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La boîte à idées du lecteur abandonné

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January

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Les clochards célestes - 1

"Sans bourse délier, je quittai Los Angeles sur le coup de midi, caché dans un train de marchandises, par une belle journée de la fin septembre 1955. Étendu sur une plate-forme roulante, mon sac sous la nuque, les genoux croisés haut, je me laissai absorber par la contemplation des nuages tandis que le convoi roulait vers le nord. L'omnibus qui m'emportait me permettrait d'arriver avant la nuit à Santa Barbara où je me proposais de dormir sur la plage. Le lendemain matin, un autre omnibus m'emmènerait jusqu'à San Luis Obispo, ou bien le rapide de marchandises me déposerait à San Francisco à sept heures du soir."

 

Je ne connaissais pas. Merci.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 823 messages
107ans‚ ©,
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Rentrée littéraire, nouveau Boualem Sansal :) 

Paolo fait partie des rares humains, « les Appelés », choisis par une puissance mystérieuse pour recevoir et diffuser un message simple et terrible : dans 780 jours la présence des hommes sur la Terre prendra fin. Une minorité d’élus sera alors sauvée et conduite en lieu sûr, sur une autre planète.

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Membre, 40ans Posté(e)
Crève Membre 3 357 messages
Mentor‚ 40ans‚
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il y a 50 minutes, January a dit :

Rentrée littéraire, nouveau Boualem Sansal :) 

Paolo fait partie des rares humains, « les Appelés », choisis par une puissance mystérieuse pour recevoir et diffuser un message simple et terrible : dans 780 jours la présence des hommes sur la Terre prendra fin. Une minorité d’élus sera alors sauvée et conduite en lieu sûr, sur une autre planète.

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Ce synopsis me fait beaucoup penser à un roman de Robert Charles Wilson, The Harvest, où les humains font un rêve en commun, diffusé par des entités extraterrestres : la présence des humains sur Terre ne sera plus, et il leur est proposé, ailleurs et demain, la vie éternelle en échange.

Est-ce que t'avais lu 2084 ? Et si oui, t'en avais pensé quoi ?

 

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Dans un hôtel perdu sur un champ de lave de la péninsule de Snæfellsnes, en Islande, se déroule une étrange réunion de famille : celle du clan Snæberg.

Alors que le temps se détériore et que l’alcool coule à flots, l’un des membres de la puissante famille disparaît. La menace d’un rôdeur sème le doute parmi les convives. Mais le vrai danger ne se trouverait-il pas… à l’intérieur de l’hôtel ?

Les rancœurs et le passé douloureux du clan Snæberg vont remonter peu à peu au jour, jusqu’à ce que la vérité, effarante, soit révélée.

Prix John Creasey Dagger et Prix Storytell Award du meilleur roman policier

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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À la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit : " Ne laisse jamais de traces de ton passage. " Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là.
Cécile Coulon explore dans ce roman des thèmes universels : la forcepoétique de la nature et la noirceur des hommes. Elle est l'autricede Une bête au Paradis, Prix littéraire du Monde, Trois saisons d'orage, prix des Libraires, et du recueil de poèmes Les Ronces, prix Apollinaire.Avec La Langue des choses cachées, ses talents de romancière etde poétesse se mêlent dans une oeuvre littéraire exceptionnelle.

 

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Vu d'Occident, la Sibérie évoque de vastes étendues gelées où les Soviétiques exilaient leurs prisonniers. Mais peut-on s'échapper d'une prison à ciel ouvert ? Voilà le point de départ de ce récit haletant : un improbable voyage qu'entreprend Sylvain Tesson sur les traces des évadés du goulag, depuis Iakoutsk jusqu'au Golfe du Bengle, 5 000 kilomètres plus au sud. Dans des conditions extrêmes, aux prises avec le froid, la faim et la soif, l'écrivain voyageur multiplie les rencontres en suivant la route du récit À marche forcée, de Slavomir Rawicz. Ce dernier a-t-il pu s'évader au début des années 1940 ? Ou bien a-t-il emprunté son histoire à un autre ? Entre mythe et réalité, récit de voyage et épreuve de force, Sylvain Tesson nous invite une nouvelle fois sur les chemins de la liberté.

