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Maturation mentale


Fraction

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)

Bonjour,

 

L’intelligence souffre d’un dimensionnement pléthorique, immense.

Elle recouvre l’ensemble des représentations possibles.

Si bien qu’il est difficile de la définir et de la décrire synthétiquement.


Je vous propose une définition structurelle et plus ou moins sexuée :

_ Il y a la singularité mentale.

_ Il y a la récursivité mentale.

Je vais m’expliquer.

 

_ La singularité mentale est plutôt virile.

Elle s’acquière entre 25 et 30 ans.

Elle consiste à être capable de tout représenter, de tout formuler, de tout formaliser.

Son épreuve de vérité est l’écriture, le formalisme, et plus largement la représentation.

Son épreuve de réalité est la programmation, et plus largement l’algorithmique, et la modélisation.

 

_ La récursivité mentale est plutôt féminine.

Elle s’acquière à 50 ans.

Elle consiste à avoir réponse à tout, à rendre le système mental cohérent.

Son épreuve de vérité est la discussion, le débat contradictoire, symétrique ou non.

Son épreuve de réalité, c’est la cohérence thétique, le débogage informatique, le dimensionnement notionnel.

 

Mais, me direz-vous, la singularité mentale est utopique, car personne ne peut tout représenter.

Il convient alors de qualifier cette singularité.

Il existe une singularité dans chaque discipline mentale, et elle n’est jamais parfaite.

Un bon programmeur est capable de tout programmer, même si ce n’est pas le meilleur, et que d’autres font plus rapide et mieux.

L’important ici n’est pas le dimensionnement optimal de la pensée, mais son éloquence.

 

Mais, me direz-vous également, les gourous ont réponse à tout, pourtant ce sont majoritairement des charlatans.

Cela relève d’un comportement mental autoritaire : « c’est vrai parce que le prophète l’a dit. »

Mais une fois l’axiome relativisé, ou neutralisé, la récursivité se dissout.

La légitimité intellectuelle consiste plutôt en cela : « c’est vrai parce que c’est nécessaire et suffisant. »

Ce sont cette nécessité et cette suffisance qui fondent la cohésion de l’édifice mental.

Cordialement, Fraction

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a une heure, Fraction a dit :

La légitimité intellectuelle consiste plutôt en cela : « c’est vrai parce que c’est nécessaire et suffisant. »

Ce sont cette nécessité et cette suffisance qui fondent la cohésion de l’édifice mental.

La "nécessité" et la "suffisance" n'ont de sens que dans un monde déterministe.

Or, contrairement à toi, moi j'ai décidé que le monde n'est pas déterministe, as-tu aussi une ordonnance pour des cas comme ça ?

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Membre, 🇪🇺, 🏳️‍🌈, 💻, 🐺, 🦂, Posté(e)
Jim69 Membre 19 585 messages
Maitre des forums‚ 🇪🇺, 🏳️‍🌈, 💻, 🐺, 🦂,
Posté(e)
Il y a 3 heures, system3 a dit :

La "nécessité" et la "suffisance" n'ont de sens que dans un monde déterministe.

Faire des aphorismes c’est cool, à condition qu’ils aient un sens. Suffit pas d’aligner quelques mots qui semblent classes :) 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, system3 a dit :

La "nécessité" et la "suffisance" n'ont de sens que dans un monde déterministe.

Or, contrairement à toi, moi j'ai décidé que le monde n'est pas déterministe, as-tu aussi une ordonnance pour des cas comme ça ?

Contrairement à l'idée reçue, le libre-arbitre ne s'oppose pas au déterminisme.

Et la rétroaction quantique non plus.

Le déterminisme n'a qu'un seul antonyme, c'est l'aléatoire.

Or l'aléatoire est irrationnel, amoral, et apragmatique.

Un monde est aléatoire serait un monde inepte.

 

La nécessité et la suffisance sont des implications asymétriques, dont le couplage n'a pas valeur d'équivalence, mais qui encadrent les relations de vérité et offrent une connectivité à l'édifice mental.

La cause suffit à l'effet, et l'effet nécessite la cause.

