Le syndrome de la gentille fille

il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Mais l'injonction sois gentil... fait des efforts pour être aimable... comporte toi bien relève du "soumets toi sinon gare"... et c'est unisexe.

Je ne l'ai pas vécu ainsi, en tant que femme. Et même encore maintenant, les femmes sont confrontées à des injonctions à pardonner, être plus gentille, ne pas en faire un drame, etc. chez le docteur, dans les commissariats, etc. tandis que les hommes n'ont pas ce problème. Il y a encore de la différentiation, même si c'est en net recul.

Sinon, en effet, que vous soyez une femme ou un homme, ne soyez pas trop gentil, ne vous laissez pas faire, ne vous laissez pas traiter comme des loques.

il y a 1 minute, Doïna a dit :

Je ne l'ai pas vécu ainsi, en tant que femme. Et même encore maintenant, les femmes sont confrontées à des injonctions à pardonner, être plus gentille, ne pas en faire un drame, etc. chez le docteur, dans les commissariats, etc. tandis que les hommes n'ont pas ce problème. Il y a encore de la différentiation, même si c'est en net recul.

Sinon, en effet, que vous soyez une femme ou un homme, ne soyez pas trop gentil, ne vous laissez pas faire, ne vous laissez pas traiter comme des loques.

Je suis désolé mais c'est ton point de vue de femme et ce faisant tu ignores totalement que c'est la même chose chez les hommes. Ce sont les femmes de ma famille qui m'ont appris à pardonner, à être plus gentil, à laisser pisser, à laisser les autres me prendre mes jouets, à me laisser casser du sucre sur le dos. 

Ton histoire est ton histoire... mon histoire est mon histoire... mais tu ne trouves pas étonnant que ce soit la même chose? 

il y a 20 minutes, guernica a dit :

J'étais une vraie teigne petite fille

Reste encore de beau reste à vous lire ! 

il y a 2 minutes, Crabe_fantome a dit :

Ce sont les femmes de ma famille qui m'ont appris à pardonner, à être plus gentil, à laisser pisser, à laisser les autres me prendre mes jouets, à me laisser casser du sucre sur le dos. 

Et pendant ce temps, les hommes de ta famille, ils disaient quoi ?

il y a 31 minutes, guernica a dit :

bon, ben j'ai échappé à la maladie psychologique en question.... J'étais une vraie teigne petite fille

OUF !

Idem… une sacrée pestouille ! 

il y a 10 minutes, Doïna a dit :

Et pendant ce temps, les hommes de ta famille, ils disaient quoi ?

Globalement ils étaient dans la soumission, ils étaient mon modèle de ce que doit être un homme alors que j'étais petit garçon. Un grand père serviable, qui se lève toujours avant sa femme et qui lui apporte son petit dej au lit (et qui se cache pour boire une bière)... et un grand père immature dans bon sens du terme qui fait chambre à part et qui passait toujours un coup de fil avant de rentrer chez lui pour être sur de ne pas tomber sur les infidélités de ma grand mère. 

Il en résulte une mère qui s'excuse d'exister et un père alcoolique et drogué. 

Tous étaient aimant et tous je les aime, profondément. Et tous ont fait de leur mieux pour ce qu'ils pensaient être le meilleur pour moi.

Mais il en résulte que soit je refuse de m'engager parce que les femmes vont me bouffer comme elles ont bouffé les hommes de ma famille (à tort ou à raison, je sais qu'il existe des femmes très respectueuse mais elles appartiennent à un monde que je ne connais pas, et qui donc me fait peur), soit je m'engage et je me fais bouffer... 

Je crois que tu sais ce que c'est que de se faire bouffer en couple... justement à cause de ton enfance. A force d'être la gentille fille, t'es devenu la gentille épouse à sourire quand elle avait envie de crier... à chialer dans la salle de bain sous la douche quand personne ne peut la voir pour évacuer un peu de tension et faire genre tout va bien devant les autres... C'était aussi ma vie... je suis un homme... 

il y a 5 minutes, Elisa* a dit :

Idem… une sacrée pestouille !

Perso, j'alternais : je m'efforçais d'être très gentille pour limiter le rejet, mais comme ça ne servait à rien ma nature reprenait toujours le dessus.

il y a 2 minutes, Crabe_fantome a dit :

Je crois que tu sais ce que c'est que de se faire bouffer en couple...

Non, c'est l'inverse qui s'est produit : tout ce qui me rappelait les hommes de ma famille me mettait hors de moi.

il y a 3 minutes, Crabe_fantome a dit :

Globalement ils étaient dans la soumission, ils étaient mon modèle de ce que doit être un homme alors que j'étais petit garçon.