 

 

 

 
Avec les fées
  • L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : « C'est bien curieux les hommes... Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. » Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées. Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Écosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux. Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.
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Membre, 44ans Posté(e)
Beebee Membre 4 117 messages
Maitre des forums‚ 44ans‚
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il y a 2 minutes, Axo lotl a dit :

Non je ne l'ai pas vu. C'était bien ?

Tesson et Coulon notamment! Le thème sur la beauté et l'émerveillement (au sens contemplatif du terme) m'a moins touché.

Mention spéciale cependant à Hervé Le Corre, auteur de romans noirs très noirs, du genre à ne pas prendre ses lecteurs pour des imbéciles.

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Son dernier roman me fait très envie :

A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s'effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Le jeune père ne rentre pas chez lui.
Trois générations plus tard, dans un monde où toute technologie avancée a disparu, un petit groupe de gens a trouvé un abri de fortune dans une maison campagnarde qui a échappé à la destruction. Pas pour longtemps. Des pillards vont bientôt l'incendier et les survivants vont devoir fuir sur les routes avec leur carriole et leur cheval. Commence une épopée proche du western, où chaque jour l'enjeu est de survivre...

 

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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il y a une heure, Beebee a dit :

Tesson et Coulon notamment! Le thème sur la beauté et l'émerveillement (au sens contemplatif du terme) m'a moins touché.

Mention spéciale cependant à Hervé Le Corre, auteur de romans noirs très noirs, du genre à ne pas prendre ses lecteurs pour des imbéciles.

CVT_Qui-apres-nous-vivrez_2057.jpg

Son dernier roman me fait très envie :

A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s'effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Le jeune père ne rentre pas chez lui.
Trois générations plus tard, dans un monde où toute technologie avancée a disparu, un petit groupe de gens a trouvé un abri de fortune dans une maison campagnarde qui a échappé à la destruction. Pas pour longtemps. Des pillards vont bientôt l'incendier et les survivants vont devoir fuir sur les routes avec leur carriole et leur cheval. Commence une épopée proche du western, où chaque jour l'enjeu est de survivre...

 

Je regarderais peut être en Replay ce WE.

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
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Amélie Nothomb

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Amélie Nothomb possède l’énigmatique et belle faculté de raconter des histoires tristes qui ne vous tirent pas de larmes mais peuvent bel et bien vous déchirer le cœur. Le Livre des sœurs est un de ces contes noirs et purs dont elle a le secret, qui s’attache au destin de Tristane, enfant non désirée du couple (trop) fusionnel que forment Florent et Nora. C’est lorsque lui naît une petite sœur, Laëtitia, que l’amour entre enfin dans la vie de Tristane, l’éternelle « petite fille terne » dont le manque d’éclat est le symptôme de l’absence d’affection parentale subie dans ses jeunes années. Mais lorsque Tristane rencontra Laëtitia, « deux planètes s’alignèrent de manière si exacte que s’éleva, audible pour ces seules enfançonnes, une musique qui ne devait jamais s’assourdir ». D’autres déclinaisons de la sororité s’invitent autour de leur histoire d’amour nimbée de sacré, qui est aussi une ode au langage, à la puissance des mots qui peuvent exhausser ou détruire. — Na.C.

https://www.telerama.fr/livre/amelie-nothomb-rosa-bonheur-jean-louis-milesi-la-selection-de-livres-de-poche-de-la-semaine-7018854.php

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Axo lotl Membre 10 482 messages
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Le Fond des forêts

David Mitchell

« Superman 2 passait à la télé. Je l’avais vu au cinéma de Malvern il y avait à peu près trois ans. Le film était assez bien mais pas au point de lui sacrifier un lac gelé rien qu’à moi. Clark Kent renonce à ses pouvoirs tout ça pour avoir des rapports sexuels avec Lois Lane dans des draps de satin. Qui serait assez stupide pour faire un échange pareil ? Quand on peut voler ? Dévier des missiles atomiques vers l’espace ? Remonter le temps en faisant tourner la Terre à l’envers ? »

 

1982, dans un petit village du Worcestershire.

Jason Taylor, treize ans, essaie de réussir son entrée dans l’adolescence. Et ça n’est pas chose facile. À l’école ou chez lui, Jason affronte l’incompréhension et le mépris : ses camarades raillent son bégaiement, ses parents ne cessent de se disputer. Mais Jason mène une vie secrète, dans un monde à lui peuplé de visions étranges et de figures ambigües.

