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Rationalité et démocratie

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Anachel

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
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Dans bien des aspects de la vie nous déléguons la résolution de nos problèmes à un spécialiste du domaine concerné dès lors que leur complexité excède notre compétence. Nous confions notre voiture à un mécanicien, notre santé à un médecin ou encore nos enfants à des enseignants.

Cependant, alors même que la politique amène à devoir décider de questions particulièrement difficiles nécessitant souvent des connaissances pointues, la démocratie valorise la participation citoyenne indépendamment du niveau d'éducation ou du discernement politique. De la même façon, nos élus acquièrent lors de leur cursus scolaire des compétences sociales ne les préparant pas aux réalités physiques de ce monde. Pire encore, aucune notion d'épistémologie ne leur étant prodiguées, ils sont bien souvent incapables de discerner parmi leurs conseillers scientifiques tenant parfois des discours contradictoires lesquels sont légitimes de ceux qui ne le sont pas. Les politiciens sont souvent élus pour leur charisme, leur popularité ou leur appartenance à un parti politique, plutôt que pour leur connaissance approfondie d’un sujet particulier. Ce qui peut conduire à des politiques mal informées ou inefficaces.

Voilà qui invite à interroger les fondements mêmes de la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le pire système de gouvernement à l'exception de tous les autres. Mais est-ce bien vrai ? La démocratie est sans doute le régime politique le plus souhaitable dans un monde idéal peuplé d'êtres éclairés mais malheureusement la réalité est loin de répondre à cette aspiration. 

Déjà dans l'antiquité Socrate explorait l'idée du règne d'un philosophe roi. C'était le premier pas vers le concept d'épistocratie qui représente un système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné. Ses avantages potentiels comprennent une prise de décision plus éclairée et rationnelle, une meilleure gestion des ressources et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques. Ce système soulève bien entendu des questions éthiques qui pourraient néanmoins sembler dérisoires face à la menace écologique et climatique à laquelle des décennies d'intempérance et d'irrationalité nous ont menés.

Autre alternative, l'algocratie est une notion qui à émergé ces dernières années et qui désigne un nouveau système politique dans lequel les algorithmes influencent ou prennent activement part aux décisions publiques et à la vie politique de la société. S'il présente beaucoup d'avantages en terme de précision, d'efficacité et d'objectivité, ce système pose également des questions éthiques et pratiques importantes.

Je ne m'attache pas précisément à ces deux exemples en particulier, bien que la question soit intéressante et puisse être discutée ici, mais à celle, plus générale, du manque de rationalité en démocratie et de notre attachement aux valeurs qui lui sont attachées malgré les conséquences de cet idéalisme forcené.

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Membre, 34ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 566 messages
Mentor‚ 34ans‚
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Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Déjà dans l'antiquité Socrate explorait l'idée du règne d'un philosophe roi.

Bonjour, (Bonsoir),

Non pas Socrate, mais Platon, dans sa dernière période qui s'éloigne beaucoup de ce que Socrate discutait avec ses contemporains.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Cependant, alors même que la politique amène à devoir décider de questions particulièrement difficiles nécessitant souvent des connaissances pointues, la démocratie valorise la participation citoyenne indépendamment du niveau d'éducation ou du discernement politique. De la même façon, nos élus acquièrent lors de leur cursus scolaire des compétences sociales ne les préparant pas aux réalités physiques de ce monde. Pire encore, aucune notion d'épistémologie ne leur étant prodiguées, ils sont bien souvent incapables de discerner parmi leurs conseillers scientifiques tenant parfois des discours contradictoires lesquels sont légitimes de ceux qui ne le sont pas. Les politiciens sont souvent élus pour leur charisme, leur popularité ou leur appartenance à un parti politique, plutôt que pour leur connaissance approfondie d’un sujet particulier. Ce qui peut conduire à des politiques mal informées ou inefficaces.

Vous pointez du doigt une contradiction décisive, entre politique et technique. Elle est inconciliable, mais ceci reste vrai quel que soit le régime politique : tyrannie, oligarchie, démocratie, etc. Seule reste la solution de la technocratie, sous une forme ou une autre.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

C'était le premier pas vers le concept d'épistocratie qui représente un système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné.

