Le défi lecture 2023

Défi commun réalisé, j'ai fini La dernière frontière. Ce genre de thème m'a toujours particulièrement touchée, tout ce qui a trait aux peuples décimés. On retrouve dans ce livre l'invraisemblable peur, avec l'ignorance conjuguée au pouvoir, qui mène à la haine de son prochain, et à son extermination. Il y a bien d'autres choses dans ce livre, je laisse chacun découvrir.

Juste avant celui-là, j'avais choisi la semaine dernière Cinq petits indiens de Michelle Good. Elle raconte la vie terrible de ces enfants indiens qu'on a déracinés pour les mettre dans des écoles à la sauce catholique. 

Canada, fin des années 1960. Des milliers de jeunes autochtones, libérés des pensionnats, essaient de survivre dans le quartier d'East Vancouver, entre prostitution, drogue et petits boulots. Il y a Maisie, qui semble si forte ; la discrète Lucy, épanouie dans la maternité ; Clara, la rebelle, engagée dans l'American Indian Movement ; Kenny, qui ne sait plus comment s'arrêter de fuir, et, enfin, Howie, condamné pour avoir rossé son ancien tortionnaire.
 

On dit jamais deux sans trois, coïncidence, mais je suis dans : 

Red Arctic, hiver 1931. Une meute d'une trentaine d'hommes armés, équipés de traîneaux, d'une centaine de chiens et d'un avion de reconnaissance pourchasse un homme. Un seul. Tout seul. C'est la plus grande traque jamais organisée dans le Grand Nord canadien. Pendant six semaines, à travers blizzards et tempêtes, ces hommes assoiffés de vengeance se lancent sur la piste d'un fugitif qui les fascine. Cette course-poursuite va mettre certains d'eux face à leur propre destin. Car tout prédateur devient un jour la proie de quelqu'un d'autre...

Il y a aussi des indiens dans cette histoire, des "loucheux", pisteurs.

Je viens de terminer "Le bal des folles" :

J'hésite à donner mon avis, car ça va être polémique : je n'ai pas aimé le début de ce roman. En fait, je crois que je suis masculiniste, à mesure que le féminisme ambiant gagne du terrain.

Dans son roman, elle ne cesse de marteler que le problème, c'est le "patriarcat", le "patriarche", or ces termes-là sont dans la bouche des féministes, mais pas de l'époque qu'elle décrit. Je doute fort que les femmes de cette époque-là, celle de Charcot, avaient constamment en tête le "patriarcat" comme ennemi.

Quand elle décrit les aspirations d'une femme de ce temps-là, à savoir, qu'elle ne veut pas de sa condition que la société lui réserve, élever des enfants, être la femme de son mari, etc. elle fait un énorme anachronisme : elle transpose la mentalité d'une féministe d'aujourd'hui, dans une femme d'époque. J'ai trouvé ça mal fait.

La suite du roman m'a mieux plu, le côté un peu fantastique de celle qui voit et entend les morts.

@January, tu peux le mettre dans "livre que je voulais pas lire" (je l'ai lu quand même, parce qu'il est au programme de mon cercle de lecture mensuel) ; et si tu l'as lu, je suis tout ouïe de ton avis

un livre que je n'aurais jamais pensé lire, vu le titre et la couverture pourrie, et qui m'a émue. C'est son deuxième livre, j'essaye de trouver le premier

https://www.babelio.com/livres/Cohen-Tant-quil-y-a-de-lamour/1437938

Catégorie "Fait Historique" :

De l'été 1942 aux années 1990, on suit la vie d'une allemande qui a joué le rôle de goûteuse au service d'Hitler pendant 2 ans.

Le livre est un roman, mais il est basé sur le témoignage que  Margot Woelk a donné dans un documentaire pour une chaine allemande et qui a ensuite été repris un peu partout dans le monde. Ici, le Figaro : https://www.lefigaro.fr/international/2014/09/24/01003-20140924ARTFIG00340-la-gouteuse-d-hitler-raconte-ses-annees-de-terreur.php

Malheureusement, cette femme est décédée avant que l'écrivaine Rosella Postorino puisse la rencontrer. Donc l'autrice se base sur le compte rendu du témoignage d'une femme de plus de 90 ans... Pourquoi pas? Mais encore faudrait-il avoir quelque chose à apporter de plus. Pas cette improbable histoire d'amour avec un SS à laquelle je n'ai absolument pas cru.

J'aurais du me contenter de l'article du Figaro.

Le 15/09/2023 à 16:16, Crève a dit :

Quand elle décrit les aspirations d'une femme de ce temps-là, à savoir, qu'elle ne veut pas de sa condition que la société lui réserve, élever des enfants, être la femme de son mari, etc. elle fait un énorme anachronisme : elle transpose la mentalité d'une féministe d'aujourd'hui, dans une femme d'époque.