 

Portrait de famille, chronique de l’Angleterre de Thatcher, roman d’apprentissage à la lisière du fantastique, Le Fond des forêts est avant tout une suite de variations éblouissantes sur l’adolescence et ses multiples facettes.

 

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
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« J’ai un ami bipolaire. Il s’appelle Solal.

Ce livre raconte son histoire. Du jour où je l’ai poussé vers la phase haute la plus terrible de sa vie à sa chute. De sa renaissance aux premières années de son tour du monde à pied. Il décrit la beauté fragile d’un être en proie à des hauts et des bas plus marqués que pour le commun des mortels. Et pourtant pas si différent de nous… »

 

Dans ce texte, tout est strictement vrai ; ni personnages inventés ni histoires imaginées. Pourtant, on le lit comme un pur roman, au plus proche du réel. Il y est question d’amitié, d’ivresse et de mouvement. Un récit magnifique, à la juste distance, qui émeut autant qu’il donne à réfléchir.

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Une jeune femme scandinave s’installe à Florence où tout lui semble étranger et écrasant : les toits de tuiles, les tours des églises, l’homme qu’elle a rencontré. Elle se dit qu’elle vient d’une région trop froide, et qu’il pourrait être celui qui réchauffera la terre gelée en elle.

La Prise du diable est l’histoire de cette femme, de son corps et de son esprit. Du pouvoir qu’elle a sur l’homme qu’elle tente de changer, et du pouvoir de plus en plus fort qu’il exerce sur elle.

Dans un récit haletant et dérangeant, Lina Wolff nous entraîne au cœur des mécanismes de l’emprise, et sonde la folie misogyne déguisée en normalité de notre société contemporaine.

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  • 2 semaines après...
Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Inédit de 1950.

Un homme habite seul une pension à Montréal où son amie Marylin vient régulièrement dans sa chambre exiguë lui faire l’amour et déclamer des poèmes. À la suite de l’appel téléphonique d’un inconnu, il est amené à accueillir son grand-père arrivé de New York, qu’il ne connaissait pas, mais dont la ressemblance avec son père est indéniable.

En dix-sept chapitres denses, Leonard Cohen réussit un bref roman en forme de fable kafkaïenne, dans un décor qui fait penser à certains romans de Bernard Malamud ou de Saul Bellow. C’est en fait surtout une voix singulière, qui a déjà tout pour s’imposer. Un bonheur de lecture, tout comme les nouvelles qui accompagnent cette édition posthume et bénie.

 

 

“Mon Dieu, ai-je hurlé silencieusement désespéré. Comment peux-tu être aveugle à ce point ? Comment peux-tu être faible au point de me laisser t'infliger ça ? Pourquoi ne me résistes-tu pas ? Pourquoi me forces-tu à te faire souffrir ? Pourquoi m'obliges-tu à te faire du mal ?”

 

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  • 2 semaines après...
Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Dans quelques jours, ça fera dix ans qu’Émilien « Milou » Milkovitch a été condamné pour avoir étranglé un jeune couple.
Après lui avoir rendu visite, Victor Caranne, psychologue carcéral à la prison de l’île de Ré, se met à douter sérieusement de sa culpabilité. Mais s’il veut l’aider, il va falloir faire vite : le détenu affirme qu’il se suicidera dans une semaine, le jour anniversaire de son incarcération.
Victor et Anaïs, la jeune flic de la PJ de La Rochelle avec laquelle il a tissé de solides liens, vont se jeter à corps perdu dans un contre-la-montre à haut risque.

En 2020, Max Monnehay initiait les enquêtes de Victor Caranne avec Somb, plusieurs fois primé, suivi de Je suis le feu (2022). Avec ce troisième volet, elle est au sommet de son art.

Les monstres n’existent pas, il n’y a que des hommes.

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Membre, 53ans Posté(e)
guernica Membre 22 322 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
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Le 06/01/2024 à 05:47, Axo lotl a dit :

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Dans un hôtel perdu sur un champ de lave de la péninsule de Snæfellsnes, en Islande, se déroule une étrange réunion de famille : celle du clan Snæberg.

Alors que le temps se détériore et que l’alcool coule à flots, l’un des membres de la puissante famille disparaît. La menace d’un rôdeur sème le doute parmi les convives. Mais le vrai danger ne se trouverait-il pas… à l’intérieur de l’hôtel ?

Les rancœurs et le passé douloureux du clan Snæberg vont remonter peu à peu au jour, jusqu’à ce que la vérité, effarante, soit révélée.