La division des connaissances entraîne la division des pouvoirs. Vous ne réduisez pas le problème. Les experts ne sont pas d'accord. De plus les experts sont désignés sur un mode collégial, à savoir démocratique... Votre problème prend l'image d'une fractale.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Ses avantages potentiels comprennent une prise de décision plus éclairée et rationnelle, une meilleure gestion des ressources et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques.

Ses inconvénients comprennent une gouvernance mondiale nécessairement tyrannique à un degré inégalé dans l'histoire des hommes. Allons donc au bout de vos idées.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Ce système soulève bien entendu des questions éthiques

C'est peu de le dire :)

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Autre alternative, l'algocratie est une notion qui à émergé ces dernières années et qui désigne un nouveau système politique dans lequel les algorithmes influencent ou prennent activement part aux décisions publiques et à la vie politique de la société.

C'est déjà le cas.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

S'il présente beaucoup d'avantages en terme de précision, d'efficacité et d'objectivité

Bof...

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

ce système pose également des questions éthiques et pratiques importantes.

Plutôt des questions pratiques, en lien avec la vie concrète et les conditions physiques de l'existence : ce que les algorithmes ignorent.

Il y a 1 heure, Anachel a dit :

Je ne m'attache pas précisément à ces deux exemples en particulier, bien que la question soit intéressante et puisse être discutée ici, mais à celle, plus générale, du manque de rationalité en démocratie et de notre attachement aux valeurs qui lui sont attachées malgré les conséquences de cet idéalisme forcené.

La seule question est celle entre la technocratie et la démocratie. On renonce à l'une ou à l'autre, elles sont exclusives. Le choix a été fait depuis longtemps, mais nous avons des relents, des réticences en France, qu'il n'y a pas ailleurs, et ça marche apparemment très bien pour eux...

Bonne chance :)

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Membre, 28ans Posté(e)
al-flamel Membre 1 054 messages
Mentor‚ 28ans‚
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Il y a 2 heures, Anachel a dit :

Dans bien des aspects de la vie nous déléguons la résolution de nos problèmes à un spécialiste du domaine concerné dès lors que leur complexité excède notre compétence. Nous confions notre voiture à un mécanicien, notre santé à un médecin ou encore nos enfants à des enseignants.

Cependant, alors même que la politique amène à devoir décider de questions particulièrement difficiles nécessitant souvent des connaissances pointues, la démocratie valorise la participation citoyenne indépendamment du niveau d'éducation ou du discernement politique. De la même façon, nos élus acquièrent lors de leur cursus scolaire des compétences sociales ne les préparant pas aux réalités physiques de ce monde. Pire encore, aucune notion d'épistémologie ne leur étant prodiguées, ils sont bien souvent incapables de discerner parmi leurs conseillers scientifiques tenant parfois des discours contradictoires lesquels sont légitimes de ceux qui ne le sont pas. Les politiciens sont souvent élus pour leur charisme, leur popularité ou leur appartenance à un parti politique, plutôt que pour leur connaissance approfondie d’un sujet particulier. Ce qui peut conduire à des politiques mal informées ou inefficaces.

Voilà qui invite à interroger les fondements mêmes de la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le pire système de gouvernement à l'exception de tous les autres. Mais est-ce bien vrai ? La démocratie est sans doute le régime politique le plus souhaitable dans un monde idéal peuplé d'êtres éclairés mais malheureusement la réalité est loin de répondre à cette aspiration. 

Déjà dans l'antiquité Socrate explorait l'idée du règne d'un philosophe roi. C'était le premier pas vers le concept d'épistocratie qui représente un système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné. Ses avantages potentiels comprennent une prise de décision plus éclairée et rationnelle, une meilleure gestion des ressources et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques. Ce système soulève bien entendu des questions éthiques qui pourraient néanmoins sembler dérisoires face à la menace écologique et climatique à laquelle des décennies d'intempérance et d'irrationalité nous ont menés.

Autre alternative, l'algocratie est une notion qui à émergé ces dernières années et qui désigne un nouveau système politique dans lequel les algorithmes influencent ou prennent activement part aux décisions publiques et à la vie politique de la société. S'il présente beaucoup d'avantages en terme de précision, d'efficacité et d'objectivité, ce système pose également des questions éthiques et pratiques importantes.