Cette double implication est qualifiée, elle n'a donc pas valeur d'équivalence, mais elle recèle une solidarité logique et effectivement déterministe.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a une heure, Jim69 a dit :

Faire des aphorismes c’est cool, à condition qu’ils aient un sens. Suffit pas d’aligner quelques mots qui semblent classes :) 

Salut Jimmy !...

J'ai une idée de ce que tu entends par "être cool". Mais vu qu'ici nous sommes en section philosophie, la vraie question ce n'est pas "qu'est-ce qu'être cool ?" mais une des questions philosophiques qui se pose est la suivante :

"Est-ce qu'une chose est déjà cool avant même que je sois né(e) ? Ou bien est-ce que c'est moi après ma naissance qui peut arbitrer sur le fait qu'une chose est cool ou pas ?"

:rolle:

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  • 2 semaines après...
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Bonsoir Fraction

Ce que vous avez écrit sur la maturation mentale me pose problème, et j'ai du mal à le formuler.

D'abord, pourquoi une définition sexuée? Et qui plus est, assez précise au niveau de l'âge d’acquisition (d'ailleurs comment pouvez-vous savoir que c'est à 50 ans, vous n'y êtes pas et ne pouvez en témoigner, je crois. C'est dont uniquement supposition?).

Vous allez sans doute me dire "Et pourquoi pas?". Oui, pourquoi pas, mais ça veut dire que c'est la meilleure définition que vous ayez de l'intelligence? Remarquez, sans doute que je n'aurai pas mieux. Avoir mieux laisserait entendre que je couvre une meilleure couverture de ce qu'est l'intelligence. Hors, je n'ai pas essayé, et je suppose que votre définition a été jugée la plus ... nécessaire et suffisante?

Quelque chose me chiffonne: la récursivité. Ca me donne l'impression d'une impasse quand je constate ceci dans mes raisonnements. En fait, comment juger que quelque chose soit nécessaire et suffisant, et donc vraie?

 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Le 15/02/2022 à 19:12, Ambre Agorn a dit :

Bonsoir Fraction

Ce que vous avez écrit sur la maturation mentale me pose problème, et j'ai du mal à le formuler.

D'abord, pourquoi une définition sexuée? Et qui plus est, assez précise au niveau de l'âge d’acquisition (d'ailleurs comment pouvez-vous savoir que c'est à 50 ans, vous n'y êtes pas et ne pouvez en témoigner, je crois. C'est dont uniquement supposition?).

Vous allez sans doute me dire "Et pourquoi pas?". Oui, pourquoi pas, mais ça veut dire que c'est la meilleure définition que vous ayez de l'intelligence? Remarquez, sans doute que je n'aurai pas mieux. Avoir mieux laisserait entendre que je couvre une meilleure couverture de ce qu'est l'intelligence. Hors, je n'ai pas essayé, et je suppose que votre définition a été jugée la plus ... nécessaire et suffisante?

Quelque chose me chiffonne: la récursivité. Ca me donne l'impression d'une impasse quand je constate ceci dans mes raisonnements. En fait, comment juger que quelque chose soit nécessaire et suffisant, et donc vraie?

 

Bonjour,

J’ai voulu offrir une définition et une description de l’intelligence.

Ma définition c’est la capacité à représenter.

Ça peut mettre tout le monde d’accord.

 

Ma description, quant à elle, se veut davantage systémique.

Je l’ai voulue sexuée car mon idée de la sexuation de l’esprit est corroborée par mon expérience.

Nier la sexuation de l’esprit relève tantôt d’une mauvaise foi idéologique, tantôt d’un excès de rigueur scientiste.

Il n’existe évidemment aucune exclusivité dans cette sexuation, et chaque être a une part des deux sexes en lui, sans quoi il deviendrait fou.

Mais malgré tout, il y a des dominantes dans cette symbiose spirituelle.

 

Vous connaissez sans doute le symbole masculin : le bouclier de Mars et sa lance.

Vous connaissez aussi le symbole de la féminité : le miroir de Vénus.

Ces deux symboles sont d’une éloquence rare par leur justesse figurative.

Si vous relisez mon post initial, vous retrouverez l’évidence de ces symboles :

La singularité mentale, c’est Mars.

La récursivité mentale, c’est Vénus.

 

En vérité, la récursivité et la singularité sont innées.

Un nouveau-né est déjà en singularité mentale, sauf qu’il n’a ni référence ni outil formel.

