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Invité chekhina

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 6 119 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

La réalité, dans son sens philosophique classique, désigne ce qui existe indépendamment de notre perception ou de nos croyances.

Ça, c'est l'objet de la science, etc. Hors sujet ici.

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

Le réalisme naïf postule que nous percevons directement la réalité telle qu'elle est. L'idéalisme soutient que la réalité est fondamentalement mentale ou dépend de la perception.

" Réalisme versus idéalisme ", un avatar du cogito en l'état, j'en ai assez dit à ce sujet, comprenne qui peut.

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

Mais aussi sur ce lien entre l'observateur et le phénomène en particulier en mécanique quantique.

Pour les " soucis d'ordre existentiel (etc.) ", pour euphémiser, la mécanique quantique n'est d'aucun secours.

Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

La philosophie, les sciences, bien sûr visent à minimiser la subjectivité mais butent toutes deux sur le problème du fondement.

La philosophie ne cherche pas à " minimiser " la subjectivité, mais à la comprendre et à la corriger, et même à l'augmenter dans les meilleurs termes possibles. La fin de la subjectivité, c'est la mort. L'événement majeur chanté dans la Théogonie d'Hésiode (1), c'est la Gigantomachie, la victoire des Olympiens avec le Grand Zeus à leur tête, l'avènement d'un ordre cosmique, d'un Cosmos : le ciel ne peut plus nous tomber sur la tête. Après le cogito de Descartes, on peut faire une précision très précieuse : à chacun la Sienne, de Gigantomachie. 

(1) Pour ceux qui ne l'ont jamais lu, un petit conseil : la lire en passant, sautant, les interpolations. Elles sont énormes, elles ont leur intérêt, etc., mais elles dévastent, déforment, brisent, etc., le texte d'Hésiode qui devient méconnaissable. Ensuite, le refaire en lisant les interpolations. Les éditions scientifiques indiquent ces interpolations.

 

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Membre, 42ans Posté(e)
Leverkuhn Membre 492 messages
Forumeur alchimiste ‚ 42ans‚
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Il y a quelque chose de profondément grisant à philosopher sur le bien et le mal, comme une drogue subtile, insidieuse. C’est un élan vertigineux, sordide. On s’aventure dans un espace clos, un arrière-monde où la douleur disparaît, où tout ce qui y est réfléchi semble déjà mort ou mutilé. C’est sans doute ce que Nietzsche ressentait lorsqu’il écrivait. Le mieux étant de philosopher soi-même en lisant, de manière à ne pas être complètement happé, à rester aux bords des mondes.

Modifié par Leverkuhn
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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 6 119 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, Leverkuhn a dit :

Le mieux étant de philosopher soi-même en lisant, de manière à ne pas être complètement happé, à rester aux bords des mondes.

Il est tout à fait exact que tout individu, Sujet, philosophiquement dit, vit en " Lisière ", est une Fenêtre sur Son (cogito) Extérieur. Le Sujet ne veut rien savoir de l'Intérieur, il a Ses " Raisons ", mais c'est in fine, le plus prodigieux des gâchis.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 610 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 10 heures, Neopilina a dit :

Ça, c'est l'objet de la science, etc. Hors sujet ici.

Qu'y avait il de si compliqué dans ma formulation "au sens philosophique" ?

Tu pourrais faire l'effort philosophique de la définir cette réalité du coup mais non...fuite.

Il y a 10 heures, Neopilina a dit :

" Réalisme versus idéalisme ", un avatar du cogito en l'état, j'en ai assez dit à ce sujet, comprenne qui peut.

Que tu n'as strictement rien compris de la philosophie de Descartes pour qui le "je pense donc je suis" et non ton "cogito" tout court est sa première certitude qui sort du doute hyperbolique afin d'avoir une première fondation pour refonder la science 

Le dualisme cartésien étant sa conclusion.

Sa philosophie est simple mais ton entendement étant ta seule mesure, elle le dépasse deja très largement par définition.

Il y a 10 heures, Neopilina a dit :

Pour les " soucis d'ordre existentiel (etc.) ", pour euphémiser, la mécanique quantique n'est d'aucun secours.

Disons que pour toi qui pense ton entendement comme la mesure de toute chose, il est déjà surprenant de sortir du contenu de ton frigo.

En revanche pour qui tente de comprendre quelles sont les fondations de la matière dont nous sommes pourvus, quand bien même on l'associerait à l'esprit comme Descartes, c'est essentiel et fondamental.