Je ne m'attache pas précisément à ces deux exemples en particulier, bien que la question soit intéressante et puisse être discutée ici, mais à celle, plus générale, du manque de rationalité en démocratie et de notre attachement aux valeurs qui lui sont attachées malgré les conséquences de cet idéalisme forcené.

« Il n’est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à l’égratignure de mon doigt » David Hume 

On ne peut dériver logiquement le devoir de l'être, i.e. précisément parce que ce qui commande l'action ce n'est pas le fait en lui même, mais l'écart entre le fait et la représentation idéale que j'en aie. Ce sont donc nos affects qui commandent nos actions. 

Lorsque l'on veut réparer sa voiture, on va voir un mécanicien. Et lorsqu'on veut être soigné, on va voir un médecin. Mais le médecin ou le mécanicien ne commande pas notre décision de réparer notre voiture ou de nous soigner (oui c'est dans le bon ordre). 

La décision politique est une affaire d'affects communs et non de savoir faire. Ce sont nos affects communs qui commandent la technique et non l'inverse. 

Modifié par al-flamel
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Membre, 44ans Posté(e)
Wave1 Membre 527 messages
Forumeur alchimiste ‚ 44ans‚
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En 2012 Mohamed Morsi a été élu par la majorité en Egypte et pourtant 1 ans après il a été mis en prison. Aux USA en 2016 Hillary Clinton a été battue alors qu'elle avait 3 millions de voix plus que son adversaire. Je pense que la démocratie est une idée très fluctuante qui change d'un endroit à l'autre.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 23 951 messages
79ans‚ Talon 1,
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Le principe de la démocratie est le sort. Les dirigeants étaient tirés au sort puisqu'ils étaient tous égaux.

Notre démocratie est l'élitisme, l'aristocratie.

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
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Il y a 4 heures, Anachel a dit :

Dans bien des aspects de la vie nous déléguons la résolution de nos problèmes à un spécialiste du domaine concerné dès lors que leur complexité excède notre compétence. Nous confions notre voiture à un mécanicien, notre santé à un médecin ou encore nos enfants à des enseignants.

Cependant, alors même que la politique amène à devoir décider de questions particulièrement difficiles nécessitant souvent des connaissances pointues, la démocratie valorise la participation citoyenne indépendamment du niveau d'éducation ou du discernement politique. De la même façon, nos élus acquièrent lors de leur cursus scolaire des compétences sociales ne les préparant pas aux réalités physiques de ce monde. Pire encore, aucune notion d'épistémologie ne leur étant prodiguées, ils sont bien souvent incapables de discerner parmi leurs conseillers scientifiques tenant parfois des discours contradictoires lesquels sont légitimes de ceux qui ne le sont pas. Les politiciens sont souvent élus pour leur charisme, leur popularité ou leur appartenance à un parti politique, plutôt que pour leur connaissance approfondie d’un sujet particulier. Ce qui peut conduire à des politiques mal informées ou inefficaces.

Voilà qui invite à interroger les fondements mêmes de la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le pire système de gouvernement à l'exception de tous les autres. Mais est-ce bien vrai ? La démocratie est sans doute le régime politique le plus souhaitable dans un monde idéal peuplé d'êtres éclairés mais malheureusement la réalité est loin de répondre à cette aspiration. 

Déjà dans l'antiquité Socrate explorait l'idée du règne d'un philosophe roi. C'était le premier pas vers le concept d'épistocratie qui représente un système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné. Ses avantages potentiels comprennent une prise de décision plus éclairée et rationnelle, une meilleure gestion des ressources et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques. Ce système soulève bien entendu des questions éthiques qui pourraient néanmoins sembler dérisoires face à la menace écologique et climatique à laquelle des décennies d'intempérance et d'irrationalité nous ont menés.

Autre alternative, l'algocratie est une notion qui à émergé ces dernières années et qui désigne un nouveau système politique dans lequel les algorithmes influencent ou prennent activement part aux décisions publiques et à la vie politique de la société. S'il présente beaucoup d'avantages en terme de précision, d'efficacité et d'objectivité, ce système pose également des questions éthiques et pratiques importantes.

Je ne m'attache pas précisément à ces deux exemples en particulier, bien que la question soit intéressante et puisse être discutée ici, mais à celle, plus générale, du manque de rationalité en démocratie et de notre attachement aux valeurs qui lui sont attachées malgré les conséquences de cet idéalisme forcené.

