Aide définition "ontologie" philosophie

Bonjour ! 

Je suis en pleine période de partiels en licence de philosophie et j'ai cette question qui me trotte dans la tête mais sur laquelle je n'ai jamais le courage de me pencher. Qu'est ce que ça signifie ontologie ? ontologique ? A quoi l'oppose-t-on, ou avec quoi est-il souvent mis en parallèle ? Y a-t-il des systèmes de pensée dans lesquels il est plus intéressant que d'autre ? Des penseurs qui l'utilisent particulièrement ? Change-t-il de sens en fonction de ce qu'il appuie ? Peut-il se suffire à lui-même ?

Parce que voilà, j'ai regardé la définition sur internet mais ça ne m'éclaire en rien. Souvent il est placé avant autre chose, comme une précision "...blabla... d'un point de vue ontologique..." ou ".. blabla.. ontologiquement parlant..". Et souvent ça ne m'apporte rien, j'ai presque l'impression qu'il est là pour faire beau, je sais bien que ce n'est pas le cas, mais je ne comprends pas qu'est ce qu'il apporte à une phrase, comme je l'entends très souvent, sans pour autant avoir l'impression de manquer quoi que ce soit si je ne le comprends pas. (je sais bien que je manque un truc, mais quoiii !) Une fois, j'ai demandé à quelqu'un ce que ça voulait dire, et la personne m'a confié ne même pas savoir non plus, juste après l'avoir utilisé...

Voilà, merci à tous ceux qui pourront me partager leur connaissance. 

Le 08/12/2021 à 23:22, Naluue a dit :

Bonjour ! 

Je suis en pleine période de partiels en licence de philosophie et j'ai cette question qui me trotte dans la tête mais sur laquelle je n'ai jamais le courage de me pencher. Qu'est ce que ça signifie ontologie ? ontologique ? A quoi l'oppose-t-on, ou avec quoi est-il souvent mis en parallèle ? Y a-t-il des systèmes de pensée dans lesquels il est plus intéressant que d'autre ? Des penseurs qui l'utilisent particulièrement ? Change-t-il de sens en fonction de ce qu'il appuie ? Peut-il se suffire à lui-même ?

Parce que voilà, j'ai regardé la définition sur internet mais ça ne m'éclaire en rien. Souvent il est placé avant autre chose, comme une précision "...blabla... d'un point de vue ontologique..." ou ".. blabla.. ontologiquement parlant..". Et souvent ça ne m'apporte rien, j'ai presque l'impression qu'il est là pour faire beau, je sais bien que ce n'est pas le cas, mais je ne comprends pas qu'est ce qu'il apporte à une phrase, comme je l'entends très souvent, sans pour autant avoir l'impression de manquer quoi que ce soit si je ne le comprends pas. (je sais bien que je manque un truc, mais quoiii !) Une fois, j'ai demandé à quelqu'un ce que ça voulait dire, et la personne m'a confié ne même pas savoir non plus, juste après l'avoir utilisé...

Voilà, merci à tous ceux qui pourront me partager leur connaissance. 

Ontologie peut être vu comme opposé à la sémantique. 

Par exemple une fleur : la fleur a un sens pour l’homme et c’est sa sémantique mais la fleur est aussi un être en soi et c’est cela son ontologie. 

Bonjour Naluue

Il y a longtemps je m'étais penchée sur ce terme .. j'étais allée voir la racine , l'étymologie 

" L'Ontologie est, en philosophie, « l'étude de l'être ». ... Le terme est composé d'onto-, tiré du grec ancien ὤν (ôn, ontos) « étant, ce qui est », et de -logia, tiré du grec ancien λόγος (logos) « discours, traité »

J'avais fait le lien avec la notion , l'idée d'intrinsèque ( qui n'est pas considérer comme un synonyme ) que je trouve explicatif . La nature , l'identité ( qui ne change pas ) d'un " objet" .. un peu comme la nature d'un mot .

Je te met ceci en lien ( si ça peut t'aider )

https://journals.openedition.org/appareil/583

ainsi que ceci :

https://dial.uclouvain.be/memoire/ucl/en/object/thesis%3A13294

Sarte l'utilise beaucoup dans ses livres, notamment L'Etre et le néant.

L'ontologie c'est la nature de l'Être tel que le définit Parménide : "car le penser et l'être sont une même chose".  

Merci pour vos réponses ! Je trouve que ça me donne de bonnes pistes et ça fait déjà plus de sens.

Pour en définir encore davantage la substance précise, il convient d'ajouter que c'est uniquement à la reconquête consciente de l'unité perdue de l'Être (générique) que doit s'attacher la vraie critique sociale au travers d'une incarnation radicale de l'ontologie dans l'histoire.

"Ce qui peut être dit et pensé se doit d'être :

Car l'être est en effet, mais le néant n'est pas.

À cela, je t'en prie, réfléchis fortement,

Cette voie de recherche est la première dont

Je te tiens éloigné. Ensuite écarte-toi

De l'autre voie : c'est celle où errent des mortels

Dépourvus de savoir et à la double tête ;

En effet, dans leur coeur, l'hésitation pilote

Un esprit oscillant : ils se laissent porter..."

Extrait d'un des Fragments de Parménide  

Quelques pistes de reflexion :

L'ontologie pose la question de l'être:

Qu'est ce que l'être ? Qu'est ce que être ? 

Descartes nous dit: " je pense donc je suis" mais ce "je"' qui pense, il ne dit pas ce que c'est.

On a aussi Kant avec la chose en soi, ce qui existe par soi-meme,  a jamais inconnaissable pour lui.

On a également Leibniz avec ses monades ( que l'on peut vaguement assimiler a des atomes spirituels, ou d'être en soi )

Apres lui on a Husserl et sa phénoménologie ( et Sartre et Heidegger )

Dans le Bouddhisme la chose en soi n'existe pas car tout est interdépendant et impermanent.

L'ontologie radicale (au sens de "racine") de l'Être questionne l'origine historique de celui-ci.

L'origine de l'Être des Hommes c'est l'Être unitaire en l'Être de naturalité cosmique.

L'unité en l'Être de nature et indissociablement l'unité en l'Être du groupe sont les racines du Commun originaire de l'Être communautaire.

L'origine de l'Être c'est l'Être unitaire en lui-même dans l'unité d'une communauté de femmes et d'hommes.

L'anthropologie de l'Être originaire confirme donc le postulat historique de l'Être communautaire par essence.

Ce que nous dit le fragment de Parménide sus-cité avec une force de concision singulière, n'est autre que le cri de funérailles aphoristique de l'unité perdue de l'Être.

Dès lors, dans le lent et long processus de la dialectique historique, l'Être coupé de l'Être et coupé de ses semblables devient l'Être de l'anti-naturalité.