Ces deux propriétés connaissent une apogée, une maturation optimale, que j’ai fixée plus ou moins intuitivement.

Il est vrai que la récursivité est plus difficile à obtenir que la singularité.

 

A 20 ans on sait tout, parce qu’on a davantage de références autoritaires et de certitudes intuitives.

Lorsqu’on n’a que deux points sur un graphique, il est aisé de les relier par une droite.

Mais plus les expériences se multiplient, plus il y a de points sur le graphique, et plus il devient difficile de déduire la fonction qui les transcende, ou qu’ils induisent.

Ce qu’un jeune prend pour une droite, un expérimenté le perçoit comme une parabole.

Lorsque le gardien de but dégage le ballon, la trajectoire du ballon n’est pas rectiligne, comme l’ont cru nos ancêtres, mais parabolique.

Le projet de la récursivité est de remplacer les éléments de certitude par des nécessités rationnelles.

Cordialement, Fraction

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Le problème c’est qu’il faudrait déjà savoir ce qu’est la récursivité. Pour vous elle est ce que votre métier vous apprend qu’elle est. Mais tout le monde n’est pas informaticien. Je pourrais pour ma part recourir à un traité de logique mathématique et commencer par dire qu’une fonction récursive est une fonction de N^p dans N. On a pas fini. Il faudrait donc que vous définissiez ce que vous entendez par récursivité de manière simple. Sinon votre discours tombe à plat.

D’autre part je ne pense pas du tout que ce soit l’intelligence qui mène le monde, et je ne pense pas non plus que l’on puisse dire de l’intelligence qu’elle est capacité à représenter. La capacité à représenter je l’appelle imagination.

Ce qui nous pilote c’est la volonté. L’individu voit d’abord ce qu’il veut voir. Quelle que soit son degré d’intelligence. Ou encore l’individu ne voit pas ce qu’il ne veut pas voir. Ça c’est la base. Ce qui fait que même des personnes qui ont fait des études poussées ne « verront » jamais que des phénomènes comme le son ou la couleur sont des phénomènes psychiques. Que, même des génies, ne verront jamais que la température du globe augmente, que même des génies plus extraordinaires encore  ne verront jamais que le nuage de Chernobyl a en effet franchi la frontière française, qu’un être transcendant tel Einstein ne voit pas que l’Univers est en expansion car il VEUT voir l’univers stable. Bien sûr il change d’avis mais sous la contrainte de l’expérience. 
Donc l’individu voit d’abord ce qu’il veut voir. Et il modifie sa volonté sous la contrainte de l’expérience et encore pas toujours, loin de là. 
L’intelligence agit à l’intérieur de la représentation déterminée par le vouloir.

Lorsqu’un  événement, en général une contrainte, la morsure de l’expérience, la violence du réel, etc. vient percuter la représentation alors l’individu modifie sa représentation, mais elle reste tout de même  encore le produit du vouloir. 
 

En définitive il me semble que vous associez le masculin au vouloir et le féminin à l’intelligence organisatrice au sein de ce vouloir.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Annalevine a dit :

Le problème c’est qu’il faudrait déjà savoir ce qu’est la récursivité. Pour vous elle est ce que votre métier vous apprend qu’elle est. Mais tout le monde n’est pas informaticien. Je pourrais pour ma part recourir à un traité de logique mathématique et commencer par dire qu’une fonction récursive est une fonction de N^p dans N. On a pas fini. Il faudrait donc que vous définissiez ce que vous entendez par récursivité de manière simple. Sinon votre discours tombe à plat.

D’autre part je ne pense pas du tout que ce soit l’intelligence qui mène le monde, et je ne pense pas non plus que l’on puisse dire de l’intelligence qu’elle est capacité à représenter. La capacité à représenter je l’appelle imagination.

