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Les Celtes : Aux portes de Rome


Petit ours

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Membre, Raphaël 🇦🇲🇵🇸, 20ans Posté(e)
Petit ours Membre 5 418 messages
Maitre des forums‚ 20ans‚ Raphaël 🇦🇲🇵🇸,
Posté(e)

L'étude des vestiges archéologiques - bijoux, armes et autres objets artisanaux - révèle ce que furent la vie quotidienne et l'organisation des sociétés celtes jusqu'au IVe siècle avant notre ère.

En bien des points - en matière notamment de science militaire - ils semblent alors plus avancés que les Romains, qui n'ont pas encore commencé à étendre leur empire. En 387 av. J.-C., ces derniers essuient une cuisante défaite lors de la bataille de l'Allia : l'armée gauloise menée par Brennus va ensuite assiéger et mettre à sac la ville de Rome. Archéologues et historiens font visiter le site d'Allia, mais aussi celui de Hallstatt, en Autriche, berceau de la civilisation celte du premier âge du fer.

Le point sur les "barbares". Au premier millénaire avant Jésus-Christ, la civilisation celtique dominait toute l'Europe, des îles Britanniques aux hauts plateaux d'Anatolie. Répartie sur l'ensemble du continent, elle était constituée d'une coalition de tribus se regroupant uniquement en cas de danger. Ces peuples n'ayant pas laissé de traces écrites de leur histoire, ils ont longtemps été perçus comme les "barbares" décrits par leurs ennemis grecs et romains. Un préjugé erroné, que l'avancée des connaissances et des technologies permet de démentir. Le point en trois volets sur ces nouvelles découvertes.

 

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Membre, Talon 1, 78ans Posté(e)
Talon 1 Membre 22 887 messages
78ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Le 27/10/2021 à 11:15, Petit ours a dit :

et mettre à sac la ville de Rome.

Sauf le Capitole où les Romains se sont réfugiés. Les Gaulois ont tenté de l'envahir, mais des bestioles ont donné l'alerte. Les auques (prononcer aouque). Non, pas blanches (de Guinée), mais grises (de Toulouse).

Révélation

 

 

Vérisure de l'époque.

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Membre, 74ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

les gaulois en étaient baba en visitant Rome !

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Membre, 68ans Posté(e)
Phylou Membre 10 397 messages
Maitre des forums‚ 68ans‚
Posté(e)

Vae victis

 

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Membre, 42ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)

"En bien des points - en matière notamment de science militaire - ils semblent alors plus avancés que les Romains, qui n'ont pas encore commencé à étendre leur empire."

 

Bonsoir,

C'est une phrase extrêmement discutable. Déjà côté romain, il y a tout lieu de croire que même si la bataille du lac Régille sent la reconstitution, Rome prend l'ascendant de la Ligue Latine au cours du Ve siècle et sur les herniques (foedus cassianum 486) : tous sans doute pas mécontents qu'une organisation et un commandement se dessinent pour lutter contre les razzias des Volsques et Eques surtout, des Sabins au nord et Aurunques au  sud parfois. La liste des triomphes consulaires témoigne. 431 et ce qui serait une bataille de l'Algide marque le déclin de ces raids des montagnards sur la plaine latine, et la pacification des marais pontins pour Rome où des colonies romaines sont déduites. Par conséquent en 390, Rome a déjà la main sur tout ou partie du Latium Est et Sud : de fait, durant la guerre romano-étrusque de 358 à 351 av. J.-C., ces territoires ne constitueront jamais une menace, étant donc maîtrisés.

En 390-389, à la bataille de l'Allia les sources écrites parlent de 15 000 romains contre 30 000 "gaulois" (certainement avec des étrusques et autres) : chiffres sans doute exagérés, mais le rapport numéraire paraît crédible. Ce serait le nombre de gaulois présents à Clusium qui aurait porté ses édiles à demander aide aux romains... Par ailleurs, la réforme manipulaire n'a pas encore eu lieu et les romains adoptent encore la phalange hoplitique, en étant plutôt aguerris à des escarmouches, à des combats en maquis ou en poursuites : peu de grandes batailles rangées.

De fait, le nombre a dû être la clef de la victoire. D'autant que latins et herniques auraient fait défection.

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Membre, 42ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
Posté(e)

On fait tout un pataquès autour du mot "barbare" que la vulgarisation tiendrait à prendre comme une considération encore tenace de gaulois paysans, pauvres et sales, face au faste et à la supériorité civilisationnelle (i.e. technologique) des romains. C'est un marronnier qui ne dit jamais finalement ce qu'est la romanité sous la République dans un contexte de monumentalité demeurant modeste par rapport au siècle de César, ni ne prend garde à la reconstruction annalistique : ces récits sont mis par écrit sous l'Empire romain, sous commande. Par conséquent, plusieurs siècles séparent les auteurs, des faits, et ils n'ont pas du tout les mêmes prismes d'analyse que les romains contemporains des évènements. Gaulois, romains, grecs, étrusques, italiques... du IVe siècle av. J.-C. devaient avoir bien plus de points communs (ne serait-ce que l'hellénisme, ou de part le commerce) que d'altérités qu'on ne l'imagine d'ordinaire.

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Membre, 52ans Posté(e)
Globure Membre 5 858 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Barbare vient du grec βάρβαρος, qui désignait les étrangers ne parlant pas le grec et dont les langues étaient étaient entendues "borbor" par les grecs.

Au fil du temps, il a finit par des étrangers issus de civilisations inférieures ou considérées comme telles.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Le 31/10/2021 à 22:42, Dedictio a dit :

On fait tout un pataquès autour du mot "barbare" que la vulgarisation tiendrait à prendre comme une considération encore tenace de gaulois paysans, pauvres et sales, face au faste et à la supériorité civilisationnelle (i.e. technologique) des romains. C'est un marronnier qui ne dit jamais finalement ce qu'est la romanité sous la République dans un contexte de monumentalité demeurant modeste par rapport au siècle de César, ni ne prend garde à la reconstruction annalistique : ces récits sont mis par écrit sous l'Empire romain, sous commande. Par conséquent, plusieurs siècles séparent les auteurs, des faits, et ils n'ont pas du tout les mêmes prismes d'analyse que les romains contemporains des évènements. Gaulois, romains, grecs, étrusques, italiques... du IVe siècle av. J.-C. devaient avoir bien plus de points communs (ne serait-ce que l'hellénisme, ou de part le commerce) que d'altérités qu'on ne l'imagine d'ordinaire.

 

Pour abonder dans ton sens, j'ajouterai que réduire la société gauloise au monde de la ruralité, c'est nier l'existence d'une classe pouvant être qualifiée d'aristocratique, et qui, après le Ve siècle av. J.-C., a très bien pu continuer à exercer son pouvoir en milieu rural (dans de grands domaines ruraux), notamment lorsque les agglomérations gauloises disparaissent à partir du IVe et IIIe siècles av. J.-C.. C'est à cette période précisément que l'expansion celtique est la plus forte en Europe. Parce que l'aristocratie semble avoir contrôlé la production, la religion et les forces d’expansion des populations celtiques.

Cette thèse est développée dans un article très intéressant intitulé "L'âge d'or de l'aristocratie celtique, IVe et IIIe siècles av. J.-C.", par Olivier Buchsenschutz, Katherine Gruel, Thierry Lejars, dans la revue Annales. Histoire, Sciences Sociales 2012/2 (67e année), pages 295 à 324. https://www.cairn.info/revue-annales-2012-2-page-295.htm#re131no131

 

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