La positivité à outrance, c'est toxique !

Il y a aussi ce côté culpabilisant : si on arrive pas à appliquer les conseils pas chers des gens , on se dit qu'on est bon à rien de toute façon..ou qu'on est vraiment des faibles pour ne pas surmonter certaines épreuves

il y a 4 minutes, January a dit :

Hello tous toutes, 

 

Ca fait déjà  plusieurs années que l'injonction à être positif est présente un peu partout. Au boulot, entre amis, n'importe où, partout, on nous rappelle sans arrêt que tout doit être positif quitte à, dans les formes les plus nocives de la "positive attitude", aller jusqu'à minimiser des difficultés. 

Le problème c'est que pour certaines personnes, ça crée un effort et ça peut même être contre-productif.

Est-ce que lorsqu'on traverse un moment compliqué toutes ces injonctions sont de bon ton ? "Tout passe", "Faut tourner la page (quand il est question de choses anciennes)", "l'année prochaine t'en rigoleras", "faut te bouger" oh ! j'allais oublier "un de perdu dix de retrouvés", "regarde le BON côté des choses";  bref, mon cul sur la commode..

Il ne vous est jamais arrivé de lire ces espèces de citations à la noix sur le bien-être ou je ne sais quoi et être agacé ?  Ces trucs cucul la praline là, avec le coucher de soleil. Attendez j'en trouve une, voilà : 

Bon j'ai pas le coucher de soleil mais j'ai le truc cucul la praline.   

 

Bon, sérieusement, nous avons le droit d'aller mal. Tout ce qui peut nous arriver dans la vie n'a pas forcément d'interprétation positive !  Chercher à être positif tout le temps a ses limites. Je pourrais même un peu plus au-delà du coup de gueule et expliquer ce que ça donne dans le cerveau ces injonctions trop souvent répétées, la négation des émotions, des sentiments, c'est jamais bon. 

 

Oui pas facile d'être toujours positif et parfois retenir ses larmes pour ne pas gêner les autres. 

Il y'a des moments dans la vie où chacun et chacune a à surmonter des épreuves. 

Et dans ces moments, on a besoin d'une écoute et de compassion pour pouvoir se relever. 

il y a 4 minutes, Sandra42 a dit :

Il y a aussi ce côté culpabilisant : si on arrive pas à appliquer les conseils pas chers des gens , on se dit qu'on est bon à rien de toute façon..ou qu'on est vraiment des faibles pour ne pas surmonter certaines épreuves

Avoir de la tristesse ou du stress n'est pas de la faiblesse mais des émotions à des moments où l'on traverse des épreuves. 

Ca a toujours existé ce côté "les gens malheureux dérangent", je trouve juste qu'on arrive à des sommets. C'est devenu un tel réflexe "l'attitude positive", que ça finit par tout empoisonner. 

Combien de fois vous avez répondu "ça va" quand bien même ça n'allait pas ? Par convenance. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire, mais systématiquement comme la société nous y encourage : non.  

à l’instant, January a dit :

Ca a toujours existé ce côté "les gens malheureux dérangent", je trouve juste qu'on arrive à des sommets. C'est devenu un tel réflexe "l'attitude positive", que ça finit par tout empoisonner. 

Combien de fois vous avez répondu "ça va" quand bien même ça n'allait pas ? Par convenance. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire, mais systématiquement comme la société nous y encourage : non. 

Avant je répondais une banalité...parce que je suis assez discréte . Et on m'a éduqué à ne pas déranger .

Depuis quelques temps, je n'ai plus aucun filtre sur mes ressentis j'arrive plus à contenir, tellement c'est hors norme ce que je vis

Du coup les gens n'osent même plus me demander si ça va

il y a 4 minutes, January a dit :

Bon, sérieusement, nous avons le droit d'aller mal.

C'est tout. Mais c'est le plus compliqué à admettre. Pour autrui, mais avant tout pour soi-même. Souvent, les injonctions extérieures ne sont rien à côté des injonctions intérieures. Nous avons le droit d'aller mal, et il faudrait même aller au bout du raisonnement : nous avons le droit de vouloir aller mal. Encore faut-il l'admettre, sans culpabiliser. C'est cette culpabilité qui pousse trop de gens à se faire croire et faire croire qu'ils veulent aller bien, alors qu'il n'en est rien. Vouloir aller mal est tout autant respectable que vouloir aller bien...