Ce qui nous pilote c’est la volonté. L’individu voit d’abord ce qu’il veut voir. Quelle que soit son degré d’intelligence. Ou encore l’individu ne voit pas ce qu’il ne veut pas voir. Ça c’est la base. Ce qui fait que même des personnes qui ont fait des études poussées ne « verront » jamais que des phénomènes comme le son ou la couleur sont des phénomènes psychiques. Que, même des génies, ne verront jamais que la température du globe augmente, que même des génies plus extraordinaires encore  ne verront jamais que le nuage de Chernobyl a en effet franchi la frontière française, qu’un être transcendant tel Einstein ne voit pas que l’Univers est en expansion car il VEUT voir l’univers stable. Bien sûr il change d’avis mais sous la contrainte de l’expérience. 
Donc l’individu voit d’abord ce qu’il veut voir. Et il modifie sa volonté sous la contrainte de l’expérience et encore pas toujours, loin de là. 
L’intelligence agit à l’intérieur de la représentation déterminée par le vouloir.

Lorsqu’un  événement, en général une contrainte, la morsure de l’expérience, la violence du réel, etc. vient percuter la représentation alors l’individu modifie sa représentation, mais elle reste tout de même  encore le produit du vouloir. 
 

En définitive il me semble que vous associez le masculin au vouloir et le féminin à l’intelligence organisatrice au sein de ce vouloir.

Bonjour,

Vous avez raison, j’ai été léger dans mon utilisation du concept de « récursivité ».

Je n’emploie pas ce terme de façon académique.

 

La récursivité, c’est par exemple le fait que les mots du dictionnaire se définissent les uns les autres.

Pour connaître le dictionnaire, il faut d’abord connaître le dictionnaire…

Ça paraît absurde, mais c’est ce qui fait sa cohérence.

 

Il en va de même pour l’esprit :

Les croyances se définissent les unes les autres.

Et plus l’esprit est récursif, plus il est cohérent.

Et c’est majoritairement l’implication, le « si … alors », qui est le connecteur logique qui cimente cette cohérence.

 

Mon utilisation du terme « singularité » est également marginale.

C’est l’explosion des possibles, la capacité à tout représenter, à l’image d’une imprimante 3D.

 

Quant à ma définition de l’intelligence, je la généralise à la capacité de représenter.

Mais la représentation ne se réduit pas ici à l’imagination, mais à l’ensemble des signifiants.

 

Nul besoin de connaitre les mathématiques et la logique formelle.

L’esprit est un logicien spontané, un mathématicien intuitif.

L’intuition est une calculatrice de probabilités que les formalismes mathématiques ne peuvent pas égaler.

 De la même manière, nul besoin de connaître le formalisme newtonien pour comprendre la mécanique.

Un enfant de six ans a des notions newtoniennes, même si elles sont informelles.

Cela étant, les vérités les plus puissantes sont souvent contre-intuitives.

 

Je ne suis pas d’accord avec vous : ce n’est pas la volonté qui pilote la raison.

Bien entendu, le moi est un acteur systématique du jugement.

Mais il peut s’effacer par abnégation et devoir.

La volonté et le réalisme sont des acteurs grammaticaux relativement indépendants.

Il y a ceux qui croient ce qu’ils veulent, ceux-là sont corrompus.

Il y a ceux qui croient ce qu’ils doivent, ceux-là sont honnêtes.

Cordialement, Fraction

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

Vous avez raison, j’ai été léger dans mon utilisation du concept de « récursivité ».

Je n’emploie pas ce terme de façon académique.

 

La récursivité, c’est par exemple le fait que les mots du dictionnaire se définissent les uns les autres.

Pour connaître le dictionnaire, il faut d’abord connaître le dictionnaire…

Ça paraît absurde, mais c’est ce qui fait sa cohérence.

 

Il en va de même pour l’esprit :

Les croyances se définissent les unes les autres.

Et plus l’esprit est récursif, plus il est cohérent.

Et c’est majoritairement l’implication, le « si … alors », qui est le connecteur logique qui cimente cette cohérence.

 

Mon utilisation du terme « singularité » est également marginale.

C’est l’explosion des possibles, la capacité à tout représenter, à l’image d’une imprimante 3D.

 

Quant à ma définition de l’intelligence, je la généralise à la capacité de représenter.

Mais la représentation ne se réduit pas ici à l’imagination, mais à l’ensemble des signifiants.

 

Nul besoin de connaitre les mathématiques et la logique formelle.

L’esprit est un logicien spontané, un mathématicien intuitif.

L’intuition est une calculatrice de probabilités que les formalismes mathématiques ne peuvent pas égaler.