Tout le contraire des hommes de mon entourage.

il y a 3 minutes, Doïna a dit :

Tout le contraire des hommes de mon entourage.

Et c'est donc exactement la même chose: 

En tant que fille ton modèle était les femmes soumises, en tant que garçon mon modèle était les hommes soumis... 

il y a 4 minutes, Doïna a dit :

Non, c'est l'inverse qui s'est produit : tout ce qui me rappelait les hommes de ma famille me mettait hors de moi.

Tu avais de la chance, j'ai refoulé ma colère depuis qu'on m'a appris (ou du moins depuis que j'ai cru comprendre) que la colère c'était mal. ça fait parti des choses sur lesquels je suis obligé de travailler avec une psy. Je n'avais pas le droit de me mettre en colère, encore maintenant j'ai honte quand la colère monte... 

Selon , un article issu du site femme d'influence il existerait 7 types de « gentilles filles » :

- Le paillasson : celle qui se laisse trop marcher dessus
- L’actrice : celle qui joue sur les apparences pour être acceptée en dépit de ce qu’elle pense et ressent vraiment
- L’innocente : naïve et crédule, elle a tendance à accorder sa confiance facilement et à être manipulée
- La victime : celle qui se sent impuissante face à ce qui lui arrive
- La martyre : qui sacrifie sa propre personne pour les besoins d’autrui
- La prude : qui cherche à être parfaite en toute circonstance et a un important sens moral
- L’éclairée : qui croit fermement en la compassion, la tolérance, au pardon et refoule sa colère

Beverly Engel une thérapiste outre-atlantique, explique les origines du syndrome puis donne quelques pistes pour s'en défaire. 

Personnellement si ça peut aider certaines femmes à devenir des femmes "fortes", je trouve cela très bien à la condition que l'on me précise le mot "fort". Car si c'est pour devenir aussi intransigeant et requin que certains hommes, là c'est moyen moyen. 

à l’instant, Doïna a dit :

Perso, j'alternais : je m'efforçais d'être très gentille pour limiter le rejet, mais comme ça ne servait à rien ma nature reprenait toujours le dessus.

Mes parents ont voulu me blinder pour que je ne subisse le joug de personne car j’étais minuscule et semblais toute fragile. 
Je suis allée au delà de leur espérance : suis devenue une vraie tornade, terreur que rien n’intimidait au point d’être insolente et toujours prête à faire les 400 coups… les mecs voulaient absolument me ken me mangeaient dans la main et je les faisais pleurer à l’époque.
Quant aux meufs, elles voulaient faire partie de la bande pour être bancables auprès des mecs et être protégées  pour bien se marrer. 
Mes pauvres parents en ont grave chier ac moi… 

il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

j'ai honte quand la colère monte

oui c'est pareil pour moi...j'aime pas me mettre en colère et je ressens un fort sentiment de culpabilité. Après je rumine dans mon coin en me disant "j'aurai pas du me mettre en colère, j'aurai pas du me mettre en colère, c'était nul ça. J'ai pas su gérer la situation et voilà je me suis mis en colère"

c'est très très frustrant en fait comme sentiment

il y a 6 minutes, JMECOMPRENDS_TT_SEUL a dit :

oui c'est pareil pour moi...j'aime pas me mettre en colère et je ressens un fort sentiment de culpabilité. Après je rumine dans mon coin en me disant "j'aurai pas du me mettre en colère, j'aurai pas du me mettre en colère, c'était nul ça. J'ai pas su gérer la situation et voilà je me suis mis en colère"

c'est très très frustrant en fait comme sentiment

C'est affreux oui... ma psy essaye de me faire comprendre que la colère est naturelle et acceptable, et que j'ai tendance à associer le sentiment de la colère avec les conséquences de la colère (violences, hurlements..). Avec la peur d'une perte de contrôle, j'en ai encore pour pas mal de séances. 

il y a 17 minutes, Elisa* a dit :

Mes parents ont voulu me blinder pour que je ne subisse le joug de personne car j’étais minuscule et semblais toute fragile. 
Je suis allée au delà de leur espérance : suis devenue une vraie tornade, terreur que rien n’intimidait au point d’être insolente et toujours prête à faire les 400 coups… les mecs voulaient absolument me ken me mangeaient dans la main et je les faisais pleurer à l’époque.
Quant aux meufs, elles voulaient faire partie de la bande pour être bancables auprès des mecs et être protégées  pour bien se marrer. 
Mes pauvres parents en ont grave chier ac moi… 

Finalement l'article sur les gentilles filles tombe à l'eau parce qu'on se retrouve majoritaire à être des "garçons gentils" 

Ne me fait pas de mal! Tu veux que je repasse tes vêtements ? ça te ferais plaisir que je te masses les pieds pendant que tu regardes le foot à la télé? 

il y a 6 minutes, Crabe_fantome a dit :

Finalement l'article sur les gentilles filles tombe à l'eau parce qu'on se retrouve majoritaire à être des "garçons gentils" 

Ne me fait pas de mal! Tu veux que je repasse tes vêtements ? ça te ferais plaisir que je te masses les pieds pendant que tu regardes le foot à la télé? 

