interprétation d'œuvres d'art.

il y a une heure, mytèrex a dit :

je veux que chacun de nous donne son interprétation de cette œuvre, je possède la mienne, mais je la réserve pour en connaitre d'autres 

Bon, ben tu peux la dire la tienne !

Les français veulent savoir !

Pour aller dans le sens de @Blaquière

Domine le sentiment de l'inaccessible. Deux mondes opposés dans leur contraste, leur position, leur nature. Le paysage, lugubre, fait face, la femme, lumineuse, est de dos. Le monde physique, minéral, végétal est sans âme, sans relief.  L'âme de la femme, sa lumière intérieure, l'illumination. Cette femme est de dos. Elle permet de figurer la femme. Cette femme lumineuse, jambes trainantes, buste relevé, fait face au monde lugubre. Contraste saisissant. La lumière de la femme n'illumine pas le monde, le lugubre du monde n'assombrit pas la femme. J'y vois le symbole de la condition féminine dans ce monde. Le monde ignore la femme et se prive de lumière.  La femme malgré tout tente désespérément d'apporter au monde la lumière. Le monde, oppressant,  l'empêche de se lever, d'être debout. Nous voyons la femme de dos car nous refusons de voir cette vérité en face. Se privant de la lumière féminine, le monde demeure terne. C'est le monde, en oppressant la femme, qui s'éteint. Ce n'est pas la femme in fine qui est seule handicapée, mais le monde l'est également. Parce que le handicap de la femme ne l'éteint pas, elle demeure lumineuse. Son handicap, c'est de ne pas pouvoir répandre sur le monde sa lumière.  Le handicap du monde, c'est d'être aveugle à cette lumière,  de ne pas l'accepter,  et de demeurer terne...

https://songedunenuitdete.com/2018/11/03/le-monde-de-christina-de-christina-baker-kline/

C'est l'été. La demoiselle attend la venue de quelqu'un mais se cache à la vue des autres.

Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

 "rincer l'oeil"

Hélas c'est même pas nécessaire, il y a un tableau que j'aime bien @guernica, pourquoi? parce que j'ai lu tout un livre là dessus quand j'étais jeune, le tableau en question n'est qu'un ramassis de gribouillis, mais le livre m'a fait connaitre des tas de choses que j'ignorais, sur Picasso (mais ça je m'en fous) mais aussi sur la guerre civile espagnole, du coup, j'ai même pas besoin de voir le tableau pour l'aimer.

C'est un jeu d'association, l'humanité associe des objets à des faits, et projette ses émotions sur les objets, peut importe leur valeur lorsqu’ils sont neutres, le pire dans le "marché" de l'art (parce qu'il faut l'avouer, c'est un marché pas plus) c'est qu'il faut aussi une bonne dose de culte de personnalité pour que l'œuvre acquiert sa soi-disant valeur, faut d'abord considérer Picasso comme un héros surhumain, sinon ça marche pas, d’ailleurs Marcel Ducon l'a prouvé en se contentant de signer un pissoir pourri. ( et c'est à moi de faire l'effort d’interpréter ses conneries ?).

Quand on sait que les aborigènes passaient des heures à dessiner sur le sable et quand ils finissent ils détruisent leur travail, on a droit à se demander, qui a compris la notion de l'art ? ces primitifs aborigènes, ou les marchands de l'art et les bobos parisiens qui interprètent des gribouillis pour donner l'illusion d'être intello?

La femme : est en situation de souffrance : échevelée, mains agrippées dans le sol, jambes qui ne la soutiennent plus.

Elle est tournée vers le corps de ferme. Est-ce qu'elle cherche à le rejoindre pour y trouver du secours ou au contraire est-elle désolée par ce qu'elle voit ?

Le corps de ferme : il est difficile à dire s'il est à l'abandon ou non. Le pourtour est tondu, il y a des ornières mais qui s'arrêtent au niveau du champ, une niche mais pas de chien visible. Difficile à dire si les fenêtres sont ouvertes ou non.

Des oiseaux (corbeaux?) s'échappent de la grange, une échelle est posée le long du toit mais personne ne travaille dessus. Il y a un boquet mais il semble vieux et n'est pas attelé, mais est-il à l'origine des ornières ?