 De la même manière, nul besoin de connaître le formalisme newtonien pour comprendre la mécanique.

Un enfant de six ans a des notions newtoniennes, même si elles sont informelles.

Cela étant, les vérités les plus puissantes sont souvent contre-intuitives.

 

Je ne suis pas d’accord avec vous : ce n’est pas la volonté qui pilote la raison.

Bien entendu, le moi est un acteur systématique du jugement.

Mais il peut s’effacer par abnégation et devoir.

La volonté et le réalisme sont des acteurs grammaticaux relativement indépendants.

Il y a ceux qui croient ce qu’ils veulent, ceux-là sont corrompus.

Il y a ceux qui croient ce qu’ils doivent, ceux-là sont honnêtes.

Cordialement, Fraction

Je vois. Ma façon de penser rejoint la votre, ou la votre rejoint la mienne. Je me retrouve dans tout ce que vous écrivez.

Notez qu’il y a un renversement de perspective ( de votre part ). Vous associez le masculin à la singularité et le féminin à la récursivité  alors que communément  c’est l’inverse qui est postulé. Mais je suis d’accord avec vous.

A propos du vouloir c’est une hypothèse actuelle. Elle est peut être fausse, ou peut-être trop radicale. Je ne sais pas. Il s’agit, actuellement, d’une intuition. Il me faut la confronter au réel. Mais cette hypothèse m’intéresse. Notez que, si mon hypothèse est vraie, alors c’est l’inconscient qui mène le monde et non le conscient. Avec cette intuition je rejoins l’hypothèse de Beckett : quelque chose suit son cours.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Annalevine a dit :

Je vois. Ma façon de penser rejoint la votre, ou la votre rejoint la mienne. Je me retrouve dans tout ce que vous écrivez.

Notez qu’il y a un renversement de perspective ( de votre part ). Vous associez le masculin à la singularité et le féminin à la récursivité  alors que communément  c’est l’inverse qui est postulé. Mais je suis d’accord avec vous.

A propos du vouloir c’est une hypothèse actuelle. Elle est peut être fausse, ou peut-être trop radicale. Je ne sais pas. Il s’agit, actuellement, d’une intuition. Il me faut la confronter au réel. Mais cette hypothèse m’intéresse. Notez que, si mon hypothèse est vraie, alors c’est l’inconscient qui mène le monde et non le conscient. Avec cette intuition je rejoins l’hypothèse de Beckett : quelque chose suit son cours.

L'inconscient n'est vraisemblablement pas une entité "administrante", mais un finalisme collectif paralléliste.

Le principe qui dirige le monde est décevant.

La société est une méta-humanité qui a 12 ans d'âge mental.

Tout comme l'Assemblée à 15 ans d'âge mental malgré la maturité de ses membres.

Cette vérité est contre-intuitive.

Parce que notre positivisme administratif a tendance à prendre la hiérarchie des ensembles comme intellectuellement croissante.

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Vous êtes difficiles à lire, mais on finit par vous comprendre...

mais vous évoluez à un niveau si complexe, en prenant pour base des axiomes incertains, que vous risquez de vous planter totalement.

Un exemple @Fraction : "L’esprit est un logicien spontané". Est-ce bien l'esprit a priori qui est logicien ou l'esprit tel qu'il est construit par l'expérience ? Quand au "mathématicien intuitif"... cela me fait l'effet d'un oxymore. L'intuition est un fourre-tout, qui contient autant de mauvais que de bon. C'est une notion... romantique !

@Annalevine: "c’est l’inconscient qui mène le monde et non le conscient" : voilà qui est clair ! Mais ici aussi le résultat sera parfois bon, parfois mauvais.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, Fraction a dit :

L'inconscient n'est vraisemblablement pas une entité "administrante", mais un finalisme collectif paralléliste.

Le principe qui dirige le monde est décevant.

La société est une méta-humanité qui a 12 ans d'âge mental.

Tout comme l'Assemblée à 15 ans d'âge mental malgré la maturité de ses membres.

Cette vérité est contre-intuitive.

Parce que notre positivisme administratif a tendance à prendre la hiérarchie des ensembles comme intellectuellement croissante.

 

C'est bien sûr le plus petit dénominateur commun qui prévaut !