Toussa en même temps et plus vite que ça ! 

Il y a 3 heures, Doïna a dit :

Bonjour,

Qu’est-ce que le syndrome de la gentille fille ?

Le syndrome de la gentille fille, le « good girl syndrome » ou le « good girl complex » est un mode de fonctionnement le plus souvent développé durant l’enfance chez les petites filles. En cause, les traits de caractère attendus chez les filles et les femmes. « Selon une étude de l’université de Stanford, les traits de caractère souhaitables chez les femmes sont la chaleur, la loyauté et la gaieté, tandis que les hommes sont censés s’affirmer, être indépendants et dominants, rapporte le Dr Tracey Marks, psychiatre, sur son site. De nombreux parents nourrissent ces caractéristiques correspondantes chez leurs fils et leurs filles. » Cette éducation a pour conséquence de pousser les filles à tout faire pour se faire accepter par la société, y compris en s’oubliant elles-mêmes. Elles finissent par intérioriser les stéréotypes de genre. Le syndrome de la gentille fille est caractérisé par la peur de décevoir les autres, le désir de perfection, l’obéissance aux règles et la réticence à s’exprimer. Toutes ses décisions et tous ses comportements sont abordés à travers les yeux des autres plutôt qu’en fonction de ses propres envies et besoins. 

Le fait de ne pas écouter ce que l’on ressent et ce que l’on désire vraiment est risqué pour notre santé mentale.

Article entier

 

Intéressant,  est-ce toujours d'actualité pour les jeunes générations ? Je n'ai pas l'impression d'avoir élevé ma fille ainsi ... 

il y a 2 minutes, Elisa* a dit :

Toussa en même temps et plus vite que ça ! 

Ich liebe dich 

il y a 21 minutes, #LN a dit :

Intéressant,  est-ce toujours d'actualité pour les jeunes générations ? Je n'ai pas l'impression d'avoir élevé ma fille ainsi ... 

Moi non plus, je n'éduquerais pas une fille ainsi.

il y a 33 minutes, Crabe_fantome a dit :

Finalement l'article sur les gentilles filles tombe à l'eau parce qu'on se retrouve majoritaire à être des "garçons gentils"

Garçons gentils au point de passer après ? de s'oublier ? de ne pas moufter ? 

Il y a 2 heures, Enchantant a dit :

Ce qui m’exaspère chez les "psys" en tout genre, c’est leur capacité à inventer des syndromes de tous ordres pour alimenter leur « business » commerciale.

Selon eux, nous serions tous des malades mentaux qui s’ignorent, ce qui justifierais, évidemment, que nous allions tous à confesse dans leur cabinet. 

Bref, je n’ai jamais entendu ou lu un psy, décrire ce que devrait-être la normalité d’un comportement humain, selon eux ?

Celui qu'il préconise...en fonction de son propre vécu?

Celui-là il connait pas les femmes de ma famille...le pôvre...il se retrouverait dans une analyse encore plus poussée que celle de son analyste! (faut savoir qu'un psychiatre est obligé d'avoir son propre analyste...dixit un psychiatre qui a écrit plusieurs bouquins et que j'ai connu dans mon enfance...même si perdu de vue plus tard, j'ai continué  à fréquenter sa maman et sa soeur! son frère moins, un toubib qui s'est suicidé à 60ans...il l'avait pas vu venir celle-là!

Il y a 2 heures, Fantasio128 a dit :

Il y a également le syndrome du gentil garçon. Finalement ceux qui font passer les souhaits des autres avant les leurs sont aussi au même titre que les gentilles filles de gentils garçons. Et finissent tout compte fait par être frustrés et plein de ressentiments. 

Ou par avoir compris le "compromis" nécessaire à la bonne entente d'un couple!

Chais pas si vous me suivez?

Je vais arrêter d’être une gentille fille . Je vais devenir une méchante fille tiens  

Le syndrome de la méchante fille 

Il y a 2 heures, guernica a dit :

bon, ben j'ai échappé à la maladie psychologique en question.... J'étais une vraie teigne petite fille

OUF !

Sont nombreuses les "garçons manqués"...