La masculinité comme exception ?

Jean Baudrillard affirme que la féminité est la règle et que la masculinité est une exception qui se détache de celle-ci. Alors que tout au contraire j’ai toujours pensé que la masculinité était la règle et que la féminité était l’exception. Quelqu'un comprend comment Baudrillard peut considérer la féminité comme étant la règle et la masculinité comme une exception ? 

Le 18/12/2021 à 00:37, system3 a dit :

Jean Baudrillard affirme que la féminité est la règle et que la masculinité est une exception qui se détache de celle-ci. Alors que tout au contraire j’ai toujours pensé que la masculinité était la règle et que la féminité était l’exception. Quelqu'un comprend comment Baudrillard peut considérer la féminité comme étant la règle et la masculinité comme une exception ? 

Biologiquement, il a tout à fait raison. Et celle qui disait : "On ne naît pas femme, on le devient", a proféré une grosse ânerie. Dans le ventre de leur mère, tous les enfants sont d'abord des femelles; puis environ une moitié évoluent pour devenir des mâles;

Le 18/12/2021 à 08:22, Gouderien a dit :

Biologiquement, il a tout à fait raison. Et celle qui disait : "On ne naît pas femme, on le devient", a proféré une grosse ânerie. Dans le ventre de leur mère, tous les enfants sont d'abord des femelles; puis environ une moitié évoluent pour devenir des mâles;

Biologiquement peut-être... encore que ça se discute. Mais spirituellement ou ontologiquement est-ce que le monde est un monde de féminité et la masculinité une exception à la règle ? J’ai du mal à voir le monde de cette façon là mais j’essaie de comprendre cette vision des choses.

Le 18/12/2021 à 08:29, system3 a dit :

Biologiquement peut-être... encore que ça se discute. Mais spirituellement ou ontologiquement est-ce que le monde est un monde de féminité et la masculinité une exception à la règle ? J’ai du mal à voir le monde de cette façon là mais j’essaie de comprendre cette vision des choses.

Euh... Personnellement je n'ai jamais envisagé le monde comme soit un tout globalement féminin soit comme un tout globalement masculin.

De quoi parle t'on exactement ?

Ce qui est frappant c’est que considérer la masculinité comme de règle avantage les hommes par rapport aux femmes. Mais d’un autre côté considérer la masculinité comme l’exception ça avantage à nouveau les hommes en tant qu’ils deviennent la perle rare ! 

Alors que le même schéma appliqué aux femmes ça ne donne pas le même résultat. A mon sens si la féminité était de règle les femmes perdraient en valeur, la féminité doit rester la perle rare ou l’exception pour pouvoir être valorisé. C’est terrible comme constat !

Le 18/12/2021 à 08:30, Pheldwyn a dit :

Euh... Personnellement je n'ai jamais envisagé le monde comme soit un tout globalement féminin soit comme un tout globalement masculin.

De quoi parle t'on exactement ?

"De la séduction" livre du philosophe Jean Baudrillard. 

Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin.

Le 18/12/2021 à 08:37, Jim69 a dit :

Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin. Ne pas poster de photos d’Alice Coffin.

Il y a toujours des exceptions parmi les exceptions.

Le 18/12/2021 à 08:30, Pheldwyn a dit :

Euh... Personnellement je n'ai jamais envisagé le monde comme soit un tout globalement féminin soit comme un tout globalement masculin.

De quoi parle t'on exactement ?

En fait Baudrillard considère que la féminité en tant qu’elle est séduction n’a pas de frontières bien définie contrairement à la masculinité. Du coup la féminité devient tout et la masculinité l’exception à cela. Puisque la séduction en tant qu’acte est un acte "inqualifiable" ou "indescriptible" alors elle ne peut jamais être totalement saisie.

Dieu a crée l'homme en premier pour servir de brouillon pour créer la femme, l'être mieux fini.

Le 18/12/2021 à 09:50, Talon 1 a dit :

Dieu a crée l'homme en premier pour servir de brouillon pour créer la femme, l'être mieux fini.

Bizarre, pourtant on a toujours dit : "Les dames d'abord !" 

Dieu ne serait il pas galant ?...

Quand on ne peut pas s'imposer par le physique, il ne reste que la séduction, voir la manipulation.

Cela se voit bien avec les nouveaux parents d'ailleurs, qui n'ont plus le droit de mettre une fessée, mais qui deviennent beaucoup plus séducteurs voir manipulateurs avec leurs enfants pour en obtenir ce qu'ils veulent, voir qui leur laissent tout passer.