Prix John Creasey Dagger et Prix Storytell Award du meilleur roman policier

il est pas mal, je l'ai lu il y a 3 jours

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  • 3 semaines après...
Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Cinq romans immanquables de la rentrée littéraire d'hiver 2024

Parmi les 482 romans parus dans la rentrée littéraire de janvier, nous avons déniché pour vous ces cinq pépites.

Article rédigé parLaurence Houot

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 05/03/2024 17:44

Temps de lecture : 6 min

Cinq romans de la rentrée littéraire de janvier 2024 à ne pas rater. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Le premier roman du chanteur de Zebda, Magyd Cherfi, le dernier roman, posthume, de Russell Banks, une curiosité illustrée signée Nicolas Mathieu, un thriller familial de Vincent Almendros et le récit de Jean-Pierre Martin de son séjour en prison dans les années 1970. Voici cinq romans remarquables de la rentrée littéraire de janvier 2024.

"N'oublie rien" de Jean-Pierre Martin

N'oublie rien est le récit des 61 jours de détention de Jean-Pierre Martin en 1970, alors qu'il est âgé de 22 ans, à la maison d'arrêt de Saint-Nazaire. Incarcéré pour "apologie d'incendie volontaire", ce jeune intellectuel devenu ouvrier, militant d'extrême gauche, est accusé d'avoir distribué un tact justifiant l'attaque au cocktail Molotov de la direction des Chantiers de l'Atlantique.

Tout à la fois témoignage sur les conditions en détention, sur la solitude de l'enfermement et les moyens d'y échapper par la pensée, galerie de portraits de ceux qui peuplent la prison, des deux côtés des grilles, manifeste d'un homme dont la révolte gronde toujours, et portrait d'une époque, ce court livre est un trésor d'humanité, à l'instar de Mes fous, publié en 2020 aux éditions de L'Olivier.

("N'oublie rien" de Jean-Pierre Martin, L'Olivier, 192  pages, 18,50 euros).

Couverture de "N'oublie rien" de Jean-Pierre Martin, publié le 2 février 2024. (EDITIONS DE L'OLIVIER)

"Sous la menace" de Vincent Almendros

Quentin passe le week-end avec sa mère et sa cousine Chloé chez ses grands-parents. L’adolescent vient de se faire renvoyer de son collège après avoir mis une raclée à l'un de ses camarades. Quentin, mal aimé sans qu'il sache pourquoi par sa mère, mal dans sa peau parce que son corps se transforme et qu'il sent germer en lui des pulsions qui le dépassent, a du mal à retenir sa colère au point qu'il se sent "devenir un monstre". Quels secrets les adultes lui cachent-ils sur son père ? Que sait sa cousine Chloé, et sans doute presque tout le monde dans sa famille, qu'il ne sait pas ?

L'auteur d'Un été et de Faire mouche (Éditions de Minuit, 2015 et 2018) confirme son art de distiller dans une écriture éthérée et précise le malaise et la tension produite par des secrets et des mensonges qui empoisonnent la vie.

("Sous la menace" de Vincent Almendros, Éditions de Minuit, 128 pages, 17 euros).

Couverture de "Sous la menace" de Vincent Almendros, publié le 2 janvier 2024. (EDITIONS DE MINUIT)

"La Vie de ma mère !" de Magyd Cherfi

Slimane, Kabyle de la deuxième génération, la cinquantaine, cuistot, père de deux ados, décide de renouer avec sa mère qu'il a délaissée depuis un bon moment. Il ne se doute pas de l'aventure qui l'attend, en compagnie d'une femme algérienne à l'émancipation tardive et pleine de surprises, dont le roman dresse un portrait à la fois touchant et hilarant.

Magyd Cherfi, chanteur et parolier du groupe Zebda, avait déjà publié quatre livres autobiographiques, dont Ma Part de Gaulois, en 2016, un livre dans lequel il racontait sa jeunesse et ses rêves et ses douleurs d'adolescent d'origine algérienne dans les quartiers nord de Toulouse. Avec La Vie de ma mère !, il se lance pour la première fois dans l'art du roman. Un nouvel exercice d'écriture qu'il explore dans une langue joyeuse, imagée, inventive, pour raconter avec délicatesse la relation d'un quinquagénaire en crise d'identité avec sa mère, et avec le reste de la fratrie. Avec ce beau portrait, il ouvre une fenêtre sur un monde et une communauté riche d'une langue, et d'une histoire transgénérationnelle à partager.