Doublon

C’est ça on ne doit pas se plaindre.

Alors autant je passe ma vie à me plaindre ici (enfin pour des choses anodines) autant en vrai je ne dis jamais rien. Je rumine dans mon coin. 
On est un peu conditionné comme ça pour beaucoup. 
 

Puis dans la liste il y a le " y’a pire que toi" qui équivaut à un tais-toi tu te plains d’aise. 

 

Demander à quelqu'un de positiver, c'est minimiser ou nier sa souffrance : c'est dévastateur, sous couvert de "bons sentiments".

Ça aide quand même, il faut bien le reconnaître. 

il y a 11 minutes, January a dit :

(...) aller jusqu'à minimiser des difficultés. 

Ah je n'avais pas vu les choses ainsi.

Se raccrocher (parfois avec toute l'énergie du désespoir) à du positif si infinitésimal soit-il peut permettre de ne pas sombrer dans l'abattement et d'avoir encore la force et l'envie de faire tout son possible pour remédier au problème auquel on est confronté; en cela, je lui trouve un côté salvateur.

il y a 11 minutes, January a dit :

Est-ce que lorsqu'on traverse un moment compliqué toutes ces injonctions sont de bon ton ? "Tout passe", "Faut tourner la page (quand il est question de choses anciennes)", "l'année prochaine t'en rigoleras", "faut te bouger" oh ! j'allais oublier "un de perdu dix de retrouvés", "regarde le BON côté des choses" (...)

Mieux vaut éviter ces injonctions maladroites et faisant plus de mal que de bien (même si l'intention est bonne) que la personne en souffrance n'est pas en mesure d'entendre car étant totalement centrée sur son mal-être du moment.

Aux mots pouvant faire mal et même accentuer la souffrance, préférer les gestes de réconfort et faire silence afin que la personne qui souffre sente qu'on est là et la soutient. Lorsque l'on perçoit qu'elle a besoin d'être seule, savoir s'effacer.

il y a 11 minutes, January a dit :

Il ne vous est jamais arrivé de lire ces espèces de citations à la noix sur le bien-être ou je ne sais quoi et être agacé ?  Ces trucs cucul la praline là, avec le coucher de soleil. Attendez j'en trouve une, voilà : 

Bon j'ai pas le coucher de soleil mais j'ai le truc cucul la praline. 

Ce qui est important n'est pas le joli coucher de soleil, on s'en fiche de l'image de fond mais cette citation est cependant assez juste même si, à l'instant T, dans les moments où ça ne va pas, elle nous fiche en rogne.

il y a 3 minutes, Globure a dit :

Doublon

Parallèle ? Je vais essayer de faire tourner ça autrement et d'étayer (j'ai lu le sujet).  Il ne s'agit pas vraiment d'avoir le droit ou non d'être malheureux, mon postulat est que c'est acquis. Maintenant, comment et pourquoi surtout, faire cesser les injonctions positives qui gangrènent la société, les relations quelles qu'elles soient, qui accentuent les inégalités, les discriminations..

Les différents aspects du sujet : l'aptitude à l'écoute, l'aptitude au non-jugement, l'affirmation de soi, la confiance en soi, un truc non-moins en voie de disparition : Accepter les gens tels qu'ils sont.  Quid des véritables discriminations, au travail notamment ?  

Il y a beaucoup à dire. Beaucoup. Je vais essayer de faire ça bien. 

il y a 11 minutes, Globure a dit :

Doublon

 

 

    Hé alors !? .... en quoi ça dérange ?

Chaque fil à son approche et sa sensibilité propre . Les senseurs me gonflent . 

Les doublons ça s'évite effectivement et moi, je suis Vraiment censée le savoir  

Pas de souci, je vais tenter de modifier l'approche et faire un peu plus le focus sur certaines choses par rapport à l'autre sujet. 

j'ai pas été animatrice pour rien !  

Ce n'est pas réellement un doublon, ce n'est pas le même sujet...

il y a 3 minutes, Passiflore a dit :

 

Ça aide quand même, il faut bien le reconnaître. 

 

 

Ah je n'avais pas vu les choses ainsi.