C'est universel : et c'est même l'essence de la civilité, de la vie sociale. Les rapports humains passent prioritairement par la séduction et la persuasion, dans tous les domaines, et c'est rarement que la force est nécessaire. On peut aujourd'hui vivre une vie sans avoir jamais eu besoin de se battre !

bonjour

ce n'est une question de féminité ou de masculinité , mais une question biologique .

la femelle , femme , animale et autres , à tout le " matériel en elle pour fabriquer un bébé , le mâle non .

peut-être que l'hermaphrodisme à dominé en premier mais , pas assez performant ?

bonne journée

Le 18/12/2021 à 11:51, Quasi-Modo a dit :

Quand on ne peut pas s'imposer par le physique, il ne reste que la séduction, voir la manipulation.

Cela se voit bien avec les nouveaux parents d'ailleurs, qui n'ont plus le droit de mettre une fessée, mais qui deviennent beaucoup plus séducteurs voir manipulateurs avec leurs enfants pour en obtenir ce qu'ils veulent, voir qui leur laissent tout passer.

C'est universel : et c'est même l'essence de la civilité, de la vie sociale. Les rapports humains passent prioritairement par la séduction et la persuasion, dans tous les domaines, et c'est rarement que la force est nécessaire. On peut aujourd'hui vivre une vie sans avoir jamais eu besoin de se battre !

Oui c'est cela en fait. La séduction (féminité) est universelle et marche au top ! Voilà pourquoi Baudrillard la considère comme de règle. La masculinité quant à elle, est trop prévisible et donc pas toujours aussi efficace donc elle doit être l'exception. C'est donc plus une question de nécessité dans le sens où cela doit être ainsi qu'une question d'analyse des faits.

Il avance par ailleurs que grâce à cela la femme a toujours eu le dessus sur l'homme et que l'oppression des femmes dans l'histoire n'est qu'un mythe.

Le 18/12/2021 à 12:37, le merle a dit :

bonjour

ce n'est une question de féminité ou de masculinité , mais une question biologique .

la femelle , femme , animale et autres , à tout le " matériel en elle pour fabriquer un bébé , le mâle non .

peut-être que l'hermaphrodisme à dominé en premier mais , pas assez performant ?

bonne journée

À partir du moment où le mâle et la femelle existent, la question de la domination se pose.

Toute la question est de savoir pourquoi la féminité aime la masculinité !

Le 18/12/2021 à 00:37, system3 a dit :

Jean Baudrillard affirme que la féminité est la règle et que la masculinité est une exception qui se détache de celle-ci. Alors que tout au contraire j’ai toujours pensé que la masculinité était la règle et que la féminité était l’exception. Quelqu'un comprend comment Baudrillard peut considérer la féminité comme étant la règle et la masculinité comme une exception ? 

Bonsoir,

Il est difficile de parler des sexes sans tomber dans l'essentialisme.

Je tâcherai donc d'être informel.

ET la virilité précède la féminité, ET l'inverse aussi.

Ce sont deux éléments grammaticaux ontologiquement indépendants, bien que relationnés par un verbe asymétrique.

Il est notoire qu'au cours de sa vie, l'argument de puissance murît en pragmatisme,

puis s'extrapole en sagesse dès lors qu'il se compromet avec les autres vertus extrapolées.

De la même manière, les valeurs empathiques, par leurs qualités absorbantes, s'extrapolent en responsabilité et en volontarisme.

Loin de moi l'idée d'imputer de façon exclusive et définitive ces valeurs citées à un quelconque sexe, 

mais vous aurez deviné que le sexe est comme dérivé de ses valeurs essentielles.

Cela relève des récursivités initiales de la conscience, que j'ai souvent explicitées ici.

Pour autant, cosmologiquement, il faut bien que, de la conscience ou de la chose, l'un précède l'autre.

Mais la torsion du temps est susceptible de permettre différents types de précédence, chacune caractérisée.

On sait par exemple, que l'hypothétique Big Bang précèderait chronologiquement l'Univers, mais que le Principe Anthropique précède ontologiquement le Big Bang.

Et la physique quantique va plus loin encore, en subjectivant la manifestation réelle, pour finir par réduire la réalité à un champ de crédibilité.

Voyez alors comment deux éléments grammaticaux peuvent se précéder l'un l'autre à condition de qualifier cette précédence.

Cordialement, Fraction

Le 18/12/2021 à 17:37, Fraction a dit :

Bonsoir,

Il est difficile de parler des sexes sans tomber dans l'essentialisme.

Je tâcherai donc d'être informel.

ET la virilité précède la féminité, ET l'inverse aussi.

Ce sont deux éléments grammaticaux ontologiquement indépendants, bien que relationnés par un verbe asymétrique.

 

Il est notoire qu'au cours de sa vie, l'argument de puissance murît en pragmatisme,

puis s'extrapole en sagesse dès lors qu'il se compromet avec les autres vertus extrapolées.

De la même manière, les valeurs empathiques, par leurs qualités absorbantes, s'extrapolent en responsabilité et en volontarisme.

Loin de moi l'idée d'imputer de façon exclusive et définitive ces valeurs citées à un quelconque sexe, 

mais vous aurez deviné que le sexe est comme dérivé de ses valeurs essentielles.