"La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison." Olympe de Gouge

"Quelle erreur pour une femme d’attendre que l’homme construise le monde qu’elle veut, au lieu de le créer elle-même." Anaïs Nin

"Ne débarrassez pas la table, à moins que les hommes ne se lèvent pour le faire aussi." Coco Chanel

"La gloire est, pour les femmes, le deuil éclatant du bonheur." Mme de Staël

etc, etc, etc

Peut-être, en effet, que parler de féminisme (terme qui n'apparait que tardivement au XIXème siècle) et encore plus de patriarcat au sens sociologique est anachronique. Comme je n'ai pas lu le livre, je te fais confiance.

En revanche, nier le fait que les aspirations d'égalité de droits, de liberté dans les comportements en société, de réussite professionnelle, d'égalité devant l'héritage (ben merde alors) n'étaient pas présents dans l'esprit d'un certain nombre de femmes au XIXème siècle est une erreur.

Il y a 23 heures, Beebee a dit :

En revanche, nier le fait que les aspirations d'égalité de droits, de liberté dans les comportements en société, de réussite professionnelle, d'égalité devant l'héritage (ben merde alors) n'étaient pas présents dans l'esprit d'un certain nombre de femmes au XIXème siècle est une erreur.

Je suis d'accord. 

@Crève oui j'ai lu "Le bal des folles" il y a longtemps, à sa sortie. Je ne comprends pas. Les jeunes femmes qui faisaient un pas de travers étaient envoyées sans besoin de justification dans des établissements, des prisons, qui pratiquaient la torture à défaut de psychiatrie, bref. Les pères (et les hommes de façon plus générale) avaient tout pouvoir. Et tu t'émeus de l'utilisation du mot "patriarcat" ?  Patriarche est correct. 

En revanche tu vois, Eugénie extra-lucide je n'ai pas apprécié du tout. Quelqu'un qui dit aujourd'hui très sérieusement qu'il parle avec les morts on sait où il se retrouve. Et là du coup, ça justifie le truc ! là non, et le pompon, ben c'est la validation de ses prédictions et/ou autres quoi : Non. Moi c'est ça qui m'a foutu le livre parterre. 

L'adaptation au cinéma, par Mélanie Thierry, est très bien, en tout point conforme au livre. 

A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

Bonsoir .. je passe juste par envie de humer l'essence de ce défi.

J'espère sans doute retrouver une motivation .

La vérité est que je suis un peu sous l'eau .. démotivé. Épuisé.

Rentré de vacances pourries . J'ai commencer une formation certifiante.

Recommencé les répétitions en vue des concerts. Plusieurs oeuvres de Bach . 

Et du coup les moments de poses je bulle .. m'endors sur mon tel en consultant les forums . 

Bref suis dans un état de stress épuisant .. la routine ...

Merci de m'avoir lu .

défi « prix Nobel » 4/5

j’ai passé beaucoup de temps sur ce livre. D’abord parce très occupée puis, il faut le dire, ce n’est pas un livre accessible. Il faut prendre son temps pour bien l’apprécier. 
L’écriture est magnifique, très poétique par moment puis en langage parlé. Chacun son style entre les différents personnages et l’auteur. Ce qui est plus compliqué, c’est la structure du livre : j’ai eu l’impression d’entrer au milieu du roman. Puis, progressivement, le passé ressurgit et nous en apprenons plus sur l’impact de l’esclavage sur les protagonistes, voire sur le pays. 
roman magnifique que je vous conseille. Je dirais presque à savourer si les thèmes abordés n’étaient pas si durs. 

Il y a 13 heures, koadeg a dit :

roman magnifique que je vous conseille. Je dirais presque à savourer si les thèmes abordés n’étaient pas si durs. 

Tous les romans de Toni Morrison que j'ai lus m'ont fait cet effet.

Le 24/09/2023 à 11:42, Beebee a dit :

Tous les romans de Toni Morrison que j'ai lus m'ont fait cet effet.

Cela faisait longtemps que je voulais lire cet auteur mais je n’en avais jamais eu l’occasion. Avant son décès, j’avais lu une interview passionnante qui m’avait donné envie de découvrir ses œuvres. J’ai juste commencé. Je ne suis pas déçue.  Tu conseillerais quoi pour une deuxième lecture ?

Il y a 1 heure, koadeg a dit :

Cela faisait longtemps que je voulais lire cet auteur mais je n’en avais jamais eu l’occasion. Avant son décès, j’avais lu une interview passionnante qui m’avait donné envie de découvrir ses œuvres. J’ai juste commencé. Je ne suis pas déçue.  Tu conseillerais quoi pour une deuxième lecture ?