Ce sujet, il y a encore dix ans, n'aurait pas vraiment intéressé. 

Mais depuis il y a eu la gestion de la Covid. En France cette gestion a montré la disposition de la population a choisir l'épistocratie, c'est-à-dire la gestion du problème par les experts. Jusqu'à nous conduire à signer nous-mêmes une autorisation de sortie de chez soi. Et nous avons acquiescé.

Nous avons oscillé entre une gestion à la chinoise et une gestion à l'américaine. 

Le problème resurgira quand il s'agira de gérer des problèmes autrement plus graves.

Faut-il pour autant mettre face à face l'épistocratie et la démocratie ? Le gouvernement par les "meilleurs" (aristocratie) et la démocratie, c'est-à-dire le gouvernement par le peuple, qui n'a d'ailleurs jamais été le gouvernement par le peuple ?  

En tous cas ce face à face est d'actualité aux USA entre une gestion à la Biden qui se veut experte et une gestion à la Trump qui se veut irrationnelle, même si elle s'appuie in fine sur les experts (Trump aidera à l'élaboration des vaccins). 

Le rêve d'une rationalité maitresse de la vie politique est un rêve ancien en France et ce rêve pourrait devenir d'actualité avec l'introduction des nouvelles IA.

Il ne sera pas possible de s'opposer aux IA avec notre seul irrationnel. Il faudra bien finir par réfléchir sans passion sur leur utilisation.

Réfléchir aussi à ce que nous appelons rationalité.

Dans votre message la rationalité dont vous appelez la venue est celle de la gestion des entreprises. Mais qu'en est-il de cette rationalité ? et peut-on la transposer dans le domaine de la gestion politique des sociétés humaines ?

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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)

Que personne ne le prenne mal, mais vraiment je ne vois pas l'intérêt d'essayer de discuter avec une machine!:titenath:

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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Loufiat a dit :

Allons donc au bout de vos idées.

 

Il y a 8 heures, chekhina a dit :

Dans votre message la rationalité dont vous appelez la venue

Ce ne sont pas mes idées, ce sont des idées que j'invite à explorer ainsi qu'il est d'usage en section philosophique.

 

Il y a 6 heures, Carnéade a dit :

Que personne ne le prenne mal, mais vraiment je ne vois pas l'intérêt d'essayer de discuter avec une machine!:titenath:

Plaît-il ?

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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)

Je veux dire que le texte qui est proposé à notre réflexion a toutes les caractéristiques d'un texte produit par la mal nommée intelligence artificielle, avec comme conséquence qu'il n'y a pas de possibilité d'une véritable discussion constructive, malgré l'intérêt du sujet. :snif:

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Invité chekhina
Invités, Posté(e)
Invité chekhina
Invité chekhina Invités 0 message
Posté(e)
il y a 33 minutes, Anachel a dit :

 

Ce ne sont pas mes idées, ce sont des idées que j'invite à explorer ainsi qu'il est d'usage en section philosophique.

 

 

C'est dommage que vous soyez à ce point là susceptible. Ce serait VOS idées que je ne vois pas en quoi cela vous desservirait, au contraire. En tout cas il n' y avait pas de malice chez moi.

Votre sujet est d'actualité.

Ne vous laissez pas démonter par ceux qui vous caricaturent. Ceux là se conforment aux IA depuis bien longtemps sans le savoir. Ne vous arrêtez pas à ça, affirmez vous.

Vous êtes sur un forum un peu "musclé". Faites votre place, sans trop vous arrêter aux réponses qui vous blessent. D'autant que je pense pas que le but soit de vous blesser.

J'aurais aimé que vous développiez votre sujet avec assurance. 

 

Modifié par chekhina
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Membre, 50ans Posté(e)
Anachel Membre 622 messages
Forumeur expérimenté‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Carnéade a dit :

Je veux dire que le texte qui est proposé à notre réflexion a toutes les caractéristiques d'un texte produit par la mal nommée intelligence artificielle, avec comme conséquence qu'il n'y a pas de possibilité d'une véritable discussion constructive, malgré l'intérêt du sujet. :snif:

Je vous invite à considérer les textes que j'ai produit sous le compte d'@épixès qui était actif bien avant l'apparition de ces IA, peut être la correspondance du style d'expression sera à même de vous persuader de ma bonne foi.