Cela relève des récursivités initiales de la conscience, que j'ai souvent explicitées ici.

 

Pour autant, cosmologiquement, il faut bien que, de la conscience ou de la chose, l'un précède l'autre.

Mais la torsion du temps est susceptible de permettre différents types de précédence, chacune caractérisée.

On sait par exemple, que l'hypothétique Big Bang précèderait chronologiquement l'Univers, mais que le Principe Anthropique précède ontologiquement le Big Bang.

Et la physique quantique va plus loin encore, en subjectivant la manifestation réelle, pour finir par réduire la réalité à un champ de crédibilité.

Voyez alors comment deux éléments grammaticaux peuvent se précéder l'un l'autre à condition de qualifier cette précédence.

Cordialement, Fraction

Quelle idée de faire intervenir la relativité du temps sur un sujet de genre humain !

Mais il est incontestable que la nature humaine est à l'image du cosmos. Tout est en relation à l'état de veille et semble dériver quand nous dormons pour nous faire prendre conscience que tout est relatif même le temps.

Une vie est juste une étincelle devant les milliards d'années de combustion d'une étoile et la combustion d'une étoile une étincelle devant les milliards de milliards d'années de danse d'une galaxie ... tout ne serait qu'une bougie qui ne prend vie seulement quand on l'allume devant l'éternité ...

Le 18/12/2021 à 00:37, system3 a dit :

Jean Baudrillard affirme que la féminité est la règle et que la masculinité est une exception qui se détache de celle-ci. Alors que tout au contraire j’ai toujours pensé que la masculinité était la règle et que la féminité était l’exception. Quelqu'un comprend comment Baudrillard peut considérer la féminité comme étant la règle et la masculinité comme une exception ? 

Dans les cultures gréco-romaines, judéo-chrétiennes et le taoïsme, on considère que l'homme précède la femme: le yang est masculin, le yin est féminin, le masculin est la lumière, le jour, l'action, le bien... le féminin est la ténèbre, la nuit, la passivité, le mal... C'est un concept qui a beaucoup nui aux femmes.

Pour une fois un penseur a perçu les choses autrement: la féminité comme règle et la masculinité comme exception. Et pourquoi pas ? Le féminin est ce qui contient tout et qui donne la vie, le masculin qui en vient lui-même n'a que la fonction de fécondation. Chez bon nombre d'insectes le mâle termine mangé par la femelle qu'il vient de féconder. Les organes génitaux du faux bourdon sont arrachés de ses entrailles par la matrice fécondée de la reine des abeilles qui reprend son envol pour rentrer à la ruche où il n'y a que des femelles. 

Le 19/12/2021 à 11:37, sovenka a dit :

Dans les cultures gréco-romaines, judéo-chrétiennes et le taoïsme, on considère que l'homme précède la femme: le yang est masculin, le yin est féminin, le masculin est la lumière, le jour, l'action, le bien... le féminin est la ténèbre, la nuit, la passivité, le mal... C'est un concept qui a beaucoup nui aux femmes.

Pour une fois un penseur a perçu les choses autrement: la féminité comme règle et la masculinité comme exception. Et pourquoi pas ? Le féminin est ce qui contient tout et qui donne la vie, le masculin qui en vient lui-même n'a que la fonction de fécondation. Chez bon nombre d'insectes le mâle termine mangé par la femelle qu'il vient de féconder. Les organes génitaux du faux bourdon sont arrachés de ses entrailles par la matrice fécondée de la reine des abeilles qui reprend son envol pour rentrer à la ruche où il n'y a que des femelles. 

Le sujet ce n'était pas nécessairement de mettre face à face la femme et l'homme. C'était d'essayer de comprendre quel est ce point de vu qui consiste à considérer la féminité comme règle et la masculinité comme exception. A quoi peut bien ressembler un tel monde ?

Par ailleurs, pour Jean Baudrillard la féminité est synonyme de séduction et c'est par ce biais là qu'il construit sa thèse considérant la féminité comme règle et la masculinité comme exception.

Le 19/12/2021 à 13:46, system3 a dit :

pour Jean Baudrillard la féminité est synonyme de séduction

Je parlerais plutôt de magnétisme féminin.

Le 18/12/2021 à 00:37, system3 a dit :

Jean Baudrillard affirme que la féminité est la règle et que la masculinité est une exception qui se détache de celle-ci. Alors que tout au contraire j’ai toujours pensé que la masculinité était la règle et que la féminité était l’exception. Quelqu'un comprend comment Baudrillard peut considérer la féminité comme étant la règle et la masculinité comme une exception ? 

Peut être qu'il prend en compte l'Anima (?)

Il est de fait qu'il est plus difficile a faire un homme abouti qu'une femme aboutie, c'est plus exigeant.

Pour ça qu'il y a bien plus de femmes abouties que leurs pendants masculins.