cet artefact, les mathématiques, nous permet de maîtriser certaines choses, les éléments inanimés dirai je. Il est mystérieux qu'un artefact puisse saisir quelque chose du réel (inanimé) mais c'est comme ça. Bergson refuse d'entrer dans le monde d'Einstein alors qu'il pourrait le faire, il a les compétences pour cela. Peut être que Bergson refuse de reconnaitre que chacun  a son espace et son temps, peut être qu'il croit que son ressenti, quant à l'espace et le temps, est un universel. Peut être qu'il veut tenir la position de l'absolu, là où Einstein introduit la relativité, là où Einstein brise l'absolu.

Quand je regarde le mouvement de ma pensée je m'aperçois que moi aussi je me révolte contre la relativité du temps et de l'espace, je tends à établir sans cesse un absolu. La relativité du temps et de l'espace engendre une révolte. Il est inacceptable de penser qu'un jumeau vieillit moins vite que l'autre et pourtant...oui il vieillit moins vite que l'autre quand il se tire je ne sais pas où à la vitesse de la lumière (ou presque) et qu'il revient voir son frangin. Bergson refuse cela. 

Bon il est vrai que la relativité du temps n'est manifeste qu'à des vitesses de l'ordre de la vitesse de la lumière ! Il est donc normal que cette relativité du temps nous ne l'acceptions pas dans notre vie quotidienne vu qu'elle n'est jamais manifeste. 

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