Je ne vois malheureusement pas d'autre moyen de vous convaincre si ce n'est vous donner ma parole d'honnête homme, ce qui j'en conviens peu prêter à rire dans un monde où les valeurs des Lumières sont à tel point contraire au catéchisme contemporain.

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Membre, 65ans Posté(e)
Carnéade Membre 385 messages
Forumeur accro‚ 65ans‚
Posté(e)

Alors si vous me donnez votre parole, je retire ce que j'ai dit. J'avoue que ce n'est pas naturel pour moi de vous croire, surtout que vous avez semblé vendre la mèche en disant clairement "ce ne sont pas mes idées", mais cela ne me paraît pas utile d'y revenir. De toute façon j'ai eu tort, car que ce texte soit de vous ou bien que vous vouliez cacher sa provenance, je n'avais pas à me prononcer. Je vous prie donc d'accepter mes excuses. 

  • Merci 1
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bien le bonjour Anachel alias épixes, je dois dire que je ne t'avais pas reconnu, étant donné que tu t'exprimes de manière moins soutenue/érudite qu'auparavant, à défaut j'ai quand même bien aimé ce que tu as écrit - d'où le " like " avant même ta révélation identitaire, j'avoue aussi que tes questionnements me semblent à la fois légitimes et pertinents, de même j'ai eu mainte fois l'occasion de mon côté de m'interroger pareillement sur la problématique soulevée par tes soins ici, malheureusement je n'ai à ce jour jamais résolu/solutionné cette épineuse question ! Il n'y aura donc point de dénouement dans mes commentaires à venir...

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Dans bien des aspects de la vie nous déléguons la résolution de nos problèmes à un spécialiste du domaine concerné dès lors que leur complexité excède notre compétence. Nous confions notre voiture à un mécanicien, notre santé à un médecin ou encore nos enfants à des enseignants.

Oui, pour la plupart de ces situations, les gens arrivent à sentir qu'ils ne sont pas compétents, en revanche sur les questions politiques - et morales - ils n'arrivent pas à faire le même constat, pas plus d'ailleurs quand il est question d'intelligence ou de cognition, voire de biais éponymes. Autrement dit, quand cela concerne un domaine pratico-pragmatique ils arrivent à faire preuve d'une certaine lucidité, même si elle n'est qu'intuitive, en revanche, sur des domaines plus abstraits ou moins formels, il en va tout autrement, c'est-à-dire dès qu'il n'y a plus de règles claires ou suffisamment bien définies préalables. 

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Cependant, alors même que la politique amène à devoir décider de questions particulièrement difficiles nécessitant souvent des connaissances pointues, la démocratie valorise la participation citoyenne indépendamment du niveau d'éducation ou du discernement politique. De la même façon, nos élus acquièrent lors de leur cursus scolaire des compétences sociales ne les préparant pas aux réalités physiques de ce monde. Pire encore, aucune notion d'épistémologie ne leur étant prodiguées, ils sont bien souvent incapables de discerner parmi leurs conseillers scientifiques tenant parfois des discours contradictoires lesquels sont légitimes de ceux qui ne le sont pas. Les politiciens sont souvent élus pour leur charisme, leur popularité ou leur appartenance à un parti politique, plutôt que pour leur connaissance approfondie d’un sujet particulier. Ce qui peut conduire à des politiques mal informées ou inefficaces.

Oui, c'est pourquoi en ce moment, même si c'est loin d'être la panacée, le système éducatif tente d'introduire " l'esprit critique " à l'école.

Il faudrait bien sûr, en plus, adjoindre un certain nombre de notions de psychologie et de sociologie, comme d'épistémologie telle que tu l'exprimes. Toutefois, il ne suffit pas d'en faire part aux élèves pour qu'il s'ensuive un quelconque effet, qui plus est le cas échéant effectif, puisque pour qu'une notion soit intériorisée, il faut que l'élève souhaite ou désire se l'approprier d'une part, et qu'on lui donne les moyens d'y parvenir d'autre part, en général par l'exemple plutôt que formellement comme actuellement dans notre système éducatif en place, enfin qu'il ait la présence d'esprit ou motivation d'en faire usage en cas de besoin(!), une gageur. 