"L'inconscient n'est vraisemblablement pas une entité "administrante", mais un finalisme collectif paralléliste."

Si on comprend l'inconscient comme un foyer d'émanation des "pulsions", si ! Il n'est pas alors en fin ni en parallèle mais à la toute première origine de nos comportements. D'accord, il n'administre (au sens d'organise) peut-être pas : il pousse au cul ! Finalisme , je ne sais pas : je le sens assez aveugle, l'inconscient.

Mais je parle presque dans l'abstrait je ne le sens pas comme une force  inconsciente  l'inconscient qui (sans doute) me pousse.

"La société est une méta-humanité qui a 12 ans d'âge mental. "

J'aurais presque dit une "infra-humanité" !

 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, Blaquière a dit :

C'est bien sûr le plus petit dénominateur commun qui prévaut !

"L'inconscient n'est vraisemblablement pas une entité "administrante", mais un finalisme collectif paralléliste."

Si on comprend l'inconscient comme un foyer d'émanation des "pulsions", si ! Il n'est pas alors en fin ni en parallèle mais à la toute première origine de nos comportements. D'accord, il n'administre (au sens d'organise) peut-être pas : il pousse au cul ! Finalisme , je ne sais pas : je le sens assez aveugle, l'inconscient.

Mais je parle presque dans l'abstrait je ne le sens pas comme une force  inconsciente  l'inconscient qui (sans doute) me pousse.

"La société est une méta-humanité qui a 12 ans d'âge mental. "

J'aurais presque dit une "infra-humanité" !

 

Essayez de concevoir l'ensemble des médias comme un champ de crédibilité dont vous êtes le focus notionnel :

Votre mémoire lui sert de référence, et votre réalisme lui sert de moule.

Ainsi, votre focus, c'est le moteur de recherche du crédible.

Imaginez maintenant que vous êtes votre propre média.

L'inconscient, c'est l'action combinée du focus et du champ de crédibilité, dont la part consciente, ou plutôt formelle, est infime.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 56 minutes, Fraction a dit :

L'inconscient n'est vraisemblablement pas une entité "administrante", mais un finalisme collectif paralléliste.

Le principe qui dirige le monde est décevant.

La société est une méta-humanité qui a 12 ans d'âge mental.

Tout comme l'Assemblée à 15 ans d'âge mental malgré la maturité de ses membres.

Cette vérité est contre-intuitive.

Parce que notre positivisme administratif a tendance à prendre la hiérarchie des ensembles comme intellectuellement croissante.

 

Oui vous dites avec vos mots étonnants, et surtout avec votre structure syntaxique étonnante, des constats qui vous sont propres mais que je peux reconnaître comme étant les miens. D’ici que je pense  « l’inconscient » comme une explication « désespérée » du désastre actuel il n’y a pas loin…

Pourtant  je ne suis pas désespéré, mais le constat oblige à dire que cette fameuse conscience qui fait l’orgueil des humains ne semble rien diriger, qu’elle semble être au service d’une puissance autre, que j’appelle parfois volonté ( influence de Schopenhauer sans doute) ou inconscient ( influence nietzschéenne ?).

Mais remarquez que, même au niveau individuel, nous devons attendre parfois que quelque chose vienne à maturité dans notre tête pour que de nouvelles idées, représentations ou projets surgissent. Comme s’il y avait un travail puissant qui s’opérait dans le cerveau ou l’esprit sans participation de la conscience . Souvenez-vous de Poincaré  qui soudain en descendant d’un train voit arriver en lui des théories mathématiques d’une incroyable complexité qu’il retranscrit aussitôt. Étonnant. 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Annalevine a dit :

Oui vous dites avec vos mots étonnants, et surtout avec votre structure syntaxique étonnante, des constats qui vous sont propres mais que je peux reconnaître comme étant les miens. D’ici que je pense  « l’inconscient » comme une explication « désespérée » du désastre actuel il n’y a pas loin…

Pourtant  je ne suis pas désespéré, mais le constat oblige à dire que cette fameuse conscience qui fait l’orgueil des humains ne semble rien diriger, qu’elle semble être au service d’une puissance autre, que j’appelle parfois volonté ( influence de Schopenhauer sans doute) ou inconscient ( influence nietzschéenne ?).