Ton univers est ce que tu essayes de comprendre, ton intérieur qui t'échappe et par définition c'est extrêmement succinct.

Il y a 9 heures, Neopilina a dit :

Le Sujet ne veut rien savoir de l'Intérieur, il a Ses " Raisons ", mais c'est in fine, le plus prodigieux des gâchis.

Que ce soit par la psychologie, par la philosophie, par la psychanalyse, par la spiritualité ou par les neurosciences, c'est faux.

Il suffit de sortir de ta propre tête ce qui va demander un certain travail

Un énorme travail.

Le monde ne gravite pas autour de ton cerveau en revanche ta place est comme la mienne, insignifiante en soi.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 610 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 10 heures, Leverkuhn a dit :

Il y a quelque chose de profondément grisant à philosopher sur le bien et le mal, comme une drogue subtile, insidieuse. C’est un élan vertigineux, sordide. On s’aventure dans un espace clos, un arrière-monde où la douleur disparaît, où tout ce qui y est réfléchi semble déjà mort ou mutilé. C’est sans doute ce que Nietzsche ressentait lorsqu’il écrivait. Le mieux étant de philosopher soi-même en lisant, de manière à ne pas être complètement happé, à rester aux bords des mondes.

Je te recommande sa toute dernière oeuvre, ecce Homo parce que justement ce n'est pas une autobiographie classique mais un manifeste existentiel ou sa vie devient la preuve et l'incarnation de sa philosophie 

Bref, "comment on devient ce qu'on est" y est la clé de lecture

La transvaluation vécue, l'amor fati (amour du destin), le philosophe...psychologue justement...

Pour Nietzsche créer sa morale c'est se créer soi même 

"Le problème de la valeur du bien et du mal...je suis le premier à l'avoir découvert, le premier à en avoir pris conscience"

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Membre, 45ans Posté(e)
Arkadis Membre 401 messages
Forumeur alchimiste ‚ 45ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Leverkuhn a dit :

Il y a quelque chose de profondément grisant à philosopher sur le bien et le mal, comme une drogue subtile, insidieuse. C’est un élan vertigineux, sordide. On s’aventure dans un espace clos, un arrière-monde où la douleur disparaît, où tout ce qui y est réfléchi semble déjà mort ou mutilé. C’est sans doute ce que Nietzsche ressentait lorsqu’il écrivait. Le mieux étant de philosopher soi-même en lisant, de manière à ne pas être complètement happé, à rester aux bords des mondes.

Ce qui est grisant c'est qu'ainsi il est possible de se dégager du mal et du bien et de tout s'autoriser, de faire cette expérience : je m'autorise tout. Je me dégage de la populace, des classes moyennes dont je sais que leur morale est une morale contrainte, une soumission à l'ordre des puissants, une soumission à leur Loi. Immanquablement celui qui se dégage de la Loi, du mal et du bien, a le sentiment d'être un "prince", il rejoint les puissants, ceux qui peuvent se payer le luxe de se situer au delà du mal et du bien. C'est ce que ressent Nietzsche qui va même s'inventer une origine aristocratique polonaise bidon. Il ne parvient pas à se hisser au niveau aristocratique qu'il revendique, il reste le fils de pasteurs, il reste un prophète qui séduit les faibles ou les adolescents, les immatures. 

Une fois la griserie passée il reste la réalité vécue. Il ne s'agit plus de lire Nietzsche et de se mouvoir dans ses miasmes il s'agit d'éprouver la vie dans la pratique quotidienne. Il s'agit alors de s'engager dans la vie des autres, il ne s'agit plus de pérorer.

A ce moment là vous revenons au réel, nous rencontrons l'autre, qu'il soit faible ou puissant, maitre ou esclave, nous voyons apparaitre la subtilité, la fragilité et la puissance  de la Vie, qui certes continue de se situer hors du mal et du bien mais qui appelle à la compréhension, à la compassion. Ce que nous rencontrons au delà du mal et du bien, c'est d'abord la guerre et le désir de guerre certes, mais c'est ensuite la séduction exercée par le vivant, qu'il soit puissant ou faible, qu'il soit dans le Mal ou dans le Bien. 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 610 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 1 heure, Arkadis a dit :

Il ne parvient pas à se hisser au niveau aristocratique qu'il revendique, il reste le fils de pasteurs, il reste un prophète qui séduit les faibles ou les adolescents, les immatures. 

Excellente illustration de votre intérêt bravo.

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