Je rappelle que le niveau éducatif même de base pour les français encore dans le cursus scolaire, n'a jamais été aussi lamentable depuis quelques années ( C.f.: les enquêtes Pisa & Co, les " petits " français sont avant-dernier du classement ), autrement dit, je ne vois pas comment éveiller davantage nos têtes blondes alors même qu'ils sont relativement nuls déjà dans la maitrise de propre langue maternelle et en mathématiques, sachant que ce dernier point est directement lié à la performance cognitive face à la résolution d'une difficulté ou d'un problème. Bref, actuellement, ce n'est pas gagné, tout à l'inverse !

 

Et j'imagine fort bien que dans les écoles d'élites, on enseigne plus volontiers comment diriger des moutons, que de voir ses propres tares/défaillances/limitations, aussi bien individuelles que institutionnelles dispensées par l'établissement de formation en question ( e.g. j'ai été conduit l'an passé à écrire au Directeur et au Président de Central - l'école d'ingénieurs, pour leur faire remarquer leurs allégations abusives et donc mensongères dans un mailing, adressé en l'occurrence aux parents d'élèves ). Dit autrement, il n'y a strictement aucun recul d'aucune sorte sur les multiples défaillances à tous les étages qu'ils soient !

Compétences et pouvoir ne semblent pas marcher main dans la main, ni au gouvernement, ni d'ailleurs dans le monde de l'entreprise... C'est l'amer constat que je peux en tirer avec les données en ma possession et mes propres observations.

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Voilà qui invite à interroger les fondements mêmes de la démocratie dont Churchill disait qu'elle était le pire système de gouvernement à l'exception de tous les autres. Mais est-ce bien vrai ? La démocratie est sans doute le régime politique le plus souhaitable dans un monde idéal peuplé d'êtres éclairés mais malheureusement la réalité est loin de répondre à cette aspiration. 

Ce n'est pas faux, si la condition du fonctionnement démocratique n'est pas remplie, entre autres la rationalité du citoyen comme axiomatisée à la période des Lumières, alors le système en place est intrinsèquement illégitime à l'usage.

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Déjà dans l'antiquité Socrate explorait l'idée du règne d'un philosophe roi. C'était le premier pas vers le concept d'épistocratie qui représente un système dans lequel le pouvoir et les affaires sont dirigés par les avis des experts de chaque domaine concerné. Ses avantages potentiels comprennent une prise de décision plus éclairée et rationnelle, une meilleure gestion des ressources et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre des politiques. Ce système soulève bien entendu des questions éthiques qui pourraient néanmoins sembler dérisoires face à la menace écologique et climatique à laquelle des décennies d'intempérance et d'irrationalité nous ont menés.

Si les experts sont effectivement les mieux placés et à même de répondre à comment, il n'en va plus de même si il faut répondre à pour quoi ! L'érudition ne permet pas de fixer mieux que le premier venu la finalité d'une démarche, quand on met en parenthèse la qualité de la démarche elle-même ! En effet, tout objectif est rarement le fruit de la Raison pure, mais bien plutôt, sous différents oripeaux, de Passions sous-jacentes, inavouées ou inconscientes.

Même avec la Philosophie seule, lorsque l'on regarde les différentes doctrines apparues dans les temps historiques, cela permet de se rendre compte que la Sagesse est protéiforme, comment dès lors avoir convergence ou orientation dans le même sens, si il y avait effectivement des philosophes aux commandes étatiques ? Faudrait-il mieux un épicurien, un machiaveliste ou un kantien par exemple ? Et comme toute discipline scientifique s'autojustifie en dernier recours sur des dogmes philosophiques, on ne voit pas bien ce qui différencie en fin de comptes, ce système " épistocratique " d'un autre ?

Tout système a ses avantages et inconvénients, ses points forts et ses faibles ou ses vertus et ses vices, n'importe qui, qui voudrait attaqué par arguments un système donné, pourra à loisir pointer ses failles alors que son défenseur lui, ses qualités, et inversement ou réciproquement, conduisant une nouvelle fois à un dialogue de sourds. Si en plus, on tient compte des intérêts individuels et des groupes d'individus en jeu, en concurrence les uns avec les autres, et bien souvent avec des objectifs divergents, voire opposés, comment concilier ce qui est antinomique de base ? Puisque il ne faut jamais oublier, que quel que soit ce que l'on envisage comme nouveau système, il ne partira pas d'une tabula rasa, mais des conditions actuelles et bien réelles que les gens vivent présentement, avec la mémoire de leur passé ! Ces conditions initiales pèsent énormément lourd dans l'évolution ou la réforme envisagée, la référence de chacun n'est absolument pas neutre ! Nous ne sommes pas du tout dans le cas de figure envisagé par John Rawls avec " son voile d'ignorance " qui reste et demeure malgré tout, une expérience de pensée - aussi séduisante soit-elle formellement/sur le papier, faisant abstraction justement du passé des individus, ce qui Irl ou concrètement est totalement irréaliste et irréalisable.