Mais remarquez que, même au niveau individuel, nous devons attendre parfois que quelque chose vienne à maturité dans notre tête pour que de nouvelles idées, représentations ou projets surgissent. Comme s’il y avait un travail puissant qui s’opérait dans le cerveau ou l’esprit . Souvenez vous de Poincaré  qui soudain en descendant d’un train voit arriver en lui des théories mathématiques d’une incroyable complexité qu’il retranscrit aussitôt. Étonnant. 

Schopenhauer est intellectuellement dangereux et moralement transgressif.

Je le suis moi-même en absolutisant le réalisme, mais c'est par commodité.

Si la volonté transcendait le monde, si elle transcendait la vie, de façon exclusive, le résultat serait catastrophique.

On ne donne pas les clés du bar à un alcoolique, on ne donne pas la banque centrale à l'Etat.

C'est une hérésie énergivore.

 

Oui, la volonté transcende, mais elle rencontre des contre-pouvoirs disciplinaires dans cette transcendance.

Et elle n'a largement pas l'antériorité sur la notion réaliste.

La causalité c'est avant, la moralité c'est après, la rationalité c'est pendant.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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il y a 24 minutes, Fraction a dit :

Essayez de concevoir l'ensemble des médias comme un champ de crédibilité dont vous êtes le focus notionnel :

Votre mémoire lui sert de référence, et votre réalisme lui sert de moule.

Ainsi, votre focus, c'est le moteur de recherche du crédible.

Imaginez maintenant que vous êtes votre propre média.

L'inconscient, c'est l'action combinée du focus et du champ de crédibilité, dont la part consciente, ou plutôt formelle, est infime.

Oui. Mais notre ensemble de pensées déjà relativement structuré  est ce qu'il est. Et va réagir en fonction de ça. On peut se laisser aller, écouter, comprendre et soudain on perçoit dans le discours qui nous parvient une sorte de iatus. Comme un faute ou une arnaque.

Une structure que notre ensemble refuse, qu'il sent malhonnête.

Hier, j'ai écouté Mélanchon. C'était pénible et fatiguant !

 Quand il a parlé avec le chef d'entreprise. Quand le dit chef d'entreprise parlait. A deux reprises j'ai senti ça : cette malhonnêteté. Je ne me souviens plus des exemples, mais par deux fois le bonhomme a tenté sa manipulation. Une manipulation par le sentiment. Annalevine ne sera pas content ! Mais c'est un fait. Jouer sur les sentiments qu'on exprime. Je ne sais pas dire ça autrement. Une manipulation. Parce qu'on est sensible immédiatement au sentiment exprimé (ici faussement à mon avis.) : Il n'est pas exprimé parce qu'on le ressent mais pour manipuler l'esprit de l'autre, sa sensibilité.

C'est obliger l'autre à la réaction qu'on veut provoquer.

Je pense que c'est le résultat de l'expérience cette alerte immédiate. On a compris qu'il s'agit d'une tactique, d'un détournement ou d'un contournement des défenses de l'autre. Ainsi on va répondre à un argument très rationnel en suscitant une émotion qui le balaie.  Pourtant l'argument ou l'analyse rationnels restent exacts. Mais ils ne comptent plus !

C'est le vieil escalier de pierre de Pompidou !

Et c'est là que je reviens à mon idée : il y a le "bon" sentiment, le sentiment honnête et le vicieux, employé vicieusement. Il nous revient de rester en alerte. Bon, c'est limite hors sujet, ici.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
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on ne donne pas la banque centrale à l'Etat.

:shok: Waouh ! Ca c'est de l'idéologie ou je ne m'y connais pas !

L'Etat c'est... Nous ! Nous tous ! Il est notre expression, ou en tout cas il devrait l'être. S"il ne l'est pas c'est qu'il est approprié par ceux qui n'en veulent pas dans ces conditions. L'état n'est pas une entité. Il devrait être la résultante de toutes nos volontés. Il revient à l'Etat de prendre en compte tous les intérêts.

Alors, il faut inverser : On ne donne pas la banque centrale à un banquier... alcoolique ! :o°

ce qui est présentement le cas.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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il y a 23 minutes, Blaquière a dit :

Oui. Mais notre ensemble de pensées déjà relativement structuré  est ce qu'il est. Et va réagir en fonction de ça. On peut se laisser aller, écouter, comprendre et soudain on perçoit dans le discours qui nous parvient une sorte de iatus. Comme un faute ou une arnaque.