Il y a des oppositions entre la femme clouée au sol, écrasée, et ce corps de ferme auquel des impressions d'élévation sont associées : l'échelle, les oiseaux, les bâtiments collés au ciel entre la femme en vie et ce corps de ferme qui semble abandonné.

La femme vient du côté du soleil, est-ce que c'est l'aube ou le crépuscule ?

Il émane de ce tableau une impression d'entre-deux, d'opposition, entre la vie et l'abandon, le fauve des champs et le gris du ciel. J'ai du mal à me positionner sur ces ambiguïtés.

Il y a 4 heures, mytèrex a dit :

 

 

" ses bras (de chair presque cadavérique)  sont anormalement squelettiques  " ( c' était ma réaction à chaud... ) 

il y a une heure, korvo a dit :

Hélas c'est même pas nécessaire, il y a un tableau que j'aime bien @guernica, pourquoi? parce que j'ai lu tout un livre là dessus quand j'étais jeune, le tableau en question n'est qu'un ramassis de gribouillis, mais le livre m'a fait connaitre des tas de choses que j'ignorais, sur Picasso (mais ça je m'en fous) mais aussi sur la guerre civile espagnole, du coup, j'ai même pas besoin de voir le tableau pour l'aimer.

C'est un jeu d'association, l'humanité associe des objets à des faits, et projette ses émotions sur les objets, peut importe leur valeur lorsqu’ils sont neutres, le pire dans le "marché" de l'art (parce qu'il faut l'avouer, c'est un marché pas plus) c'est qu'il faut aussi une bonne dose de culte de personnalité pour que l'œuvre acquiert sa soi-disant valeur, faut d'abord considérer Picasso comme un héros surhumain, sinon ça marche pas, d’ailleurs Marcel Ducon l'a prouvé en se contentant de signer un pissoir pourri. ( et c'est à moi de faire l'effort d’interpréter ses conneries ?).

Quand on sait que les aborigènes passaient des heures à dessiner sur le sable et quand ils finissent ils détruisent leur travail, on a droit à se demander, qui a compris la notion de l'art ? ces primitifs aborigènes, ou les marchands de l'art et les bobos parisiens qui interprètent des gribouillis pour donner l'illusion d'être intello?

Oui, ce tableau est le symbole de la ville martyr

Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

D'une façon plus générale, je crois qu'on touche là à une des fonctions souvent passée sous silence de l'oeuvre d'art (surtout la peinture) qui est de se... "rincer l'oeil", mine de rien ! Voire d'assouver ses fantasmes.  Je pense en particulier aux peintures religieuses. Comme les peintures de Saint Sébastien tout percé de flèches.

Il n'est pas exclu que Andrew Wyeth nous montre cette femme pour qu'on remarque ce que j'ai dit mais qu'on parle d'autres chose.

 Il la montre comme une femelle en chaleur qui se roule dans l'herbe alors que sa place imposée serait d'être la bonne ménagère à ses fourneaux dans la ferme à l'horizon !

Elle est d'ailleurs vêtue en bonne ménagère : elle n'est pas en bikini ! C'est donc bien la ménagère qui se roule dans l'herbe.

 Tiens, la voilà mon interprétation ! 

J'ai dit la même chose mais d'une autre façon !

je dirai que tu feras rougir le marquis de Sade, devant toi cet énergumène deviendra un enfant de chœur. il existe un genre qui te convient c'est le nu je choisirai pour toi Les demoiselles d'Avignon de Picasso et à toi de l'interpréter.

Il y a 1 heure, Neko86 a dit :

c'est mon personnage préféré ce Ghandi, le tableau est de qui?

Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

Bon, ben tu peux la dire la tienne !

Les français veulent savoir !

je n'aime pas répéter mais je peux ajouter autre chose

Il y a 3 heures, Frank_N a dit :

https://songedunenuitdete.com/2018/11/03/le-monde-de-christina-de-christina-baker-kline/

merci pour le partage je ne savais pas qu'un livre a été écrit sur la vie de Christina.

prochainement je prendrais les réponses de  Franck, d' Henry et j'ajouterai quelques choses si c'est possible et nous pourrions peut-être tomber sur quelques chose. 

Il y a 4 heures, Henri. a dit :

Le monde ignore la femme et se prive de lumière. 