Deux titres me viennent  : Home et Délivrances.

Le premier se déroule dans les années 50 et raconte le retour d'un soldat à la maison. Mais "la maison" est une petite ville ségrégationniste du Sud des Etats Unis.

Le second se passe à notre époque. Bride est née "trop noire" dans une famille métis qui espérait un bébé nettement plus clair. Elle va en faire une force.

3/5

défi : animal narrateur

J'ai eu du mal à le finir. Beaucoup trop long, surtout avec l'écriture particulière qu'a adopté l'auteur.

Doogie est un singe éduqué. Grace aux langages des signes et clavier, il communique. Il est envoyé dans les colonies spatiales pour faire des conférences. A son retour, le vaisseau s'écrase. Doogie se retrouve seul, en pleine jungle, en costume et sans préparation pour la vie sauvage. Vraiment sauvage ?

Par des retours en arrière, l'histoire prend forme. Mais toujours par les mots de Doogie, qu'il va perdre au fur et à mesure. Ce n'est pas une lecture facile. Toutes les parties qui se passent dans le zoo, qui permettent d'en apprendre plus sur notre héros de chimpanzé, ça va. Par contre, la partie dans la jungle, qu'est ce que c'est loooooooooong !!!

Les personnages, que ce soit les animaux ou les humains, ne sont guère charismatique. Même le héros. Quant à la fin….. bof !

Livre se déroulant durant une guerre :

Alfa Ndiaye n'a pas été capable d'achever son ami "plus que frère" Mademba Diop qui a agonisé dans ses bras pendant des heures. Nous sommes dans la boue, le sang et les viscères des tranchées des la Guerre de 14/18 et le début de ce petit roman est aussi asphyxiant (insupportable) que le premier chapitre de "Au revoir là haut".

La comparaison s'arrête là : David Diop emprunte aux griots un style déclamatoire. Alpha nous conte non seulement les tranchées, les coupes-coupes qui sont mis dans les mains des tirailleurs pour qu'ils aient l'air encore plus sauvage, le sifflet qui emmène tout le monde à la mort. Mais il nous ramène aussi dans le Sénégal de son enfance. Très prenant.

A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

3/5 défi "livre écrit par un homme politique" (député français et européen)

Plus qu'un livre, c'est une introduction entre récit et histoire de vulgarisation. Le style d'écriture varie entre dialogues, échange (à sens unique) épistolaire et description plus académique. Toutefois, on n'entre jamais vraiment dans le sujet. Il aurait été intéressant de détailler la personnalité des personnes citées pour se faire une idée plus précises. De détailler la vie à Versailles, le contexte politique, sociale de la France à la même époque. Tout cela est bâclé en quelques phrases.

Ce n'est pas le premier livre de M. Gallo que je lis. Généralement, j'aime bien, tant qu'il se cantonne dans des romans. Comme c'est le cas ici. Donc côté écriture, c'est fluide, explicite, agréable mais beaucoup trop court. Très bien pour donner envie de lire des documents plus élaborés.

Non, en fait, ce qui m'a surtout gênée, c'est le fait qu'un lieutenant de police (de la Reynie, pour le citer), fidèle à son roi mais non satisfait de la décision que prend Louis XIV d'étouffer l'affaire des poisons pour protéger les grands de France, et notamment son ancienne maitresse, Mme de Montespan, décide de confier les dossiers à l'ambassadeur de Venise !!!!

Certes, ils sont amis mais l'ambassadeur est surtout à la cour pour espionner en faveur de la Sérénissime. Donc tous les dossiers ultras secrets que le roi a fait détruire mais dont son lieutenant a gardé une copie, sont partis à l'étranger ? ça fait quand même trahison et on y croit pas une minute.

Il y a 23 heures, January a dit :

A jour : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

 

pas tout à fait   (p41)

récit de voyage "nos voisins du dessous" Bill Bryson

nouvelles "tout à l'égo" Tonino Benaquista

Gallimard "un étrange pays" Muriel Barbery

road movie "nous rêvions juste de liberté" Henri Loevenbruck

non, en fait, c'est dans le même message, pas trop détaillé. Livres lus pendant mes vacances d'été sans forcément la possibilité d'envoyer sur le forum mes avis.

Ah oui... pas tout à fait   

C'est corrigé :  https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

il y a 16 minutes, January a dit :

Ah oui... pas tout à fait   

C'est corrigé :  https://docs.google.com/spreadsheets/d/1jcKsQSV3PE8bOElGuuBw1MA2Umr-Ue2N-4KLFw8bQC8/edit#gid=0

 

 

merci

Il faudrait surtout que je lise le livre commun pour valider le 1er challenge !

Fini Travail soigné de Pierre Lemaître hier. À mettre dans livre avec un tueur en série