("La Vie de ma mère !" de Magyd Cherfi, Actes Sud, 272 pages, 21,50 euros).

Couverture de "La Vie de ma mère" de Magyd Cherfi, publié le 3 janvier 2024. (ACTES SUD)

"Le Ciel ouvert" de Nicolas Mathieu, dessins d'Aline Zalko

Pendant quelques mois, le temps d'une histoire d'amour clandestine, Nicolas Mathieu a publié des messages sur son compte Instagram. Des messages en apparence postés pour ses 11 000 followers, en réalité des adresses secrètes à la femme qu'il aime, mais qui "n'est pas libre". Un temps plus tard, alors que cette histoire est terminée, il décide de reprendre ces messages, avec d'autres, pour composer un livre.

Comme des points se rejoignant jusqu'à se toucher, ces textes, illustrés, dessinent une ligne, une trajectoire dans laquelle on peut lire tout à la fois les frémissements du quotidien, la succession des saisons, les soubresauts d'une histoire en marche, et aussi le temps qui passe. De cet assemblage de textes singuliers, de ces poèmes en prose trempés dans le réel, de ce "laboratoire de roman", aussi, surgit comme toujours chez Nicolas Mathieu une forme de vérité universelle qui, partant du cœur, nous "ouvre le ciel", et nous touche.

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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Deux amants, deux voix qui s’entrelacent dans une nuit de ferveur. Dans ce huis clos amoureux, on devine à peine le monde extérieur. Tout se mêle, l'amour et la mort, la peur et le désir, la passion et la tendresse. C’est l’une de ces conversations fiévreuses qui ne s’achèvent qu’avec l’aube. Mais avant la lumière, il faudra traverser un tout autre monde... Au rythme hypnotique du dialogue, voyant sans être voyeur, le lecteur entre dans l'intimité du couple et se laisse emporter dans un voyage initiatique. Suspendus entre rêve et réalité, les symboles se multiplient : feu, serpents, oiseaux et l’antique combat entre bien et mal. Avec ce Dialogue imprégné du plus ardent romantisme, Simon Johannin met à nu ses thèmes de prédilection pour en poursuivre l’exploration toujours plus intense. ...

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Ici, c'est le « village de nulle part ». Là où l'on vit retiré et un peu hors la loi. Là où les enfants slaloment entre les pères ivres et les chiens errants, où l'été on apprend à dépecer les agneaux... Où trop souvent la misère vous mord les lèvres et la puanteur vous empoigne la gorge. Là où l'amitié reste la grande affaire. Un jour pourtant, il faut partir, affronter le monde pour tenter d'échapper à cette enfance pleine de terre et de sang qui vous colle à la peau.

 

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Membre, 44ans Posté(e)
Beebee Membre 4 117 messages
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Il y a 13 heures, Axo lotl a dit :

Ici, c'est le « village de nulle part ». Là où l'on vit retiré et un peu hors la loi. Là où les enfants slaloment entre les pères ivres et les chiens errants, où l'été on apprend à dépecer les agneaux... Où trop souvent la misère vous mord les lèvres et la puanteur vous empoigne la gorge. Là où l'amitié reste la grande affaire. Un jour pourtant, il faut partir, affronter le monde pour tenter d'échapper à cette enfance pleine de terre et de sang qui vous colle à la peau.

Peux-tu donner le titre du livre et son auteur STP? Je n'arrive pas à les lire sur l'image.

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Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
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il y a 30 minutes, Beebee a dit :

Peux-tu donner le titre du livre et son auteur STP? Je n'arrive pas à les lire sur l'image.

C est l'été des charognes de Simon johannin. L'auteur présent sur la dernière émission de la grande librairie.

  • Waouh 1
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  • 2 semaines après...
Membre, 49ans Posté(e)
Axo lotl Membre 10 482 messages
Maitre des forums‚ 49ans‚
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“Les Papillons du bagne” : un voyage inattendu dans les pas et la plume virtuose de Jean Rolin

Quel lien entre la chasse aux papillons, “loisir d’enfants sages ou de vieux cinglés” et l’enfer du bagne de Cayenne ? Le romancier nous mène en Guyane pour lever le mystère et rencontre en chemin bagnards, entomologistes… et Nabokov.

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