Se raccrocher (parfois avec toute l'énergie du désespoir) à du positif si infinitésimal soit-il peut permettre de ne pas sombrer dans l'abattement et d'avoir encore la force et l'envie de faire tout son possible pour remédier au problème auquel on est confronté; en cela, je lui trouve un côté salvateur.

 

 

Mieux vaut éviter ces injonctions maladroites et faisant plus de mal que de bien (même si l'intention est bonne) que la personne en souffrance n'est pas en mesure d'entendre car étant totalement centrée sur son mal-être du moment.

 

Aux mots pouvant faire mal et même accentuer la souffrance, préférer les gestes de réconfort et faire silence afin que la personne qui souffre sente qu'on est là et la soutient. Lorsque l'on perçoit qu'elle a besoin d'être seule, savoir s'effacer.

 

 

Ce qui est important n'est pas le joli coucher de soleil, on s'en fiche de l'image de fond mais cette citation est cependant assez juste même si, à l'instant T, dans les moments où ça ne va pas, elle nous fiche en rogne.

 

 

Ça m'arrive d'aider comme la personne dont je t'ai parlé et j'écoute avant tout son discours et je lui apporte surtout mon soutien. 

Avoir quelqu'un qui soutient aide à traverser certaines épreuves mais il faut choisir les mots sans brusquer. 

il y a 27 minutes, January a dit :

Combien de fois vous avez répondu "ça va" quand bien même ça n'allait pas ? Par convenance. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire mais systématiquement comme la société nous y encourage : non.  

Non, c'est juste qu'on n'a aucune envie de parler de son mal-être, surtout pas à n'importe qui ou que l'on ne veut pas inquiéter ses proches, tout simplement.

Quand on me répond: "on fait aller" (oh que je n'aime pas !) je comprends qu'il y a un problème et je réponds: "si tu veux en parler, je suis là".

il y a 2 minutes, Danoketian a dit :

Ça m'arrive d'aider comme la personne dont je t'ai parlé et j'écoute avant tout son discours et je lui apporte surtout mon soutien. 

Avoir quelqu'un qui soutient aide à traverser certaines épreuves mais il faut choisir les mots sans brusquer. 

Et il ne faut pas imposer sa présence si la personne ne veut plus parler et a envie qu'on la laisse seule; ne pas insister, s'effacer.

il y a 6 minutes, Danoketian a dit :

Ça m'arrive d'aider comme la personne dont je t'ai parlé et j'écoute avant tout son discours et je lui apporte surtout mon soutien. 

Avoir quelqu'un qui soutient aide à traverser certaines épreuves mais il faut choisir les mots sans brusquer. 

Et même bien souvent ne choisir aucun mot...

il y a 6 minutes, Passiflore a dit :

Non, c'est juste qu'on n'a aucune envie de parler de son mal-être, surtout pas à n'importe qui ou que l'on ne veut pas inquiéter ses proches, tout simplement.

 

Et à un moment donné, ça se dérègle. 

On a tous vu une personne exploser d'un seul coup sans qu’on n’ait rien vu venir. C’est ce qu’il se passe lorsque l’on fait taire ses émotions (en langage intello : surcompenser).  Les émotions trouvent toujours un moyen de sortir. Ce sera différent pour les uns, les autres, mais elles trouveront toujours un moyen de se faire entendre. Y compris, un moyen physique (psychosomatique). 

J'aime ce sujet de Mme January ,   il m'interpelle ,  si je n'avais pas été positif , surtout avec l'enfance chaotique que j'ai eu ,je m'en serais moins bien sorti , je faisais le point et je me disais que tout allait bien , enfin pas si mal ;   aux autres je ne raconte rien de ma vie , sauf le banal ,  se refaire c'est difficile ,    voila , il m'arrive de prendre les choses trop a la dérision , et Mme January me recadre , je lui répond indirectement ,en écrivant un poème , dont elle peut penser qu'il s'adresse a ELLE , mais personne ne sait , on ne sort de l'ambiguité qu'a ses dépends !   un bel automne a tous ;  la je suis en congés  !!!!!!!!

Ah oui, toutes les petites injonctions "pensée positive" un peu partout, "feel good" et j'en passe! ça te donne l'impression que tout est facile. 

Alors oui bien sûr un bon état d'esprit t'aide à relativiser un peu tout, mais il n'y a pas de culpabilité à laisser aller.