 

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Autre alternative, l'algocratie est une notion qui à émergé ces dernières années et qui désigne un nouveau système politique dans lequel les algorithmes influencent ou prennent activement part aux décisions publiques et à la vie politique de la société. S'il présente beaucoup d'avantages en terme de précision, d'efficacité et d'objectivité, ce système pose également des questions éthiques et pratiques importantes.

Sans doute, tout comme on pourrait confier les décisions à une I.A., qui a fait ses preuves et sa supériorité dès qu'il est question de diagnostic, ou même les automatismes de vol/décollage-atterrissage dans l'aviation où il est connu que 99% des accidents sont d'origine anthropique, i.e. une faute humaine. On peut raisonnablement penser en effet, que les machines " intelligentes " seraient plus à même de prendre les bonnes décisions, quand bien même, il faudrait que quelqu'un, à nouveau, définisse les objectifs, nous renvoyant donc à l'aporie/difficulté soulevée dès le début de mon post, entre comment et pour quoi ! Les machines actuellement ne définissent pas leurs propres objectifs, elles n'ont aucune motivation intrinsèque, que ce soit donc du hardware ou du software cela ne change rien à la situation.

 

Le 13/09/2023 à 05:05, Anachel a dit :

Je ne m'attache pas précisément à ces deux exemples en particulier, bien que la question soit intéressante et puisse être discutée ici, mais à celle, plus générale, du manque de rationalité en démocratie et de notre attachement aux valeurs qui lui sont attachées malgré les conséquences de cet idéalisme forcené.

Existe t-il un remède unique à des maux pluriels ? Existe t-il un seul médicament qui guérisse de toute maladie ?

La rationalité en elle-même n'est pas la solution, chacun peut le voir avec l'hyper-rationalité qui avait été mise en œuvre sous le IIIème Reich, aujourd'hui il y a une sorte de désillusion à son égard, qui est fondée historiquement mais aussi dans la vie ordinaire et mise en évidence par des chercheurs en psychologie expérimentale, et plus particulièrement des cogniticiens.

La rationalité peut très bien être mise au service d'un bien comme d'un mal, elle n'est qu'un moyen en vu d'une fin, ce qui pose aujourd'hui le plus de problèmes, c'est de déterminer cette fin, qui plus est, commune à l'humanité ou à la nation à laquelle on veut l'appliquer, on retombe sur les conflits d'intérêts mentionnés supra.

 

Comme je l'ai déjà écrit dans cette rubrique de Philosophie: " Même si nous avions un système politique parfait, il n'en demeurerait pas moins vrai que les êtres qui le feraient vivre, quant à eux, sont imparfaits, avec pour conséquence, de le falsifier ou le pervertir ". C'est pourquoi, il vaudrait mieux s'attacher à changer la nature humaine elle-même, car comme le laisser entendre Arthur Schopenhauer, les gens seraient en mesure de s'auto-administrer, ce qui ferait l'économie des systèmes politiques ou Républiques. Si nous avons besoin, de policiers, de tribunaux et d'armées, c'est justement parce que notre nature est belliqueuse et pour moitié démoniaque.

Comment juguler ce que j'appelle volontiers - pour l'Homme lui-même - une erreur de la nature(?), est-ce que la culture seule peut déjouer notre propension à présent naturelle - puisque héritée - au grand n'importe quoi ? Le seul et unique maillon faible dans la chaine n'est autre que l'humain lui-même, je ne pense pas qu'il existe de rustine assez grande pour y remédier, à court, moyen ou long termes... Et un ou deux sages par siècle n'y changera strictement rien, étant donné que nous fixons ce que nous considérons comme la normalité sur le plus grand nombre: au pays des fous, le sage passe pour un dissident à abattre/éradiquer !

 

:bienvenue:

 

 

 

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