Une structure que notre ensemble refuse, qu'il sent malhonnête.

Hier, j'ai écouté Mélanchon. C'était pénible et fatiguant !

 Quand il a parlé avec le chef d'entreprise. Quand le dit chef d'entreprise parlait. A deux reprises j'ai senti ça : cette malhonnêteté. Je ne me souviens plus des exemples, mais par deux fois le bonhomme a tenté sa manipulation. Une manipulation par le sentiment. Annalevine ne sera pas content ! Mais c'est un fait. Jouer sur les sentiments qu'on exprime. Je ne sais pas dire ça autrement. Une manipulation. Parce qu'on est sensible immédiatement au sentiment exprimé (ici faussement à mon avis.) : Il n'est pas exprimé parce qu'on le ressent mais pour manipuler l'esprit de l'autre, sa sensibilité.

C'est obliger l'autre à la réaction qu'on veut provoquer.

Je pense que c'est le résultat de l'expérience cette alerte immédiate. On a compris qu'il s'agit d'une tactique, d'un détournement ou d'un contournement des défenses de l'autre. Ainsi on va répondre à un argument très rationnel en suscitant une émotion qui le balaie.  Pourtant l'argument ou l'analyse rationnels restent exacts. Mais ils ne comptent plus !

C'est le vieil escalier de pierre de Pompidou !

Et c'est là que je reviens à mon idée : il y a le "bon" sentiment, le sentiment honnête et le vicieux, employé vicieusement. Il nous revient de rester en alerte. Bon, c'est limite hors sujet, ici.

La plupart des vérités politiques, sociologiques, et économiques sont conjoncturelles.

En Chine, le keynésianisme, c'est-à-dire la politique de la demande, ça marche.

Mais pour l'instant, en France ça ne marche pas.

 

Monsieur Mélenchon suscite ma reconnaissance et mon affection, dans l'absolu.

Mais il est selon moi anachronique.

En France, on a un problème d'offre, et non de demande.

 

Cependant, nos problèmes climatiques et sociaux vont sans doute nécessiter un retour prochain du politique, du dirigisme d'Etat.

Mais les nationalistes, ou plus pudiquement les patriotes, revendiquent également un retour musclé du politique.

Quelle doléance, quel pathos, quelle douleur est le plus légitime ?

La raison ne sait pas y répondre, et c'est pour cela que la démocratie existe.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 866 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Fraction a dit :

La plupart des vérités politiques, sociologiques, et économiques sont conjoncturelles.

En Chine, le keynésianisme, c'est-à-dire la politique de la demande, ça marche.

Mais pour l'instant, en France ça ne marche pas.

 

Monsieur Mélenchon suscite ma reconnaissance et mon affection, dans l'absolu.

Mais il est selon moi anachronique.

En France, on a un problème d'offre, et non de demande.

 

Cependant, nos problèmes climatiques et sociaux vont sans doute nécessiter un retour du politique, du dirigisme d'Etat.

Mais les nationalistes, ou plus pudiquement les patriotes, revendiquent également un retour musclé du politique.

Quelle doléance, quelle pathos, quelle douleur est la plus légitime ?

La raison ne sait pas y répondre, et c'est pour cela que la démocratie existe.

C'est un autre sujet ! Je ne pense pas qu'il y ait une offre absolue, totale ni une demande absolue, totale.

C'est à la "dialectique" des deux qu'il faudrait parvenir ! Un peu des deux pour dire simple.

Notre esprit est ainsi fait que notre désir est aussi suscité, créé, fabriqué. La publicité en profite au maximum. La pulsion scopique est un fait : désirer ce que l'on voit. On ne peut pas y échapper. Mais il faudrait au moins limiter  l'offre (psychologiquement et écologiquement).

Et déjà ne s'y "adonner" que dans la mesure où les besoins (primaires) sont satisfaits.

Mais comment reprocher à quelqu'un qui ne mange que des pommes de terre d'avoir pourtant un abonnement à internet ou pour son téléphone  ou un super écran de télé ? C'est ce dilemme qu'il faut résoudre.

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