Bravo!

ou : "quand l'ombre du clou cache celle du marteau " 

Il y a 8 heures, guernica a dit :

Oui, ce tableau est le symbole de la ville martyr

Le symbole d'une ville martyr peint par un pervers narcissique qui s'en fiche complétement de la guerre? et pourquoi pas le symbole de l'une de ses nombreuses victimes, Dora Maar, on raconte que c'est elle qui lui a inspiré le tableau, et même lorsqu'il a commencé à la violer et à la frapper jusqu'à perte de connaissance, ce qui lui inspiré Femme qui pleure, puis après avoir détruit sa carrière de photographe, il lui achète une maison ou elle passe le reste de sa vie dépressive et seule.

Picasso déclare plus tard que le meilleur souvenir qu'il a gardé d'elle c'est le jour ou elle s'est la bagarré avec sa femme Marie Thérèse Walter.

Il y a 10 heures, mytèrex a dit :

je dirai que tu feras rougir le marquis de Sade, devant toi cet énergumène deviendra un enfant de chœur. il existe un genre qui te convient c'est le nu je choisirai pour toi Les demoiselles d'Avignon de Picasso et à toi de l'interpréter.

Le titre original c'est El Burdel de Aviñón , Le bordel d'avignon il représente cinq prostitués d'une maison close, c'est un tableau inachevé.

il y a 1 minute, korvo a dit :

Le titre original c'est El Burdel de Aviñón , Le bordel d'avignon il représente cinq prostitués d'une maison close, c'est un tableau inachevé.

   C'est des meufs à loilpé!!

              J'interprète bien??

il y a 8 minutes, new caravage a dit :

   C'est des meufs à loilpé!!

              J'interprète bien??

Oui, je crois que c'est réellement comme ça qu'il voyait les femmes, c'était un malade, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans sa tête, il trouvait beaucoup de plaisir dans la souffrance des autres, et même de sa propre famille, qui les a fait souffrir même après sa mort, certains ont fini par se suicider.

Il faut que tu lises le livre de sa petite fille Marina Picasso qui a vécu dans une pauvreté atroce, mais c'est une brave femme.

il y a 2 minutes, korvo a dit :

Oui, je crois que c'est réellement comme ça qu'il voyait les femmes, c'était un malade, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans sa tête, il trouvait beaucoup de plaisir dans la souffrance des autres, et même de sa propre famille, qui les a fait souffrir même après sa mort, certains ont fini par se suicider.

Il faut que tu lises le livre de sa petite fille Marina Picasso qui a vécu dans une pauvreté atroce, mais c'est une brave femme.

           Je crois bien que tu as raison,c'ètait un homme sans empathie,pendant l'occupation alors qu'i avait des relations amicales ( mais oui!!) avec les autorités allemandes il a  refusé d'essayer de faire sortir de Drancy le poète Max Jacob théoriquement de ses amis et le pauvre Max y est mort!!

                Picasso ètait une ordure dans la vie en fait .

Il y a 15 heures, korvo a dit :

Hélas c'est même pas nécessaire, il y a un tableau que j'aime bien @guernica, pourquoi? parce que j'ai lu tout un livre là dessus quand j'étais jeune, le tableau en question n'est qu'un ramassis de gribouillis, mais le livre m'a fait connaitre des tas de choses que j'ignorais, sur Picasso (mais ça je m'en fous) mais aussi sur la guerre civile espagnole, du coup, j'ai même pas besoin de voir le tableau pour l'aimer.

C'est un jeu d'association, l'humanité associe des objets à des faits, et projette ses émotions sur les objets, peut importe leur valeur lorsqu’ils sont neutres, le pire dans le "marché" de l'art (parce qu'il faut l'avouer, c'est un marché pas plus) c'est qu'il faut aussi une bonne dose de culte de personnalité pour que l'œuvre acquiert sa soi-disant valeur, faut d'abord considérer Picasso comme un héros surhumain, sinon ça marche pas, d’ailleurs Marcel Ducon l'a prouvé en se contentant de signer un pissoir pourri. ( et c'est à moi de faire l'effort d’interpréter ses conneries ?).

Quand on sait que les aborigènes passaient des heures à dessiner sur le sable et quand ils finissent ils détruisent leur travail, on a droit à se demander, qui a compris la notion de l'art ? ces primitifs aborigènes, ou les marchands de l'art et les bobos parisiens qui interprètent des gribouillis pour donner l'illusion d'être intello?

On est d'accord !